LIVRE UN

 


J
LE 14 01 2022










        LES BROUILLONS D'ODYSSEUS 


JE COMPTE PLACER ICI UNE  PREMIERE VERSION DES BROUILLONS D'ODYSSEUS REALISEE EN 2021- 2022.CES VERSIONS VIENNENT S'AJOUTER  A LA SUITE  DE LA PREMIERE VERSION  D'ODYSSEUS QUI DATE DE 2019 ET QUI SE TROUVE EN CONTREBAS.
LA VERSION D'ODYSSEUS QUE J'APPELLE LES BROUILLONS D'ODYSSEUS EST EN COURS DE REALISATION.A L'HEURE OU JE PREND CES NOTES JE SUIS A LA PAGE 57 DE CETTE VERSION QUI FAIT PARTIE DU PREMIER LIVRE .
J'AIMERAIS FAIRE FIGURER LA CHRONIQUE QUI S'APPELLE RIVAGE A LA SUITE DE CETTE NOUVELLE VERSION D'ODYSSEUS CAR ELLE TEMOIGNE DE MES INCERTITUDES ET DE MES ERREMENTS DANS CETTE ENTREPRISE QUE JE DIS LITTERAIRE MAIS QUI ECHAPPE EN PARTIE A MON ENTENDEMENT.









J

Peinture de Jean Starck.



EPREUVES NON CORRIGEES
Nouvelle révision commencée le jeudi 14 mars 2019 achevée le
09 Avril 2019.

ODYSSEUS
Autofiction
TOME I
Livre I








AVERTISSEMENT:






ODYSSEUS TOME I.(Notice provisoire).
Odysseus,pas Odyssée,car ça sonne trop prétentieux.


Ce livre Odysseus est une autofiction. Le moi épique de J mon alter ego cherche sa place, au sein d'un monde bouleversé par les aléas de la mémoire mon alter ego ;tente de se remémorer sa vie à travers les brouillons de mes anciens écrits; ces brouillons servent de fil à cette Odyssée. J mon héros ,c'est moi transformé au fil du temps en un autre en une sorte d'Odysseus.Ce moi imaginaire est en voyage il reconstruit ma vie à travers les diverses tentatives romanesque et poétique que lui livrent mon passé. C'est avec ça qu'il doit se débrouiller ,c'est avec ça qu'il doit construire une histoire .Le narrateur voyage dans sa mémoire comme sur les mers ,il est Odysseus il se perd se retrouve ,et les récifs qu'il met à jour deviennent des épopées qui se désagrègent ou se restaurent au fil de sa mémoire .Pour J ce sont uniquement les poètes ( les visionnaires ) qui racontent l'histoire, Odysseus est le héros d'une histoire admirable et énigmatique qui coure à travers ma vie.

13/12/18


PRESENTATION DU TOME I.- (Provisoire)
Un peintre rebel un écrivain imaginaire - (Substance rebelle à la conquête de l'infini).


J l'auteur de Odysseus après avoir longuement cherché sa voie , la finalement trouvée dans la peinture .Vers l'an 2000,J devenu peintre est un peu désœuvré ,il retrouve de vieux manuscrits qu'il avait abandonné ;il se souvient alors qu'avant d'être peintre, il rêvait d'être écrivain. Il relit ses anciens brouillons et décide avec les restes d'en faire un roman qu'il appelle -Les Ecrits- ..Ses écrits et brouillons sont tous ou presque autobiographiques. Il découvre en les reparcourant qu'un de ses alter ego qui appelle Saint Jean était littéralement possédé depuis l'adolescence par le désir d'écrire ,il essaye de comprendre pourquoi et de remonter aux sources de cette obsession.Les récits d'Odysseus dessinent une métaphore du monde contemporain -.Saint Jean un des héros de la fiction a le sentiment que - le moi je- qui servait à nommer les choses dans l'ancien monde celui de la modernité ne parvient plus à le représenter,il devient un autre presque à son insu ,il devient J – Qui est ce J ?- .Qui est cet autre ?.C'est ce que l'auteur des écrits va essayer de découvrir.En nous invitant à plonger dans les méandres de cette vaste épopée intérieure,c'est l'identité incertaine d'un individu,mais aussi celle d'une époque que tente de cerner l'auteur de cette fable.Cette épopée est en nous, c'est la nôtre,c'est celle de notre génie et de nos affections .


ODYSSEUS.

Les récits qui composent Odysseus sont tirés de mes Ecrits anciens-une sorte d'essai malheureux de mise en perspective de ma vie -.J''avais décidé d'abandonner sur le bords du chemin ces anciens écrits autobiographiques je les trouvaient trop bavard,incomplets ,partiels peut être même trop narcissiques.Les relisant plusieurs années après dans l'intention de m'en débarasser cette fois d'une façon définitive ,je fus assez étonné ,j'étais surpris tout à coup de constater que mon sentiment par rapport à ces écrits avait changé;je voyais ces écrits autrement,je voyais se dérouler à travers leur lecture ,un espèce de roman qui ressemblait comme deux gouttes d'eau à une vaste épopée .Ce roman est devenu après corrections .Le Tome I d'Odysseus – Le Tome I est composé de trois livres qui décrivent l'une après l'autre mes errances d'écrivain malheureux . Odysseus est un voyage à travers la mémoire ,mais aussi à travers mes tentatives plus ou moins pénibles ou joyeuses pour écrire. Mes récits sont trouées par d'infinis soliloques qui me renvoient à mon présent sans cesse en mouvement ,ils décrivent mes afflictions,et mes peines,mais surtout mes tentative pour accéder au graal,à cette lumière divine qui est cachée en nous et que nous pousuivons comme des enfants avides en quête de nouritures .Odysseus est un voyageur de l'impossible ,un être prit dans la tourmente exaltante de la vie et de ses innombrables mirages.Un Tome II est en préparation,il est la suite autobiographique de ces récits imprévisibles qui traversent ma vie et celle d'une époque en pleine transition.Qui traverse ses souvenirs -Traverse le temps - .Odysseus et le récit d'une aventure mystérieuse et exaltante qui plonge ses racines dans la mémoire humaine.














AVIS AU LECTEUR




Eut égard au fait que souvent mes pas m'égarent ,et pour compléter mon dessein de n'être que librement moi même dans toutes circonstances,j'ai tenu à restituer ce manuscrit d'un roman soi disant post-moderne- les Ecrits -exactement dans l'état où me la laissé mon alter ego J.On ne sera pas étonné par conséquent à la lecture de ce manuscrit d'y trouver,des brouillons,et des parties inachevées ;j'ai cru comprendre pour ma part qu'elles appartenaient au roman et qu'il n'y avait à priori nulles raisons de les en soustrairent.














                   J


UN ROMAN-POST-MODERNE
tome 1

Ancienne page de garde des Ecrits



























PREMIERE -PARTIE
- UN PEINTRE DEBUTANT UN ECRIVAIN IMAGINAIRE-






























PREFACE

UN PAGE TIREEE DE MON JOURNAL DE BORDS DU 12 SEPTEMBRE DEUX MILE QUIINZE.
Le 12.09.2015.

Ca y est j'ai décidé d'envoyer une bouteille à la mer!.Cette bouteille,c'est un tapuscrit tout ce qu'il a de plus banal.Ca s'appelle les dix neufs soleils.Cela ma pris d'un coup ,j'avais pensé il y a peine un quart d'heure que ce tapuscrit pouvait faire l'objet d'une édition.Mais déception immédiate,après l'avoir retrouvé ,je me suis aperçu qu'il était vraiment trop clairsemé,à peine quinze pages.Je ne pouvais pas affronter les éditeurs avec un tapuscrit aussi léger.L'idée sougrenue m'est venue alors de rassembler les nombreux textes dispersés dans les nombreuses cases de mon ordinateur afin de les faire lire ;j'en avais bien assez déjà pour en produire un premier volume;c'était juste à ce moment que j'avais imaginé mon titre -J Un écrivain imaginaire- J'avais écris un écrivain imaginaire,car je n'étais sommes toute rien d'autre .J'avais déja beaucoup écrit,mais n'avais jamais rien montré .C'est normal,j'étais peintre avant tout et l'idée d'apparaître comme écrivain était toujours resté chez moi du domaine du fantasme.Je m'étais même fabriqué un nom d'auteur J pour ne pas apparaître sous mon vrai nom,car je ne voulais pas essuyer les ennuis liés à une profession que je respectais,mais qui m'ennuyais aussi profondément.Je devais tenter de rendre visible mon passé d'écrivain imaginaire avant que la vie m'échappe définitivement.La somme considérable d'âneries que j'ai pu écrire m'invitait dans un premier mouvement à renoncer à ce projet mégalomaniaque ,mais des impulsions lointaines en provenance de mon adolescence,à l'époque ou je révais d'être immortalisé comme écrivain me relançaient dans cette vaste folie.La vastitude d'écrits restés plantés dans la caverne de mon ordinateur se rappellèrent à moi d'un seul coup , lorsque je les aperçu ,je failli m'évanouir . Il y en avait trop,vraiment trop !Je devais m'arranger pour épurer tout ça,je devais faire passer tous ces récits extravagants dans le chat d'une aiguille,les lisser,les réduirent .Je dois avertir au passage tous ceux qui me liront ,que les textes que j'ai pondu, sont tous autobiographiques,un genre épuisant.J'ai dût reprendre sous de multiples variantes l'histoire de ma vie,car c'est avant tout de cela qu'il s'agit .ll ma toujours semblé qu'à chaque fois que je tentais d'écrire cette histoire elle s'arrangeait pour me fuir,c'est pourquoi je la reprenais à chaque fois sous des formes différentes ,j'avais appelé ces variantes d'un nom bizarre,j'appelais ça -Les Ecrits-. Comme si cela ne suffisait pas,je m'inventais à chaque fois un nouveau nom d'auteur.J'ai souvent failli m'arrêter d'écrire définitivement ,car je pensais devenir fou.Si j'ai continué à le faire,c'est qu'écrire .ranimait en moi des émotions,cela faisait aussi resplendir d'anciennes vies que j'avais cru tombées en désuétude ;écrire à heures perdues me plaisait ;devenir le narrateur imaginaire de ma vie ;parti à la conquête de mon passé comme si j'étais un autre que moi avait quelque chose d'exaltant.Pourtant aujourd'hui encore il me faut l'avouer ,rien dans mes récits n'est exactement tel que ce que j'aurais aimé qu'ils soient ;rien n'est exactement comme je l'aurais voulu ,tout ma franchement échappé ;pourtant tout ce que j'ai écris sur ma vie est exact,tout est entièrement fidéle ;le grand roman de ma vie n'est pas strictement imaginaire,il est strictement vrai,strictement exact.Plusieurs fois j'ai tenté de rejoindre les vestiges de ce que j'apercevais de moi,ceux que j'aperçevais au loin,comme si ils ne m'appartenaient pas comme si c'était ceux d'un autre ;car j'aurais aimé lire ma vie comme si elle avait été racontée par un autre comme si c'était une sorte d'écrivain improbable qui s'était substitué à moi pour la raconter.Car l'histoire de ma vie vécue et racontée par un autre me paraissait plus intéressante que la mienne,ma vie par ce biais devenait soudain un espèce de roman qui semblait inventé,mais pourtant tout ce qu'on disait d'elle était totalement vrai totalement réel .Je voyais ma vie devenir une fiction grâce au plaisir que quelqu'un d'autre que moi prenait à la réinventer.Les grands écrivains que j'admirais dans mon adolescence écrivaient presque tous de cette manière ,ils s'observaient de loin parfois à l'opposé d'eux même.J'ai souvent cherché durant mon adolescence à leur ressembler ,c'est pourquoi j'ai pondu des monceaux d'écrits,ils étaient tous illisibles,je ne savais pas ce que voulais dire -prendre du recul pour écrire- ..J'avais à cette époque une idée de l'écriture beaucoup trop instantanée et sublime ,je ne pouvais y accéder tellement elle était sublime.Plus tard ,bien plus tard alors que j'étais déjà devenu un homme avec plus de vécu ,j'avais décidé de renoncer à écrire définitivement car je m'étais aperçu que je n'atteindrais jamais au zénith de la création telle que je l'avais entrevu par le passé durant mon adolescence.Ma nature tourmenté me compliquait toujours les choses ,je voyais des abîmes à franchir là où il n'y avait que de simples fossés ,des mers immenses là ou s'étalaient de petites mares. J'ai pris conscience que j'étais perdu comme écrivain.Heureusement j'avais un autre talent la peinture.La peinture ma fait découvrir des espaces à part ,à travers elle j'ai vécu des expériences nouvelles qui conservaient en même temps que leur qualité artistique l'extrême simplicité du geste que j'avais toujours rêvé d'atteindre en pensant à l'art d'écrire.C'est pourquoi j'avais pris la résolution de renoncer à la littérature.C'est probablement lors d'un voyage en Chine qui a durée une année alors que j'étais en pleine oisiveté ,et que la peinture stagnait que le projet insensé de devenir écrivain ma reprit ;en fouillant dans mon ordinateur je me suis aperçu que j'avais accumulé au fil des années une quantité de manuscrits tous plus où moins autobiographiques ;un désir violent d'écriture me poursuivait ,un désir que je tentais de refouler et de garder secret.C'est alors que l'idée insensée ma saisie de rassembler toutes mes tentatives d'écritures maladroites pour en faire un espèce de roman de l'écriture.J'ai aussitôt esquissé un projet ,que j'ai appelé – Les Ecrits- cet essai était une tentative pour explorer ma vie à travers mes tentatives souvent infructueuses pour écrire.J'ai sous titré ça –Essai d'anatomie-autobiographique d'existence – .A cette époque je n'avais pas la tentation de devenir écrivain,j'écrivais dans une optique purement utilitaire ,je voulais examiner ma vie au premier degré ,la restituer sous un angle brut ,en espérant découvrir à quoi cette masse d'écrits que j'avais laissé derrière moi pouvait servir. J'ai tergiversé plusieurs fois sur l'intitulé exact à donner aux Ecrits, j'ai voulu à un moment donné les appeler -post moderne -,car j'avais le sentiment qu'ils décrivaient une trajectoire dissidente ,c'était une sorte de littérature expérimentale qui s'inscrivait hors des canons de la littérature ordinaire .J'ai composé une première version d'au moins deux mille pages des Ecrits ,avant de m'apercevoir que ce travail brut n'était probablement qu'un vaste brouillons ;le brouillon d'un nouveau projet qui s'appelait à présent ODYSSEUS ,car j'avais changé d'optique ;en écrivant j'avais vu se transformer mon regard sur les choses ,une partie des éléments qui composaient mon projet initial devait être revu ; ce projet d'écriture ,qui s'appelait au départ -Les Ecrits – s'intitulait à présent Odysseus ;mon regard avait changé.je portais sur mes écrits un regard nouveau.Mes mémoires ,(car Odysseus n'était rien moins qu'un récit de mémoires) évoluaient et se transformaient au fil du temps, la nouvelle histoire de ma vie racontée par Odysseus prenait de nouvelles formes;mes Ecrits à l'état brut étaient déjà changeants ,il était normal que ma mémoire vue à travers le regard Odysseus soit transformée ;Odysseus est un voyageur ,tant que son périple ne sera pas terminé son regard sera celui d'un voyageur;soumis en quantité variable aux impressions des pays et des reliefs qu'il traverse ,ses récits varieront en beauté et en laideurs; Odysseus sait t'il où il va?.Sait il dans qu'elle direction il se dirige,à t'il une idée clair du but de son voyage?.Odysseus est t'il aiguillonné dans ses voyages uniquement par le goùt de l'aventure est il excité uniquement par le gout de la découverte ?.Cherche t'il à découvrir une nouvelle terre ou une nouvelle patrie;s'il en sest ainsi ,pourquoi à t'il quitté la sienne?.Est il un voyageur égaré,une âme en peine qui cherche à se frayer un chemin au milieu d'un univers dans lequel il a perdu les répères ?En qui croit ils,où en quoi?.Est il un simple migrant en trains de fuir son pays pour des raisons de survie économiques ,ou politiques recherche t'il un nouvel Eldorado pour héberger ses rêves de vie meilleure? .N'est il qu'un simple vagabond qui erre dans l'espace de ses rêves ?.
S'il pouvait nous dire ,à nous lecteurs quel est le but ultime de son voyage il nous serait assez simple d'en décrire la trajectoire;mais nous ne savons de Odysseus que ce qu'il veut bien nous dire de lui;en ce qui me concerne ,pour l'avoir fréquenté régulièrement depuis un temps presque infini,je ne peu avancer rien de sûr en ce qui le concerne,je l'ai toujours vu dériver,fluctuer,se contredire,chercher sa place ,en trouver une puis la quitter pour une autre ,qui paraissait plus convaicante Odysseus reste pour moi une énigme ,une énigme avec laquelle je dois compter si je veux au moins tenter un minimum de faire connaître son histoire .Son histoire est la mienne,mais je crains qu'elle ne soit aussi celle de beaucoup de mes corrélégionnaires humains sur cette terre.



Le première vie d'Odysseus commence à l'époque de sa rentrée dans la vie active lorsqu'il avait quatorze ans ,elle se prolonge jusqu'à ses vingt quatre ans,date de son départ pour Paris.Ce premier tome de le vie d'Odysseus ,je compte le diviser en plusieurs livres,car j'ai tenu à fragmenter mes récits que je trouve trop longs .Si je m'en tiens à mon projet d'origine ( les Ecrits) qui constitue la matrice d'Odysseus ;ce premier Tome sera suivi par d'autres Tomes jusqu'à mener à perpéte ,c'est à dire jusqu'au parties de la vie d'Odysseus qui suivent après ses trente ans .Il est trop tôt pour décider aujourd'hui,si je m'appliquerai suivre le tapuscrit original des Ecrits qui me sert de trame pour racontrer l'histoire d'Odysseus ,il se pourrait qu'entre temps je bifurque et cède à l'envie du raccourci,car entretemps je me serai peut être lassé d'Odysseus .Aujourd'hui vous lisez la préface du premier livre ( Tome un) de Odysseus que j'ai appelé par le passé Les Ecrits – un roman post-moderne- ,avant de le reconvertir ,récemment en Odysseus -Autofiction.Veuillez me pardonner (chers lecteurs imaginaires) d'être aussi long dans mes explications.










Ancienne page de garde des Ecrits dans sa moulure originale.

ST JEAN D'ASTRE
(1)Premier pseudo utilisé par J.)
LES ECRITS
Premier Opuscule
Un peintre débutant un écrivain imaginaire
(2)Photo de J à vingt ans.
ESSAI
D'ANATOMIE AUTOBIOGRAPHIQUE
D'EXISTENCE













ODYSSEUS



UN ROMAN POST-MODERNE TOME I.
LES ECRITS
PREMIERE PARTIE

- Que celui qui m'accuse de lenteur regarde bien dans notre époque, s'il s'asseoit deux minutes pour examiner avec soins les folies qui nous bercent, il conviendra que la lenteur à du bon,car ils trouvera à me lire avec lenteur la satisfaction de trouver un individu pas moins perturbé que celui qu'il porte en lui. Saint Jean.



AVIS AU LECTEUR

Si tu as eu l'imprudence d'ouvrir ce livre ami lecteur ne soit pas étonnés de la façon dont il va s'ordonner. Je suis un écrivain abandonné et sans expérience, les chapitres que tu t'apprêtes à lire sont totalement improvisés, je viens juste de les rédiger à l'instant. Nous sommes le 17 octobre 2001,il est 21heure ,je suis entrain de mettre en scène la trame de lecture du puissant Chef-d'oeuvre que j'appelle - mes mémoires -que j'ai voulu appelé à d'autres époques - les Ecrits- et qui s'intitule à présent Odysseus. Ce livre met en scéne ma vie à travers le fatras de mes anciens souvenirs et de mes vieux écrits.La première partie de Odysseus retrace ma vie depuis l'âge de quatorze ans et continuera bon gré malgré jusque l'âge de trente ans.


UNE NOTE DU 16 0CTOBRE 2001:

Voici une note datée du mois d'octobre 2001 le quinze ,c'est à dire hier j'ai pris cette note alors que je tentais après un certain temps d'absence de remettre de l'ordre dans ce que j'appelle mes écrits.

- " Je savais pas ou j'allais, mais j'allais ;j'avais décidé de procéder ainsi , rien n'était prédéterminé dans ma démarche, je construisais au jour le jour " mon grand œuvre" ( façon de parler ) je la construisais un peu en aveugle, presque en somnambule ;beaucoup en improvisant j'étais incertain des résultats ,j'avais du mal de me représenter son corps en entier ; c'est pourquoi je me demandais dans quelle galère je m'étais embarqué".




Les écrits.




La photo de moi en uniforme militaire que j'ai placé en page de garde du premier opuscule des Ecrits qui figure plus haut; annonce une période ou je n'écrivais presque pas de journaux. .J'écrivais à l'époque surtout des pièces de théâtre. L'essentiel de mes activités de création entre dix huit et vingt cinq ans ( essais ,esquisses littéraires ,ou projets pour des pièces de théâtre ) se trouvait rassemblée dans des cartons .J'ai traîné derrière moi ces documents jusqu'à très tard;c'est lors de mon départ précipité de mon pieds à terre des bords de Seine où j'avais trouvé refuge ,que je me suis décidé à les brûler ,j'arrivais à la cinquantaine.J'abritais sur ce lieu magique une vie de peintre dans les marges ,mais le lieu était soudainement menacé de disparition; j'étais fatigué de trainer derrière moi les restes de mon ancienne vie d'écrivain fictif ,j'ai fini par craquer,je les ais fait disparaîtres .Si j'avais eu en tête mon projet autobiographique à ce moment, j'aurais peut être tenté de sauver ces documents; mais au final je ne regrette pas de les avoir brûlés ils ne m'auraient probablement servi à rien. Ces documents touchaient à une période de ma vie que je m'apprêtais à remettre en lumière car pour mon malheur arrivé à la soixantaine, le besoin d'écrire m'avait repris.Ma première vie d'écrivain fictif qui me paraît à présent presque irréelle à commencée vers l'âge de seize ans elle a durée jusqu'à un âge incertain.La main photographiée en train d'écrire que j'avais placé en deuxiéme de couverture (et qui a disparu,je ne sais pas comment) représente la première trace de ma vie d'écrivain fictif ;la main en train d'écrire ,c'était la mienne avait été pris en photo par un ami ,elle a représentée pour moi pendant longtemps l'emblême d'une vie liée à mes fantasmes d'écriture .A l'époque ,je travaillais dans une usine,mais je voulais absolument devenir écrivain j'allais vers mes seize ans,je gribouillais des tas de feuilles blanches mais sans jamais parvenir à de vrais résultats .Vers l'âge vingt ans,cette folie du gribouillage continuait,elle était devenu chez moi une sorte de manie ,vers l'âge de trente cinq ans alors que j'étais parti pour Paris,pour poursuivre des études en théâtre,cette manie me poursuivait encore,je me prenais pour un écrivain sans vraiment croire que j'en étais un,j'étais surtout un écrivain dans ma tête ,une sorte d'écrivain imaginaire.Un jour de guerre lasse, je me suis mis décidé à abandonner derrière moi ma vie immatérielle d'écrivain ,je m'étais dit finalement que je n'étais pas à la hauteur,et puis ,cette vie sans écris et sans publication me rendait malheureux, je ne voyais jamais le produit de mon travail autrement que dans mes rêves.J'en ai profité puisque j'étais libre désormais ,pour me jeter dans la peinture elle avait surgit sur ma route d'une façon magistrale ,j'ai marché dans son sillon ,sans me poser de question,elle me sauvait la mise. La peinture m'absorba totalement pendant plus de dix ans ;puis j'ai aperçu un jour en tenant mes journaux,car j'écrivais surtout des journaux,que mon ancienne vie d'écrivain fictif rôdait toujours autour de moi .Au début,je ne la prenait pas au sérieux ,je la tenait à distance,je ne voulais pas qu'elle vienne me harceler;peindre me suffisait ,je n'avais pas besoin d'un écrivain pour venir me compliquer la vie.Dix années supplémentaires étaient passées,je continuais à peindre,mais mon activité dans l'écriture commmençait sérieusement pas s'élargir,je continuais par accumuler comme par le passé des projets d'écriture,journaux,poèmes ,mémoires ,etc...mes prétentions à écrire reprenaient du service ;je noircissais des cahiers,j'accumulais des projets peu ou prou littéraires ,je commençais sérieusement par envisager d'écrire ;mais je ne voulais pas devenir écrivain,j'avais pour seule ambition de raconter ma vie à travers des textes autobiographiques.J'allais vers la cinquantaine quand l'idée malheureuse de me jeter dans un grand projet de roman me reprit.Mon projet était toujours autobiographique,mais je voulais qu'il soit fait de tous les textes ratés que j'avais pondus,pendant toutes ces années ou je m'exerçais à écrire ,je voulais appeler mon roman LES ECRITS car il était fait de l'accumulation des écrits bon où mauvais que j'avais laissé derrière moi. Dix années plus tard ,je voyais se transformer mon projet initial - Les Ecrits- en Roman post-moderne,mon idée de l'écriture avait changée,je commençais par envisager de montrer une facette différente de ma vie à travers mes obsessions d'écrivain virtuel;huit années plus tard ,nous sommes désormais en décembre 2018 me voici quasiment écrasé de stupeur avec ce nouveau projet insensé de roman que j'appelle désormais Odysseus.C'est le même roman que les précédents,mais il censé accusé un nouveau relief et une nouvelle profondeur,une profondeur qui n'existait pas dans les précédentes tentatives que j'avais fait sur les autres que je qualifie à présent d'essais, de partitions où même de brouillons (je n'en suis pas à ça prêt).Aujourd'hui je ne ne suis même pas certain que Odysseus comble mes attentes d'écrivain ,mes attentes épistolières sont troubles,toujours en attente d'autre chose ;je suis un écrivain perpétuellement insatisfait,en fait ;je suis toujours aussi incertain en entreprenant ce récit que sans doute je l'étais pour tous les autres auparavent.A travers Odysseus j'ai surtout en vue de simplifier ,mes mémoires ,je veux dire les interminables brouillons que j'ai laissé derrière moi durant les vingt dernières années .J'ai écris comme un fou les années passées ,sans discernement avec pour seule ambition de livrer un roman de l'écriture qui soit aussi un roman de la mémoire,j'ai tenté de remonter le fil de ma vie en la décrivant sous tous les angles, j'ai appelé ça - un roman post-moderne- j'avais le sentiment que le mot post-moderne lui donnait une identité .Aujourd'hui que j'ai décidé de convertir mon roman en une sorte d'épopée qui s'appelle Odysseus,je suis obligé de tout revoir de façon à rendre les choses plus immédiatement lisible;les deux mille pages des brouillons que j'ai laissée derrrière moi aucun lecteur normalement constitué ne pourras les gober ,je dois synthétiser tout ça.J'aimerais ce faisant qu'Odysseus signe la fin définitive de mes errances ,dont l'une et pas la moindres à consisté à vouloir raconter ma vie comme si c'était un roman;voeux pieux cette fin j'imagine car l'écriture continuera toujours à me courir après tant que je me persuaderai que la littérature peu jouer un rôle clés dans l'histoire des hommes,tant que je croirai obstinément à l'esprit universel de la littérature.Mon Odysseus à cette naiveté de croire au fond de lui ,malgré toutes ses défaites assumé comme écrivain,que la littérature peu peser positivement sur le sort de l'humanité et sur l'histoire des hommes.


Odysseus est un héros (hérault) qui tente de magnifier sa vie,tout comme Homère qui a magnifié celle d'un peuple.Naturellement ,je ne peu tenir comparaison avec Homére que dans l'idée que j'ai reçu de lui,ses récits sont si lointains qu'ils m'échapperont toujours;on lui attribue les deux premières œuvres de la littérature occidentale : "L'Iliade" et "L'Odyssée". l’Iliade faisait partie d'un cycle épique, L’Iliade forme, avec l’Odyssée, l'une des deux grandes épopées fondatrices de la littérature grecque antique. J'ai été totalement bluffé par L'Iliade,lorsque je me suis attaqué à sa lecture j'avais pas loin de la cinquantaine ,c'était pour moi une sacrée découverte ,je n'avais jamais cotoyé une telle effervescence narrative ,j'étais resté sur le cul devant certaines scénes d'une beauté foudroyantes,je m'étais aperçu que l'histoire des hommes pouvait acquérir une vaste épaisseur si on l'appréhendait avec le regard d'un l'aéde aux ailes magistrales.Il y a forcément des restes mal digérés de mon rapport à la narration épique dans tous mes fantasmes sur l'art du récit ,mais je ne sais même pas,où les placer;je me suis égaré dans mon rapport à la langue au cours de mon voyage ,(mon périple) ,mon Odysseus à moi n'est pas celui d'Homére,et pas celui non de plus de Joyce ce narrateur hors pair de la langue des modernes .Mon Odysseus est plus simple il est avant tout l'otage de mes obsessions;d'ailleurs je ne sais plus à présent d'où tout cela m'est venu.C'est pourquoi ne sachant pas moi même où mon Odysseus à moi me conduis,je dois me contenter d'être ce héros annonyme qui tente de faire parler ses textes ,ses brouillons comme il les appellent ,comme si ils contenaient en arrière plan ,une épopée magistrale ,une épopée egocentrée et narcissique qui refléte sous le régime de l'autobiographie une utopie de soi jamais réalisée mais éternellement en passe d'être. A travers Odysseus ,je voudrais peut être ranimer la lumière éternelle qui gîsait quelque part enfouie au fond de mon coeur à chaque fois que j'apercevais un immortel qui jaillissait de la forêt obscure;où l'éclat d'un poème plus aiguisé et plus mélodieux qu'à l'ordinare ;cela était dut au fait que durant mon enfance je m'étais souvent égaré au centre de mes rêves .J'étais un enfant assez naif probablemment décallé ,je croyais que les sirénes habitaient les forêts,je ne savais pas qu'elles habitaient en mer,c'est pourquoi quand je l'ai appris je me suis senti différent du monde des hommes mon Odysseus à moi c'est probablement un peu pareil il aura toujours l'air de s'égarer .Mes scibouillures que j'appelle mes chants sont fait d'une prose trafiquée irrégulière ,elle ne seront pas suffisantes je le crains pour combler l'attente de ceux qui cherchent une voix oratoire afin d'apaiser leur douleur ;en me lisant ils verront plier mon coeur instable ,et mon âme s'affaisser.Je ne suis pas le héros que j'espérais devenir un jour ,je suis trop fragile.Je n'oublie pas tout de même que je viens de loin,j'ai dût parcourir moultes et moultes contrées avant d'échouer dans celle où je demeure .C'est grâce à son esprit étroit uniquement porté par l'ardeur et le plaisir de vivre qu'Odysseus à put s'éloigner du rivage où le tenait prisonnier ses premiers rêves ,je ne peu pas oublier non plus que c'est surtout grâce à ses chiméres,ces somptueuse chiméres qu'il a réussi à survivre .Ce vaste océan littéraire qu'il appelle ses écrits ,n'est vaste que dans sa tête ,cet vaste océan mére ,qu'il appelle - ses écrits -;n'est fait en réalité que de vulgaites brouillons .Brouillons que j'appelle aussi des mémoires ,à cause de mon incroyable naiveté et de mon incurable optimisme,car je crois au culte imbécile de la littérature .Une partie de mon incurable optimisme dans la vie provient de mon amour démesuré pour la littérature;ainsi mon Odysseus est un fou qui croit que le fait même d'écrire peut lui sauver la vie et racheter son existence ,car une vie dans la littérature est bien plus bien plus belle que dans la vie réelle.Somptueuse connerie que tout ça probablement.


ODYSSEUS

UNE NOTE PRIS AU MOMENT OU JE COMMENCAIS PAR RASSEMBLER MES ECRITS EN VUE D'EN FAIRE UN ROMAN.
Elle date du 17 octobre 2001.

- "J'ai retrouvé hier dans mes restes une partie du manuscrit que j'avais intitulé - Le journal d'un fou en campagne.-.J'avais vingt ans lorsque j'ai écris cette pièce,j'étais à l'armée ,jeffectuais mon service obligatoire. Je me sentais l'âme d'un dramaturge .Mais le plus intéressant c'est que j'ai aperçu collé à cette pièce un manuscrit que j'avais cru disparu,je le croyais perdu dans les profondeurs abyssales de mes anciens brouillons .Ce manuscrit qui date d'une période ultérieure à ma vie à l'armée ,était censé être un mémoire de maîtrise universitaire Ce manuscrit intitulé -La vie fantasmagorico fantastique d'Okapoulkofou " était une sorte de délire.Il y a dans la partie que j'ai retrouvé une interview imaginaire qui fournit des indications sur mes folies littéraires de l'époque ce sont des traces de mes dérangements.Lorsque je l'ai rédigé j'allais sur mes trente ans ,j'avais changé de vie et de statut,j'étais devenu étudiant en théâtre à Paris.C'est essai, j'avais tenté de le faire disparaître par la suite ,car il était restait gravé en moi comme l'aveux d'un échec mon directeur de maîtrise A.V,un grand théoricien du théâtre ;m'avait dit gentillement qu'il était hors sujet.Comme nous étions dans un lieu expérimental l'université Paris VIII,je croyais naivement qu'il était possible de proposer pour maîtrise un essai d'écriture originale ,quelque chose qui déborde du cadre des pratiques universitaires.Mon esprit contradicteur et rebel s'était cru autorisé à pondre cet essai qui était une sorte de monstre d'originalité .Je ne m'explique pas encore aujourd'hui pourquoi j'ai voulu pondre ce monument-La vie d'Okapoulkofou – était un ouvrage un peu fumeux , il reflétait surtout une de mes idées fixe du moment,je cherchais une manière nouvelle ,plus ou moins épique de raconter ma vie.Mon essai était une tentative d'essai romanesque ,doublé d'un essai littéraire ;l'envie de proposer une nouvelle forme de narration qui transcende et contourne le mémoire universitaire traditionnel ,m'avait sans doute ravi tout bon sens ,c'était la croyance en mon génie littéraire fumeux qui était la cause de cet essai hors normes .Ce mémoire portait déjà en germe probablement la folie de mon nouvel essai littéraire présent – Ce roman post-moderne- que je tente de faire débarquer ici sous un nom à sauce avant-gardiste"-.



OKAPOULKOFOU.



A travers ce mémoire,je voulais donner une forme sublime à des dérives artistiques que j'avais inventé de toutes pièces car dans la réalité , je n'avais pas tant produit.Je m'étais inventé une vie de peintre la mienne débutait à peine,j'avais étalé mes expériences dramaturgiques ratées,je m'étais aussi inventé des écrits imaginaires dont un grand essai poétique ;il y avait une raison à tout cela,je voulais mettre à jour un grand essai littéraire ;Okapoulkofou en était le héros;il était l'emblême de cette fiction .Il était je crois,un peu l'équivalent de cet héros Odysseus que je tente de faire émerger à travers ce que j'appelle à présent mon autofiction. Hier tout cela n'avait pas fonctionné ,j'avais surestimé mes talents d'écrivain, j'étais prisonnier d'une chimère. J'allais sur mes trente ans,l'échec de cette furieuse tentative d'écriture m'avait assez traumatisé, j'avais tenté pendant longtemps de l'oublier,j'avais même fini par me persuader que j'étais totalement nul comme écrivain,j'avais même durant une longue période renoncé à écrire ;malheureusement je n'y suis jamais parvenu,je continuais à écrire ,même lorsque ma vie était remplit abondamment par la peinture,je continuais à écrire,car je cherchais à travers l'écriture à combler une chose obscure que la peinture ne parvenait pas à m'apporter;c'était une sorte de seconde vie plus irréelle que la première,mais aussi plus définitivement réelle que celle là ,j'avais besoin d'écrire pour affronter le double égnimatique qui cheminait à travers ma mémoire.Aujourd'hui encore ce double me traque je suis en proie aux même tourments aux mêmes fantaisies aux mêmes hallucinations qu'hier,lorsque je m'installe pour écrire je suis poursuivi par la folie furieuse de ce double qui rend ma vie insupportable et infernale,et il y a pire ;je m'aperçois que je ne suis pas guéri de la littérature ,je cherche à tout prix à déclarer mon attachement à la secte décadente des scribouilleurs que j'avais commencé hier par détester,tellement leurs prétententions me paraissaient déplacées.Aujourd'hui je voudrais leur ressembler .Qu'ais à faire d'une telle prétention,je devrais plutôt apprendre à mourir et à me taire plutôt que de continuer d'écrire!.
Que n'ais je mieux fait de mourir!.





L'ART DU SOLILOQUE


UN PREMIER SOLILOQUE SUR MES ECRITS


J'avais pensé hier en commençant la rédaction de mes Ecrits que j'appelais - mes mémoires improvisés-qu'une seule manière de voir était possible .J'avais caché en moi un dessein très littéraire;je voulais rendre ma vie beaucoup plus exaltante, du moins plus sublime qu'elle était ,je pensais que seule une transposition artistique cohérente et uniforme pouvait anoblir ma vie; même une vie inféconde et ratée pouvait être rachetée par une forme poétique et esthétique grâce au génie de la narration; la vérité brut importait finalement moins que la vérité poétique .C'était une belle façon de voir.Mais j'étais trop indiscipliné pour pouvoir m'y tenir.Mes textes m'échappaient toujours,ils filaient dans toutes les directions,j'accumulais les brouillons.Mon esthétique était anarchique,je devais admettre que j'étais impuissant à bien écrire,je dérivais incessamment; j'ai du apprendre à changer de regard .Au bout d'un certain temps ,en observant mes tentatives pour écrire ,j'apercevais de plus en plus de la beauté dans mes entreprises ,d'une certaine façon,je trouvais cette opération de correction plus belle que tout ,c'est indubitable,je trouvais de la beauté dans le fait de remettre jour àprès jour mon travail sur l'établit.Paradoxalement soudain à les contempler sous cet angle je trouvais mes brouillons sublimes.


J'ai appris depuis le temps que je m'essaye à écrire ,en cheminant à travers mes brouillons,à considérer mes imperfections et mon altérité comme une sorte de maladie nécessaire ,je la transporte surpris par ses effets désastreux sur mon moral ,je la réprouve car j'aimerais pouvoir écrire d'une seule traite sans ratures.Pourtant je me trouve dans cet état presque plus désirable qu'à l'état fini.L'état de brouillon me plaît,c'est comme si je n'étais moi même qu'à travers mes ratures;j'aime cet état d'altérité.A travers et état transitoire,j'apprends à lire la réalité et à relativiser les choses.La réalité n'est jamais fixée elle est mouvante,elle peut toujours changer .Un mensonge dans l'écriture peut cacher une vérité,une rature où un brouillon peu rendre la vie plus réelle.J'apprends en cultivant mes brouillons ,j'apprends à devenir plus vrai plus réel.C'est comme ça que j'apprends à écrire ..même si c'est encore une illusion,je m'y fixe temporairement.


















Mes brouillons.


SUITE DE MON SOLILOQUE.

La vie est mouvement,c'est un mouvement incessant. A travers la fragilité de mes manuscrits je peu admirer à présent la trace mystérieusement persistante de mes incohérences; c'est parce que les hommes se contredisent qu'ils sont passionnant ;hier sans m'en rendre compte, je pensais l'inverse,je m'éfforçais d'être homogène ; je suis intéressé davantage aujourd'hui par mes faillites;c'est pourquoi je m'intéresse davantage à ceux qui doutent d'eux même,ce sont les plus vrais.Les autres ceux qui écrivent bien se défaussent,ils mentent .Mes brouillons font partie de l'instabilité inhérente au monde . Celui qui rédige mes brouillons ,il les écrits dans mon dos,c'est un être instable.Il gomme mes interventions qu'il trouve souvent trop intellectuelles ,il ma convaincu que j'écrivais mal,surtout lorsque je tente d'écrire bien.Certain disent c'est la magie de l'écriture qui décide ;lui me glisse à l'oreille - c'est notre bêtisse à tous qui décidé !- Observe les écarts qui séparent tes succés et tes réussites et tu t'apercevra que ta vie n'est rien d'autre qu'une vaste entreprise d'enfumage .Toute ta vie n'est rien d'autre qu'une vaste entreprise d'enfumage,surtout lorsque tu essaye d'en donner une version littéraire .Regarde tes brouillons,c'est le plus vrai,de toi c'est le meilleur de toi même!.






POURSUITE DE MES DIVAGATIONS


J'ai retrouvé une note du samedi 21 octobre 2001.Voilà ce que j'écrivais.

-" J'ai fais hier une chose que je n'avais jamais pris le temps de faire, concernant mes brouillons -mes écrits -; j'ai compté ( en gros) le nombre de pages qu'ils pourraient contenitr si je m'escrimais sur eux années après années.J'ai vu se dresser en rêve treize volumes,un véritable cauchemar ,c'était du délire ,un délire mégalomaniqaque insensé!.Aujourd'hui je me demande si je n'ai pas entièrement déraillé en imaginant de mettre ma vie en écriture .Dérisoire surtout de penser qu'il me sera possible de jeter en pâture à un lecteur aimable ces infectes brouillons -Mes Ecrits"-.






AUJOURD'HUI DIX SEPT ANS PLUS TARD J'ESSAYE DE COMPRENDRE POURQUOI L'ENVIE D'ECRIRE CETTE MONSTRUEUSE SAGA LITTERAIRE A BASE DE BROUILLONS MA TRAVERSEE L'ESPRIT

Toutes mes passions perverses pour l'écriture,me sont venues sans doute de mon adolescences .J'ai été très tôt un fervent admirateur de mes brouillons,comme je lisais réguliérement l'histoire illustrée de la philosophie un ouvrage qui me servait de bible;j'avais été fasciné et troublé par des pages entières de manuscrits raturés ,c'étaient les pages des manuscrits de tous les écrivains et penseurs célébrent qui peuplaient mon livre et sans doure la planéte ,j'avais sans doute voulu les imiter,car je me retrouvais dans la beauté de ces pages raturées,inconsciemment j'avais voulu les immiter. ;j'avais aperçu dedans des sonnets de Shakespeare une des grande figure de la dramaturgie ,ces écrits étaient raturés ;j'avais seize ans ,j'étais tombé pieds et points liés dans son admiration grâce à ces brouillons et ces gribouillis qui me fascinaient ;je ne l'avais pas lu réellement ,je n'étais admiratif que de ces brouillons.J'étais vaguement grisé par ses sonnets que je lisais en français et en anglais ,dans un anglais bidouillé sans en comprendre le sens ultime et véritable ,heureusement le texte en français me permettait d'établir la jonction ; un jour j'ai aperçu ses oeuvres complétes qui brillaient dans la vitrine d'un libraire ;elles s'étaient depuis définitivement installées dans ma tête ,je m'étais canvaincu depuis ce jour que j'étais un deuxiéme Shakespeare .Je m'endormais le soir en ayant les yeux rond,je ne doutais pas que j'arriverais un jour à mes fins;un jour je deviendrai égal à cet immense génie ,un jour j'écrirai comme lui d'aussi génials brouillons. .Je transportais souvent son image sur un petit livre qui me servait à l'apprentissage de l'anglais ;c'était quelque chose de difficilement explicable et de troublant, je me sentais des affinités profondes avec Shakespeare ,je ne saurais expliquer pourquoi ,je m'étais presque identifié à lui,je trimballais son image sur moi ,son portrait me servait de talisman;il représentait pour moi plus qu'un idéal à atteindre,il représentait mon futur. Shakespeare avait réussi à planter dans mon esprit l'idéee que demain je serais un grand dramaturge. Je lisais ces poèmes dans un anglais haché au milieu d'un bruit d'enfer,car je travaillais déjà à l'usine à cette époque et le bruit y était infernal.Je partageais ma vie entre un travail que je détestais ( le mot est faible) et mes divers engouements pour la littérature que je découvrais à travers la lecture de mes auteurs préférés,je m'exerçais aussi à peindre ,je suivais des cours de peinture par correspondance ,dés ma sortie de l'usine je partait battre la campagne ,car je devais m'exercer à peindre d'après nature.Je commençais aussi par m'exerçer à écrire, les écrits que je m'éfforçais de mettre à jour ,personne sauf un fou n'aurait pu y voir même un commencement de littérature ,c'étaient des brouillons,des ratures,moi j'y voyais de l'ambre pur .J'avais une écriture exécrable,mais je voyais dans la déformation de mes écrits une sorte de commencement de chef-d'oeuvre,je contemplais dedans les futurs géniales abomination de ma vie littéraire. Je me pensais en héros du verbe ,je m'imaginais souvent en écrivain rebel.En réalité mon imagination me faisait du tord ,je voyais toujours les choses d'une façon gigantesque et disproportionnée ,je ne savais pas m'arréter sur des choses simples ,j'avais besoin d'être exalté ,encouragé par des images dissonantes parfois tordues ;mes propensions à rêver me jetaient en dehors de tout,j'évoluais dans un monde surnaturel ,j'avais l'esprit corrompu par des idées toutes faites ,je ne voyais évoluer et gravir dans mes rêveries que des êtres supérieures,je refusais la banalité ,on m'avait tellement seriné avec le génie que je ne pouvais pas m'imaginer autrement que d'être l'un deux ;demain,je serai un génie,c'était là ma vocation ,voilà ce que j'aurais pu répondre ,si on m'avait demandé quel était mon futur, mon avenir était déjà fixé .Pourtant il m'arrivait aussi de sombrer,car de retour dans les chaînes du travail laborieux,la terreur me saisissait,je sombrais dans le pire des enfers,mes rêves de gloire et de succés se désintégraient au contact du mon réel,j'avais souvent alors envie de périr et de disparaître six pieds sous terre.La peinture me rassurait ,elle me permettait de faire exploser directement mes émotions ;je me voyais sans doute comme un futur en grand peintre,mais je pouvais aussi être modeste ,je savais bien qu'il fallait s'exercer avant de devenir un vrai génie ;c'est pourquoi je m'entrainais jour et nuit à le devenir.Très tôt j'ai voulu atteindre la forme parfaite ,je n'étais jamais satisfait de mon travail .En peinture c'est vrai j'étais beaucoup moins difficile avec moi même,car les choses semblaient me venir naturellement ;j'éprouvais un grand plaisir à peindre et à dessiner ,les choses me passaient spontanément par le corps .En écrivant par contre ,j'étais toujours ralenti ,je n'étais jamais satisfait de ce que j'écrivais ,je patinais je me torturais l'esprit à produire des choses géniales,qui retombaient en essais laborieux ,je noircissais des tas de brouillons,des pages qui annoncaient les marques de mon futur génie ,mais mon génie ne parvenais jamais au zénith ,je noircissait des pages blanches en vain ,fasciné par les enlacements de mes égnimatiques écritures .La pratique de la rature était devenue systématique chez moi,j'y acordais trop d'importance je n'étais jamais satisfait de ce que j'écrivais ,mais je persistais ,j'étais têtu ;mon narcissisme exacerbé voyait dans mes ratures,une espèce de don,j'y décelais les marques d'une nouvelle écriture;cette façon d'écrire était déficiente imparfaite et ne semblait mener à rien sur le plan littéraire ,mais j'éprouvais à son contact des sensations exceptionnelles ;je m'étais probablement persuadé que tout ce qui sortait de ma main était censé apporter du génie dans les années à venir;d'où mon idée précoce que mes ratures contenaient déjà potentiellement un art nouveau à part entière ;un art à ,dont j'étais avec les grands auteurs le seul à admirer les beautés et déceler les splendeurs ,j'avais mis cette idée en place dans ma tête et elle a persistée en moi d'une façon surnoise presque surnaturelle durant toute ma vie .Cette passion aveugle ,ma rendu probablement aveugle à toute lecture raisonnable de mes écrits et par la même d'une façon générale inapte à la possibilité d'écrire;il vint même un temps même où me corriger me parut une perte de temps,je m'étais convaincu que tout ce qui sortait de ma main était sublime et génial;je n'avais pas besoin de me relire ,je trouvais mes écrits où plutôt mes ratures si admirables que je n'avais pas besoin de les rectifier,elles se suffissaient à elles mêmes .Si par malheur l'idée me prenait plus tard de les relires, j'étais souvent complétement anéantit,je retombais les pieds sur terrre ,j'étais consterné par les bêtisses que j'avais écris ;j'abandonnais alors ma lecture ,avec une seule envie en tête,celle de disparaître, de la surface de la terre;voir de me suicider,je devais faire à cet instant un effort considérable pour ne pas céder la tentation de mettre mon acte à exécution .j'ai fais plusieurs fois le constat amére que j'étais un médiocre écrivain probablement un des pires que la terre ai portée,comme c'était juste avant de m'être aperçu en être exceptionnelle ,en génie,cela ne faisait que renforcer ma douleur,et mon humiliation,mais la constitutions anormalement narcissique de mon ego ,me sauvait de la déchéance,à peine tombé à terre que je me relevais,persuadé que mon échec annonçait une oeuvre encore plus géniale que celle que j'imaginais hier,et je repartais à sa conquête de plus belle ,persuadé que le temps me donnerait raison Comme j'ai toujours été un être profondément résolu ,obstiné,en même temps que chancelant je dois constater à travers ce constat que je n'ai jamais cessé d'être un être irrationnel affecté pour mon malheur ,par une obsession rémittente,celle de croire en mon propre génie ;croire en mon propre génie ma souvent sauvé la vie,puisque j'ai souvent cru en une vie éternelle qui n'existerait pas sans l'existence du génie que chacun porte en soi ,parfois sans le savoir .Le génie est la cause de la grâce éternelle qui confére à chacun le droit d'exister ;c'est à cause du génie,que la vie prend tout son sens et toute sa splendeur,sa beauté noble ;une vie sans génie vaut peu la peine d'être vécue,car elle est nous exclu de la grâce d'exister .Seule la beauté contenue dans le plaisir d'exister peur conférer à la vie un sentiment de plénitude ,un sentiment similaire au sentiment d'éternité ; le seul fait d'exister en accords avec soi même et avec le reste du monde nous confére la grâce.Ce sentiment nous rapproche de la félicité éternelle;le génie d'être en vie consiste à nous aimer complétement sans réserve jusqu'au seuil de la mort.


ODYSSEUS



Ainsi ,au début de ma rentrée à l'usine vers mes quatorze ans ,avant d'être un être révolté ,je me sentais déjà l'âme emportée par une grande ambition,je voulais devenir une sorte de génie.Je n'apercevais le génie qu'à travers le visage des êtres admirables que je vénérais .J'avais à cette époque déposé mon coeur sur le plateau d'une balance je voyais Shakespeare qui était assis sur l'autre côtés du plateau ,je pesais en esprit à peu près le même poids que lui ;je voyais parfois Delacroix au lieu de Shakeaspeare ,c'était mon référent en peinture .Je faisais partie de ces êtres décallés qui voyaient le monde uniquement à travers leurs fantasmagories personelles.Je me sentais comme une sorte de génie qui avait pour mission de réaliser des choses extraordinaire ,j'avais l'intuition qu'une vie surnaturelle m'attendait quelque part;je m'étais fixé dans la tête de devenir,dramaturge ,peintre ou n'importe quoi d'autre qui puisse m'élever au delà de la réalité immédiate trop terre à terre,j'étais destiné à accomplir une vie presque surnaturelle.





J'ai commencé à jouer dans la troupe de théâtre amateur de mon village ;à cette époque je lisais toutes sortes de choses en rapport au théâtre,c'est probablement de là que mon engouement véritable pour la dramaturgie est apparut ..A cette époque,j'ai vu se planter dans ma tête trois ambitions ,je voulais devenir peintre,écrivain et dramaturge ;c'était comme un rêve qui s'était fixé en moi,je lui obéissais. et comme je ne doutais de rien,je voulais devenir ces trois choses en même temps.Parfois je me ralentissais,je me disais que j'étais trop gourmand ,je voulais devenir uniquement écrivain et je sacrifiais d'un seul trait mes deux autres ambitions.D'autres fois,j'abandonnais le peintre et ne gardais que l'écrivain,parfois je renonçais au trois en même temps,je me sentais déprimé,j'étais comme désenchanté ,je me voyais perdu.Atteindre l'autenticité par le biais d'une oeuvre sublime me relançais dans l'écriture,je me voyais subitement marcher sur la plus haute des cîmes;un travail effectué sur le vif dans la nature me relançait dans l'étude de la peinture et je me comparais à des peintres célèbres que j'admirais;le théâtre me faisait réver mais je n'osais pas encore écrire pour le théâtre,je me sentais trop fragile ; ;je devais me penser en génie,surveiller mes capacités d'élévation devenir plus modeste ,plus discret,de toute façon mon génie n'apparaîssait pas en plein jours,il gîsait caché dans le replis de mes rêveries ;mes oeuvres peintes témoignaient de mon talent ,et mon génie littéraire n'apparaissait qu'à travers mes brouillons.C'était déjà bien suffisant.

VOICI QUELQUES FRAGMENT DE MA VIE ENTREVUE A TRAVERS MES PREMIERES ESSAIS AUTOBIOGRAPHIQUES;.

Lorsque j'ai commencé par tenté d'écrire mes mémoires au début des annérs 2000,j'ai entrevu la possibilité de me voir d'une façon différente .J'avais décidé de pondre quelques brouillons où je me décrivais sous la forme d'un être intemporel.J'avais décidé je ne sais plus très bien pourquoi dans mes brouillons de m'appeler Saint Jean ;il y avait sans doute dans mon passé,des parties de moi qui avaient influencé cette décision,par exemple mon admiration pour Saint jean un des apôtre du Christ ,l'auteur du quatriéme évangile ,j'avais dût inconsciemment emprunter son image;l'image de Saint Jean de la croix auteur d'un très beau cantique obscur ,avait susccité mon admiration hier et elle avait si durablement imprimé ma mémoire que j'avais peut être été tenté de m'identifier à cet homme admirable,toujours est il que j'avais profité de l'occasion pour me glisser dans la peau d'un héros qui s'appelait Saint Jean .Je devenais par ce biais un personnage de roman ; je cherchais à cet instant à donner à ma vie une dimension différente de celle que me renvoyait la brutale réalité ,je voulais introduire dans mon autobiographie des touches de fiction qui rendrait ma vie encore plus réelle qu'elle n'était,surtout je voulais montrer que le garçon pris dans les tourments d'une vie de labeur ,portait en lui bien d'autres aspirations dans son coeur.

MES PREMIERS ECRITS



DANS MES PREMIERS ECRITS (MES BROUILLONS COMMENCES EN 2001) .JE TENTAIS SURTOUT DE MONTRER ,UN HEROS QUI ESSAYAIT DE S'AFFRANCHIR DE SA CONDITION DE LA BORIEUX EN ECRIVANT..


PREMIERE MOULURE DES ECRITS:


J'ai écris ces textes au début des années 2000 date à pzrtir de laquelle je me suis installé dans l'écriture de mes mémoires.

UN EXTRAIT SUR SAINT JEAN ECRIVAIN.

Saint Jean dans son adolescence vers ses seize ans , disposait d'une grande table, pour se livrer à ses activités extra littéraire extra poétique ou extra dramaturgiques; cette grande table octogonale était couleur chêne clair, c'était la table de la salle à manger familiale; il avait l'honneur d'en disposer pour ses recherches .Sa mère qui jouait un rôle prédominant dans sa vie;lui avait permis d'en disposer à sa guise ; la grande table de la salle à manger était plus prestigieuse que celle de sa chambre ;c'était sur elle qu'on déposait les jours de fête les plats les plus prestigieux .Saint jean utilisait cette table avec le sentiment que confère la dignité des objets ménagers ;c'est sur elle qu'il exerçait son génie qui était en pleine croissance;cette table lui conférait une stature d'écrivain,il était l'écrivain d'un lustre ostentatoire ,celui de la salle à manger.C'est pourquoi cette table est resté pendant très longtemps lié à sa passion d'écrire.Il utilisa la table jusqu'au jour où la télévision à fait irruption dans la pièce ,rendant plus compliqué le squat intégral de celle ci .Son père qui était accros à la télévison lui disputait son territoire.D'ailleurs le sentiment d'exaltation qu'il éprouvait lorsqu'il était assis à cette table,ne durait jamais très longtemps ,il était confronté à des tas de difficultés pour écrire.Lorsqu'il imaginait un essai,car il avait déjà la passion des essais,tout son plaisir à l'imaginer s'envolait d'un seul coup;car lorsqu'il tentait de coucher son essai sur le papier,il avait le sentiment désagréable de butter contre un obstacle invisible; mais il ne renonçait jamais il était obstiné ,il persistait à vouloir transpercer le mur invisible de la page blanche.Au début lorsqu'il rêvait d'être un génial écrivain,tout lui semblait lumineux,magique d'une beauté extrêmement féconde et incandescente .L'écrivain qui logeait en lui était un être mystérieux ,un être idéal prolifique qui enfantait essais, romans , pièces de théâtre d'un seul tour de main ,il pourfendaient l'air d'un coup de baguette magique ,écrire lui paraissait facile ,car il écrivait presque exclusivement dans sa tête.Ecrire cela devint compliqué et problématique lorsqu'il tenta de coucher ses essais ses romans ses reflexions sur le papier,c'était incroyablement difficile,en tout cas plus qu'il ne l'imaginait.
Pour pallier à cette difficulté Il s'entrainait à lire.Ses auteurs préférés étaient Montaîgne, ,Rimbaud,,Verlaine,Chateaubriand,Elie Faure, Mallarmé, des auteurs difficiles au style ferme,élancé,rapeux,supérieur;c'était des écrivains,à allure sublime ,c'était surtout presque exclusivement des écrivains romantiques sauf Montaigne et Elie Faure qui était d'une autre espèce où des écrivains symbolistes;ces auteurs de génie lui semblaient proche de lui,ils décrivaient le monde d'une façon qu'il aurait aimé d'écrire lui même,si il avait été en capacité de le faire .Il essayait parfois de les immiter,il éprouvait à leur contact l'ardeur enflammée du génie;il dérapait souvent et s'essoufflait à tenter de les imiter ,car il n'avait pas la même agilité qu'eux,le même dextérité,,la même prestance,le même talent .C'était paradoxale ,car il sentait jaillir de lui le même feu qu'eux. Sa passion pour ces auteurs était démesurée même surdimensionné,il les aimaient durant toutes les heures du jour et de la nuit,c'était un admirateur inconditionnel de leur génie,et devant eux plusieurs fois il failli se mettre à pleurer de rage de ne pas parvenir à les égaler.




Un jour il tomba tout à fait par hasard sur les livres d'un certain Marcel Proust ,il fût un peu désarconné;Proust écrivait d'une façon inhabituelle;il chiait de très longues phrases,il tentait de retenir son souffle pour le lire,mais invariablement il s'essoufflait Proust était trop précieux ,trop intellectuel,il semblait toujours écrire avec un tampon d'ouate sur la bouche,c'était pourtant un grand génie d'après ce qu'on disait;c'est pourquoi fidéle à son habitude,il s'éfforça pendant quelque temps comme il le faisait avec les autres d'écrire comme lui .Plusieurs années étaient passées ,Saint Jean avait mûrît à présent il allait vers ses dix huit ans ,notre héros écrivait de très longues phrases comme Proust ,de très longues phrases serrées qui n'aboutissaient jamais à rien;les phrases de Proust aboutissaient quelque part;les siennes n'allaient nul part.De très longues phrases c'était quand même ce qu'il préférait écrire ,car écrire de très longues phrases qui avaient l'air de ne jamais finir c'était une marque du génie ;d'ailleurs cet exercice lui paraissait salutaire,car arrivé au milieu de la phrase il oubliait ce qu'il avait à dire et cela justifiait le fait qu'il n'ai presque jamais rien à dire de clairement établit .Il écrivait uniquement pour le plaisir de noircir des pages de brouillons, il n'écrivait pas il ne faisait qu'essayer.Il adorait en vérité surtout se vautrer dans les écrits des autres ,dans ceux de ses auteurs préférés ,il s'imprégnait jour après jour de leur génie,il voulait leur ressembler,c'était normal ,il avait le sentiment d'être un des leurs.Celui qu'il préférait entre tous depuis le début, c'était Chateaubriand .Il lisait et relisait pendant de longues heures de merveilleux passages de ses écrits ;il voyait ses écrits miroiter dans sa tête,comme des mirois brisés qui se reflétaient sur des lacs aux eaux dormantes ,il apercevait à travers les feuillages au bords du rivage ,les eaux calmes du lac foudroyé par des ondes de lumière ,les eaux clair obscur du lac se promenaient dans sa tête ;il était attiré par ses paysages empreints de langeur romantique ,la prose de chateaubriand ,sa prose aux reflets scintillants le faisait plonger dans des émois sans fin :il rêvait en le lisant à ce qu'il aurait pu écrire lui même ;ses rêves d'écriture pouvaient temporairement suffirent à combler son désir vertigineux de devenir écrivain.Il se voyait une fois sorti de l'usine ou il travaillait , en auteur reconnu,c'était lorsqu'il était en train de marcher sur le sommet d'une montagne pour s'abandonner à ses rêveries ,ou dans un vallon si vaste qu'il pouvait contenir toutes ses vies héroiques ;il aimait se rendre sur les hauteurs pour méditer ;il s'imaginait aussi en écrivain lorsqu'il était en train de s'éreinter sur ses machines dans la vaste usine où il trimait.En attendant d'être reconnu comme un génie ,ça c'était dans un futur lointain;en attendant d'être celui là,il s'imprégnait des visions extraordinaires de l'écrivain romantique ,son style lui paraissait sublime ,ses défauts que critiquaient ses ennemis lui apparaissaient semblables à des rouets magiques en train d'étendrent des filets d'or sur les pages de ses livres.Sa façon d'écrire ,lui montrait la façon idéale d'écrire,il lui semblait que cette manière d'écrire c'était déjà la sienne et pas seulement celle de cet auteur qu'il vénérait,un certain Chateaubriand.








MOI



2001-PREMIERE MOULURE DES ECRITS:


De mon double saint Jean nous ne connaitrons pas grand chose,si je m'arrétais dans l'instant uniquement à la lecture des passages des brouillons que je viens de montrer .C'est selon toutes probabilités parce que Saint Jean ce double de moi même m'est apparût uniquement réfractés à travers une faille de ma mémoire ,que je l'ai vu soudain resurgir ainsi un peu idéalisé et transformé dans mes souvenirs.En réalité ,je ne sais trop à quelle mémoire me référer lorsque je pense à lui,,car ma mémoire présente comporte il me semble plusieurs mémoires qui errent à toutes sortes de niveaux différents dans ma tête .Saint Jean avait certainement plusieurs visages et certains m'échappaient .Au début je ne voyais en lui qu'un être révolté ,campé au milieu de ses machines à tisser,il s'insurgeait contre les injustices du monde,;d'un autre côté il me semblait apercevoir en lui un être qui croyait encore au ciel il croyait au génie et à la prédestination,mais c'était sur un plan qui m'échappe ,je sais qu'il détestait la discipline ,il pestait en silence contre sa condition qu'il trouvait révoltante , il s'insurgeait au fond de lui contre la destinée sociale qui l'avait fait naître dans un milieu pauvre; :mais comme il était courageux pragmatique et obstiné,il avait décidé de lutter pour faire changer les choses.Je le revois assiégé de fatigue alors qu'il revenait de l'usine ;allongé sur le sol,il attendait patiemment que ses rêves de création reprennent forme,il devait dissoudre l'anéantissement et les crampes provoquées par le dur labeur pour retrouver l'énergie qui lui permette de s'élever au dessus de lui même , alors soudain il revivait.Saint Jean mon double adolescent était une sorte de Saint en formation.Il renaissait ,et s'élevait au dessus des enfers dans lesquels il était plongé dans l'usine ou il trimait .Il renaissait comme par magie lorsque rentrant du travail ,il apercevait ses livres chéris bien rangées en ordre sur sa table , ils les admiraient , il se réjouissait par avance de plonger dans leur lecture ,il n'avait qu'une hâte ,manger se reposer pour pouvoir ensuite se plonger dans leurs eaux transparentes,là seulement il ressuscitait ;il voulait nager ,parfois il désirait se noyer dans la grande marée de mots débordant de vitalité qu'il apercevait quand il plongeait dans l'océan primordial de la lecture .Enfin reposé ,après son dur labeur ,il pouvait jouir et apprécier en toute tranquillité le flot délectable de la puissance narative de ses auteurs favoris et le flot fantastique de la puissance des mots ;il puissait des forces dans ses lectures ;les livres qu'il lisaient et vénéraient devenaient des objets de symphatie de vénérables amis, c'était des devenu au fil du temps des supports magiques qui l'aidaient à le débarasser des flétrissures et des souillures,qu'un monde injuste de labeur vindicatif forcé imposait à sa vie d'homme mal né .Car il aurait aimé n'aître loin d'une vie de labeur.









Ce matin mon héros se tient debout devant moi




PREMIERE MOULURE DES ECRITS:


Année 2001

Ce matin,j'écris à la même table ,sur la même où Saint Jean mon héros écrivait étant adolescent ,cela remonte quelques quarantes cinq années en arrière .La table n'est plus au même endroit, car j'ai voyagé .A la mort de mon père, lorsque maman a du déménager, il a fallu prendre la décision de la placer dans la maison de retraite ,et nous ses enfants, nous nous sommes partagé ses biens . J'ai hérité du buffet de la salle à manger , de la table et des chaises rembourées qui allaient avec; j'ai aussi hérité d'une cuisinière électrique a gaz et de quelques autres objets précieux ,des assiettes décorées destinés aux grandes réceptions,tout ça tenait dans le buffet familial .La table a servit pendant très longtemps de table à manger. La table restait pour moi un objet vénérable ,elle me rappelait mon passé familiale ,elle revêtait aussi pour moi un côté fétichique ,elle me renvoyais pour le moins à ma vie première d'écrivain ,celle à laquelle je ne voulais plus penser,car il m'avait décue.Je n'écrivais presque plus,mais récemment je m'étais remis à noircir des feuilles;Iris ma compagne depuis dix ans à présent ,me voyant en perpétuelle recherche d'un lieu où écrire,fini par me dire - utilise la table de ta mére ,il faut bien qu'elle serve ! -..Ainsi ,j'étais devenu peintre ,je retombais à ma stupéfaction,sans presque pouvoir comprendre pourquoi dans les même manies d'écrire qui m'avait poursuivit hier à l'époque de mon adolescent lorsque je vivais encore chez mon père et ma mére et que je rêvais en plus d'écrire de devenir peintre.En appuyant sur les touches synthétique noir de mon ordinateur ,je repensais à ma vie d'hier ,à ma vie d'adolescent révolté et studieux,à mes essais littéraires ratés à ma vie de labeur dans l'usine blanche ou j'étais cloué comme un Christ sur sa croix ;je traversais en somnambule mes écrits du moment,dont ce récits que vous lirez peut être,installé au milieu de tous les autres que j'ai accumulé le long des années ou j'ai écrits en cachette de tous,ne voulant jamais dévoiler ma vie d'écrivain,puisque j'étais peintre,et qu'un peintre qui écrit à mauvaise réputation.La table antique de mon adolescene est redevenue mon Eldorado.Au lieu d'être encombrée par les précieux livres que je vénérais à mes quinze ans elle est plombée par un scanner, par une imprimante, et par une palette graphique.L'espace que j'observe autour de moi n'est plus celui du salon antique dans lequel trônaient les vestiges sacrés de la sagra famille,c'est à dire un buffet,des chaises de la même veine ,un divan de velour grenat ,un poèle à charbon émaillé de couleur verte ,plus cette fameuse table que j'adorais,la table de la salle )à manger une table presque sacrée. Aujourd'hui,dans l'espace où j'ai étalé ma vie de peintre ;je ne distingue plus depuis l'endroit où je suis la maison blanche du maire qui se trouvait juste en face de nos fenêtres à lépoque de mon adoleescence ,elle était situé au dessus d'un magasin de vente de vélos qui faisait contraste avec l'aspect un peu bourgeois de la bâtisse.En face de moi,il y a présent une grande baies vitrées qui charrie de la lumière à profusion , j'aperçois d'où je suis,de grands arbres ,qui s'élancent à la conquête du ciel,il laissent passer assez de clarté à travers la baie pour que je puisse voir assez lorsque je peins sans mesquinter les yeux sur mes toiles.Mon atelier comme tout atelier de peintre obsédé pat la récup;est encombré par une multitude d'objets inutiles ,j'entasse réguliérement sur une mezanine toute sortes de choses insolites qui sont destinées dans mon esprit à devenir de futures oeuvres d'art, je suis manifestement prisonnier de mes obsessions artistiques.Hier j'avais crée un concept de recyclage- le squatting- issu de mes anciennes manies d'artiste squatter.Lorsque j'oeuvrais dans les lieux en friche ,je passais une partie de mon temps à inventer des oeuvres excentrique à base de récup,aujourd'hui comme j'ai de la suite dans les idées ,j'ai élargi le concept ,je me suis mis aussi à squatter les peintres ,forme ironique de la contestation dadaiste qui n'a jamais cessé de me harceler l'esprit ,j'aime toujours autant me démarquer en créant des oeuvres un peu excentriques ,un peu provocantes ;mes oeuvres sont des grimaces que je fais en direction de l'art officiel.Mes oeuvres de récup sont devenues au fil du temps de simples collages ,car j'ai appris à éliminer les objets encombrants qui m'épuisent dans les transports .J'ai la chance de pouvoir faire surgir des mondes nouveaux à tous instants, car une partie de ma vie dans la peinture m'offre cette ressource .L'artiste tel que je le conçoit,doit générer assez de folie pour désintégrer les mondes obsolètes et ras terre qui s'abattent sur lui constamment ,l'artiste pour moi est un exilée ,il est exilé sur une île ,l'île est dans sa tête,il vit au sein d'un ou de multiples paradis imaginaires ,il est roi dans son royaume ,il régne en maître absolu sur le monde qui l'entoure ,il toise ce monde avec le regard d'un fauve dénué de pitié pour tout ce qui contreviens à sa sublime et éternel création .Mais cet être que je décris est aussi d'une extrême fragilité ;c'est pourquoi lorsque j' entends des crétins qui affirment que les artistes sont des êtres comme les autres,je m'insurge ;ces crétins n'ont pas compris qu'il n'existe dans le monde réel que des artistes extraordinaires,pour être artiste ,il faut avoir le sens de la démesure de la folie de l'invective de la subvertion et du déréglement ,il faut avoir de l'intérêt pour choses magiques des choses irrationnelles des choses fantastiques et extraordinaires, les crétins dont je parle car ils existent ne comprendront jamais ça,car ils n'ont jamais osé se lâcher.Ils ne comprendront jamais ce qu'est la vraie vie,la grande vie des créateurs ,ils ne connaîtrons jamais les horizons extrêmes qui naissent de la folie des hommes ,ils ne connaissent pas la folle extravagance des défis que pose l'acte artistique,ils pensent souvent à l'artiste comme à un être minable,sauf s'il a réussit et qu'il s'est enrichit. Comme la plupart restent pauvres durant toute leur vie ,ils font à leur yeux figure de minables .Je ménerve un peu ,je ne comprend pas pourquoi;en fait je le sais ,je m'étais promis de venir écrire ici des choses nobles,et je retombe dans un de mes travers ,je me met à pester contre mes semblables.C'est forcémentn du temps perdu.



PREMIERE MOULURE DES ECRITS :*(j'ai modifié abondamment cette partie en 2018,lors de l'écriture d'Odysseus).


JE SUIS UN ETRE CONTRADICTOIRE.

Aujourd'ui,je devrais au moins être un peu satisfait,j'ai réalisé pour partie mes rêves de peinture,ceux de mon adolescence .Mais être entièrement satisfait je n'y arrive pas vaiment ,j'erre toujours à la recherche d'une vie meilleure ,d'une vie encore plus extraordinaire et fantastique que celle d'hier;être peintre ne me suffit plus, je veux devenir encore plus moi même ;devenir une chose sublime aussi sublime peut être que les poèmes de Federico Garcia Lorca que j'ai retrouvé à l'instant ,inscrit sur une page de mes cahiers.

Dans la tour
de l'aube
Marie apprend à Vénus
à filer la laine.
Vénus lui enseigne tous
ses regards
et Marie reste interdite.

Dans la tour
de l'aube.



Je voudrais devenir et c'est insupportable un être aussi intemporel qu'un écrivain maudit où qu'un poète qu'on vient de fussiller à l'aube.C'est un caprice irraisonné,une folie supplémentaire que j'ai ajoutée à ma vie ordinaire de peintre insubmerssible .Je suis en fait surtout prisonnier d'une tentation qui m'obséde au point parfois de ne plus dormir la nuit ;je suis prisonnier de mon désir de créer des choses sublimes ,ce désir m'envahit comme une maladie qui me prend à revers souvent en profondeur .Lorsque je me réveille en sursaut la nuit;je me suis possédé par un mal étrange peindre ne me suffit,je voudrais écrire pour l'éternité,.

Désormais le temps
a des horizons
(C'est de Lorca)

Jouissance d'écrire
et détresse.
(c'est de moi).

Je suis devenu un grand malade qui ne termine jamais ses phrases,je suis comme emporté dans un luxe qui ressemble à l'assemblage d'un texte de julien Gracq que je ne connaissais pas ,que j'ai lu l'autre soir et qui ma emporté de désir..
Je veux vivre et écrire sans jamais m'arrêter.,écrire dans:
Un quelque chose de l'allure du rêve,dans le défilé muet,incompréensiblement,des deux rives qui viennent à moi et s'écartent comme des lèvres d'une Mer Rouge,fendue dans le sentiment à la fois de la lenteur iréelle et de vitesse lisse que j'ai cru retrouver parfois dans les plus beaux,les plus vastes rêves d'opium de De Quincey.L'eau noire,l'eau lourde,l'eau mangeuse d'ombres qu'à décrite Gaston Bachelard,celle qui ceinture l'Ile de la fée....(Extrait de les eaux étroites.E.José corti.)

Je suis comme un morphinomanne ;je veux vivre et écrire dans des eaux ténébreuses et somptueuses sans jamais m'arrêter.



2001.

PREMIERE MOULURE DES ECRITS:(Modifiée également lors de l'écriture d'Odysseus).

Hier lorsque j'écrivais vers mes quinze ans ; sur la même table vernie,que celle où j'écris aujourd'hui,j'étais souvent assaillis par des pensées funestes ,je savais que j'étais,comdamné à aller turbiner à l'usine dans laquelle j'étais enchaîné,c'était ma malédiction,mon supplice ,j'étais comme un Sysiphe condamné, à faire rouler éternellement jusqu'en haut d'une colline un rocher qui en redescendait chaque fois avant de parvenir au sommet ,pourtant je n'étais ni un brigand ni un malfaiteur j'étais comme Sysiphe,le sort m'avait fait un sort!.J'étais révolté,car je ne pouvais pas me résigner à mon sort.C'est sans doute pourquoi ,je me battais ;j'imaginais qu'un jour à force de lutter Sysiphe serait heureux;un jour il repousserait la pierre ,sa force intérieure lui permettrait de vaincre la résistance qu'opposait la nature à sa volonté.
Ajourd'hui,le vernis de la table sur laquelle,j'écris est toujours aussi brillant,ses arrondis et ses bords sculptés je les aiment toujours autant;je suis devenu un autre entre temps .Aujourd'hui ,je n'ai plus le coeur assombrit par les mêmes pensées funestes qu'hier ,ma vie s'est améliorée,j'ai réalisé une partie de mes plus chers désirs .Je suis devenu peintre C'est vraiment presque un de mes principaux rêve d'enfance qui a prît forme ici .Il y a très longtemps,un peu avant que Sysiphe soit venu obscurcir ma vie ,je voulais devenir peintre ,c'était mon désir absolu.Je peu le dire à présent mon rêve s'est réalisé,il s'est matérialisé.Il est loin à présent le temps où j'avais exécuter pour mon oncle une commande ,pour égailler les murs de son bureau d'artisan électricien.J'avais répondu à la commande avec enthousiasme et célérité,il m'avait commandé une jument verte ;je ne m'imaginais pas que j'étais en train d'éxécuter une oeuvre ludique et érotique.J'avais un côté candide.Beaucoup plus tard,lorsque je me suis éloigné de mon enfance, j'ai vaguement compris que j'avais déssiné là une oeuvre érotique ,qui émoustillait et amusait mon oncle,la jument c'était une oeuvre à double sens;je ne connaissais pas Marcel Aimé ,c'était lui qui avait inventé l'histoire égrillarde de la jument verte.Mon oncle était un bon vivant tout comme l'était mon père,mais lui il était plus désinvolte du côté sexe.La peinture à l'époque de mon enfance, me donnait des ailes,c'est tout ce qui comptais pour moi,je ne pensais pas plus loin que mon plaisir de peindre .Si je n'ai su déchiffrer dans mon travail la splendeur érotique que recelait mon oeuvre,c'était que le monde du sexe ne m'attirait pas ,j'étais encore dans les langes,je prenais les choses au premier degré.Avec le mythe de sysiphe que j'ai évoqué plus haut,,je crains que ce soit la même chose;j'ai cru en réalisant une partie de mes plus chers désirs que je pouvais faire sauter le mythe de l'absurdité du monde,.J'ai pensé qu'en réalisant une partie de mes rêves en peinture ,je m'étais débarasser une fois pour toute de l'idée obsédante et oppressante de l'absurdité telle que Camus la décrit dans son oeuvre .Je prend toujours les choses au premier degré ,ma naiveté persistante me joue toujours des tours;lorsque la pierre de Sisiphe me retombe dessus et m'écrase je m'étonnes.J'ai souvent pris mes rêves pour la réalité,lorsque je me retrouve face à elle ,j'assiste au malentendu du monde,faut il tenir parole par rapport à ses rêves,faire en sorte qu'ils repoussent la pierre dans le néant fantastique de l'imaginaire ,où bien faut il affronter le monde de face comme Camus.le chemin importe peu, la volonté d'arriver suffit à tout. «La lutte elle-même vers les sommets suffit à remplir un cœur d'homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux» .Ma survie dans ce monde ,est passée par la glorification hédoniste de la vie,cette vision n'était pas celle de Camus que j'ai laissé s'égarer derrière moi ;cette vision c'était celle d'Henry Miller ,mon maître à jouir,le chantre d'un optimisme démesuré de la vie de la liberté et du chaos.Il a su exercer sur moi une sorte de fascination ,une sorte d'envoutemant qui ma libéré des héros trop empreints de tristesse.C'est grâce à lui que j'ai résisté à mes noirceurs et voulu emprunter une voie plus déliée,plus lumineuse,grâce à lui j'ai organisé mes dérives en direction de l'utopie .Je voulais m'envoler pour Cythère,aller ailleur atteindre des continents extravagants m'envoler au pays de l'amour et de la déraison Miller ma montré le chemin;après l'avoir lu ,je révais de partir pour l'île d'Aphrodite.De la même façon peindre dans mon esprit c'était un peu l'équivalent contempler la liberté;c'était un rêve suprême ,un rêve surréaliste,je n'avais d'ailleurs presque pas à rêver la peinture rêvait pour moi.La peinture c'est pour moi la liberté à l'état pur.C'est pourquoi aujourd'hui je ne comprend pas pourquoi écrire ,c'est devenu parfois un supplice un tourment .c'est tout à fait contraire à l'idée que je me fait de la peinture ;la peinture exalte en moi la liberté elle m'offre un sentiement d'extase permanant.

PREMIERE MOULURE DES ECRITS:Modifiée lors de l'écriture d'Odysseus.


Je coure après les mots,ça devrait être l'inverse,ils devraient me courit après.Hier en écrivant,je cherchais la confirmation de mes talents;cinquante années plus tard ,je suis redevenu Sysiphe je dois porter l'énorme pierre de mes écrits;derrière la table étroite où j'écris,en face de l'arbre magnifique qui étale ses branches près de la baie vitrée ,écrire c'est toujours le même supplice !.A travers l'écriture,je suis hanté par l'absurdité du monde ,ce sentiment d'absurdité s'est agravé d'ailleurs avec le temps.Hier Lorsque j'écrivais ,je sortais de l'adolescence, j'apercevais devant moi la blancheur du mur de la maison du maire ,j'étais encore plein d'illusions ,je croyais pouvoir atteindre le monde de Cythère à travers ma quête obstinée de l'écriture: aujourd'hui je contemple l'arbre qui resplendit derrière la baie vitrée de la maison du peintre;j'ai toujours la même ardeur à écrire,cette même ardeur de fou que j'apercevais hier dans le tremblement de mes pensées,car je me souviens,je contemplais mes brouillons,mes essais incertains avec l'âme d'un novice amoureux du produit de ses fantasmes ,je regardais mes essais avec délectations,aujourd'hui ces essais se sont empilés dans ma mémoire elle en est trop remplie ,mes essais creusaient un sillon lumineux dans la chambre obscure de mon cerveau,j'étais toujours en train de me reprendre,de me relancer,de me raturer,je me glissais avec ardeur sous les barrière énigmatiques de la langue,je tentais d'écrire,je tentais d'écrire même si je n'y arrivais jamais comme j'aurais aimé le faire ;je traversais ,les côtes,les plaines,et les montagnes imaginaires de la langues sans jamais parvenir à écrire comme je voulais,je voulais atteindre Cythère je n'y arrivais pas ;je plongeais dans les détours de la grammaire ,je bousculais les interdits de la syntaxe ,je laissais derrière moi les fautes d'ortographe,j'étais souvent physiquement et intellectuellement complétement ravagé par le doute;j'étais parfois humilié ,obsédé par mes défaites ,par mes maladresses,par mes peurs ,jétais un homme malheureux ,mais je ne lâchais rien,j'étais ensorcelé par mon désir d'écrire et il me portait aux nues !.Aujourd'hui ...quoi?Il me semble malgré le temps,que rien na changé tout est pareil je suis toujours hanté par les mêmes incertitudes que durant mon adolescence ;le même décor irréel s'agite devant mes yeux, une même passion tortueuse s'avance vers moi moi,elle agite mes pensées et me brise ,elle me tient évéillée,l'ivresse des mots,rétablit en moi,le même décor trompeur que durant mon adolescence ,la folie d'écrire ne ma lâche pas,elle s'est de nouveau installée en moi...







A LA POURSUITE DE MES CHIMERES


I

PREMIERE MOULURE DES ECRITS:Légérement modifiée lors de l'écriture d'Odysseus.


Mon projet d'écriture depuis l'époque lointaine ou j'aspirais à écrire ( et ou je m'y exerçais) à t'il prit son envol aujourd'hui? .Après quarante cinq années mes rêves d'écrire où voguent t'ils? Cette question ne se pose que parce que la pente de ces écrits présent m'y invite. Naturellement si on prend pour seule référence, uniquement le texte que l'on a sous les yeux on pourra se dire que mon style est un toujours un peu limité ,on aura pas tord d'y voir un style bâclé;mais je préviens d'avance mes lecteurs on aura peu l'occasion de rêver pour ces écrits, à d'autres façons de faire, le bref aperçu que j'en donne ici à travers le premier opuscule de mes récits ,ressemble à mes brouillons d'hier ;j'aime les essais qui finissent leur parcours en chute libre.Dans ma mémoire, la lecture du passé n'obéit pas à un ordre précis .Mes souvenirs sont souvent déréglés. .Je ne veux démoraliser personne, mais ma façon d'écrire est foncièrement bordélique et sans doute inélégante . A l'armée ,on m'avait collé sur le dos cette étiquette -homme rebel- .J'avais acquis cette réputation tout au début de mes classes , je ne parvenais pas à marcher aux pas! C'était indécent pour l'armée.Je ne voyais pas pour ma part à l'époque en quoi mon comportement pouvait affecter l'armée ; il était à peu près clair pour moi que c'était les autres qui avaient tord et moi qui avait raison.Je n'écoutais que mes voix intérieures et bien souvent elles étaient différentes de celles qu'on m'obligeait à écouter.Je sentais bien qu'il y avait des choses qui m'échappaient dans ce monde,je devais faire des efforts considérables pour me plier au joug de la réalité,mais malgré tous mes efforts je ne parvenais pas à marcher au pas .Pour ces écrits ce sera vraisemblablement la même chose, je verrais très bien surgir devant moi un monstre qui voudrait me faire marcher aux pas ,il crie devant moi :-Avance espèce d'enfoiré !C'est toi l'écrivain rebel de ce fameux torchon que tu appelles -les Ecrits!Avance qu'on te voit!!Montre nous ton fameux essai post-moderne.(Rire sous cape )celui qu tus as mis un demi siécle à essayer d'enfanter sans jamais y parvenir !Avance n'aie pas peur!.Montre nous ce torchon,On à bien le droit de se marrer!Vous tous écrivains marginaux ,vous tous barbouilleurs intellos issus du peuple vous êtes de véritables plaies,incapable de marcher au pas ;vous n'avez qu'une ambition enfouis au fond de vous ;c'est de faire dérailler le train noble et vertueux de la langue ou simplement de la faire imploser au TNT avec des inversions,des mots plaqués sur la page comme des grimaces;si on vous laissais faire ;notre civilisation risquerais de s'effondrer où simplement de basculer dans les enfer de la médiocrité .Heureusement il y a des gardes fous,dont les grammairiens sont les remparts; ils ont pour rôle de controler la langue et de préserver son intelligence ,leur rôle et de recourir au fouet lorsqu'ils aperçoivent des tronçoneurs ;des provocateurs minables où de prétentieux analphabêtes ,des feignasses dans l'incapacité de marcher au pas ,comme tout le monde !Diable fuyez notre patrie! Infâmes analphanéte ,décadents honteux!Dégagez hors de nos divisions !Allez Ouste !.Disparaissez!Ne revenez au pays,dans notre pays la France que lorsque vous aurez appris sa langue!.- Cette langue la seule universelle.Je ne fait que dépôser ici au pieds du lecteur ,le produit incompréhensible de certains cauchemars qui m'oxydaient l'esprit ,lorsque vers mes vingt ans en rentrant à l'armée ,j'étais poursuivi par les investives hideuses d'un adjudant râleur qui s'était introduit dans mes rêves et qui me traitait de canaille ,sans doute parce je persistais à vouloir écrire et que j'écrivais mal.C'est vrai écrire je n'y arrivais presque jamais;j'écrivais mal et si mal même que j'étais poursuivi par une curieuse malédiction qui se reflétait jusque dans mes rêves.Mon amour inconsidéré pour la langue me poursuivait sous la forme de cauchemars ,mon inconscient devait lire dans mes brouillons,puisqu'il les trouvaient minables,c'est pourquoi la nuit je me réveillais parfois en sueur ,je tremblais;heureusement ,j'étais soulagé le matin en me réveillant de voir que tout ça n'était qu'un mauvais rêve.Je confondais dans mes nuits ;mes écrits et mon séjour à l'armée ;mon passage à l'armée,m'avait laissé une impression si désastreuse que j'avais dans mes rêves pendant longtemps la sensation d'être encore à l'armée surtout lorsque j'écrivais.En écrivant dans mes rêves ,une voix autoritaire et désagréable me molestait .La réputation qu'on m'avait fait d'homme plutôt bordélique n'était pas la seule en cause ,j'étais aussi un rebel par conviction ,si je refusais de marcher aux pas,c'était aussi parfois par un effet délibérer de ma part;j'étais spontanément allergique aux commandements .Lorsque j'écrivais, ,c'était pareil,j'étais comme un souillon,j'avais beau m'appliquer à bien écrire,je n'y arrivais pas,je déformais,je dérapais,je tordais mes mots et mes phrases j'écrivais mal,c'était presque involontaire ,je ne parvenai jamais à écrire bien;parfois même je faisais exprés d'écrire mal,mais comme je me sentais existenciellement différent de l'ordre imposé par les mots ,je ne me sentais pas responsable de ce que j'écrivais,je n'avais donc aucune mérite à écrire mal .J'étais d'une certaine façon un exilé sur cette terre,je ne me reconnaissais pas dans ma ma langue de naissance,et celle qu'on m'imposais me paraissait falsifiée.J'aurais pu me moquer de ces différences ,mais au contraire je n'arrétais pas de me m'en préoccuper,elles m'obsédaient ,j'étais un proscris,un déréglé,,j'écrivais mal.Je cherchais ma voie, je la cherchais à travers ma voix qui était faible et toujours rentrée ,elle suffocait ,elle était malade ,elle était en perpétuelle lutte contre les souffles d'une armée au long corps de fièvre ,un corps affreux comme du plomb exactement comme c'était dans mes cauchemars d'enfants ceux que je faisais lorsque j'étais atteint par une maladie mystérieuse dont j'ignorait l'origine;dans ces moments,ma mére venait souffler sur moi pour m'apaiser,anxieuse elle déposait sur mes joues ses mains froides abîmées par de cruelles gersures et parfois en violant les régles de la politesse,elle déposait sur mon front un baiser innocent;mais si j'écrivais mal la plupart du temps, je ne comprenais pas pourquoi ,car je ne pouvais pas faire autrement ,autrement qu'écrire comme ça ,c'est à dire écrire écrire mal alors que j'aurais aimé moi écrire bien .








PREMIERE MOULURE DES ECRITS:A peine modifiée lors de l'écriture d'Odysseus.


ODYSSEUS

J'ai commencé par m'habituer à la société des hommes et à leurs étranges comportements ,lorsque j'ai compris que certains hommes étaient totalement obnibulés par leurs passions,leur intérêts ,leur conneries et surtout par un sens inné de leur intérêt ;j'ai compris ça très tôt , j'avais à peine douze ans .Un jour que j'étais sur la fête de mon village , je voulais jouer aux flippers ;je tentais d'introduire une pièce de monnaie dans une des machines à jouer ,j'étais maladroit,j'avais du mal à la faire rentrer la pièce dans le trou ;j'étais désespéré, je cherchais de l'aide ,je ne comprenais pas pourquoi ma pièce ne rentrait pas ;mon regard rencontra subitement celui du propriétaire qui surveillait ses machines ,un gros forain au ventre bidonnant.Contre toute attente,,il se précipita sur moi en hurlant - Ah! C'est toi !Petit con!.Je t'ai vu tu es prit!.Tu place des fausses pièces de monnaie dans mes machines et ça les bousilles ! - .Il se précipita sur moi,me saisit la main ...mais dans ma ma main pris au piégé da la sienne,il y avait - une bonne pièce!-.Il retira prestement sa main ,je vis à son regard étonné ,qu'il me soupçonnait de l'avoir floué .Il me croyais coupable,mais plus malin que lui. Il ne s'excusa pas, il me regarda avec un air méprisant et méchant qui voulait dire ,cause toujours je t'ai à l'oeil!.Le bonhomme s'imaginait que j'étais un des petits voyous qui fourguaient de fausses pièces à ses machines et que j'avais réussit contre toute attente, à le berner...C'était une douche froide ;je venais à cet instant du haut de mes douze ans de réaliser que la vie c'était ça! .Une sorte de combat en légitimité permanent !Il fallait prouver qu'on était pas un coupable potentiel.Pour garder intact la candeur la fraîcheur et l'innocence de ses sentiments,il fallait faire bonne figure,et moi je n'y arrivais que très mal .C'était malheureux et effrayant..Je fini par oublier cette désagréable rencontre,,j'avais oublié,l'homme oublie toujours! .j'étais redevenu le garçon résolument candide et optimiste que j'avais toujours été .Quelques années plus tard,certaines scénes trumatisantes de mon enfance me sont rappelées à moi .Pour survivre à Paname j'étais obligé de faire des petits jobs ;un jour que je travaillais pour une société de distribution de prospectus; le chef d'équipe plutôt sympha nous a dit - Voilà je vous demande de faire juste c'qui faut, vous foutez pas trop de prospectus en l'air!.Puis il se tourne vers moi et me dit: Toi le patron t'a à l'oeil,tu lui semble suspect!.J'avais oublié la connerie des hommes ,mais ce jour elle me revint à l'esprit.Pour ce job,je m'étais promis de m'appliquer pourtant du mieux possible pour éxécuter ma tâche ,car j'étais heureux d'avoir dégoté un tel job ,l'idée de le bâcler ne m'était même pas venue à l'esprit,j'étais resté innocent.La scéne stupide avec le forain,m'est revenue à immédiatement en mémoire.- Je me dit merde,ce monde n'a pas changé!-.Je suis redevenu ,je ne sais pas pourquoi un coupable idéal.Ma tête sans doute !.Ma sensibilité qui était exacerbée contre toute apparence,me faisait plonger dans des états noirs,je voyais les choses déformées à l'extrême ;un sentiment étrange d'injustice s'abbatit à nouveau sur mes épaules ,je voyais dans ces moments l'injustice me harceler ,l'univers plongeait dans les abîmes et moi avec ; j'aurais voulu quitter cette terre et m'enfuir hors de ces éternelles contrariétés ,non décidemment je n'étais pas fait pour vivre dans ce monde ,ce monde n'était pas fait pour moi.






PREMIERE MOULURE DES ECRITS:



MES TREMBLEMENTS.

Je suis toujours aussi paranoia ,puisque j'imagine dans mes pires moments qu'un censeur invisible veille sur la totalité de mes brouillons.Dans cet état second,j'ai l'impression d'être un coupable idéal.Soupçonné de vol dans mon enfance,la scéne avec le forain,est restée gravée dans ma tête.Aujourd'hui la peau de mes écrits défile sans complexe sur la surface de mon ordinateur ,je la regarde passer l'oeil hébété; pour l'instant cette peau demeure invisible,personne ne me lis ,mais je suis sans illusions sur la suite potentielle de mes brouillons , pour l'instant je suis libre ,mes écrits sont seulemet encensées par les caprices de ma langue et de mon ego.Je suis un narrateur hors champs!,c'est normal ,je suis mon seul lecteur! ,j'évite de penser à la suite . Je me dit parfois en fantasme que je suis un vrai narrateur ,je me vois aussi parfois en écrivain baclé,en batârd de la langue ,je me crois un insurgé de la syntaxe ,uniquement parceque ma langue à du mal à s'organiser;je crois tout à coup en mon propre génie,je m'imagine orgueilleusement que je pratique une sorte d'insurrection ,je suis un précurseur,un artiste incompris ;toujours ce fantasme qui déborde de moi!.Puis je recule tout à coup,en réalité je suis nul!,je manque de fantaisie ,et de flamboiements ma prose n'est pas si ardente ,mon imagination est terne comparée à celle des plus grands écrivains ;c'est vrai ,il y a des auteurs bien plus doués que moi;je redeviens d'un seul coup modeste ,modeste comme jamais ,c'est vrais il y a des écrivains profesionnels,c'est leur métier d'écrire,moi dans le fond je suis un simple amateur,je n'ai rien à prouver ,je ne suis qu'un ancien ouvrier qui s'essaie à, écrire .J'apercois parfois des relents de génie dans mes fameux brouillons ,mais c'est pour un temps ,un temps très bref ;en général ,je doute de moi,je trouve mes écrits minables monstrueux plutôt minables .Je me jette dans des détours inutiles ,je m'envoie stupidement en l'air avec des phrases compliquées ;je dois m'amender,m'améliorer,me tanscender,je suis mauvais en tout.Tu peux deviner ami lecteur toi qui me suit invisible à distance ,tu peux deviner à travers mes façon d'écrire et de t'interpeller ce que je suis vraiment ,je suis un être instable capricieux ,un être maladif ,un peu déboussolé ,je tiens à cette mise en garde ,car elle va te renseigner sur ce que seront en grande partie ces mémoires -mes mémoires- -.Ce sont de vastes ratures,des brouillons ,ce sont des illusions,des mirages ,des rêves ,de l'utopie ;je trouve à dire qu'elles sont normalement constituées,car elles sont le produit de mes chiméres ,j'ai de quoi en justifier l'essence et les évanescence ,car elles se construisent et s'inventent au jour le jour ,ce sont comme je voudrais qu'elles soit juste -Des mémoires improvisées-..Mes foutus mémoires amis lecteur dérivent toujours à l'opposé de là ou je voudrais aller,elles sont rebelles elles m'échappent ,elles sautent de toutes part hors du cadre que je voudrais fixer,en fait elles s'écrivent dans mon dos,elles tissent une toile avec les restes ardents d'un langue qui m'échappe et que je ne maîtrise qu'imparfaitement ,je suis un voyageur égaré ,incontinent,je déborde .Héros malgré moi, je cherche ma route en aveugle ,je tatonne à travers l'immensités des page blanches qui défilent sur l'écran de lumière phosphorescent de mon ordinateur. Je suis Odysseus,le tisseur de mémoires.

















II
UN FRAGMENTS
DE MA MEMOIRE




ODYSSEUS LE TISSEUR.



PREMIERE MOULURE DES ECRITS (repris et transformée pour Odysseus).


Je ne pensais pas lorsque j'étais en train d'oeuvrer dans mon blanc tissage qu'un jour je pourrais comparer mon travail à celui d'un écrivain . Il y a là pourtant une similitude qui se fait lorsque je contemple la surface blanche éclatante de mon écran,et que je la compare à la surface blanche du tissu qui défilait sur mes machines .Hier je vivais dans un enfer.Je vivais dans l'enfer du tissage blanc où j'étais prisonnier ,j'avais l'esprit comprimé par l'ardeur des machines ,j'étais à cran j'étais éloigné du monde amoureux de mes passions;écrire je n'y pensais qu'à demi,,la vie me paraissait plus dure et plus cruelle qu'aujourd'hui,mais en réalité tout est presque pareil.Je vivais dans l'enfer blanc du tissage ,j'étais sidéré,pétrifié par l'odeur de coton.Aujourd'hui,dans l'alignement des planètes qui se dressent sur mon chemin ,j'aperçois les mêmes compressions ,mes planètes ne s'alignent jamais comme il faudrait ;je suis devenu une sorte de força volontaire,je jette mes mots sur la page blanche de mon ordi;ils se glissent silencieux sur la page ,mais c'est seulement des mots,des mots qui m'échappent.Hier je me plaignais ;d'être un força ,j'étais révolté ,mais je touchais un salaire ,une prime contre ma force de travail..Je ne connaissais pas la lutte stupide que doit mener un artistes pour assurer sa survie économique .Mon travail de tisseur aujourd'hui ,ne fait même pas partie d'une entreprise littéraire ; mes écrits ont cessé de répondre à ces critères ,je pense d'ailleurs comme si j'étais fini ,je me pense uniquement en désespéré ;un diable surgit réguliérement d'une boîte sombre pour murmurer à mon oreille des slogans défaitistes ...la littérature est un genre dépassé ,ça ne sers à rien de t'échiner ,l'humanité est à deux doigts de s'effondrer ,tes écrits finiront dans le néant.. Un autre démon exalté ,incandescent et fanatique venu de je ne sais où ,me jette ce défi,il voudrait m'enflammer -La littérature – (dit il) est un genre dépassé c'est vrai elle va disparaître ; elle va disparaître au profit d'une autre forme d'écriture beaucoup plus élargie,beaucoup plus spatiale,beaucoup plus téméraire,plus imprévisible ,totalement incertaine !.Toi Odysseus tu n'écris pas pour toi,mais pour accomplir et boucler une histoire ancienne,une histoire passée,une tâche nécessaire,s'impose à toi comme à tous ceux qui écrivent aujourd'hui;tu dois engendrer une nouvelle manière de chanter ,tu dois inventer une nouvelle maison ,car la littérature qui contenait la maison commune d'hier s'est effondrée ;une littérature nouvelle doit surgir qui parle à tous ,spécialement aux hommes et aux femmes de notre époque qui parcourent ce monde,dépouillés de tout espoir,car on les a jetés hors de leur maison; ,tu dois te ranger du côté des poètes qui déclarent que jamais plus un homme sur cette planéte n'aura à fouler une terre étrangère,l'humanité est notre patrie ,ses chants nouveaux doivent désormaiss attérir dans nos coeur pour sceller la construction d'une nouvelle humanité,et rendre leur maison à tous ceux qui croyaient l'avoir perdue.A travers les paroles d'Odysseus devenu une sorte de ressuscité ,j'entends les paroles du poète;soudain je me vois autrement ,je me vois en train d'orchestrer une vaste entreprise de redéploiement de mes sensations ;ce que j'apercevais en rêve hier ,je le vois à présent qui s'avance doucement vers moi ,Odysseus le prophéte qui dormait en moi,se réveille, il me parle,il s'agite,il me provoque ,mais je recule ..je recule ,car j'ai peur que s'accomplisse ma mission...tu dois rendre compte de ton voyage,ton voyage profond ,celui que tu as fait au sein de toi même ;je parle du voyage singulier qui a déposé sur ton âme cette agitation que j'y fois ..Moi qui ai engendré la parole d'Odysseus ,je ne suis qu'un reflet des nombreux visage de ton âme ,je suis le visage d'un Dieu qui est venu rappeler aux hommes qu'ils sont issus d'un rêve divin,un rêve sacré,sans doute encore bien plus qu'un rêve d'éternité ,les hommes doivent rejoindre leur demeure commune,qui est sur la terre et dans ce monde .Je ne suis qu'un porteur d'eau,qui te montre le chemin,si tu refuse de me suivre ,tu ne connaître jamais le pouvoir engendreur de la lumière!..


Quand j'étais petit et que je me rêvais en héros ,je ne savais pas qu'un jour ,touché par une grâce imaginaire ,j'aurais pour ambition d'engendrer une oeuvre universelle,je croyais m'en tirer dans cette vie sans payer de ma personne ,je voulais rester innocent ;je n'avais pas pris conscience de la grandeur magistrale des mondes qui attendaient assis devant ma porte.Aujourd'hui que je les voient ,je suis stupéfais et muet .


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ODYSSEUS

MES ECRITS ANCIENS.

PREMIERE MOULURE DES ECRITS REVUS PAR ODYSSEUS.


QUELQUES EXTRAITS

Lorsque j'ai tenté d'écrire mes mémoires en 2001 ,je ne savais pas comment procédé pour écrire j'ai simplement assemblé certains brouillons qui devaient me rappeler des passages clés de mon passé ,.J'avais noté d'une façon purement aléatoire les passages que je voulais mettre en lumière.
(1)Lorsque j'écrivais le journal d'un fou en campagne – .(2) Nous étions en soixante huit –(3)Je voulais sortir du monde contrarié et étriqué que je m'étais fabriqué-(4) Petit catalogue de mes géniales pièces qui n'ont jamais vu le jour.- (5) Un écrivain imaginaire – (6) Deux brefs extraits d'écriture imaginaire – .C'étaient des brouillons que j'écrivais ,j'assemblais des passages de ma vie ancienne en leur donnant des numéros,je pensais que c'était une bonne méthode pour me souvenir,je voulais en tirant sur le fil de la mémoire essayer de voir comment je pouvais mettre en récit certains moments anciens de ma vie.Mes souvenirs étaient discontinus,ils semblaient surgir d'une façon anarchique.









C'EST AINSI QUE COMMENCERENT MES PREMIERS BROUILLONS



UNE PREMIERE MOULURE DES ECRITS:Légérement transformée pour Odysseus.
Lorsque j'écrivais le journal d'un fou en campagne, j'étais à l'armée, j'avais été incorporé en mai soixante huit quelques jours avant les événements dans un régiment d'infanterie de marine situé au Mans*. J'ai commencé par écrire les pages du journal d'un fou après quelques mois d'armée, alors que me trouvais dans un hôtel sous off, comme gardien réceptionniste.Une fois incorporé, après mes trois mois de classes réglementaires, j'avais essayé d'échapper au sort qui m'attendait , je devais rejoindre une compagnie de combat, où j'étais destinée à crapahuter ; je voulais continuer à me livrer à mes activités d'ecriture pendant mon service j'avais du faire des pieds et des mains pour rejoindre une compagnie de services . J'avais été voir un officier conseil à moustache noir , je lui ai dit que je poursuivais des études et que j'aurais du mal à le faire tout en crapahutant. L'officier aux grosses moustaches noires, était impressionnant, il me dévisagea sous tous les angles mais (moi Odysseus) je ne me suis pas laissé désarçonner; j'ai défendu ma cause. Auparavant j'avais du subir une épreuve bien plus difficile, j'avais eu à assumer un entretien avec le capitaine de la compagnie de combat dans laquelle j'éffectuais mes classes, pour lui expliquer pourquoi je désirais demander un poste dans les services. Ce capitaine m'avait à l'œil je n'ai jamais trop su pourquoi,j'imagine qu'il voyait en moi un rebel,car je marchais très mal au pas;c'était d'ailleurs involontaire de ma part,de temps en temps je perdais le rythme et je faussais involontairement la marche.Ce capitaine criait comme un enragé pour me refaire prendre le rythme ; il ne supportait pas l'idée que quelqu'un puissse se dérober à ses fantasmes d'ordre ;à la fin de mon service alors que je ne pensais plus à lui ,j'ai été convoqué au conseil de discipline ,sans que je puisse savoir un seul instant ce qui m'était reproché ( c'est d'ailleurs pourquoi on ma relaxé).Le capitaine m'avait poursuivit de sa vindicte;il me reprochait d'être un tir au flanc ; car j'avais passé trop de temps d'après lui dans une compagnie de services.Je m'étais retrouvé le jour de la convocation devant le tribunal avec un garçon très sympa un certain Fixaris,qui était convoqué avec moi pour un motif inconnu,il était fils d'un militaire haut gradé ;il m'avait paru particulièrement sympathique ,il se moquait ouvertement de l'armée ,cela m'avait rassuré de voir qu'un fils de militaire faisait de la résistance.Le capitaine qui m'avait poursuivi de sa vindicte était d'origine Corse, ce qui explique peut être son excés de zéle .Il m'avait remarqué car je marchais mal au pas ,mais peut être eut il connaissance de mes antécédents de militant syndicale dans la vie civile,car chaque appelé avait son profil enregistré dans un dossier militaire; dans ce cas il avait pu examiné à tête reposée ma vie d'agitateur syndical dans mes Vosges natales ; il devait y avoir au moins une photo de moi en train de casser du bois devant la maison familiale ,je me souviens...Moi Odysseus j'étais avec mon père une voiture s'est arrété ,j'ai aperçu un type louche me prendre en photo ,le genre de type que les citoyens des pays démocratiques ne sont pas censé voir surgir sur leur route,j'étais un peu effaré ,j'ai compris plus tard que j'étais suivi par les services de renseignements de l'état française ,j'étais encore trop naif pour imaginer que ces servives m'avaient à l'oeil.Je me suis rendu compte à ce moment que j'étais fiché ;je faisais partie des individus à surveiller ,j'avais été un des meneurs de la grève qui avait éclatée quelques temps plus tôt dans mon entreprise,nous venions de constituer un syndicat ,j'avais à peine seize ans,j'avais réussi à faire débrayer une partie de mon usine .Cette scène m'est revenue à l'esprit comme un boomerang, lorsque j'ai été convoqué au conseil de discipline de l'armée ,car toujours aussi naif je ne comprenais pas pourquoi je me retrouvais là.Nous étions déjà en 69,seize mois auparavant ,je venais d'être incorporé à l'armé;nous étions en mai 68 ,je m'étais rebellé dés mon entrée dans ma compagnie,contre les gradés qui n'arrêtaient pas de répéter à la ronde que nous les nouveaux incorporés ,nous allions devoir impérativement intervenir contre ces salops étudiants qui foutaient le bordel dans Paris. Dans ma chambrée le soir ,je disais à mes camarades de chambré ce que je pensais de la situation,il y avait parmis mes camaredes ,surtout des lorrains,dont beaucoup étaient mineurs .Je leur disais que si on nous envoyais sur paname,je refuserais d'utiliser mon arme contre les étudiants ,j'étais même capable de reduire mon arme au silence,il y avait sans doute une part de provocation de ma part pour affirmer aussi nettement tout ça ,mais mon caractére était ainsi fait ;il y avait surtout des oreilles pour écouter mes propos mais je ne m'en soucias pas ;j'ai été étiqueté très tôt sans doute comme un fauteur de troubles potentiel dés mon entrée à l'armée ,car les murs avaient des oreilles et l'on a ajouté à mon dossier militaire ces circonstances agravantes.Aux yeux de l'armée j'étais déjà j'imagine potentielllement un dangereux subversif ,à la lecture de mon dossier militaire on avait dût s'en rendre compte,je faisais déjà partie des individus qu'il fallait surveiller,j'avais un passé syndical.On m'avait trainé ici pour rien;je ne voulais pas faire mon service ,j'avais réfléchit à la question ,je m'étais renseigné,je voulais être objecteur,mais quand j'avais appris qu'il fallait faire le double du service normal,ça m'avait ralenti.J'étais l'objet d'une enquête approffondie menée par les services de la sécurité militaire,mais je l'ignorais,je ne pouvais pas imaginer que mon cas avait pris une telle ampleur ,j'étais loin d'imaginer que l'armée avait un suivi aussi précis de ses bidasses.Un jour que je prenais un peu de bon temps dans un câfé au Mans en compagnie d'amis; un garçon m'accosta ,il me dit :-Salut ,je suis bidasse comme toi,Les services de la sécurité militaire m'ont demandés des photos de toi.Tu es surveillé tu dois faire gaffe,-** .J'étais assez surpris d'être dans la ligne de mire des services de sécurité ,cela montrait finalement ma profonde naiveté ,je ne pensais pas que ma personne constituait une menace ,j'étais un peu estomaqué ,je me sentais un peu flatté d'être l'objet d'une telle attention,en même temps j'étais gêné et un peu abasourdit ,je ne m'attendais vraiment pas à un tel déploiement de force à mon encontre,j'étais soi un peu niais où un peu stupide pour ne rien avoir vu.Le garçon qui me m'était en garde était photographe aux armées ,il appartenait aussi je m'en suis vite rendu compte à un groupe de militants d'extrême gauche qui se réunissaient ici régulièrement.Lui et ses camarades passaient leur temps dans d'interminales discussions menées pour savoir où et quand la deuxiéme grande révolution prolétarienne éclaterait.J'avais l'impression que toute la gentes contestataire de la villedu Mans se trouvait rassemblée là;des consommateurs exaltés critiquaient tout haut les dernières mesure prisent par le gouvernement ,certains parlaient dans une langue que je ne comprenais pas .Tout cet univers surprenant me choquait et me ravissait,je pensais avec soulagement que je n'étais pas le seul rebel aux armées ,ici il y en avait beaucoup visiblement. J'étais resté un insoumis dans l'âme ,mais je ne militais pour aucun parti,je gardais une certaine distance ,j'avais exprimé mes opinions les premiers temps,car j'avais remarqué que les gradés essayaient de nous embobiner,je ne supportais pas d'être pris pour un pigeon ,d'autre part je voyais bien qu'il se passait quelques chose d'important à l'extérieur de la caserne sur paris,c'était flagrant ,mai soixante huit c'était un événement ,une révolte dont j'étais intégralement partie prenante ,je voulais prendre position,j'avais repliqué ,je ne voulais pas rester inactif j'avais dit à mes camarades de chambré qu'il fallait prendre position sur la situation,mais je n'avais pas l'intention de faire ouvertement de la politique.J'étais à ce moment de ma vie au début de ma rentrée à l'armée ,extrêmement rétif à toutes ses disciplines,on m'avait enrolé de force,je devais m'adapter,l'armée était pour moi une aventure sans issue ,j'étais comdamné à faire avec .Je m'étais en partie replié au fond de moi ,comme un autiste volontaire ,replié sur lui -même ,je m'étais isolé ,mais c'était par la force des choses,à l'armée,on ne pouvait pas agir ouvertement sans se faire immédiatement repérer ,j'en avais pris mon parti.C'est lorsque j'ai compris ça que je me suis décidé à poursuivre une carrière de dramaturge en herbe que j'avais amorcé avant ;passionné par ma nouvelle vocation de dramaturge, trop occupé par la suite a écrire mes chef d'oeuvres je ne me préoccupais plus du reste .Je me voyais comme un Robinson isolé dans un goulague français ,qui n'était pas si dur qu'un vrai goulague à la Russe ,je me pensais de plus en plus potentiellement en écrivain,mais surtout en dramaturge.Les rares fois où je sortais du camp pour me rendre en ville ,je me rendais rarement dans les cafés ,j'allais surtout dans un parc,en m'y promenant je pensais souvent aux rêveries solitaire de Rousseau ,je déambulais l'âme bouleversé par le spectacle qu'offrait la nature;dans le parc ou j'allais ,i y avait luxuriante végétation ;ce parc était situé au coeur de la ville ,je venais ici pour capter un parfum de liberté que j'avais la sensation d'avoir totalement perdu depuis que j'étais enfermé dans le camp militaire; j'observais l'âme frémissanre la beauté des plantations dont certaines étaient d'une sensualité extraordinaire ,ces beautés florales impétueuses et sauvages me détournaient de la vie austére et sans relief que j'avais l'impression de vivre par procuration à l'armée;je venais ici pour rêver à l'écriture de mes futurs romans où à mes pièces de théâtre ,j'étais à ce moment convaincu d'être un grand dramaturge .Des passages de la prose lumineuse de Chateaubriand en plus de celle de Jean Jacques me remontait à la tête ,des scénes de leur mémoire me traversaienr l'esprit.
Lorsque je marchais dans les allées du parc, une écriture imaginaire scintillait devant mes yeux ,elle servait de support à mes rêveries.Je n'avais à ce moment qu'une seule ambition,devenir écrivain..Le jeune homme qui m'avait averti qu'à l'armée j'étais l'objet de surveillance était un marxiste convaincu ;j'avais déjà idéalisé les contours du marxisme quelques années auparavant ,mais à présent j'étais devenu hostile à tout embricadement Dans le câfé remplit d'agitation,et d'agitateurs je m'étais apercus que j'étais devenu presque indifférent aux stratégies de décencerclement de l'état qui luttait contre le cancer de l'idéologie subversive des néo-gauchistes ,je m'étais en partie isolé du monde réel ;coupé du monde extérieur ,je vivais uniquement pour mes fantasmes de création,en attendant que surgisse la grande révolution attendue,car j'y croyais toujours ;je continuais à rêver d'émancipation et à imaginer des changements sociaux pour mon pays.J'avais renoncé toutefois à idéaliser la lutte de classe ,mais j'étais convaincu comme l'affirmaient les étudiants contestataires que l'imagination devait prendre le pouvoir;la société française réactionnaire conservatrice devait changer. Je me souvenais d'avoir lu Marx,Bakounine ,et Trossky mais cela me semblait loin.Enfermé entre les murs de la caserne ,je travaillais comme réceptioniste à l'hotel sous off,j'avais l'impression d'avoir trouvé un ilot de liberté et de résistance ,j'avais réussi à m'éloigné des grandes marches harassantes dans le sable des forêts landaises que les Habitants du Mans appellent "sapins" analogie avec des pins semés dans les anciennnes Landes .J'adorais humer l'odeur sauvage des pins,et regarder leurs grandes palmes se dresser à l'horizontale,j'adorais ce paysage aux airs marins,mais je ne supporttais plus de m'enliser dans le sable des chemins qui tournaient autour;j'avais préféré devenir une espèce d'homme "larbin ",un -quiqui- destiné à entretenir l'hotel des sous off qui venaient s'y reposer une fois leur journée passée à grampahuter et à faire marcher au pas les jeunes appelés comme moi .J'avais choisi une planque,plutôt que de crampahuter à longueur de journée dans les forêts ensablées du Mans ,ça m'arrangeait cette forme d'isolement,je voulais préserver mon génie.Je voulais profiter de cette période de replis relatif pour développer mon génie littéraire,mes brouillons s'affinaient je devenais de moins en moins un écrivain imaginaire,j'écrivais vraiment pour de vrai,mais je raturais toujours autant ;je travaillais sur des projets de romans,mais surtout à l'écriture d'une pièce de théâtre – le journal d'un fou en campagne- cela prenais beaucoup de mon temps ,car si je n'étais pas encore un véritable écrivain,je peinais toujours pour écrire je m'exerçais consciencieusement sur mon chef-d'oeuvre du moment ,je sentais que j'étais sur la bonne voie.***


* P 30 NOTES :
Mon contingent venait à peine de débarquer quand les événements de soixante huit éclatèrent. La situation paraissait surréaliste .Nous écoutions le soir dans les chambrées le déroulement des événements à travers les infos distillées par les postes radios ( barricades, émeutes, voitures qui flambaient, manifestations étudiantes) dessinaient en toile de fond une France prête à imploser . Beaucoup de mes camarades de chambrée étaient comme moi des ouvriers, leur l'hostilité vis à vis des étudiants était presque viscérale; ils détestaient les étudiants car ils disaient que c'étaient des privilégiés Je considérais pour ma part que les étudiants avaient raison de s'insurger contre le pouvoir paternaliste de l'époque. Je n'étais inscrit à aucun parti, à part celui de l'émancipation,je connaissais l'hostilité des ouvriers par rapport aux étudiants,puisque par le passé j'avais ressentie cette haine moi même,mais je l'avais substanciellement transmué en désir de savoir,mon désir de savoir transcendait toutes choses
** P.30 La photo qui figure sur la page de garde du Tome I des écrits a été prise le jour de mon incorporation, au servive militaire,elle a probablement été pris par le même le photographe qui m'avait prévenu quelques temps plus tard,que j'étais sous surveillance.

***En m'attelant au Journal d'un fou en campagne-j'apercevais les prémices d'une autre manière d'appréhender l'histoire;le fou (mon héros) était parti en voyage;son voyage était errance ,il traversait -des sociétés- .des mondes hostiles.Ces mondes promettaient tous le bonheur aux homme,mais aucune ne tenait ses promesses .J'avais prévu de faire cheminer le fou,dans différent sociétes .Le fou n'est jamais arrivé à destination ni dans la pièce ni dans mon esprit , je n'étais pas parvenu à terminer,la piècej'avais fortement présumé de mes capacités de création ,.N'est pas Shakespeare qui veut. J'ai commencé ensuite sur la lancée par établir des canevas pour de nombreuses autres pièces de théâtre .Pour beaucoup d'entre elles je m'inspirais des techniques de distanciation Brechtienne , des pièces critiques et satyriques ,qui ne furent presque jamais terminées,car mon plaisir principal était de les imaginer,les écrires me fatiguais.J'avais pris beaucoup de plaisir à rédiger les premières réplique du Journal d'un fou; un des effets de ma peine à écrire ,provenais peut être aussi d'une forme d'indolance qui persistait en moi,malgré mes résolution à la combattre .Je n'avais peut être pas assez le soucis d'agiter ma volonté pour terminer mes ouvrages,c'est aussi pourquoi ils ne furent pour certains jamais terminés;si j'avais eu devant les yeux un modéle capable de m'aider à contenir mes faiblesses,j'aurais peut être pu m'élever davantage dans le domaine de la création ,mais ayant choisi par orgueil peut être de vouloir faire les choses uniquement par moi même,j'ai dût subir,presque involontairement tous les inconvénients qui pouvaient résulter d'une telle persistance à ne vouloir dépendre que de moi même;je faisais les choses par convictions ,mais je ne me rendais pas compte toujours que je ne les faisaient qu'à travers les défauts et les qualités de mon caractére.Si j'avais pu imaginer qu'il ait été possible de modifier mon caractére ,pour le rendre plus docile ,j'aurais peu être pu atteindre rapidement à une petite gloire et à une petite reconnnaissanbce à travers mes divers projets ;mais ce faisant j'aurais perdu certainement beaucoup plus de choses que j'imagine,car si il y a dans mon caractére beaucoup de défauts qui persistent et m'empêchent de me dépasser,il y a aussi dans celui ci des qualité qui m'ont conduit à tenir bon dans tous mes projets ,et principalement dans celui qui consiste principalement – à voir clair dans ma vie- .Chose entre toute nécessaire pour celui qui désir s'affranchir des illusions qui nous font exister,en nous voyant exclusivement comme si nous étions le centre de l'univers.




SUITE DE LA PREMIERE MOULURE DES ECRITS

NOUS ETIONS EN MAI SOIXANTE HUIT.

Comme j'étais à l'armée, je ne pouvais pas goûter directement aux fruits de la contestation,je regardais les événements de loin ; je ne pouvais pas espérer faire grand chose à part rêver et imaginer des jours meilleurs.On n'avait pas jugé bon de faire de moi un gradé, j'étais resté deuxième classe.Je ne m'en plaignais pas; j'avais horreur de l'autorité commander à des hommes de troupe comme moi me semblait une stupidité. La seule fois ou j'ai souvenir de m'être réellement amusé à l'armée, c'était au debut de mes classes;on nous avait lâché une pleine nuit, dans un bois pour combattre un ennemi fictif représenté par une autre compagnie; à cette occasion, je m'étais souvenu que j'aimais beaucoup jouer à la petite guerre comme nous le faisions lorsque nous étions enfants.J'avais régulièrement combattu le camp zioum ,à l'époque de mes treize ans,c'était notre ennemi juré ; notre campement se trouvait sur les hauteurs du village,il était installé sur une plateforme en planche solidement arrimées entre les troncs de trois immenses sapins ,la cache offrait une vue admirable sur les alentours ,elle nous préservait de toute surprise, nous pouvions voir arriver l'ennemi de quelque côté qu'il arrive .J'avais retrouvé avec étonnement cette nuit là en rampant dans la nuit au milieux des fourrés ,avec casque et fusil le même plaisir que j'éprouvais en pratiquant mes jeux guerriers de naguère ;ramper en silence au milieu des bois,s'amuser à déjouer la présence des sentinelles ennemies postée au quatre coins d'un camp fictif ,réussir grâce à des ruses de sioux à contourner le camp pour le prendre à revers tout cela me rappelait ma vie d'enfance et des reflexes anciens ressurgissaient en moi.Organiser une embuscade surprise et réussir à dérober le fusil à un grand empaletoché de deuxiéme classe qui avait du mal de se mouvoir,car il était trop lent ,c'était stupidement excitant ;c'était un garçon qui n'était pas du tout méchant, et que j'aurais serré dans mes bras en temps normal tellement je le trouvais vulnérable.Il nageait dans son uniforme trop grand ,il était empétré dans un espèce de mouvement désordonné qu'il avait fait en tournant sur lui même lorsque nous l'avons saisi ;nous l'avions cerné à quatre et immobilisé sans difficulté ;c'était facile à faire nous lui avons dérobé son arme ,c'était de la pure connerie ,une petite guerre trop inégale . Je n'étais pas très fier après coup de mon héroïsme, car c'était de toute évidence tellement facile de s'attaquer à ce grand empaletoché que l'exploit devenait dérisoire presque ridicule; l'armée aimait jouer – à la petite guerre- et j'étais tombé cette nuit là dans son piège.L'armée qui était totalement ennuyeuse pour moi avait tout à coup réussit par un coup de génie à me désennuyer .J'avais trouvé excitant de ramper dans le noir de m'approcher d'un ennemi fictif et de lui dérober son arme en bois,je continuais sous cette forme ma vie d'enfant ,c'était un jeu qui ne prétait pas à conséquence.En temps normal,je trouvais extrêmement laborieux toutes les disciplines, les exercices de tir sur cible ou les attaques réglées devenaient vite des modèles d'ennui,surtout lorsqu'ils étaient enseignés par des gradés imbus de leurs savoir logistique et très peu accessibles à l'humour . Dans d'autres attaques simulées plus conventionnelles il fallait ramper dans des bosquets épineux et attendre qu'un gradé fasse péter de fausses grenades attendre ses ordres et avancer par vagues successives - dans un environnement hostile- c'était bête ,faussement surréaliste,c'était déprimant. Dans le fond, je n'aimais que la guérilla qui laisse la place à l'invention et à l'initiative ; je me sentais brimé chaque fois que je devais attendre les ordres de petits gradées, dont peu possédaient une seule once de génie stratégique.Au début de mes classes mes camarades m'appelaient "l'anglais" car une de mes manies à cette époque c'était de me promener avec un petit livre qui me servait à apprendre des mots d'anglais. Apprendre l'anglais, c'était une façon de me différencier. J'avais cette persistante un peu bête qui consistait à croire que l'anglais c'était bien,à cause que personne autour de moi ne le parlait,j'essayais de le pratiquer à des fins de prestige ;mais mon système d'apprentissage était trop empirique,totalement coupé d'une pratique vivante de la langue. J'ai régulièrement tenté de pratiquer cette langue symbole de prestige pour les français totalement inapte à la parler ,que s'en étais un peu ridicule .Cette manière de m'accrocher même en crapahutant à des bribes de savoir me rappelait celle obstinée que j'avais adopté lorsque je travaillais comme apprenti dans mon tissage;je sortais de mes poches entre deux courses,des petits papiers sur lesquels j'avais inscrit des mots rares,des expressions savantes,des dates de l'histoire que je voulais retenir,des noms de philosophes ou de célébrités que je voulais garder en mémoire , je tentais de poursuivre ce que j'appellais mes humanités ;je les poursuivaient - sur le tas -contre vent et marées .Cette façon d'apprendre obstinée ,presque buttée aurait pu faire croire de ma part à un détraquement,et s'en était un sans doute,c'est pourquoi je peine autant aujourd'hui encore à me l'expliquer. C'était simplement la folie et l'obstination d'un individu qu'on avait privé de savoir et qui désirait par dessus tout s'en libérer ,qui me faisait réagir de cette manière .Je me sentais humilié d'etre privé de l'éducation à laquelle j'estimais avoir droit;si je poursuivais mes humanités avec autant de rage c'était que je me sentais victime d'une exclusion ;je voulais apprendre et on m'obligeait à travailler.Je faisais de la résistance à ma manière ;j'ai commencé très tôt mon apprentissage de la résistance.Je n'avais pas le choix,pour faire face au rouleau compresseur de l'anéantissement par le biais du travail laborieux ,j'avais été obligé de me donner une ligne de conduite ferme .Je devais m'imposer ma propre discipline.
A une période plus ancienne,à ma sortie de l'école ,je voyais l'usine comme un lieu d'émancipation;elle m'avait libéré des leçons de morale ,des problémes de robinet du calcul et des dictées que j'assimilais à une espèce de torture,mais je m'aperçu vite que l'usine était un lieu d'enfermement encore plus brutal que celui de l'école.Je devais réagir sous peine de me vider,je le faisais à ma façon ;le fait d'assimiler des bribes de savoir en travaillant,me purifiait l'âme ;de même j'ai compris instinctivement en rentrant à l'armée que le rouleau compresseur de la grande muette voulait me rendre docile et lisse comme un légume;me tailler net sans faille me rendre propre et imbécile,sans vraie singularité comme tous ceux naifs qui se jetaient dans ses bras sans garder au fond d'eux un fond de dignité ,une poche inné de résistance .L'armée si on la laissait faire à l'époque n'avait qu'un objectif avec ses recrues les moins dotées de diplômes ,c'était de les rendrent à terme sans aspérité, aussi plat et silencieux qu'un bouton d'uniforme,il fallait juste qu'ils sachent appuyer sur la détente le jour où la mère patrie serait en danger,on ferait de même qu'en 14 -18 ont les enverraient à l'abattoir.Relisant récemment certains passages du livre de Calaferte -Septentrion -,j'avais été étonné de retrouver chez Cet auteur certaines scènes tragiques de ma vie de laborieux ;les scénes étaient devenu grâce au talent de Calaferte des scénes héroiques.Il lisait en pleine extase des passages de la divine comédie dans les lattrines puantes de l'usine où il travaillait ;je faisais à peu près la même chose dans les miennes ,elles exhalaient une odeur de tabac froid et de pisse qui me remonte à la tête et me donne envie de gerber quand j'y repense.La littérature associé à la puanteur m'est revenu en mémoire à la lecture de Calaferte,tout comme les tribulations de Miller me reviennent en mémoire lorsque je repense à la grâce singulière et à la façon exaltante qu'avait l'écrivain préféré de mes vingt deux ans de se raconter ;je pouvais grâce à la littérature remonter dans des épisodes différents de ma vie ,je remontais dans ma propre mémoire grâce à eux.Je lisais aussi des passages de Rousseau et de Chateaubriand dans les lattrine de l'usine,à ce moment de ma vie j'étais comme un saint qui doit traverser un mur de feu,j'étais aussi comme un yogi qui doit s'éléver au dessus du sol ,penché au dessus du trou puant des lattrines,je regardais le monde à travers la prose lumineuse de mes auteurs adorés;la littérature dans mon inconscient a gardé le double aspect d'un trou puant qui gît à mes pieds et celui d'un éclair divin qui éclate au centre du ciel .En lisant Rousseau ,Chateaubraint ou Shakespeare sous prétexte d'aller faire mes besoins dans le petit coin ,je m'échappais de l'enfer,je lévitais j'oubliais pour un instant le monde réel ;j'en découvrais un autre plus sublime .En lisant, j'avais accés à des vertiges extrêmes ,j'étais sincérement heureux de pouvoir savourer la beauté immatérielle des choses à travers la prose lumineuse de mes héros littéraires,en les lisant dans de telles conditions,je les sppréciaient encore plus.Parfois une profonde amertume m'emportait l'âme,car la beauté des mots que je déchiffrais page après pages me semblait flétrie par les effluves de puanteur qui sortait du trou immonde des toilettes.Dans ces instants ,je n'avais pas de haine,juste un désir fervent de m'élever et de mélanger mon âme avec celle des génies qui accouchaient de monde supérieurs et de si puissantes merveilles.Mais au fond de moi une révolte jamais assouvie me relançait en permanence,elle provenait du sentiment d'injustice que j'éprouvais à rester prisonnier d'un monde si bas.Je suis rentré en guerre contre ce monde et depuis je n'ai jamais cessé d'être en guerre contre lui ,même aujourd'hui à travers la bienheureuse béatitude d'esprit qui est la mienne ,je ressens toujours de l'aversion pour tous ceux qui défendent ce monde fait d'injustice et d'un déni permanent d'humanité ;j'ai vu hier à quoi ce monde ressemblait ..il menait à la défaite,défaite de l'âme ,défaite des sens défaite de l'amour et de l'esprit ,défaite de soi et surtout défaite de la beauté des choses.Ce monde que les bourgeois vénèrent comme si c'était un paradis est un monde à leur image ,c'est un monde fait d'hypocrisie de haine d'injustice et de violence.





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A l'armée je me consacrais à l'écriture de ma pièce de théâtre le journal d'un fou en campagne ,c'était une façon pour moi de me confronter au monde réel ,je voulais une bonne fois pour toute , le sonder le mettre demeure de parler.Si j'ai conservé comme une relique pendant très longtemps ce manuscrit resté toujours en l'état c'est à dire inachevé ,c'est qu'il représentait pour moi le seul jalon littéraire digne de représenter l'espèce humaine ;son état d'inachévement était le signe de sa beauté ;ce manuscrit inachevé montrait l'impossibilité pour moi de trouver une voie décente pour écrire;mon manuscrit ne pouvait pas obtenir une fintion;je voyais au fond de mon manuscrit les lattrines puantes que j'apercevais sous moi quelques années plus tôt lorsque j'étais à l'usine.Je tentais pourtant à ce moment là,de donner le change ,je voulais montrer que je pouvais transcender les répulsions et les traumatismes que j'avais éprouvé hier lorsque j'étais accroupis au dessus d'un abîme fétide ,je voulais donner le change,me donner l'impression que j'étais peut être un peu écrivain malgré mes réticences à l'être ;j'avais réussi à mettre en scéne une partie du conflit tragique qui me liait au monde ;si écrire c'était toujours obscéne car dans le trou de l'écriture il y avait toujours de la merde,j'avais réussi pour un temps éphémère à metre de côté mes répulsions ,j'avais réussi à écrire pour partie,un commencement d'histoire,c'était un essai à caractére métaphorique,je commencais par croire que j'étais capable de m'envoler pour une vie de dramaturge à cent pour cent.Malgré mon obstination qui était réelle,je ne suis pas parvenu à réguler mes vertiges,je me suis arréter ..ma tête à chutée sur mon manuscrit ,je ne l'ai pas prolongé,c'était plus fort que moi,le dégôut que m'inspirait sa finition ma achevé.Pourtant,j'ai voulu continuer à écrire car j'avais aperçu une jouissance à le faire ,cette jouissance m'apparaissait dans le seul fait d'imaginer des scénes d'écriture ;le théâtre devenu un lieu virtuel de transcendance devint mon unique échappatoire.A travers mes jets d'écriture jamais fini,j'apercevais la perspective possible d'une réssurection .Je savais que mon obsession morbide n'avait jamais cessé,mais je tentais de l'oublier , je m'imaginais en vainqueur ,je refoulais l'instant où j'apercevrais le moment ultime où je devrais conclure ;c'est à dire me plonger dans le dégoùt noir de la réalité du monde bourgeois,ce monde était plein de merde;je ne parvenais pas à conclure ,je ne parvenais pas à me vautrer dans le syphon rempli de merde de ce que ses défenseurs ,philosohes ,écrivains,intellectuels etc..appelaient – Le monde réel- ;je repoussais l'instant où je devrais y rentrer m'y enfoncer et m'y perdre ;je m'échappais toujours au dernier moment .Je préférais plonger dans l'oubli;cet oubli c'était l'oubli de moi,mais c'était plus encore ,c'était l'oubli noir sublime du cahos ,celui de la destruction du monde et de l'anarchie .Pour accoucher d'une idée abstraite et sublime de moi de ce moi anarchique sublime , je devais effacer le monde réel et ses lattrines reflet du monde bourgeois,je devais me crée un monde intellectuellement compatible avec mes aspirations au sublime supérieur ,celui qui existait au delà de toutes réalité ;c'était un sublime différencié ,né d'un monde différent du monde réel,c'était celui né du monde des lumières que les philosophes de la révoltion française m'avait appris à vénérer à travers la raison,c'était le monde lumière que j'avais aperçu à travers mes lectures métaphysique ;celles qui décrivaient le monde d'après son essence poètique ,et non pas celle du monde trafiqué des matérialistes bourgeois.En tout dernier recours l'essence poétique du monde était porteuse d'un message ,celui du dépassement de soi ,c'était un message émancipateur,il contenait une science qui était libératrice;cette science poétique incitait au dépassement ,mais aussi à la révolution ,il était l'indicateur d'une mutation sociale radicale.C'est aussi pourquoi,lorsque j'ai lu Miller quelques années plus tard,vers mes vingt deux ans,j'ai tout de suite reconnu en lui un double de cet être cahotique ,anarchiste et lumineux que j'avais déjà entrevu quelques années plutôt dans les pages sublimes et magistrales de mon grand livre de philosophie illustrée ,j' y avais déjà fait d'un trait rapide la lectures des grands ouvrages poétiques et philosophiques qui nourrissait l'humanité depuis ses débuts jusqu'à l'après deuxiéme guerre .Miller matérialisait à sa manière dans ses livres ce que portais au fond de moi silencieux,une révolte métaphysique contre le monde bourgeois et une aspiration à la liberté et un désir de transcendance qui ne cessait de me ronger l'âme depuis toujours. Si j'ai souvent abandonné en cours par la suite toutes mes écrits,c'est peut être que je me disais qu'après la lecture de Miller je ne pouvais pas faire mieux,il avait presque tout dit; tout ce que j'aurais aimé dire ,il me semblait qu'il l'avait déjà dit .L'abandon de ma vocation d'écrivain à un certain moment ,de ma vie c'était un acte délibéré totalement assumé,mais aussi un acte totalement inconscient,car il fût une période où je n'étais pas en état de comprendre les choses intellectuellement,je ne m'étais pas assez lucide sur moi même pour pouvoir les lirent.


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La société d'hier ,comme celle d'aujourd'hui , était pris de temps en temps par des spasmes ,Mai soixante huit en était un;c'était une sorte de petit seisme ,un seisme bien moindre que ceux qui l'avaient précédés,je pouvais apprécier cette explosion ,même si le lieu confiné où j'étais m'empêchait dans saisir tous les éclats.Je pressentais que la société allait bientôt émerger de sa torpeur,le travail de sape des contestataires finirais pas payer,j'appartenais à une génération qui avait tout l'avenir devant elle,j'étais à peine conscient d'appartenir à une société qui avait réussit à surmonter et vaincre les épreuves du passé;lorsque je pensais à mon pére et à ma mére,je voyais bien qu'il y avait entre nous un écart fantastique,leur mémoire était imprégnée de toute la somme des malheurs que notre pays la France avait traversé,mais c'est à peine si je pouvais me rendre compte de la chance que j'avais de vivre dans un pays qui n'était plus en guerre, leur mémoire à eux en contenait au moins deux ,ils se souvenaient surtout de la deuxiéme,la première ,j'en avais peu réçu d'échos.La mémoire de mon pére était imprégné d'exploits réalisés lors de la résistance ,il avait pris le maquis ,il nous racontait ses actions héroiques à mon frére et à moi,c'était le soir après manger,sous la lumière de la lampe qui éclairait la cuisine familiale,là il nous racontait l'oeil gourmand l'épopée de la deuxiéme guerre.Ma mère elle nous rappelait les souffrances qu'elle avait du endurer sous les bombardement lorsqu'elle accouchait de François mon frére .Elle évitait de rappeler en présence de mon pére ,les souffrances qu'elle avait dut endurer durant son absence ;elle se plaignait surtout qu'elle avait souffert du manque de nourriture ;elle nous racontait dans le secret ,que papa ne lui rapportait pas assez de nourriture ,elle se plaignait de son égoisme,il ne pensait qu'à lui lorsqu'il revenait d'Allemagne où il était parti comme prisonnier, il était bien nourrit et aurait pu l'aider davantage.Les malheurs de la France se résumaient dans mon esprit au drame qu'avait vécu maman ,lorsqu'elle accouchait de mon frére sous les bombardement ;mon pére de son côté avait vécu la guerre en tantôt en héros tantôt en vaincu;il admirait les – schleus- ,qu'il appelait aussi de temps en temps les - boches -en leur prétant des qualités mais aussi des défauts que n'avaient pas les français ,je voyageais étant enfant à travers les malheurs de la France en écoutant les histoires contradictoires que me racontait mes parents sur cette période ;c'était presque une chance de pouvoir remonter à travers leurs souvenirs dans une époque si lointaine.D'une génération à l'autre les choses se transforment et deviennent presque irréelles pour ceux qui ne les ont pas vécues et qui les écoutent comme si c'étaient des histoires du passé.Ces histoires du passé ,je ne pouvais pas les occulter ,je savais que j'avais été enfanté à une époque bénie,puisque nous étions désormais en paix ;les haines et les antagonismes entretenus pas le peuple allemand et le peuple français semblaient si lointaiens à mes yeux que je pouvais à peine me rendre compte de la chance que j'avais de vivre à cette époque heureuse;l'état de paix entre l'allemagne et la france me semblait aller de soi ;les malheurs du passé je ne les avaient pas vécus,j'étais né juste après la seconde guerre,je faisais partie de la génération glorieuse du babybom ,mon pére m'avait engendré dans un sursaut d'adrénaline,après que ses rapports avec maman ma mére se soient probablement déjà dégradés ;ces phase nébuleuse de ma vie est enveloppée d'un profond mystére,mais comme mon pére avait voulu m'appeler -narcisse- après ma naissance je savais d'après cette légende que ma mére et mon pére se regardaient déjà d'un oeil qui n'était plus celui du grand amour ,celui qui datait de leur première rencontre ;à l'époque de leur mariage;je recueillais dans les albums de famille,les traces de leur bonheur,mais ce bonheur au fur et à mesure que les années passaient me paraissait plus éloigné,j'apercevais des éclats noir dans les yeux de mon pére,et je voyais sur le visage de ma maman ma mére des airs de tristesse que je ne voyais pas d'une façon aussi visible avant.Tout cela faisait partie de la saga familia qui était sommes toute également un mystére .Mais comme mon pére et ma mére sont restés ensemble jusqu'à la mort,j'imagine que malgré les déceptions et les coups bas que la vie balance à tout bout de champs ,si ils avaient choisi de rester ensemble ,c'est qu'ils étaient au final bien ensemble,tout cela malgré l'immense champs de bataille que constituait au quotidien leur disputes familières.





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En rentrant de l'armée ,rentré dans mes Vosges natale ,j'allais récupérer ma place de travailleur du textile ,j'allais aussi poursuivre l'écriture de mes pièces de théâtre ,je m'étais persuadé que j'avais une mission à accomplir dans cette voie ;je me voyais en dramaturge ,je voulais écrire des pièces critiques et contestataires ,car je voulais me rapprocher un peu plus du monde réel.J'avais rejoins mon turbin à l'usine ,je n'étais pas si entièrement coupé des réalités,j'étais actif syndicalement..Je ressemblais pour partie à un insurgé ,qui avait la gueule de bois,car je savais que la vie idéale dont j'avais toujours révée devait par certains côtés être aussi un peu désenchantée,les chimères de la révolution ne dureraient pas;j'en apercevais toutefois des bribes, à travers les nouvelles lectures que je faisais.Je voyais à cet instant de nouveaux continents surgir,je commençais par m'imprégner des écrits de la beat génération,la lecture décomplexée des auteurs américains m'ouvrait tout à coup l'esprit sur de nouvelles sensations ,j'avais l'impression de pouvoir voyager enfin libéré des lois de la pesanteur,je voyageais sur une autre planéte où l'oxygéne était gratuit .C'est durant cette époque que j'ai découvert William Burrough ,il me faisait accéder à nouvel archétype de résistance ,il était une antithése de la morale bourgeoise américaine ,dans mon esprit il incarnait une transcendance liée à la contre culture et à la contestation ,de même que Ginsbergs ,Alan-What,Timothy Lerry ,Jerry Rubin etc..,je découvrais et j'aimais les poètes dépravés; ,ils me faisaient voyager dans un espace androgyne,dont j'étais à peine conscient,car j'étais loin d'imaginer l'homosexualité des poétes de la beat génération .En réalité je fuyais comme la peste les homosexuels,dont j'avais une image totalement négative;ma culture très ordonnée ne m'avait pas préparée à cette forme de rapport ,que je trouvais contre nature ;j'étais un idéaliste invétéré remplit d'images romantique sur la sexualité .C'était la femme qui représentait pour moi l'archétype de l'amour,je ne parvenais pas à m'imaginer que l'amour des hommes entre eux soit un possible idéal,je voyais surtout une forme de déviance dans ce comportement.Je trouvais les homosexuels et leurs penchants comme des êtres un peu désaxés ;il faut dire que la culture gay,était à peine présente en France à cette époque .J'étais admiratifs des poètes de la beat génération ,mais je n'avais jamais fait le rapprochement avec leur révolution et la culture gays ,alors que toute évidence la plupart d'entre eux étaient gay.Tout ce que je savais,c'était que je ne voulais pas devenir homo,c'était une chose à fuir.Si je me suis attaché spontanément à Henry Miller dans la même période,c'est qu'il défendait une conception machiste ,anarchiste et narcissique de la beauté ,c'était un classique par rapport à mes propres valeurs ,il défendait un idéal de beauté qui échappait à -la conception bourgeoise de l'art,c'était un dérégulateur de la morale bourgeoise ,un déragulateur de la beauté des choses,un engendreur du possible ,c'était un dériveur,il était pour moi une variante de mon Odysseus ,c'était un défricheur de nouvelles libertés ;s'il ne chassait pas dans le camp des réprouvés,cétait parcequ'il avait comme moi une conception archétypale de l'amour ;les réprouvés ,les déviants de l'époque,les pestiférés ,c'était -les homos- ,ceux qu'on appelait vulgairement -les pédés- .Je ne me souviens pas d'avoir lu Jean Genêt à ma sortie de l'armée ,j'en avais entendu parlé,certainement ,car j'étais un admirateur de Sartre qui l'avait fait connaître .J'ai admiré Genêt un peu plus tard,je comprenais que sa vie était une vie à l'envers de la mienne;j'admirais en lui ,l'écrivain,l'assassin de la morale sociale bourgeoise;la morale sociale bourgeoise dans l'idée obscène que j'en avais permettait de réaliser toutes les transgressions possible ,du fait même qu'elle était universellement castratrice ;elle était la chose la plus facile à combattre,mais ça c'était en théorie du moins,car je voyais bien le fossé qui me séparait de Genêt ,et si j'admettais son homoxualité ,je ne me sentais très éloigné de sa manière de réagir ;je me sentais pourtant des affinités avec lui à travers sa langue poétique ,elle me parlait,et surtout sa condition d'infériorité dans le champs social,me renvoyait à celle que j'avais connu lorsque j'étais ouvrier,je ressentais ce qu'il avait ressenti à travers ma propre expérience de l'humiliation .Miller me bluffait ,aussi à cause de sa vie dégentée ,il avait chez Miller comme chez genêt par certains côté une morale que j'apparentais à une morale de voyou ,ils agissaient à l'opposé de ma propre morale qui était très puritaine au final ;lorsque je voyais Miller faire la manche ,lorsqu'il était dans la déche à paname ,je trouvais ça drôle à la lecture;mais je savais que je n'arriverais jamais à me livrer à une telle activité ,sauf si j'avais complétement sombré ,je savais que ce serait trop honteux pour moi qui avait hérité d'une morale sociale extrêmement rigoureuse ,ce serait une honte pour moi si ma famille apprenait que je puisse en être réduit à mendier,où à faire la manche .Il existait un fossé entre la morale sociale d'un écrivain dégenté comme Miller et ma morale sociale à moi à l'instant où je le lisais,car lorsque je le lisais j'étais encore sous l'emprise de mon éducation très stricte .Certes je m'étais déja libéré de certains préjugés sociaux,j'avais une expérience de lutte syndicale ;mais j'étais encore asservit à la manière de penser de mon milieu ;je ne parviendrai que difficilement d'ailleurs à m'affranchir de mes angoisses,lorsque devenu un délinquant social pour des raison artistiques et idéologiques ,je me suis mis à transgresser les contours de la loi .Un squatter pour des raison évidentes doit se livre à des activités qui frôlent l'interdit,surtout lorsqu'il choisit cette vie hors des sentiers battus non plus seulement pour des raisons liées à des nécessités économiques toujours présentes dans la vie d'un artiste,mais aussi par une sorte de défi idéologique .Lorsqu'il s'attaque à la propriété privés qui est sacré en France,le squatter est obligé de contourner plus ou moins ouvertement une partie des lois.Il doit souvent adapter son attitude à la morale législative plus ou moins stricte,car c'est elle qui gére les interdits qui peuvent varier avec le temps.Devenir un délinquant sociale n'est pas une chose facile pour un enfant de prolétaire elevé dans une morale stricte de l'ordre républicain;c'était mon cas .Lorsqu'on l'individu social s'attaque à l'ordre moral républicain,il doit faire des efforts pour s'affranchir de sa propre dépendance à cette morale.J'ai du faire des efforts constants dans mes pérégrinations urbaines comme artiste squatter pour m'affranchir de la morale sociale de ma classe d'origine .J'y ai été contraint ,car la morale sociale de la classe dans laquelle j'ai été elevé, qui était celle de la classe ouvrière chrétienne grâce à ma mère ,était une morale strictement respectueuse de l'ordre et des conventions sociales .J'ai dût prendre sur moi pour évacuer le stress né de la sensation de culpabilité que je ressentais à chaque fois que j'étais contraint de commettre une action répréhensible.Mon respect des principes d'éducation civique recue à l'école primaire m'interdissaient d'agir contre les régles morale que m'avais transmit l'école de la république;au fond de moi j'étais un être révolté,mais j'étais aussi profondément imprégné d'une morale sociale respectueuse de la loi.Lorsque je me suis révolté contre l'ordre social vers mes quinze seize ans après avoir constaté après ma rentrée à l'usine,que je vivais dans un monde qui était semé d'injustice,j'avais immédiatement compris que l'état de droit,et que la légalité telle qu'on me l'avait enseignée à lécole primaire ,cétait des discours;en réalité le monde était surtout partagé,entre le monde des riches et celui des pauvres.C'était ça la vraie réalité.C'est pourquoi j'ai eu peu de mal à me rebeller,car je savais que je combattais contre l'injustice,je ne me rebellais pas seulement pour moi,mais aussi pour une idée supérieure de la justice ,c'était une morale des lumière qui m'animait ;j'étais convaincu d'être du côté de la justice .M'étant révolté très tôt contre l'injustice divine,puis contre l'injustices sociale ,c'était lié,j'ai compris que la notion du bien et du mal et celle de liberté était toute relative ,j'ai compris surtout qu'il fallait lutter pour devenir un sujet indépendant..Mes premières révoltes ce sont faites au départ contre l'autorité de ma mére qui incarnait à sa manière l'ordre social;lorsque je l'ai vaincue et l'aie vu s'effondrer j'ai compris qu'elle même n'était qu'une victime de l'ordre sociale;dés cet instant j'ai su que je devais lutter contre l'ordre social,surtout contre l'ordre social ,qui tolérait en son sein l'injustice .






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MES ECRITS REVUS A TRAVERS LE REGARD D'ODYSSEUS.


Lorsque je suis devenu étudiant en théâtre,grâce à l'aide de l'intelligsentia de gauche qui avait réussi à crée une université nouvelle accessible à tous ,je me suis enfui à Paris pour devenir étudiant,je voulais enfin réaliser mon rêve qui était était je crois en premier de devenir étudiant;naturellement ,ce n'était pas mon seul objectif, je voulais sutout concrétiser ma vocation dramaturgique.J'avais quelques années auparavant tenté d'écrire une multitudes de pièces de théâtre qui n'avaient pas vraiement abouties.Je continuais à croire que j'étais potentiellement porteur d'un avenir dans le théâtre,mais ,au fur et à mesure que les années passaient ma position dans le monde de l'université devenait de plus en plus chancelante;je voyais bien que le sort qu'on avait réservé à cette université était pour le moins trouble,on lui refusait encore le statut officiel d'université et les diplômes qu'on lui avait permis de délivrer n'étaient pas marchandables dans le milieu du travail .Il y avait là une grande part de générosité intellectuelle,qui s'était retournée contre les étudiants cobaye qui avaient sincérement pensé accéder à une sorte de promotion sociale en venant user leurs culottes dans les amphithéâtre sans siége de la fac expérimentale;cela ressemblait à une forme de fumisterie qui était consentie au nom d'un grand rêve d'utopie.C'était ces dernières années passées à l'université sans perspectives de débouché ,le pretexte que j'avais attendu pour entreprendre ma longue dérive regressive ,je voulais renaître à quelque chose d'autre.Je voulais sans doute comme mon maître en écriture Henry Miller ,commencer par entreprendre le grand voyage ;celui qui devait m'aider à trouver la lumière,que j'avais de cesse de voir s'allumer en moi,celle d'une vie spirituelle glorieuse, libre et independante.Après avoir décidé d'une plongée radicale dans les arcanes noirs de ma vie intérieure;j'étais persuadé que ma voie légitime m'apparaîtrait enfin ,elle s'ouvriraient devant moi d'un seul coup,immédiate, tracée par les effets magique de la destinée,elle resplendirait au firmament de mon être ,devenu souverain ,car en accord avec lui même .Je me disais qu'après une longue marche effectué dans la nuit je me débarasserais de mes dernières attaches,et que je pourrais me jeter à corps perdu dans la création d'une oeuvre unique ,puique j'étais fait pour ça,j'en avais l'intime conviction ;l'ame qui était en moi cherchait son devenir,j'étais déterminé à marcher dans le vide quitte à me perdre afin de trouver ma voie originelle.A cette époque écrire comme Henry Miller,j'y pensais ,mais exposer mes secrets intimes sur ma vie sexuelle comme il l'avait fait à travers sa cruxification en rose ,c'était une chose qui ne m'intéressais pas,j'aurais pu écrire surtout sur ma détresse,car c'était elle qui m'occupait et j'ai noircir des pages probablement pour la décrire . A cette époque je prenais encore Miller au pieds de la lettre,j'avais réalisé que son autobiographie lui sortait des tripes ;mais je n'avais pas compris que c'était aussi une pure stratégie d'écrivain,une stratégie de chaos de mensonges et de vérités entrelacées ,pour écrire comme Miller il fallait tout abandonner,renoncer à toutes mes chiméres en théâtre et je n'avais pas réussi à m'en débarasser,je continuais à croire que j'avais une voie à réaliser dans la dramaturgies.En même temps,j'étais toujours obnubilé par le besoin d'écrire;c'était dans cette nuit que je vivais,dans ces incertitudes. Je voulais devenir comme Miller ,aussi libre aussi détaché des choses matérielle,aussi passionné que lui par la vie,mais j'étais ralenti par le fardeau que je portais sur mes épaules,ce fardeau c'était moi même et mon propre passé.Lorsque je le lisais Miller à mes vingt ans je voyais ses livres attachée au ciel par un ruban de lumière.J'avais découvert juché tout au fond de moi un violent désir de naviguer ,c'est probablement Miller qui me l'avait fait découvrir ,j'aimais sa vie d'errance,je n'aspirais qu'à vivre une vie semblable à la sienne;c'est pourquoi j'étais totalement insatisfait du calme plat que revêtait ma vie .A l'époque si j'avais été un jeune homme raisonnable,j'aurais pu être heureux ,heureux comme aurait pu l'être un jeune homme ordinaire avec un travail,une famille et des rêves raisonnable ,des rêves à sa portée ;mais c'était devenu impossible ,depuis que je m'étais découvert des instincts de fauve et d'aventurier,et c'est la lecture de Miller qui les avaient encouragés.J'allais bientôt m'injecter en supplément dans les veines des poèmes radicaux tirés de mes lectures du moment ,j'accédais à des figures sublimes,de style rapide et élancé que j'allais pêcher dans les livres que l'industrie culturelle contestataire qui était en pleine expansion après soixante huit;je voulais ma part de butin,je rêvais secrétement d'horizons plus vastes,de mers immenses,je rêvais d'être emporté par les vents ,je voulais muter,j'étais en recherche d'une nouvelle liberté,d'une nouvelle conscience de moi même..je ne sais plus de quoi j'avais réellement envie.Je voulais à tout prix changer de vie..en fait je n'avais qu'une idée en tête j'aspirais à devenir un grand voyageur un être fou ,une sorte d'Odysseus.


UNE MOULURE DE LA PREMIERE VERSION DES ECRITS DATEE DE 2001:

Je voulais sortir de mon monde contrarié et étriqué.

J'avais le sentiment à mes vingt ans que le monde de mon adolescence ,celui dans lequel je m'étais cantonné était un monde de rebelion et de défis idéalistes ,un monde trop statique qui n'avait pas assez de prise avec la réalité,je voulais en changer.Je commençais par regarder mon passé différemment.J'étais un créateur autodidacte une espèce rare, instable et imprévisible ;je survolais en rêve la société ;j'avais aperçu dans mes dérives intérieures des mondes troubles.J'étais à la recherche d'une stabilité.Je croyais au rôle de la pensée émancipatrice et de l'intellect. Lorsque j'ai entrepris l'écriture du journal d'un fou en campagne à l'armée; j'avais l'impression d'avoir déjà beaucoup écrit;mais c'était seulement une impression,car si j'avais écris,c'était surtout sous la forme de brouillons comme celui que je couche aujourd'hui sur le papier.Ou bien soit, j'ai trop douté de moi, ou bien je me suis beaucoup trop surestimé ;ou bien simplement c'était au dessus de mes forces, il devait y avoir une raison qui avait fait que je n'étais jamais en état d'en finir avec cette pièce géniale que j'avais portée en moi- le journal d'un fou en campagne .La seule chose dont je suis certain a présent concernant cette pièce ,c'est qu'elle a déclenché le processus de création dramaturgique obsessionnel qui ma propulsé par la suite les années qui suivirent dans la manie furieuse d'écrire des pièces et de ne jamais les terminer. Le processus d'élaboration d'une pièce de théâtre et l'attente de sa concrétisation me paraissait plus jouissif et plus beau je l'ai déjà dit que sa finition,j'étais en admiration devant la lente décomposition de mes énergies incapables d'opérer le saut final pour concrétiser mes chef-d'oeuvres.Aujourd'hui encore je suis fasciné par mes résistances à conclure mes projets littéraires ,je dois lutter contre mes tendances destructrices .En peinture je n'ai pas ce probléme,je crée et je conclus sans difficulté la plupart du temps,c'est comme si à travers l'écriture une langeur négative m'emportait au loin,elle attise en moi un sentiment de perte .Lorsque j'écris ,je dois lutter contre un sentiment destructeur,cette sensation me projete dans des lieux d'angoisse . J'avais décidé ,conscient de mes lacunes de faire de cette difficulté (de cette faille)l'objet même de mon roman.C'est en ceinturant mes failles ,en les chevauchant comme un cheval fou ou malade que voulais écrire.La littérature telle que je la concevais dans cette manière de voir devait mettre à jour la dimension objectivement négative des faiblesses que j'apercevais en moi ,je devais mettre en relief mes défauts ,les affronter et lutter pour stopper ma chute dans les abîmes.Mon roman ,le roman de ma vie ,celui que je voulais engendrer devait tirer sa substance de cette immense confrontation;confrontation avec mes failles,confrontation avec ce que j'appelais mes démons ,mes contradictions,mes délires et mes rêves ;c'était par dessus tout et avant tout la confrontation avec cette chose qui résidait en moi,avec cette vérité immobile qui naviguait à l'intérieur de moi,que je voulais capter afin de m'entretenir avec elle,c'était dans cette opptique et à ce prix que je voulais écrire,au prix de la vérité la plus simple, la plus élémentaire.Mais en étais je capable?.






ODYSSEUS


SUITE DE MES MEMOIRES



PREMIERE VERSION DES ECRITS DATEE DE 2001:






Petit catalogue des géniales pièces de théâtre que j'écrivais à mes vingt ans et qui n'ont jamais vu le jour.

A l'énoncé de leurs titres je revois comme dans un flash , les laborieuses scénes que j'avais inventé,elles s'incrustent sur le fil de ma mémoire comme sur disque un peu rayé et qui gondole sous l'effet de la chaleur.
Chant d'amour chant de haine pour un spectacle défunt .
Profs aux balcons .
Le discours sur une planche.
Le radeaux de la Méduse.
Gool.
Etc..



-Chant d'amour chant de haine pour un spectacle défunt - .

Cette pièce démesurée était la transcription du spectacle gigantesque de mon époque ,celle des années soixante dix.Notre époque étalé sur une grandes scéne,c'était un délire intrépide et mégalo qui m'avait fait entreprendre durant plusieurs semaines un travail de titan qui consistait à jeter sur le papier des notes préparatoires en vue de la construction cette pièce gigantesque.Je composais mes scénes tout en marchant comme un somnambule en révant dans les dédales de mes métiers à tisser ,ou bien dans la nature lors des marches régulières que j'effectuais pour me purifier l'âme.-Prendre des notes-,ce que j'appelais - écrire- c'était ma façon à moi de contrarier la marche du monde et de la ralentir.


Une page non datée. de mon journal dramaturgique datant de cette époque:

Notes pour :CHANTS D'AMOUR CHANTS DE HAINE.

Sur une grande scéne ,un groupe de choeurs voilés est disposé de chaque côté d'un vaste écran de cinéma.Sur l'écran on diffusera des rushs d'actualité (spectacle des violences et des conflits qui affectent le monde à la fin des années soixante dix ).Des orateurs,perchés sur des tribunes aux quatre coin de la scène haranguent des spectateurs imaginaires ;les choeurs voilés les accompagnent, ils font entendrent des chants tristes,plaintifs ,parfois vindicatifs .La diffusion des images piquées dans les médias mélangées aux harangues des tribuns et aux chants des choeurs doit créer un état de syncope,destiné à témoigner du cahos dans lequel notre monde est plongé.J'ai imaginé un instant faire monter sur la scéne un trio de sorcières comme celles que Shakespeare fait apparaître à l'ouverture de Macbeth ;c'est une idée;,mais j'ai déjà pris trop de retard sur la composition de cette pièce,je dois modérer mon délire.Je voudrais utiliser des techniques de distanciation Brechtienne ,des scénes piquées à Kantor et à Piscatoor.Des éléments de langage que j'ai ramassées dans ma revue fétiche -Travail théatrale ;cette revue délivre des comptes rendus de tous les spectatcles d'avant- garde,du moment ;je m'instruit en permanence à sa lecture.Je m'allonge sur mon lit ,je ferme mes volets de façon à plonger ma chambre dans un clair obscur qui selon moi accentue et favorise mes rêveries.J'ai dis à ma chère mére qui s'inquiétait hier de me voir si souvent allongé dans le noir sur le lit que je tente d'écrire un roman et que j'en imagine les scénarios possibles;elle me trouvais la mine inquiéte,plusieurs fois j'ai vu son regard se poser sur moi avec un air anxieux et interrogatif.Je ne pouvais pas lui dire que j'étais un metteur en scène imaginaire ,et que tout ce qui se passait dans ma tête apparaîtrait bientôt sur une scéne de théâtre ,elle ne m'aurait pas pris au sérieux ,elle aurait pu imaginer que j'étais devenu fou.C'était pour moi plus commode de lui mentir;un roman on peu le créer dans sa tête,ça paraît normal d'être allongé ,pour rêver d'un roman .On est moins près à d'imaginer de telles scénes pour un homme de théâtre,un metteur en scéne allongé,sur un lit pour écrire ses pièces, ça la fout mal .J'ai beaucoup d'admiration pour ma mère ,elle accompagne depuis de nombreuses années mes délires introspectifs ,je sais qu'elle s'interroge sur cette chose que j'appelle ma vie d'écrivain,elle n'a pas tord ,j'ai noircis durant de longues années des milliers de pages de brouillons sans jamais qu'elle en voit la moindre ligne;elle surveille ma vie d'auteur fictif avec angoisse elle ne sait pas qui je suis ,un fou un génie où un malade ?.Elle a raison ,je ne sais pas moi même qui je suis .Elle ne sais pas que je suis aussi un dramaturge ,elle désespérerait de savoir que j'ai rajouté ça à ma vie ;elle pense que mes activités d'écriture c'est une perte de temps ,elle ne les comprend pas ,les juges sévèrement je crois,mais je me trompe peut être ;c'est uniquement parce qu'elle m'aime qu'elle tolère ma vie secrère d'artiste en herbe .A t'elle jamais cru à mes délires?.J'ai maintenant plus vingt ans ,je n'ai jamais pondu la moindre chose qui vaille .J'ai l'impression souvent d'être un créateur fictif,un démant enfermé dans une tour d'ivoire,dont ma mére ,le sait elle serait la gardienne aux ailes d'or?.

Il est 15h,l2,légéré interruption dans mes pensées.Il fait beau dehors.Je tente d'organiser mes notes de théâtre ,je suis rentré du travail,il y a déjà deux heures,j'étais fatigué mais pas trop.Aujourd'hui,je désespére de tout,je vois bien que mes acctivités de création,sont un fil tendu au dessus du néant ,mais sans ce fil je serais déjà mort.En fait si il n'y avait pas mes délires de liberté et un désir de baise qui me tarode en permanence depuis quelques jours ,je serais en passe de croire que je suis devenu cinglé,mes désirs me rapprochent heureusement du monde réel.Je suis les jours ci ,en pleine excitation.J'ai envie de baiser ,surtout de baiser Y.. Désir de la posséder, comme de posséder une chose inaccessible .Je revois au fond de moi un enfant coléreux ,il veut obtenir tout à tout prix,l'amour la gloire la liberté,et une forme magistrale de beautéje me suis complétement peu égaré,les temps ci;je dois me reprendre.




J'avais d'autres pièces sur le tapis .Je regrette à présent d'avoir brûlés mes journeaux de l'époque,surtout mes notes dramaturgiques.Je dois me fier à présent presque uniquement à ma mémoire pour reconstituer l'activité du dramaturge raté que j'étais hier. Dans une autre pièce encore soi disant plus Brechtienne celle là intitulée -Profs aux balcons - j'avais rassemblé sur scène une série de professeurs sur un balcon,ils enseignaient à l'aide d'insultes de harangues et de mots obcénes à des élèves qui se trouvaient attachés où ligotés sur des tables d'écolier en contrebas.Dans un autre projet de pièce- Le discours sur une planche – ,,j'avais imaginé des rhéteurs modernes,des philosophes et des politiciens,mais aussi des scientifiques perchés sur des planches- ils devaient réciter des discours d'une beauté de circontance, en se tenant debout sur les planches ;des ouvriers habillés en bleu ,comme le sont tous les prolétaires déversaient de l'huile sur les planches .Il en résultait les pires choses qu'on peu imaginer en matière de glissades.Toute cette grimaçante mascarade avait pour but de me venger de ce que je voyais à longueur de journée dans les journeaux et à la télévision ,une caricature de discours enfilés les uns après les autres qui ordonnaient la morale républicaine;cette société était une mascarade totale,j'étais convaincu au fond de moi que sa disparition était nécessaire,j'étais lié lié à la société par ma vindicte,c'était la société corrompue qui me tenait,je regardais le monde du fond de mon isolement involontaire ; ma passion antisociale et mon agressivité me sauvait de la déprime,j'étais un héros qui sapais en silence les fondamentaux de la morale bourgeoise .Montrer le monde tel qu'il était derrière l'apparence de réalité objective décrite par les ordonnateurs de l'ordre en place,c'était mon objectif ,dénoncer subsidiairement les formes d'aliénation ordinaires ça l'étais aussi,mais j'avais peu d'illusion sur le fait de pouvoit changer les esprit ,car je connaissais les résistances qu'opposait l'esprit commun (le mien en premier) à toutes sortes de changements ;une fois coulé dans un moule l'esprit prenait la forme du moule et il refusait d'en sortir.Surtout j'avais toujours en moi cette idée désespérante et amicale que ces pièces que je projetais ne seraient jamais jouées ;j'avais surtout plaisir à les imaginer,c'était le feu qui m'aidait à vivre ,j'avais presque la volonté de les tenir secrètes ,ja savais qu'elle resteraient peut être ici à mourir de langeur ,immobilisées à jamais dans mes tiroires remplit de projets.J'étais d'avance battu;j'étais battu par un sentiment d'impuissance ,j'étais comme un autiste qui avait du mal à communiquer sur son monde secret .Je n'avais pas assez de volonté égotiste pour faire émerger mon travail intellectel ;car au fond de moi ,je doutais ,j'étais timide,et surtout j'étais persuadé que les gens d'en bas dont je faisais partie, ne parviendraient jamais à se faire une place dans la société des gens d'en haut ,dans celle qui régnait en maître sur les esprits.J'avais aussi le sentiment étrange que mes pièces si elles voyaient le jour ne seraient appréciées que par les gens de la société d'en haut,par une nouvelle intelligsentia éclairée,c'est à dire par une nouvelle bourgeoisie .J'étais pris dans mes contradictions, ,c'était un peu absurde et stupide de me tenir dans cette voie,je me comparais par certains moment peut être à Kafka dont j'admirais la vie désespérée,je me sentais proche de son univers,mais je le combattais,car au fond de moi j'étais un battant ,je ne désespérait pas de changer la vie ,en fait j'avais inventé un acte protestation purement symbolique en rédigeant mes nombreux projets de pièces de théâtre .J'avais pourtant une certaine haute idée de moi ,et surtout une certaine haute idée de mon travail ,car j'avais pris le temps dans mes délires de dramaturge imaginaire ,d'élaborer une théorie sophistiquée ,comme Brecht l'avait fait d'une façon si magistrale avec son théâtre .Je pensais ma théorie théatrale dans les pas de Brecht ,la seule distanciation ne me suffisait plus,j'avais imaginer une théorie - sur les effets physique du théâtre - , j'avais un goût extrême pour la théorie,mais surtout j'avais aperçu de nouveaux angles d'attaque de la distanciation ,je voulais faire émerger une nouvelle pensée de la mise en scéne,en prenant comme régle que c'était ,la scéne elle même qui était un instrument d'exploitation et d'aliénation du spectateur .Cette théorie rejetait les fondements de la théorie du spectacle de Brecht,car elle rejetait le théâtre comme lieu de prise de conscience de la réalité objective .Ma théorie voulait démontrer que la mystification était aussi dans le théatre, en tant qu'il était aussi un instrument de la culture dominante.Ma théorie est restée exposée à l'état brut dans mes dossiers ,avec la marque T (comme Théorie) inscrit sur une chemise.J'ai détruit une partie de ma vie de dramaturge génial ,le jour au lassé de mes attermoiements pour les faire émergé ,j'ai résolu de les détruire en partie.C'était plusieurs années plus tard ,lorsque mon manque de résolution pour les continuer avait fait de moi un damaturege raté.J'avais muté,j'avais vingt ans de plus j'avais aussi changé de vie ,j'étais devenu un autre ,j''avais ressuscité d'une certaine façon .J'étais devenu peintre,je vivais une vie exaltante ,je vivais au coeur d'une nouvelle utopique sur une friche industrielle il me semble que j'en ai déjà parlé,je me perd souvent au fil de mes récits.Je me suis résolu à me séparer d'une partie de mes bien intellectuels précieux ce jour là ,j'étais résolu à abandonner toutes les esquisses narcissiques de mes vies anciennes,de celle qui m'avaient fait rêver à travers mes déambulation dans un monde idéal,calquer sur celui des héros intellectuels que j'avais tant admiré,comme Artaud mon démon ,Brecht le théoricien du théâtre matérialiste ou Shakespeare le grand entrepreneur de la vie rêvé des humains .
Aujourd'hui,lorsque je revois se déployer toutes ces pièces dont j'évoque le souvenir et parce qu'elles reprennent forme dans ma tête ;j'ai l'impression qu'elles ont été jouées ,les voyant ainsi reparaître elle existent comme des chef-d'oeuvrs dont on aurait oublié l'existence même si elles son presque fictives,ces pièces ont existées .Je ne m'étais pas seulement contenté de les rêver j'avais passé des grands moments de ma vie avec elle;de ce fait elle prenait une dimensions immatérielle qui dépasse ma propre personne;ces pièces avait une réalité ,je prenais un grand plaisir à les voir exister,même si je n'avais presque plus envie après les avoir vu étalées pendant plusieurs semaines sur ma table de les continuer ;le fais de les avoir visualisées pendant plusieurs jours voir plusieurs semaines dans ma tête me semblait suffisant,j'avais passé un moment d'éternité avec elle J'écrivais déja comme aujourd'hui pour un public invisible ,je pensais hier comme aujourd'ui d'ailleurs ,je pensais très sincérement que les véritables génies n'ont pas besoin de public,ils écrivent pour un public virtuel,leur public doit être imaginaire il est comparable au génie du monde qui nous accompagne en permanence il est fait d'une sorte de silence et d'un grand vide sidéral,le seul fait d'en avoir cotoyé des fragments par le biais de mes créations même éphémères,même imaginaires,me comble au plus haut point.Je sais qu'au final,tout cela se retrouvera demain aligné dans la même tombe les pieds devant ou les pieds derrières.L'éternité est un mirage ,personne ni échappe.Les grands génies,une fois qu'ils sont disparus,deviennent ausi irréel que si ils n'avaient jamsi existés Aujourd'hui,je peu penser la même chose en me coltinant ce récit Odysseus,il pourra disparaître demain dans le néant,peu m'échaud ,j'aurais eu au moins , le plus grand plaisir à l'écrire ,l'éternité est faite uniquement de ce instant ,le reste est une byzarerie de la nature.





PREMIERE VERSION DES ECRITS DATEE DE 2001:


GOOL-



Un brouillon sur Gool.
A placer en fin du tome I.




Dans la pièce qui pourrait d'ailleurs être une nouvelle ,je voyais sur la scéne des parents indignes qui s'amusaient à persécuter leur fils handicapé,pièce à scandale,car on ne s'amuse jamais avec ce genre d'odieuseté,c'est immoral de représenter la cruauté humaine sous cette forme.Les parents de GOOL Sont des êtres un peu tarés ,car ils persécutent GOOL leur rejeton sans même savoir pourquoi,ils le font; par plaisir par sadisme,où par goût de la persécution ,où parcequ'ils ont hérités eux même d'une éducation de tarés.Je voyais Gool qui marchait devant moi en rêve ou en imagination car GOOL était dans ma tête ,je marchais avec lui,je connaissais son petit rire froissé,son coeur d'une extrême gentillesse,et surtout ses terribles handicaps .GOOL aimait ses vieux,c'était sa principale faiblesse,ils les aimaient alors qu'eux le persécutaient d'une façon frontale .Lui pensait que si ces vieux le persécutaient,c'était uniquement pour son bien.Un coup de canne par ci,un coup de sac à provision sur le dos ,une taloche un coup de pieds dans le ventre ou dans les tibias par exemple,tout cela était nécessaire! - merci mes chers vieux!- ,je vous aime!Ainsi pensait GooL.GooL était un être admirable,je n'en connaissais pas de plus admirable; j'admirais sa bonté qui était spontanée vrai et sincére;cette bonté faisait éclat à mes yeux,elle était belle,c'était une beauté supérieure.Cette beauté sortait du corps d'un être diminué,difforme ,handicapé, cela le rendait d'autant plus sublime;abandonné à la méchanceté des hommes,Gool transcendait leur terrifiante nature ,il gommait d'un trait leur vilénie ,grâce à sa puissance d'aimer.L'anormalité de GooL le rendait méprisable au yeux des gens dit normaux.Gool considérait comme un bienfait sa maladie,son handicap le hissait au dessus du monde naturel bien pensant et bien fait;il n'aurait pas perçu la société des hommes avec une telle acuité ,il serait passé à côté de sa laideur si il n'avait pas été lui même au coeur cette laideur;sa laideur lui enseignait le prix de la vie;la vie celle qu'il portait en lui ,était le fruit d'un miracle .Gool était d'une innocence et d'une liberté totale ,la vie qui foisonnait à l'intérieur de lui,lui apparaissait comme le fait d'un privilége dont il s'émerveillait ;cette chose qui battait dans son coeur le rendait humble et reconnaissant ,il était assaillit par la splendeur et la simplicité d'être,il contemplait le monde à travers la joie d'exister,elle remplissait son coeur d'un bonheur sans limites ,il était libre ;il était détaché de son corps ,son esprit ne lui appartenait pas ,ses pensées non plus,c'était ça le principal,la chose la plus merveilleuse qui soit;il était remplit d'une intense sérénité ,il ne pouvait pas dire d'où elle lui venait,il ne pouvait expliquer pourquoi elle était là,il vivait dans l'instant et chaque seconde suffisait à son bonheur.Il regardait ses vieux avec un amour profond ,leur présence lui apportait un grand réconfort ,il leur était reconnaissant de l'avoir élevé;c'était un miracle qu'ils aient réussi à l'élever dans une société si profondément divisé et si aveugle à la beauté du monde,ils auraient aussi bien pu le faire disparaître sut été plus facile pour eux, il était laid , plein de défauts,il était une charge pour eux,il était un être odieux qui avait chuté au milieu d'une société parfaite.Il n'appartenait pas à la société humaine,il appartenait à l'univers des abominations.Heureusement ses vieux étaient là ,pour le protéger ,ils essayaient de l'éduquer de le rendre plus parfait de façon à ce que la société humaine consente à l'adopter.GooL remerciait le ciel ,mais surtout ses vieux de le protéger.Ses vieux étaient remplis de connerie et de défauts ,mais il ne leur en voulait pas,sans eux c'eut été pire pour lui,ont l'aurait sans doute éliminé. C'est pourquoi,il soupirait et compatissait à leur malheur ,ils les observaient avec admiration.Il savait que si ces vieux, le frappaient c'était par affection,ils voulaient parfaire son éducation.Ils le frappaient parce que c'était nécessaire pour son bien,qu'il soit mieux éduqué ; il ne voyait pas la laideur,ni la bêtisse de ses vieux il ne voyait que leur grand coeur,leur résistance admirable et constante fasse aux difficultés de la vie humaine,leur constance à le protéger l'émouvait .Dans une société où la survie exigeait qu'on soit cruel ,ils étaient resté simplement ,frustres ,bêtes ignorants ,mais c'était leur nature,il les aimaient comme ça , c'était ses vieux.Gool se savait coupable à cause de sa laideur ,sa laideur était la cause du drame que vivait ses vieux,il devait la rendre la plus invisible,la plus discrète possible;c'est pourquoi il avait réduit son ego à n'être presque plus rien,dans le monde des humains la laideur apparaît souvent amplifiée à travers les l'ego ,il avait décidé pour diminuer sa laideur de faire disparaître son ego.N'ayant plus d'ego il ne voyait plus que la beauté des choses son regard s'était ajusté à la beauté du monde,il n'apercevais plus la connerie des choses il ne voyait plus désormais que ses merveilles,il était devenu à peu prés l'équivalent d'un saint ou d'un simple d'esprit ,c'était devenu un ange égaré au milieu des humains..

Une autre variante sur Gool.
A placer en fin du tome I.

GOOL-


Dans la pièce qui pourrait d'ailleurs être une nouvelle ,je vois sur la scéne où dans mes pages des parents indignes qui s'amusent à persécuter leur fils handicapé,pièce à scandale,car on ne s'amuse jamais avec ce genre d'odieuseté,c'est immoral de représenter la cruauté humaine surtout sous cette forme ou on caricature les parents.Les parents de GOOL Sont des êtres un peu tarés ,car ils persécutent GOOL leur rejeton sans même savoir pourquoi,ils le font; par plaisir par sadisme,où par goût de la persécution ,où parcequ'ils ont hérités eux même d'une éducation de tarés.Je voyais Gool qui marchait devant moi en rêve ou en imagination car GOOL était dans ma tête ,je marchais avec lui,je connaissais son petit rire froissé,son coeur d'une extrême gentillesse,et surtout je connaissais ses terribles handicaps et ses grossières faiblesses.GOOL aimait ses vieux,c'était sa principale faiblesse,ils les aimaient alors même que ceux si le persécutaient d'une façon systématique .Lui pensait que si ces vieux le persécutaient,c'était uniquement pour son bien.Un coup de canne par ci,un coup de sac à provision ,une taloche un coup de pieds dans le ventre ou dans les tibias par exemple,tout cela était nécessaire! - merci mes chers vieux!- ,je vous aime!Ainsi pensait GOOL.GOOL qui était un être admirable,je ne voyais que sa bonté qui était supérieure à tout,car elle était sincére;cette bonté faisait éclat à mes yeux,c'était une beauté supérieure.Cette bonté sortait du corps d'un être difforme ,handicapé, abandonné à la méchanceté naturelle de la nature humaine .L'anormalité de GOOL sautait au yeux des gens soi disant normaux qui le regardaient avec pitié depuis leur monde aveugle mais son handicap GOOL le considérait comme un bienfait;s'il n'avait pas eut cet handicap, il n'aurait pas perçu la société des hommes avec une telle acuité ,il serait passé à côté de sa laideur ;et sa laideur lui enseignait le prix de la vraie liberté,celle qui était intérieure,celle qu'il lisait en lui ,et qu'il regardait comme un miracle.C'était un miracle qu'il put contempler le monde de cette façon,d'une façon aussi prodigieusement lucide,sans haine,sans mépris,sans une seule once de honte pour ce qu'il était,pour cette soi-disant infirmité qui lui collait à la peau;il était libre ;il était détaché de son corps ,son esprit ne lui appartenait pas ,ses pensées non plus,c'était ça le principal,la chose la plus merveilleuse qui soit;il était remplit d'une intense sérénité ,il ne pouvait pas dire d'où elle lui venait,il ne pouvait expliquer pourquoi elle était là,il vivait dans l'instant et chaque seconde suffisait à son bonheur.Il regardait ses vieux avec un amour profond ,leur présence lui apportait un grand réconfort ,il leur était reconnaissant de l'avoir élevé;c'était un miracle qu'ils aient réussi à l'élever dans une société si profondément hostile,ils auraient aussi bien pu le faire disparaître sut été plus facile pour eux, il était laid , plein de défauts,il était une sorte de monstre qui avait chuté au milieu d'une société fait de gens normausx ,lui il était d'un autre monde,il était chargé d'une laideur abominable,elle faisait peur ,il était différent,ce n'était pas un humain,c'était une sorte de monstre...un être différent!.Heureusement ses vieux étaient là ,ils le protégeaient ,GOOL leur en était reconnaissant.Il remerciait le ciel ,mais surtout ses vieux de l'avoir protégé.Ses vieux étaient remplis de connerie et de défauts ,mais il ne leur en voulait pas,sans eux sut été pire ils les plaignaient,ils les soutenaient lorsqu'ils s'énervaient,car si ces vieux le frappaient c'était surtout par affection,ils voulaient parfaire son éducation.Ils le frappaient parceque c'était nécessaire ,nécessaire pour son bien, il ne voyait pas la bêtisse de ses vieux il ne voyait que leur fragilité ,leur vulnérabilité ,leur courage exemplaire et leur résistance admirable fasse aux difficultés épuissantes de la vie,leur constance à le protéger l'émouvait ,dans une société où la survie exigeait qu'on soit cruel ,ils étaient resté simplement eux même ,frustres ,bêtes ignorants ,mais il les aimaient c'était ses vieux.GOOL habitué à la laideur (sa laideur même,celle qu'il portait ) ,ne voyait que la beauté cachée des choses,son regard s'était affiné,il n'apercevais plus la connerie du monde il voyait que ses merveilles,il devenu peu à peu un simple d'esprit,un ange égaré au milieu des humains..


Je ne faisais pas référence à mon enfance ,en pensant à Gool j'avais eu une enfance heureuse j'exerçais surtout mon besoin d'écrire.A cette époque ,je prenais un grand plaisir à dessiner,j'avais même songé à devenir auteur de bd..Mes planches théatrâles mettaient en scéne des spectacles instantanés ,c'était plus facile de les fixer sur le papier en les dessinnant qu'en écrivant.En réalité ,toute ma manière d'écrire a changée lorque j'ai assisté au spectacle de Bob Wilson -L'enfant sourd- c'était à Nancy ,au milieu des années soixante dix .J'ai compris que je devais renoncer à mon ancienne manière d'écrire.Bob Wilson m'avait ouvert le regard, j'ai compris qu'on pouvait imaginer des spectacles qui pouvaient durer des heures,en utilisant la technique du rêve et du ralenti ,c'était fascinant.Je pouvais étirer de cette façon mes visions à l'infini.Mais pourtant passer de l'état de rêveur à celui de metteur en scéne ma toujours semblé une absurdité,il me semblait qu'une fois mon rêve couché sur le papier,il s'écclipserait si je devais devoir le matérialiser;cela demandait de tels efforts que cela m'anéantissait littéralement rien que d'y penser.M'attaquer à la réalisation de mes pièces me perturbait,c'est comme que je tenais à rester un pur rêveur un dramaturge de l'impossible,j'étais une énigme pour moi même.La seule pièce que j'ai terminée entièrement de A jusque Z était une pièce autobiographique,je l'avais intitulé -la vie fantasmagorique fantastique d'Artur Planck – .J'étais littéralement enflammé lorsque je l'ai écrit.Je m'allongeais en rentrant du travail le soir sur le divan de la salle à manger ,et là je composais durant une partie de la nuit des scénes de dramaturgie qui ressemblaient à un grand délire shyzophrrénique,j'avais du mal de me freiner,mon cerveau qui étaient pris de folie,ne voulait plus s'arréter .J'ai réussi à terminer cette pièce d'un seul jet,je savais que si je stoppais mon écriture je n'arriverais jamais à terminer ma pièce.Après ma sortie de l'armée j'avais viré ma cutie,de marxiste j'étais devenu situationiste.Cette pièce de théâtre en porte l'empreinte ;c'était après le journal d'un fou en campagne la seule séquence aboutie de mon rêve théatral. J'avais inventé à son usage une partition ,qui donnait séquences après séquences les tempos organiques des scènes que j'avais construit.Cette pièce était une vision critique du monde ,je n'en concevais pas d'autres.









ODYSSEUS


UN ECRIVAIN IMAGINAIRE


UNE PREMIERE VERSION DES ECRITS DATEE DE 2001:



J'avais seulement une quinzaine d'années,lorsque j'ai sérieusement envisagé d'écrire .Je me promenais après mes journées passées à l'usine ,dans les près qui dévallaient de la montagne tout près de chez nous;je choisissais des endroits tomantiques,propices à la rêverie .J'écrivais mes mémoires en empruntant des morceaux de littérature héroique aux auteurs que j'aimais .Je voyais des pages entière d'écriture qui défilaient en moi,elles suivaiernt le rythme de mes marches et mes marches m'aidaient à les faire défiler.Je me voyais comme un être inspiré. Dans les pages que je voyais s'écrire,il y avait peut être déjà un grand roman.Mon génie scintillait à travers l'assemblage des feuillage que traversait le soleil ,ces nobles feuillages formait une espèce de couronne de lumière au dessus de ma tête .J'emportais avec moi des passages de mes auteurs fétiches ,j'en lisais des séquences à haute voix tout en marchant,les herhes folles me fouettaient le bas des jambes,je considérais sans l'ombre d'un doute,que j'étais un grand écrivain ,je racontais de brefs extraits de ma vie en m'imaginant que j'étais un homme mur qui avait déjà beaucoup voyagé,je me récitais des passages de mes mémoires ;mes pages était d'autant plus belles et précieuses que j'étais le seul ,à pouvoir les déchiffrer.Je mélangeais mes souvenirs avec ceux des écrivains que j'admirais ,je ne savais plus à la fin ce qui était d'eux et ce qui était de moi.J'étais un auteur heureux,je frisonnais à la lecture de mes souvenirs;j'étais enthousiasmé par mes propres visions,je pleurais à chaudes larmes devant certains passages que je voyais s'écrire dans ma tête ,qui me paraissaient d'une beauté tellement hors du commun,qu'elle surpassait probablement celle des plus grand génies ;j'étais transporté durant quelques instants dans une monde sidéral,un monde vertigineux à la hauteur de mon idéal.Les phrases des grands écrivains que je découvrais dans mes lectures,ressemblaient à des trophés que je pouvais m'approprier à chaque instant,entre eux et moi n'existait aucune séparation.A travers la lecture de leurs phrases étincellantes,je devenais moi même;un être fabuleux ,un merveilleux conteur et un immense réciteur.Je me voyais dans mes souvenirs enveloppé d'une écriture flamboyante ,irréelle et probablemernt presque surnaturelle.J'ai tenté de retrouver plus tard le sentiment de griserie qui me prenait lorsque je composais mes mémoires dans cette période ancienne;je ne suis pas sûr que le bruissement somptueux de ma frappe,puisse faire revivre avec la même force les parties de la prose céleste que j'apercevais à travers mes rêves ;ils surgissaient de moi d'une façon si inattendue que j'en était surpris moi même;c'était des moments de bonheur tellement réels et tellement intenses que je m'imaginais mal pouvoir les faire revivre aujourd'hui avec le même succés.






TEXTE QUI FIGURE DANS LA PREMIERE VERSION DES ECRITS DATEE DE 2001:
J'écrivais en assemblant -mes morceaux précieux d'écriture - un livre presque surnaturel. Cela se passait dans un décor somptueux. Je passais des moments délicieux dans cet endroit de la montagne qui avait acceuillit hier mes premiers jeux d'enfants,et qui acceuillait aujourd'hui ma vie d'écrivain en herbe ;j'oubliais mes soucis mes tracas,l'humiliation d'être obligé de ramer comme un força à longueur de journée dans un lieu si abominable que l'usine ou j'étais comdamné à survivre ; je n'aurais aimé n'être que oisif ,peindre écrire,dessiner, ,mais à la place je devais me répandre dans un espace maudit qui acceuillait uniquement ma détresse ;ma vie dans ces instants ressemblait à mes yeux à un vaste champs de douleur et d'expiation.Seuls les moments merveilleux que je passais à rêver au milieu d'une nature qui semblait abandonnée ,me guérissaient de mon mal ,un mal mystérieux .Le chant d'un oiseau ,celui d'un rossignol il me semble,lançait le signal de mes rêveries ;depuis à chaque fois que je traversais un lieu abandonné du monde ,et que j'entendais son appel je retrouve instantanément mes rêveries .Je retrouve les vieux reflexes ,qui m'avait fait élire hier les lieux abandonnés des hommes comme des lieux idéals pour accueillir ma solitude ;je pouvais dans ces instants me retrouver pleinement en accord avec moi même ,ne faisant qu'un avec la nature ,je pouvais étendre mon champ d'action à ma vie toute entière,même si elle débutait à peine ;j'écrivais un grand roman ,qui traçait déjà les grandes lignes de celui que j'écrirais plus tard ;je savais déjà à ce moment que j'étais déjà en train d'écrire un super grand roman ;j'écrivais les premières pages du roman prodigieux que deviendrait ma vie- .Je retrouve en songeant à ces années exceptionnelles de formation de mon intellect,des passages des mémoires d'outre tombe,de Chateaubriant ,des pages de mes mectures de Montaigne où des passages des Rêveries de Rousseau je me retrouve tout à coup ,sous le charme débordant de merveilles de mes héros littéraires; illuminés par une fougue romantique je me revois en train de construire à mon tour une fiction littéraire qui a pour centre ma vie ,car je n'aperçois du monde que les contour merveilleux que m'en livre mon moi livré à sa propre contemplation ;illuminé par le seul plaisir de composer mes reflexions isolé du reste du monde j'invente des passages de mes livres futurs ;j'imagine des poésies sauvages alimentées par la nature qui vie intensément à mes côtés ,je contemple des livres rares à travers les fragments que ma mémoire livrée aux délices de l'abandon ,j'imagine même à ce moment des théories littéraires ,car j'ai acquis je ne sais d'où il vient,un goût précoce pour la spéculation.J'ai conservé en moi de ces instants uniques,de grandes vagues d'impressions ,des vagues grisantes et exaltantes de sentiments extrêmements diversifiés.Le chant du rossignol donne le signe à mes transports ,lorsque je l'entends,je perds conscience de tout,je crois m'évanouir ;il me ravit les sens ,les échos de sa mélodie vive et somptueuse me transportent dans un espace béatifique vierge de toutes souillures,c'est la vie même que j'apercevais en moi à cet instant.Lorsque j'écoute ce chant bercé par son rythme ,je survole sans peine l'espace magistral de ma vie et mon moi devient soudainement éclatant et transparente ,je deviens à cet instant un être totalement inspiré ,je deviens un compositeur génial ,j'écris dans ma tête avec fébrilité des textes qui sont de toute beauté,des textes qui transcendent ce monde uniment monotone. ,je redeviens le génie que j'ai toujours été ,rien ne peu m'arrêter.Je suis l'auteur génial de ma propre vie.






ODYSSEUS SOUVENIRS


Premiers écrits rewrité ,en 2018.


Aujourd'hui ,je revois en silence les près immenses les arbres amis ,les insectes minuscules,les petits animaux cachés qui accompagnaient ma vie d'écrivain en herbe,je retrouve les premiers grands émois de ma vie littéraire première.Ma vocation d'écrivain est née ,incontestablement je crois durant cette période de grande exaltation,de grande confusion et d'llumination aussi,car j'étais à peine sorti de l'enfance .Et si depuis j'ai quitté les abords de ce paradis ,pas étonnant que je n'ai rien produit d'égalable et d'aussi prodigieux que lorsque que j'étais le grand écrivain que j'étais devenu grâce à ma toute grande candeur à ma naiveté et à l'extrême innocence qui ralentissait la forme de tous mes jugements sur le monde.Je revois dans un éclair,les grands sapins qui me servaient de refuge quand j'était malheureux ,les genêts jaunes qui entouraient mes lieux de méditations et mes cachettes où j'enfouissais des trésors restaient toujours secrétes.J'ai construit plusieurs cabanes dans ces mêmes en endroits où plus tard j'écrirais mes romans imaginaires,c'était pour moi des lieux éloignés de la civilisation ;les genêts dont certains portaient encore des fleurs me servaient de point de repère pour m'orienter dans ma vie secrète ;dans des lieux discrets connus de moi seul ,je me racontais assis sur une pierre des histoire fantastiques ,je respirais le bonheur d'être en vie, je poursuivais un bonheur sans faille ma vie était un rêve qui m'envoûtait en permanence .Lorsque je reparcour d'une seule traite le monde merveilleux de mon enfance je n'aperçois presque plus mes cauchemars d'adulte,j'apercois en écho des morceaux de poésie qu'on m'obligeait à apprendre par coeur ; je découvrais des êtres semblable à moi,Eluard,Verlaine Lamartine J.du Bellay ou Ruteboeuf ,c'étaient des amis qui m'accompagnaient en rêve pour me distraire de mes cruels problémes de robinet ,ils ressemblaient à ces herbes folles qui me fouettaient les jambes ,lorsque je courais dans les prés à la poursuite d'ennemis imaginaires ,à l'époque où mon cerveau n'était pas encore remplit de mes rêves littéraires ;car il fût une époque où je ne pensais qu'à m'amuser et à à jouir de la vie,comme savent si bien le faire tous les enfants.Je ne pensais pas qu'un jour un fou obsédé d'écriture viendrait me harceler avec les brouillons d'un grand roman dont je n'aurais pas pu lire une seule ligne sans m'ennuyer,car je n'aimais à cette époque que les livres d'images.







Mes cahiers de poésie de l'école élementaire.CFE(2).
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UNE PREMIERE VERSION DES ECRITS DATEE DE 2001:

VOICI DEUX TRES BREFS EXTRAITS DE MES ECRITS IMAGINAIRES REALISES VERS MES QUINZE ANS LORSQUE JE M'EXERCAIS DANS L'ART D'ECRIRE ET QUE J'EN DECOUVRAIS TOUTES LES BEAUTES.



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J'avais composé ce texte dont j'étais fier avec des extraits de phrases de mes auteurs préférés;comme je n'avais pas notés de nom des auteurs que j'avais piqué ,je ne parviens plus à savoir réellement présent ceux qui j'avais mis dedans.


UN PREMIER EXTRAIT DE MES TRES VIEUX ECRITS

Cette beauté bien quelle soit pure dans chaque trait si on les contemple en détail, est visible surtout dans l'ensemble par l'harmonie, et par la grâce. C'est bien là tout près de ce grand lac aux eaux de cristal que j'ai été élève;j'ai grandi dans une bibliothèque immense plantée au milieu de la nature. Depuis cette époque, j'ai souvent vu se bâtir dans ma tête des châteaux enivrants plus vites écroulés que des palais de sable.Un des premiers plaisirs que j'aie goûtés était de lutter contre les vagues qui se retiraient devant moi ou couraient après moi, sur la rive. Dans ce vaste temple naturel j'aimais jouer avec l'arène de la plage dont les bordures de verdure illuminaient mes pas par dedans.
Un autre de mes divertissement était de construire,, des monuments que mes camarades appelaient des fours. Véritable beauté de l'âme ces objets sans destination précise m'occupaient à longueur de journées ;mon sort était irrévocablement fixé, je me destinais à une enfance oisive.







UN SECOND EXTRAIT

J'étudiais ma leçon dans la chambre contigüe à la cuisine tout en essayant par politesse, par habileté, par amour propre, peut être par reconnaissance, de me montrer de plus en plus affectueux envers ma mère. Hélas, il me semblait m'apercevoir , que malgré mes efforts je gardais l'aspect figé d'un animal autour duquel un cercle progressivement resserré dessinait ces quelques phrases . "Un antre tient sur des rocs profondément minés une montagne suspendue ( il n'est pas de la main de l'homme; les causes naturelles ont crée l'énorme excavation)". C'est alors que j'entendis quelqu'un murmurer à mes côtés "Vénérons les sources des grands fleuves". De cet aveu même, je pouvais tirer de cruelles conséquences. Mon imagination fait le reste,il me semble que je suis possédé par des songes.L'image d'une jeune écolière dont je suis tombé amoureux,me tombe sur le côté dans la tête ,je vois ses jambes qui brillent comme celle d' un ange.Tout concourait à me la faire aimer; c'est pourquoi je peu dire aujourd'hui…que la mémoire n'est rien d'autre qu'un vaste miroir paisible ou s'ordonne nos souvenir.Rien, rien de ce qui m'est arrivé durant cette époque chérie, rien de ce que j'ai fait, dit et pensé tout le temps qu' a durée mon enfance ,rien ne ma échappé .Je regardais mon amoureuse ,ses jambes lissent m'attiraient , je ne pouvais plus la désirer sans penser à elles ,une tendresse nouvellle me saisit ,je ne pouvais plus me passer de son beau regard d'ange indifférent à la mort sans penser à ses jambes.










UNE PREMIERE VERSION DES ECRITS DATEE DE 2001 rewritée en 2018:

ODYSSEUS



COMMENT NE PAS ENTRETENIR LE DESESPOIR EN SOI.


Les temps de vertiges d'amours et d'angoisses de mon enfance ont disparus,ils se sont éloignés ;à présent je me rappelle surtout des sensations joyeuses liées à mes lectures lorsque j'allais sur mes quinze ans.Je me souviens encore des flots voluptueux d'images que je voyais défiler devant mes yeux,lors de mes promenades en solitaire à l'époque où je tentais d'écrire des textes d'une littérature supérieure imaginaires.Dans mon souvenir les pages que j'écrivais en rêve étaient éternelles puisqu'elles étaient tirées de la prose insubmersible des grand auteurs que j'aimais.Je réalisais souvent pour m'exercer à écrire ,des textes travestits et embellis par la prose de mes auteurs chéris .Je me souviens d'avoir lu Pétrarque ( la vie solitaire) dont j'admirais la prose un peu ralentie ;je cherchais à imiter sa langue j'en étais tombé amoureux,je ne faisais pas la distinction entre ma langue natale et la langue des traducteurs ,je croyais que tous ces auteurs écrivaient en français ;je découpais quelques morceau de leur merveilleuse prose et je les collaient dans mes propres écrits .Je trouvais mes textes ainsi parés,incroyablement beaux,c'était ça mon génie!.Beaucoup plus tard,lorsque j'ai relu mes textes ,je ne savais plus qui les avaient écrits ,car j'avais omis de préciser la place occupée par mes plagias ;j'avais alors du mal de retrouver le sentiment glorieux qui m'avait fait les admirer,car je ne pouvais plus me comparer à mes écrivains fétiches;à ceux que j'admirais en me glroifiant du fait que ma prose se mélangeait à la leur ;de ces belles phrases alignées sur la page ,je ne voyais plus que le mouvement maladroit de mes tentatives pour me hisser au même niveau que ces auteurs géniaux. Ma vie d'hier revue à travers mes textes ne reflétait plus mes souvenirs ni mon génie du moment ,mon présent ma mémoire déficiente sur tout affectait mon passé.J'aurais aimé réinventer l'éclat de mes tout premiers textes ,mais j'avais perdu ma joie à les relire, ,car j'avais oublié la joie que j'avais eu hier à les écrirent .J'étais devenu presque sans génie.C'est comme ça que je voyais la vie dans mes pires moments ;j'étais trop sensible aux variations sismiques de mes sentiments et à mes oublis ;cette prédisposition à la détresse me faisait me mal juger et me rendait desespéré ,j'étais seulement désespéré en fait dans l'idée ancienne que j'avais de moi ;ne plus être capable de retrouver la sensation de beauté et de génie que j'avais décelé en moi hier ;ne plus retrouver les sensations exaltantes que m'avaient procurées mes premiers textes me catastrophait .Je mes disais que si c'était comme ça,la vie ne valait pas la peine d'être vécue ,je n'avais plus qu'à mourir.


C'est avec le temps que l'idée persistante que la beauté inquiéte du monde ,celle que j'avais en moi ,pouvait donner à mes défaites une dimension nouvelle presque surnaturel que l'idée me vint en regardant mon passé d'en faire une lecture différente .Mes défaites d'écrivain dans mon adolescence étaient les mêmes que j'apercevais dans ma première vie d'adulte,j'étais poursuivi par une vision négative de mon rapport à l'écriture et à la beauté ;je cherchais à retrouver à travers mes écrits , une goutte d'éternité -un présent éternel-;lorsque je ne l'apercevais pas j'avais l'impression d'avoir failli j'étais terrassé et déprimé ,j'avais l'impression d'avoir trahit mon idéal de vie supérieur .Je voulais devenir un écrivain de l'audelà,un écrivain exceptionnel,mais je rentrais en conflit avec moi même à chaque fois que je couchais mes sentiments sur le papier ,car je n'arrivais jamais au degré de perfection que j'aurais aimé atteindre,surtout lorsque je me comparais à mes écrivains favoris.Il y avait en moi quelque chose qui bloquait,à chaque fois que j'écrivais avec - cette idée sublime de l'écriture - dans la tête,je chutais à la verticale de moi même;je ne parvenais pas à -être pleinement moi même- un sentiment d'empêchement prenait ses racines en moi,il venait pour me contrarier ,il m'empêchait d'exprimer la quintessence de moi même.Mes sentiments sur la littérature étaient conflictuels,car je n'avais pas été confronté à l'épreuve de la vérité,je la fuyais,elle me paraissait artificielle cette vérité,car je croyais qu'il fallait l'intellectualiser ,alors qu'il fallait simplement me rendre accessible à mes émotions.J'avais de ce fait créer en moi un vaste champs d'épreuves ;je devais traverser les paysages émotionnels de mon univers mental ,pour m'assimiler le monde.Je devais naître et mourir,mourir et renaître sans cesse ,afin d'obtenir quelques instants de grâce qui me permettent de survoler les mondes confus qui s'agitaient au fond de moi.C'est pourquoi très tôt l'idée du voyage me vint .J'étais Ulysse ,je voyageais dans les abîmes de mon être ,j'attendais qu'Homére vienne me délivrer;car je cherchais à renaître à travers la parole qui libère.Je voulais atteindre une sorte d'extase ,sensorielle et intellectuelle ;je voyais à travers les courses que j'effectuais dans les paysages de l'écriture qui prolongeait son fil en moi ;une des raison d'être qui me poussait à explorer les paysages authentiques de ma psychée;un jour où l'autre je verrais apparaître la parole de l'aède,celle qui libére.C'est lorsque je me suis attaqué à la rédaction de mes mémoires,vers l'an 2001 que je me suis surpris à croire que mes anciens écrits et surtout ce que j'appelais- mes brouillons- pouvaient redonner du sens à ma vie,si je les relisaient avec une plus grande clairvoyance ;en exerçant ma compréhension du passé,je pouvais changer le regard que je portais sur moi ;je croyais en cette forme de naissance par accouchement c'était celle que Socarte appelait la - maieutique - .Je m'étais mis à relire mes anciens poémes ,ceux que j'avais écrits lorsque j'avais trente ans ;surtout ceux là,parce que j'avais la sensation qu'à cette époque ,je commençais juste par sortir de mon isolement psychique .Si j'étais encore désemparé,à cette époque je savais déjà que j'avais trouvé ma voie;à travers mes poêmes difficiles,je voyais s'écrire l'histoire parralléle de ma vie.Mes tentatives pour écrire (mes brouillons) reflétaient une partie de mon âme tourmentée,j'étais encore au supplice ,toujours confronté à mes démons,mais je savais qu'il m'était necessaire d'en passer par là pour me regénérer,et pour renaître,car je croyais influencé par les boudhistes aux cycles éternels des naissances et renaissances .J'écrivais sous un nom d'emprunt,car je cherchais une identité nouvelle pour mes écrits.En relisant mes anciens poémes,j'avais trouvé une consolation, je m'étais aperçu que contrairement à ce que je croyais,auparavant dans un temps plus lointain, que je savais au moins un peu écrire un peu à cette époque,pour moi c'était un soulagement ; je ne trouvais pas dans ces poèmes la poésie supérieure que j'aurais aimé y voir,mais j'avais commencé par comprendre que je tenais à travers eux un fil où était rattaché par je ne sais quel magie le mystére de ma vie.


PREMIERE VERSION DE CES TEXTEX MISE AU CLAIR EN 2001:

ST.J.D'ASTRE.
Texte corrigé non révisé

POETIQUE I

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COURS EXTRAITS DES TEXTES POETIQUES DES ANNEES 8O.
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INSTANTS- ELEGIES - STANCES - ECRITS EPIPHANIQUES
Plus un récit abandonné
(TOUS ECRITS DANS UNE LANGUE INCERTAINE)
Sur un cahier bleu à la couverture déchirée












"La seule chose qui apaise ceux qui voyagent dans l'inconnu est l'oubli"
Castaneda. Le feu du dedans. P.264.


UNE PARTIE RAJOUTEE EN 2018;

C'est seulement lorsque je me suis emparé d'un livre de poésie de Federico Garcia Lorca Poésie IV que je lisais assidûment à l'âge de vingt ans,que j'ai retrouvé soudain l'effet que la vraie poésie pouvait faire .Comme je le relisais ,je lisais - DANS LE BOIS DES CEDRATS DE LUNE;- un poème extatique- ;je me senti soudain transporté dans une sorte de grand rêve de lumière où la chair des mots du poète prenait une dimension surnaturelle.Je cru retrouver ici la dimension sublime que je vénérais adolescent en lisant mes auteurs aimés,mais ici,il y avait une dimension encore plus inhabituelle ,j'apercevais les contours d'une mathématique poètique qui ordonnait l'univers et qui marchait à ma rencontre.Je me souvenais alors de mes propres élancées poétiques et certaines me revenaient en mémoire,elles étaient étalés dans ce cahier bleu que je feuilletais.J'avais même à cet usage lorsque j'ai entrepris de rédiger mes mémoires en 2001 tenu à en réaliser une préface .

PREFACE



LA PREMIERE VERSION DU TEXTE DATE DE 2001,DATE A LAQUELLE J'AVAIS EFFECTUE UNE RELECTURE AVEC CORRECTION DE MES ECRITS ANCIEN.
Tous les éléments de la quête poétique ( que j'ai entrepris dans les années 80) sont des échecs, les textes sont la plupart inaboutis, fragmentaires parfois maladroits, du peu qu'il en reste j'ai extrais ce que j'en donne à lire. On peu toutefois voyager ( dans une limite restreinte) en s'abandonnant à la lecture de ces textes, et peut être même pourra ton y trouver un léger intérêt si on parvient à s'imaginer que celui qui les a écrit se considérait comme un infirme de l'écriture. Les infirmités qu'il se prêtent ne sont pas toutes visibles, car j'ai fais disparaître beaucoup d'entre elles. Celui qui écrivait à cette époque avait de la peine à écrire; dire pour autant que c'était un mauvais poète ( pire un poète raté, cela à bien peu de sens ( pour lui) car celui qui écrivait à cette époque était bien (pire) (pire que tout ce qu'on imagine "dans l'ordre caché du désordre "et qui puisse donner raison à ceux qui pensent que c'est perdre son temps de toute façon que de courir après des profondeurs cachées à l'intérieur de nous, qu'elles nous échapperons toujours)- Cet homme était encore bien pire; car c'était un homme en lutte acharné contre lui même ( il n'en existe pas de plus fragiles) il écrivait le plus souvent uniquement pour survivre ( intérieurement) même s'il avait toutes les peines du monde à dire les choses) L'écriture (sa damnation ) se jouait de lui comme il se jouait d'elle; ce qu'il recherchait était probablement au delà de toute poésie; il s'imaginait que son sort était scellé à l'écriture et qu'il n'en sortirait jamais, car l'écriture lui échappait, malgré tous les efforts qu'il faisait pour la rejoindre. Certains de ses textes en portent encore la marque ( malgré toutes les tentatives que j'ai fais pour en épurer la forme) .C'est pourquoi il faudrait lire ces textes, plutôt comme des TENTATIVES DE CONQUËTE DE SOI A TRAVERS LA POËSIE plutôt que des manifestes poétiques, mêmes s'ils s'en donnent à chaque fois l'apparence et même si parfois, ils nous donnent l'impression d'être purement désintéressés et de se jouer des mots comme on se joue d'une chose sans importance.


( Celui qui les a écrit à l'époque ne se portait pas encore ce nom bizarre qu'il s'est donne par la suite)

ST.J.D'ASTRE SHANGHAI 3 Décembre 2000





INSTANTS

1981
( Suite de trois instants)
FIGURE (I)
INSTANTS I
EPIPHANIE (I)

- PREMIER -FRAGMENT D'ECRITURE INCERTAIN
Le désir des mots
PREMIER INSTANT

Joie


Paris le 11.2.81


Cette journée pourrait s'ouvrir sur un événement innattendu, sur une sorte de découverte. On serait par exemple un jour de la semaine parmi d'autres, il ferait un peu de soleil sur Paris, il ferait froid néanmoins. Je me serais réveillé vers 14heure, puisque c'était la grève des métros et que j'aurais du me coucher à 8heure au lieu de 7heure,selon un nouveau rythme que j'aurais réussi à mettre en place depuis peu de temps. Je me serais dirigé vers le centre Beaubourg qui est à deux pas de chez moi, ne résistant pas à ces lames de couteau que le froid aurait suspendu dans ma chambre, et j'aurais décidé de n'aller nul part, c'est à dire vers cet endroit même ou se dirigeraient mes pas ; j'aurais décidé de n'aller nul part, contrairement à mes résolutions de mes jours passés, ou la résolution de "peindre " semblait me prendre tout entier.
C'était un peu, comme si j'avais soudainement décidé de m'accorder + de temps pour manifester ma liberté de n'être rien qu'un promeneur parmi d'autres.
Et dans ce vaste embuement de ma pensée, c'est comme si soudain un événement singulier venait soudain à me heurter.
Il s'agirait peut-être d'un livre écrit par un ami, par une personne que j'aurais rencontrée dans Paris il y a de ça quelques années, et avec laquelle j'ai pu éprouver du plaisir à parler.
La rencontrer dans ces lignes, à travers ce livre que je feuilletais, m'aurait soudain fait l'effet d'une surprise presque égale au plaisir que j'aurais eu à la revoir soudainement aussi présente devant moi, que si elle y était présente en chair et en os. Avec cette différence toutefois, en feuilletant ce livre, en y recherchant des traces de son passage dans ma mémoire - c'était des indices de sa présence passée que j'y cherchais - comme si je cherchais à travers son errance vertigineuse dans l'écriture, les traces intérieures de son être que j'aurais connu à distance du présent.

A le lire, j'étais happé saisit, transporté, par une sorte d'extase survenue à l'improviste, celle que j'éprouvais à voir comment s'énonce une pensée, et comment elle s'ouvre sur les mots ; alors je découvrais comment les mots eux-mêmes peuvent s'ouvrir, se heurter, comment ils pouvaient soudainement imploser, et comment parfois, ils éclataient en feux multicolores ; j'éprouvais peut-être à cet instant la faculté de sentir comment les mots deviennent matière vivante. J'observais comment les mots deviennent des tracés fulgurants imprimés par les sens, des bandes sons restituant des atmosphères, des films empreintes qui restituent de la mémoire et de la sensibilité, et je m'ingéniais à saisir, comment ils fabriquent des émotions.
J'étais à cet instant soudainement plongé dans la réjouissance d'un flot d'écriture, qui me renvoyait à un conte imaginaire écrit par un autre. De cet autre, je faisais mon désir, et je plongeais dans le désir de ses mots, dans le désir de matérialiser des traces invisibles que les mondes intérieurs laissent échapper. C'est ainsi donc que commenceront mes instants d'écriture, ils commenceront par le désir de prolonger l'écriture d'un autre à travers le désir des mots.




DEUXIEME INSTANT

Trouble


Mon écriture ne se découvre pas sans heurts, et commençant ce récit des instants, je me vois déjà m'y perdre, comme un nain que l'on aurait jeté en pâture à des ogres ; car je me retrouve ici, et presque d'une façon subite en position de faiblesse ; je suis venu sur la page, un peu trop à la va vite, ne me souciant pas de ce qui allait "se faire ici" ; et soudainement, dans la rencontre avec ce paysage de mots qui dévalent (et s'avalent) dans la page, je prends conscience que ma plume est trop lisse. Je me laisse berner par le désir des mots, et dans aucune direction je ne vais.





TROISIEME INSTANT

Douceur

C'est aussi peut-être à cause que mon ami M....*m'a interrompu à l'instant, alors que j'amorçais un simple désir d'écriture il est venu placer ses pas ici, comme le voyageur de la chair qui vient chercher ici des caresses de vertige (et des mots) de quoi remplir son planétaire intérieur (son beau ventre de femme et d'artiste ) son ventre d'accoucheur. Sa présence remplit mon espace de ses vastes empreintes à travers lesquelles je devine (car presque toujours imperceptible ) le travail de mûrissement intérieur qu'il a fallu produire pour que s'engendre ses pas . Il vient, et il m'apporte ses oeufs, c'est une image que je dessine, pour indiquer de quoi est faite sa matière. Ses pas profonds sont comme des fruits, qui résonnent à travers une coquille ; leur consistance est née du plein des choses. Cette consistance que j'observe, m'est précieuse, car elle me permet d'entrevoir, le profil des sourdes opérations qui se nouent en son corps ; elles sont le reflet du "travail parturiel invisible qu'opère l'artiste pour s'engendrer lui-même". En ce reflet, j'y trouve par opposition, ce qui manque encore à ma propre nature, trop extérieure aujourd'hui ; j'y rencontre la consistance de la matière et la lenteur de ses mouvements ; j'y trouve inscrit, l'exigence de l'attente, et celle du mûrissement. Ainsi, en ces périodes troublées par des "coureurs de nécessité" je peu mieux (à travers son corps espacé ) cerner mes visages futurs dans la création, et je peu lentement ouvrir mes espaces à la compréhension du monde, car l'éclosion a soi est lente, elle est sinueuse, elle a besoin de nourritures d'échange pour s'accomplir…



FIGURE II
INSTANT II
EPIPHANIE II


DEUXIEME FRAGMENT D'ECRITURE INCERTAIN

IMAGE ENTREVUE DE MA DEFAITE

CHUTE


Il y a parfois mon estomac qui me maudit (lorsque mes nourritures sont dévoyées) mais le plus souvent lorsque je me réveille ( comme c'est le cas à présent ) c'est ma gorge qui m'insulte. Certains phénomènes d'accoutumance physique, ne nous servent qu'à dissimuler des états de saleté psychique. Si j'entre ( même momentanément ) dans les parties "les plus âcres" de moi-même, j'y rencontre certaines manies de ma vie inconsciente ( là ou l'abîme loge en altitude) j'y aperçois des troubles et des cicatrices dont je ne sais pas toujours d'où ils me viennent; car certains viennent de trop loin pour que je le sache. Pour d'autres troubles, je n'ai pas à chercher, je sais qu'ils me viennent de mes manies et de mes dépendances. Ainsi, ce matin, je me heurte à l'emprise du tabac ( une de mes sales dépendances); j'allume une première cigarette…je n'en ai pas envie, mais je l'allume, je l'allume et j'absorbe la fumée. A ce stade, je le sais, il n'y a plus de plaisir réel à fumer ; mais néanmoins, je fume ; je fume, dans un réflexe empoisonné ( de dépendance) je fume, car je sens en moi, le manque profond, le manque viscéral , celui qui me tenaille en profondeur; il est plus fort que ma faible volonté, plus fort que mon dégout momentané de la cigarette, il règne sur moi avec une langueur qui, me dévore. J'ai besoin de fumer, j'ai besoin de combler ce manque, par mes succions matinales ; j'ai besoin de téter la matière universelle du manque, car un mal qui est "un manque viscéral" creuse en moi sa caverne et y déverse une obscure langueur ; ce mal me harcèle, il ne me laisse pas de répit, il a besoin pour exister de se perpétrer en moi. A chaque respiration de fumée, à chaque tétée, je comble ainsi; le vide " du mal de vivre qui me dévore", à chaque tétée de fumée, je tente d'abolir la difficulté que j'ai de vivre "ailleurs" ailleurs, c'est à dire hors de la caverne initiale, ailleurs du nid, hors du ventre maternel, loin de la mère qui ma capturée en naissant . A chaque bouffée, je renoue avec la dépendance génitale de celle qui m'a donnée la vie; a chaque bouffée, je retrouve les spasmes intermittents de la succion. Dans cette manie ( l'usage du tabac) j'établis ma dépendance (instinctive) à celle qui ma donné le jour ( et qui me maintient dans l'obscurité aimante de son ventre) à travers elle ,je suis nourrit, je suis allaité; dans ces instants ou la fumée m'absorbe, je retombe volontairement dans l'inconscient total ( dans sa jouissance, dans sa dépendance), je suis l'enfant, le pas encore née exactement, je suis l'enfant aveugle et vagissant qui suce le cordon nourricier. Ma dépendance est elle définitive? Est elle aussi irréversible que voudrais le faire croire mon désir de fusion ?
Pour naître et renaître n'y a t'il pas d'autre choix? Pour naître n'y a t'il pas d'autre choix que celui là? Pas d'autre choix pour moi que de tuer symboliquement celle qui ma engendrée?



FIGURE (III)
INSTANTS III
UNE STANCE
Je cherche mon écriture dans la nuit sans fin


Un jour je trouverai « mon écriture » ; en attendant ce jour, je me promène sans voix , dans une arrière saison qui charrie des "INSTANTS". Ces instants sont semblables au sommeil. Mes nuits qui n’en finissent pas , se passent à errer dans l'arène irréelle d'une planète assez peu ordinaire ; je chevauche des paysages grandioses plein d'éclats de tonnerre ( surtout plein d'absence de toutes sortes) je rencontre parfois des piétons, des singes à queue longue, des machines somptueuses ( à broyer du café) des camions de toutes sortes de couleurs (aux formes éclatantes) des hommes fardés qui ressemblent à des putains, des petits chefs putassiers alanguis eux aussi comme des putains, des camionneurs aux bras énormes rongés par la vermine, des femmes indignement belles, qui ouvrent leurs cuisses splendides (aux hommes les plus offrant). Et dans cette errance de mes nuits , je cherche mon écriture, ( comme un affreux somnambule) comme si elle n'était pas déjà à l'œuvre dans mes cahiers.
Je suis lasse de ces voyages de nul part.








FIGURE (IV)
ELEGIE AUX SEPT GRANDES FIGURES.
INSTANT IV
SUITE DES STANCES
DERIVE POETIQUE

(PROFILS D'ÂME ET AUTRES INSTANTS SURNOMMEE AUSSIELEGIE AUX SEPT GRANDES FIGURES )

FIGURE I
(PREMIER FRAGMENT PREMIERE DERIVE)
-I-

Etrange réalité, semblable à un ventre, qui s'ouvre, et qui se ferme.
Je voyage dans des substances tout entières en proie à l'hallucination.
Ce projet poétique d'écrire par exemple, je ne saurais à quoi le comparer ; je sais qu'il n'est qu'une vague tentative de percée ; cette percée elle même n'est qu'une longue atteinte...à cette atteinte pourtant rien ne résiste. Et dans ces atteintes qui forment rempart, et malgré ces frontières (qui me débordent de toutes parts) malgré ces frontières je progresse lentement.
Lentement j'achemine mes pas . Une sorte de rêve m'accompagne, fidèle à mes exhortations, il me prend par le bras, et me lève, comme si je n'y étais pour rien ; comme si cette fermentation ( et cette exaltation)qui est là n'y était pour rien ? Comme si les ligaments les plus élémentaires qui servent à nouer le corps poétique de ma vie éclataient parfois sous le fait d'une pression irréversible.
Et je gonfle, je me gonfle semblable à une voile en cristal (de soie) prête à se déchirer fasse aux assauts du vent; d'où je suis, je vois bouger sur un rivage lointain cette voix lumineuse qui m'interpelle … que me veut elle cette voix?
Vent et solitude.
Je suis à l'abandon, je me débat dans un puits de ténèbres.








(DEUXIEME FRAGMENT SECONDE DERIVE)

Dans les moments ultimes de désespoir, dans les périodes de solitude abrupte , depuis mon esquif d'écriture (noir somptueux) je regarde le ciel qui jette des pluies de cendre (et de phrases que je détestent) et je pleure; je pleure, car je sais qu' il ne sert à rien de vouloir rompre l'échine à "ces infectes noyaux de silence et de nuit que je vois se répandrent autour du monde qui me borde" ils obstruent toute langue poétique et toute possibilité de communiquer ils ont été déposés là pour m'imposer une épreuve à la hauteur du mortel silence qui règne ici.






(TROISIEME FRAGMENT SUITE DE MA DERIVE)

III


Quand les corps d'espérance du poème sont dissous , il faut chercher ailleurs le grain de lumière poétique. Non pas dans l'être suprême, ( ou dans cette part de conscience surajoutée à celle qu'on possède ordinairement lorsque la lumière de l'inspiration nous saisit ) mais simplement dans celle qui se trouve dans la frappe régulière des phrases; dans celles qui forment le contact immédiat, spontané avec le monde ordinaire qui est là. Dans ces phrases banales qui s'agitent à l'ouverture du monde.



(FIGURE) -II-

Ultime dérive
Stance
(PREMIER FRAGMENT)


J'ai beau m'efforcer à être en règle, jamais je n'y parviens; je ne suis pas ceci, pas uniquement cela ; cela peut-être ceci, ou cela peut-être cela; mais pas forcément non-plus.
Ma crise d'altérité poétique (celle que je viens de traverser) m'est peut-être passée ; ou du moins, elle est en train de me passer ; malgré tout c'est vrai, les mains (les miennes ?)ont encore du mal à s'exprimer; c'est que dans les paysages épais que je traverse, je garde trop encore la conscience du temps; le temps est mon péril; et c'est dans cette marge seule, ou j'écris que j'y échappe. Mais cette marge même m'est devenue trop étroite, elle ne suffit plus.








Stance
(DEUXIEME FRAGMENT) II


Je suis nu, je suis à l'abandon de moi ( je suis tombé dans l'axe supérieur d'une révélation) à présent il me faut revenir . Je dois de nouveau rentrer dans le grand corps à corps "ou se travaillent mes instants" ; ceux qui forment ma présence (invisible en ce monde), je dois casser les miroirs épais qui m'ont servit de deuxième œil de deuxième conscience. Faire éclater ces miroirs, et les étendrent plus bas, vers le sol qui les appellent . C'est ainsi que les choses doivent être.



(FIGURE) -III-



Ardeur silence extase
Stance
(PREMIER FRAGMENT)
I





Ceci n'est pas entièrement une révélation (pourtant ce fut tout comme) - comme un instant de "compréhension supérieur" - celui qui me permit d'accéder à ces états de perception que j'ai montrés plus haut. ( seulement perceptible pour ceux qui auraient sombré un jour dans les mêmes états dépressifs et lumineux) Ils me reviennent seulement maintenant.
Pour l'instant, j'ai perdu il me semble une partie de l'œil du Voyant qui m'avait guidé jusqu'ici, jusqu'à ce lieu ou l'être renoue dialogue "avec sa propre grammaire poétique" comme si cette grammaire poétique un jour s'était dissoute en chacun de nous, et qu'il nous faille ( impérativement) la retrouver après l'avoir perdue (seule condition pour que cette vie sur terre révèle son sens).

stance
(DEUXIEME FRAGMENT)
II



A présent que l'opération de redécouverte de mon corps poétique est amorcée ; je peu donner du leste, je m'apprête à remonter de cette longue nuit d'orgie et d'ivresse ( certains ne capteront ici que la nuit) pour donner à mon corps des nourritures ; car d'être resté si longtemps dans le noir poétique absolu, j'ai fini par perdre la mémoire du jour; ma conscience du jour s'est abîmée ; ou plutôt, elle s'est épaissie ; au point d'être aveugle à toute lumière surgissante, aveugle comme un homme, qui est demeuré trop longtemps dans le noir, (et qui du noir à sondé les différentes épaisseurs, les différentes textures de nuit ) cet homme qui s'apprête à renouer avec le jour , cet homme hésite encore, il hésite a cause précisément qu'il est aveugle ; aveugle d'une lourdeur aveugle ; à cause de cette cécité temporaire cet homme hésite encore avant de s'élancer vers le corps mystérieux de sa propre existence poétique





(FIGURE) -IV-
Naissance
(UN SEUL FRAGMENT)
I

Bientôt je sens que je serai en état de réaliser le grand bond de la mémoire, celui qui est nécessaire pour que mon corps renoue avec lui-même ; et toutes les parcelles de cette histoire formeront un autre temps ; un temps que je ne connais pas encore, et qui sera l'apogée du temps. Mais ceci n'est qu'un aspect de cette sorte de développement, et ce développement ne prendra forme, que lorsque l'œil qui était à l'intérieur de moi se sera recomposé sous sa forme génitale ; forme que l'on pourrait matérialiser en lui faisant prendre l'apparence de l'œuf, de l'œuf en pleine croissance, de l'œuf prêt à éclore. L'intérieur de l'œil qu'il forme me sera seulement perceptible à ce moment, mais perceptible d'une façon tactile et plus seulement rétinienne, comme jusqu'à présent ce fut le cas. Ma troisième naissance s'accomplira donc ici, sans qu'il soit nécessaire de la hâter ; elle s'accomplira dans l'instant qui suivra ma dernière mort.
Surgira avec elle une intelligence poétique profonde qui m'éveillera ; celle qui marque déjà présentement ces instants ( presque imperceptiblement). Marqué par une nouvelle conscience de soi, l 'être qui m'habite n'aura de cesse dès lors d'être lui-même.



( FIGURE) -V-
Révélation
(UN SEUL FRAGMENT)
I

Je les vois partout présentes, mes peurs agissent encore, comme pour tenter de me dissimuler à moi-même la levée du restant des secrets " qui m'habitent". Ces peurs agissent à mes côtés comme des ombres emportés par le soucis de me nuire. Pourtant je sais que l'habit de nuit qu'elles revêtent n'est pas si monstrueux, il tient aussi caché dans ses écarts des formes de clarté (et d'éclats )qui puisent leur beauté dans les secrets du monde. C'est pourquoi la poésie aussi revêt des formes incompréhensibles à certains grammairiens trop avides de logique .




( FIGURE) -VI-

Réminiscence
(UN SEUL FRAGMENT)
I


Les heures qui s'écoulent ont cessées d'être marquées temporairement par le flot des injures malheureuses et par les cris des Gorets par qui naquit naguère ma folie ; c'est ainsi que les secrets de mes vertiges sont nés; ils sont nés surtout de l'angoisse d'être qui embrasait mon cœur et de la peur qui captivait et isolait mes sens; c'est ainsi que ma folie est née. Je n'avais pas assez d'âme pour la dissuader de venir m'habiter. Seul le heurt d'un resplendissant poème ma rendu à moi - même. Ce poème s'appelait POEME DU TRISTE ET DE LA NUIT.
C'est donc par l'initiation poétique que le pouvoir sentir de mon âme s'est fait, et par lui seul, entendu que toutes les autres formes de compréhension m'avaient été ravies et que je n'avais d'autre choix que mourir emporté par l'oubli ou que de renaître emporté par le feu du "désir de naître" .


( FIGURE) -VII-
Voir
(UN SEUL FRAGMENT)
I

Ainsi donc, ce que d'autres ont pu appeler l'effondrement central de l'âme, avait pris naissance chez moi dans les espaces de ma mémoire brûlée. J'étais mort-né, il me fallait incessamment renaître et renaître sans cesse à moi-même, comme on naît, comme on meurt. J'étais cet être sidéral bercé par sa propre éternité, à l'affût du temps j'étais dressé. Tel un astre absolu, je devais me dresser et mourir pour renaître à nouveau.











PASSAGES ECRIT EN 2019.

Voilà ce que je lisais écrit par les mains du poète fussillé à l'aube,je l'avais redécouvert il y a peu:


Je pars pour un long voyage.
Sur un miroir d'argent je trouve,bien avant qu'il ne fasse jour la mallette et les effets dont j'aurais besoin dans ces terres étranges et dans les jardins des Théories.
Pauvre et tranquille ,je veux visiter le monde extatique où vivent toutes mes virtualités et mes paysages perdus,je veux entrer,froid mais lucide,dans le jardin des graines qui n'ont pas fleuri et des Théories aveugles,en quête de l'amour que je n'ai pas eu mais qui était à moi.
J'ai cherché durant de long jours dans tous les miroirs de ma maisdon le chemin qui conduit à ce jardin merveilleux et,à la fin,par un pur hasard,je l'ai trouvé.
Federico Garcia Lorca -Poésie IV.


Cela... ce que dit le poète,pouvait suffire à cet instant à montrer ce que je recherchais à travers mon Odysseus (qui était sans que je le sache encore mon double littéraire),j'aurais pu placer ce passage au début de ma poétique ,il en épousait parfaitement les contours ,il en résumait la peine,il montrait avec puissance ce que je recherchais de trouble et de métaphysique à travers mes propre écrits








ODYSSEUS UN RUSH.

PASSAGES ECRIT EN 2019.

RUSH 1
En revoyant mon passé,je suis souvent enclin à rentrer en depression ,je suis soumis à un curieux processus d'autodénigrement.En relisant mes écrits - en plongeant dans le monceau de mes brouillons- je ne sais plus qu'elle vie j'ai eu ,je crois voir plusieurs vies qui défilent devant moi,ma mémoire à beau effectuer un processus de balayage de mes affects et de mes sentiments ,je n'arrive pas à obtenir une vision pleine de moi.Je crois apercevoir des lectures allégoriques de ma vie à tous instants.Il me semble bien que j'ai eu plusieurs vies,ma mémoire me trompe ;je ne peu pas accorder à mes souvenirs tout le crédit que j'aurais aimé leur accorder .Si j'avais eu la certitude d'en avoir au moins un assez fiable sur lequel je puisse me fixer et qui me rassure,si un seul existait de cette nature je me serais damné pour lui.J'ai souvent le sentiment que mes souvenirs m'emportent ailleurs sans que je puisse faire autre chose que de nager en catasprophe à leurs côtés .



RUSH 2

J'étais un écrivain façonné par une altérité inexplicable ,mon manque de mémoire n'était pas le seul en cause ,il me semble que les remous de la langue y avaient leur part .C'était pourquoi,j'étais depuis plusieurs années le plus souvent plongé dans l'incertitude pour ce qui concernait l'élaboration de mes mémoires.Ne pouvant,ni freiner ni arréter la sensation de disparition qui imprégnait mes anciennes vies je devais me résigner à ne faire figurer ici que l'empreinte désespérée de son mouvement.Ce mouvement c'était autant l'empreinte de mon propre vertige que celle de ma conscience qui vascillait ;mes écrits à travers la peine que j'avais à les faire surgir devenaient l'enjeu d'une révolution invisible ;à travers leur incohérence ,j'avais le sentiment qu'une nouvelle manière d'écrire tentait de surgir dans mon à dos ,et qu'elle m'obligeait à tordre le coup à toutes mes idées recues sur l'art d'écrire et sur ce que j'appelais naivement la littérature.


RUSH 3

Je devais me fier à mes intuitions ,arrêter de vénérer des choses toutes faites .Je devais accepter d'aller à la dérive, c'est cette façon d'écrire qui me livrerait le fameux roman dont j'éspérais un jour accoucher.En même temps,de mon point de vue,je comprenais très bien pourquoi le grand public préférait acheter des livres dans les gares ,les lecteurs qui voyageaient aimaient les écrivains qui racontaient des choses faciles à entendre des histoires plausibles,des contes brefs et pertinents ,ces écrivains composaient des histoires vraies ils étaient emplis de certitude;ils n'avaient pas la mémoire qui flanchait à chaque instant comme la mienne.Les écrivains amnésiques comme moi qui théorisaient -à tout bout de champ -sur leurs états d'âme et sur les potentialité divergentes de la littérature étaient peu rassurants,leurs récits incertains provoquaient la nausée la panique et le désarroi chez le lecteur.Ils fallait pour les aborder résister à l'envie immédiate de fuir,il fallait se plier à leur dessein qui était souvent entravé par la lenteur de la vraie vie.J'étais bien conscient de ça.




















SUITE DE MON ROMAN POST-MODERNE
(AVANT QU'IL SOIT DEVENU UN AUTRE ENCORE PLUS MODERNE )*
Référence à rappeler en fin d'ouvrage,pour expliciter le concept assez contreverseé de postmoderniré.J'ai tiré cet article d'une revue sur la philosophie.http://www.histophilo.com/postmodernite.php
RF DE L'ARTICLE.A PLACER EN FIN D'OUVRAGE;

Postmodernité

La postmodernité est un concept de sociologie historique qui sert à désigner la dissolution, survenue dans les sociétés contemporaines occidentales à la fin du XXe siècle, de la référence à la raison comme totalité transcendante.


Catégories :

Courant philosophique - Pensée postmoderne en France - Critical theory - Ère historique - Culture occidentale
La postmodernité est un concept de sociologie historique qui sert à désigner la dissolution, survenue dans les sociétés contemporaines occidentales à la fin du XXe siècle, de la référence à la raison comme totalité transcendante. De cette fin de la transcendance résulte un rapport au temps centré sur le présent, un mode inédit de régulation de la pratique sociale, et une fragilisation des identités collectives et individuelles.

Caractéristiques de la société postmoderne

Un nouveau rapport au temps

La postmodernité est l'éclatement des références temporelles et locales : lorsque les prémodernes se reposaient sur la tradition et les modernes sur l'avenir, les postmodernes auraient les pieds dans le vide. A la différence de la modernité, la postmodernité ne rattache plus l'idée de progrès à un sens synthétique qui le justifie. Le passé, où les autorités ont été défaillantes dans leur tâche, ne rallient guère, alors que l'avenir ne réserve plus tout autant de promesses (le "No future!" des Punks), étant donné qu'il est complètement incertain vu l'évolution exponentielle de l'œuvre humaine.
La sociologie postmoderne donne une place centrale à l'imaginaire de l'ici et désormais (Michel Maffesoli). Culte du présent, bonne gestion et recherche du bien-être remplacent la volonté de transmission, propre aux prémodernes, comme celle de transformation de la société, caractéristique des modernes (Peter Sloterdijk).

Fragmentation de la société et fragmentation de l'individu

L'ère post-moderne contribue à la fragmentation de l'individu : l'identité se fragilise. Elle se démultiplie ou se compartimente entre des attitudes diverses ou alors jusque là opposées : «banker le jour, raver le soir» «parfaite maitresse de maison le soir, business woman le jour»... Suivant les moments de sa vie, l'individu ne se projette plus dans des modèles mais joue de sa personne à travers plusieurs masques. On tend vers une plus grande flexibilité identitaire («je est un autre» ou alors je est plusieurs autres).
Cette fragmentation de l'individu n'est que l'écho de la fragmentation de la société, en de multiples groupes, tribus ou communautés à l'exemple de la culture techno, fragmentation qui se retrouve sur le terrain économique dans l'offre marketing et la publicité et des mass-medias, stimulée par le développement d'Internet. Cette tendance de fond n'empêche pas le développement de la poly-appartenance où un seul individu peut appartenir à plusieurs communautés à la fois mais à des moments différents de son existence quotidienne.
Sous la bannière du droit d'être totalement soi-même, l'ensemble des modes de vie deviennent socialement légitimes. Le modèle patriarcal explose au profit de la juxtaposition de modèles sociaux qui cohabitent créant un sentiment de flottement ou un vieillissement accéléré sur les valeurs de référence et les discours qui en découlent. De ces fragmentations résulte la fin des modèles sociologiques patiemment étudiés et conceptualisés.

Un nouveau mode de régulation de la pratique sociale

La postmodernité implique un nouveau mode de régulation des pratiques sociales et de reproduction des rapports sociaux découlant des contradictions de la modernité politique et institutionnelle. Les actes signifiants des individus sont progressivement dissociés d'un ordre commun synthétique (qui dans la modernité leur conférait un sens) et remplacé par des régulations purement autoréférentielles et automatiques (le marché, les technologies, les médias informatiques) dont le mode d'opération n'est plus mesuré par rien d'autre que par leur propre taux de croissance exponentielle.
L'efficacité remplace la légitimité ; la gestion remplace le politique ; le contrôle, la propriété ; et nous nous retrouvons finalement avec des organisations qui prennent des décisions avec de l'information. La postmodernité ainsi entendue est un mode de reproduction sociale d'ensemble, régulée de manière décisionnelle et opérationnelle plutôt que de manière politico-institutionnelle (Michel Freitag).
Les conséquences pratiques de cette dissolution de la référence à la raison, c'est que les actions humaines tendent à se diminuer progressivement à un comportement adaptatif, que la pensée s'identifie à un calcul marginal de gain ou de perte, que les rapports humains se diminuent à la compétition ou à la concurrence et les identités ou statuts à ceux de gagnant et de perdant. Enfin, la science dans une société postmoderne renonce à son parfait normatif de réalité et de vérité, au profit de la prévisibilité des résultats de l'action instrumentale. L'activité humaine tend à se justifier par le paradigme général de la résolution de problèmes.



La culture postmoderne

La pensée postmoderne se situent dans la perspective de surmonter le désenchantement du monde, après la désagrégation des repères culturels ou religieux résultant de la modernité, et l'échec patent des utopies révolutionnaires qu'elle avait porté.
  • Dans La condition postmoderne, Jean-François Lyotard s'efforce de définir la spécificité de l'esthétique et de l'heuristique des philosophies postmodernes. Ces dernières s'inscrivent dans le prolongement du structuralisme et du déconstructivisme, tout en critiquant l'héritage du freudisme et du marxisme.
  • La littérature postmoderne, quant à elle , est caractérisée par une méfiance à l'égard des mécanismes de totalisation. Au lieu de la quête moderniste de sens, les écrivains postmodernes éludent la possibilité même du sens.
La postmodernité ne doit pas être confondue avec le postmodernisme entendu comme un mouvement artistique et architectural, fondé sur une critique du modernisme.

Postmodernité et hypermodernité

Dans Les Temps hypermodernes, Gilles Lipovetsky estime que la dissolution des structures propre à la postmodernité a été, depuis le milieu des années 80, supplantée par l'hypermodernité, du fait d'une prise de conscience anxiogène de graves problèmes de dérégulations socio-économiques, sanitaires et environnementaux. Le narcissisme, l'insouciance et l'euphorie postmodernes sont par conséquent empêchés. On passe de l'épanouissement de soi à l'obsession de soi (crainte de la maladie, de l'âge... ).
L'hypermodernité marque ainsi le deuil de la brève utopie postmoderne (années 50-60), c'est-à-dire l'utopie d'une société recentrée sur l'individu et valorisant l'hédonisme libertaire. La disparition — libertarienne, et déstabilisante — des repères et des structures d'encadrement respectant les traditions (État, religion, famille), mais aussi la toute-puissance de la société de marché, ont délivré la modernité de ce qui la freinait toujours. Ainsi délestée de ses contre-poids, elle n'a désormais plus qu'à se moderniser elle-même, et s'éleve alors à la puissance superlative : tout y devient "hyper".




PREMIERES SUITE MAGISTRALE DU ROMAN DE MA VIE

TEXTE QUI FIGURE DANS LA PREMIERE VERSION DES ECRITS DATEE DE 2001:

LE SOLILOQUE DE LA MEMOIRE



Un texte que j'ai écris au tout début de la rédaction de mes mémoires:

Les souvenirs des époques mélangées que j'essaye de faire réapparaître ici resteront malheureusement toujours assez peu précis ,car les choses se mêlent dans ma tête , différentes périodes de ma vie se brouillent et se confondent. Je dois sauter d'une époque à une autre pour tenter de retrouver quelques bribes de mon passé, ma mémoire est capricieuse. Il m'est assez difficile de tracer le vrai portrait de celui que j'étais hier sans m'égarer un peu . Il y a pourtant des fils conducteurs qui mènent à ma vie dans ces temps tous éloignés, il me faut les trouver…j'en ai trouvé ( hier ) au contact de certaines réminiscences de lectures ,comme celle de Rousseau …de même en retrouvant dans mes archives mes essais d'écritures mélangées j'ai aperçu en transparence une ancienne tranche de ma vie d'hier,elle me renvoyait à mes quinze ans ,j'ai cru entendre à nouveau le chant du rossignol et retrouver des sensations des temps heureux ; des sensations que j'avais cru perdues, et qui demeuraient intactes en moi; la lecture des rêveries de Jean Jacques que j'avais fait récemment avait ravivée les anciennes passions qui m'avaient fait l'admirer.Je me dis que je devrais peut être relire plus fréquemment de grands passages de mes auteurs préférés pour redonner à ma mémoire la vitalité qu'elle semble avoir perdue . Je pourrais aussi faire ce que j'ai fais à une certaine époque; c'est a dire m'allonger sur mon lit et tenter de me remémorer des moments de ma vie en me concentrant sur certaines images d'hier qui continuent par m'émouvoir ;le visage de ma mére,le visage de mon père,celui de mes frères et soeur,la statue de la vierge installée au sommet de la colline qui donnait directement sur ma chambre ,mes allées et venues dans l'usine assommante ou je travaillais ,mes années passées à me trainer sur les banc de l'école etc..je parviendrais certainement de cette manière à retrouver quelques lambeaux. de ma vie ancienne; même si l'ordre dans lesquels mes souvenirs surgiraient serait instable,cela me suffirait.J'étais curieux d'ailleurs d'observer certaines scènes de ma vie passée pour essayer de voir dans quel ordre spontané elles surgiraient ;j'appellerais ça -des mémoires improvisées-.










CE QUE SONT MES MEMOIRES IMPROVISEES

ESSAI


TEXTE QUI FIGURE DANS LA PREMIERE VERSION DES ECRITS DATEE DE 2001:

Hier,j'ai gribouillé sur une feuille une liste de souvenirs.

:
CETTE LISTE LA VOILA:


Les partie en gras sont celle que j'ai déjà traitées,les autres sont celles que j'aimerais traiter.

La grève - Un premier grand amour que je n'ai pas su garder.-les trois scouts – - la promenade à motocyclette - un rêve étrange-. Le rouge gazon . -L'abbé contestataire - la crèche révolutionnaire - .J'admirais plus Voltaire que Jean Jacques- Mes lectures difficiles - la vie paisible - marches sur la haute montagne - un PDG bien sympathique-. A propos de Jean - Jacques et de ses enfants - Robespierre - paysages de neige - Hérémétisme ou érémitisme voir (dictionnaire ) de mes dix sept ans - j'étais un révolté - le maillot rouge - les beaux lacs Vosgiens - Paysages montagnards - Je m'enfermais dans une tour d'ivoire plus haute que les montagnes qui m'entouraient pour me protéger sans doute J'avais oublié qu'à cette époque je consacrais la plupart de mon temps à l'étude de la peinture et du dessin - J'avais conçu une architecture extraordinaire - Des amis non conformes -Yoga - Mes universités - Hegel - Spinoza -- Un vieil étudiant qui s'appelait Duval - Un ami de la CGT - Colleur d'affiche et syndicaliste - PSU -Le sourire d'une jeune fille que j'avais dessiné - La chorale - Ma promenade préférée - Etienne - Je me méfiais des étudiants -Promenade derrière le château - Mes lectures de Karl Marx - Œcuménisme - Teilhard de Chardin - Dieu - La télévision en noir et blanc - Le théâtre communal - L e bel abbé - Alain Robin, Pierrot etc… Permis de conduire;







UNE REMARQUE AU SUJET DE CETTE LISTE


,


Cette liste que j'ai dressée est décousue.J'ai inscrits des souvenirs de mon passé,sans tenir compte de la chronologique,ces souvenirs font appel à des parties de ma vie ,qui se situent vers mes quatorze et dix sept ans,sauf pour certains qui ont eut lieu plus tard (à l'armée) .J'ai déjà rédigé sous forme de brouillons ceux dans la liste qui sont soulignées en gras.Je doute que cette méthode aléatoire soit la bonne,pour construire une histoire de ma vie ,mais j'ai décidé de m'enfiler dedans.Ainsi amis lecteur si tu veux remonter plus en avant dans l'imbroglio de ma foutue existence ,il faudra te taper les modestes récits qui vont suivrent.

J



MES MEMOIRES IMPROVISEES PREMIERE VERSION


UN ESSAI
BROUILLONS
Partie a gommer après relecture.
(RECITS SE RAPPORTANT A MES QUINZE SEIZE ANS.)
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(1)- UN FRAGMENT DE MEMOIRE ALEATOIRE -Les trois scouts - (2)-FUITE DE MA MEMOIRE FUITE DU RECIT QUE J'ABANDONNE EN COURS- (3) -DEUX PETITS RECITS RAJOUTES -St Jean l'expérience de la vie - L'abbé G..était plein de fougue.-Moi narrateur - -(4) -La promenade à motocyclette -Un rêve étrange - .(5) - UN BROUILLON DE MEMOIRE SORTI DE NUL PART -.(6) – POURSUITE DE MES ECRITS- Un quatriéme fragment de mémoire .- Le rouge Gazon -.(7) – A moi même- .DU ROMAN A LA REALITE -Un cinquiéme fragment . (8) -Un Sixiéme fragment de mémoire -.- Le sourire d'une jeune fille que j'avais dessiné -(9) – UN SEPTIEME FRAGMENT AYANT RAPPORT AVEC LE PRECEDENT -.L'abbé contestataire – ( – Mea culpa-. (10) -UNE POSE -Car j'arrive à cet endroit douloureux -(11) - XIEME SOLILOQUE-. (12) -Huitiéme récit qui devrait constiteur une suite au précédent- AUTRES RECITS- -.(13) -NEUVIEME FRAGMENT -.SUITE INVENTEE-.(14 )-SOLILOQUE INTEMPESTIF DU NARRATEUR -(15) SUITE DU RECIT --DIXIEME FRAGMENT - .(16) UN ONZZIEME FRAGMENT POUR COMPLETER L'EDIFICE FRAGILE DE CES MEMOIRES -La crèche révolutionnaire – Une créche peu orthodoxe-. (17) -JE VAIS PLACER ICI UN CHAPITRE ETC..Douziéme fragments - . Moi – Un autre regard-.Roman I-Roman II -. (18) -Treiziéme fragments – SUITE PORTRAITURALE – C'était Voltaire que j'admirais plus que Jean Jacques -.(19) –Quatorziéme fragment - AUTRE SUITE PORTRAITURALE -. (20) – Quinziéme fragment -UNE DISCIPLINE DE VIE .(21)- Seiziéme fragment -CONTRE PLAN-. (22) -Dix septieme fragment – SUITE PORTRAITURALE .(23) -Dix huitiéme fragment – D'AUTRES VISIONS -.(24) -Dix neuviéme fragment -UN DERNIER RAPIDE CONTRECHAMPS.- (25) -Vingtiéme fragment- SUR QUELQUES ELEMENTS D'ARCHIVES QUE J'AI RETROUVE.-UNE NOUVELLE VERSION DE LA VIE DE NOTRE HEROS- Archéologien d'une vie ancienne II.-J'étais un autre –Vindicte-.SUITE DE MON ROMAN -.(26)-Vingt et uniéme fragment- .L'ETRANGE CONSTAT DU NARRATEUR -.INCIPIT.UN ROMAN POST-MODERNE SUITE.Fin du premier opuscule. .
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POUR COMMENCER VOICI UN PREMIER FRAGMENT DE MEMOIRE .


UN ESSAI
LES TROIS SCOUTS.



PREMIER FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS




COMME UN REVE.
La mémoire photographique:


Je n'ai plus la photo sous les yeux qui les représentent, mais c'est grâce à elle que je me suis souvenu de leur existence,sans elle j'aurais tout oublié. Ma mémoire ici est donc purement photographique.Sur la photo il y avait Jean Paul, Jean Claude et Francis; c'est parce que j'ai gardé dans mes archives une photos d'eux,que je les ai à présent toujours en mémoire.




Le balisage de ma mémoire à besoin d'être matérialisé ,
j'ai besoin d'avoir une représentation des choses pour m'en souvenir.
Je crois bien que les photos vont jouer un rôle déterminant dans ces mémoires.
Ceux qu'on appelait -Les trois scouts- je me souviens
de les avoir pris en photo alors qu'ils étaient
debout sur un rocher . Mais je ne me souviens absolument plus
du lieu ou a été pris la photo. La photo m'avait remis en mémoire
une partie de ma vie qui tournait autour de ces trois amis
qui se faisaient appelés les trois scouts par un goût de la dérision
qui ne m'avait pas échappé. Je participais avec eux
aux réunions de JOC ( jeunesse ouvrière Chrétienne ).
Les réunions de jeunes travailleurs avaient lieu dans un endroit appelé - la Roche -
ces réunions avaient lieu dans les locaux d'une ancienne usine
qui a présent disparue;une grande roche creusée à même le roc
en marquait l'entrée .Lorsque je repasse aujourd'hui devant l'endroit
où se situait cette usine et nos réunions ,
je ne faisais plus ( sauf depuis que j'ai retrouvé cette photo)
l'association entre mon ancienne vie ici et le supermarché qui a remplacé l'usine.
Il ma fallu cette photo pour me rappeler qu' un pan entier de mon passé
se trouvait enfouit sous ce super-marché;ma mémoire sinon l'avait déjà gommé.
Je note ce détail , car à présent j'ai une étrange
et presque imperceptible sensation d'amputation,lorsque je traverse le supermarché.
Je sais à présent que derrière ce dernier une masse de souvenirs devenus invisibles m'attendent,ils sont tapis dans l'ombre et se confondent avec un paysage qu'on a sciemment détruit.Je revois tout à coup les réunions que nous avions dans une des salles de l'ancienne usine ;les garçons se tenaient d'un côté les filles de l'autre.C'est l'abbée G...qui conduisait les débats.Nous étions conviés dans ce lieu,chaque semaine à des séminaires de reflexion . En redistribuant ces images dans ma tête ,j'imaginais que ma mémoire fonctionnait comme un livre d'archives qu'on aurait étripé,ce livre ne me montrait plus que des images fatiguées ,il me montrait uniquement des bribes à peines lisibles de mon passé .Je devais m'y résigner mes souvenirs d'hier étaient recouverts par quantité des souvenirs nouveaux qui brouillaient ma mémoire;des sensations nouvelles se superposaient à mes vies anciennes;en faisant mes courses dans le supermarché ,je marchais sans m'en apercevoir sur une partie de mon ancienne destinée.
Sensations présentes et souvenirs passés
se chevauchent en moi
sans que je prenne toujours conscience de leur existence.
Etais je donc comdamné en écrivant mes mémoires,(ce roman soi disant),
à ne jamais reconstruire que des fragments - d'éternité -disparus,
sans que j'en eu tout à fait conscience
sous des couches altérées d'anciens souvenirs .


Je venais de réaliser qu'il sera difficile d'orchestrer mon roman (ma vie)
avec toute l'objectivité que j'aurais aimé y mettre;
les éléments invisibles qui contribuent à former la trame
de ma mémoire se déroberont sous moi ,je doute de plus en plus
qu'il me soit possible d'écrire avec une vraie sincérité
et une totale objectivité l'histoire
de ma vie dans sa totalité ,j'étais naif de croire
que je pouvais y arriver;trop de choses viennent
qui interférent et viennent troubler
cet immortel et sublime dessein.




ODYSSEUS


Texte original des écrits,relu à la lumière de mon nouveau projet d'écriture autobiographique devenu Odysseus.



PREMIER FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS

FUITE DE MA MEMOIRE .
TEXTE QUI FIGURE DANS LA PREMIERE VERSION DES ECRITS DATEE DE 2001:

Les trois scouts (j'y reviens) étaient de joyeux drilles , et probablement qu'ils s'entendaient à merveille à l'époque, car leur association ( sur la photo que j'avais retrouvée) semblait aller de soi. Il est vrai que les trois scouts travaillaient tous les trois comme gratte papier, l'un pour une société privée, les deux autres pour la sécurité sociale pour laquelle ils travaillaient encore quarante années après. A l'heure ou j'écris ces lignes ,certains sont déjà parti.La vie passe comme un trait, et je n'oublie pas les drames qu'elle sème derrière elle. Je parle d'une époque qui les ignoraient encore car nous étions au début ,presque tout au début du grand voyage de la vie. J'avais à peine seize ans à cette époque Les trois scouts me faisaient incidemment revoir des fragments de mon existences qui semblaient si lointains que j'avaisl'impression qu'ils appartenaient à un rêve que j'avais fait,plutôt qu'à la réalité. Si j'associais leur existence à mes vies antérieures j'avais encore du mal à me rendre compte que c'était moi qui était là avec eux en train de participer à la célébration de leur divine existence .Ma mémoire était fléchissante ,elle ne se souvenais presque plus des détails de cette vie très lointaine,ausi lointaine que les récits Babylonniens ;il avait fallu le souvenir d'une photo pour que réapparaisse,ces espaces lointains,je devais admettre à mon grand regret que je ne pouvais plus me souvenir de mon passé qu'à travers une prothése visuelle.Je devais abandonner l'illusion que ma mémoire qui était en partie amnésique pouvait participer réellement à ma quête aux souvenirs.Pourtant je voyais surgir dans la foulée un récit qui racontait ce que j'avais vécu dans ces années si lointaines .



ODYSSEUS



ST JEAN L'EXPERIENCE DE LA VIE

Les réunions de la Jeunesse ouvrière catholique
se faisaient le plus souvent dans le local de l'ancienne usine
dont j'ai déjà parlé,qui se trouvait juste
sur l'emplacement de l'actuel supermarché U.
Ces réunions ,c'était toujours l'abbé G...
qui les animaient ;c'était un prêtre charismatique
et survolté ,il ne mâchait pas ses mots ,
il possédait une sorte de sensibilité prolétarienne
qui effrayait certainement la bourgeoisie catholique
du village,même si elle lui reconnaissait
des talents d'animateur . L'objet de ces réunions était
d'aider les jeunes gens (comme moi)
à réfléchir dans un esprit communautaire
non exempt de critique ,l'abbé qui était un bon dialecticien
tenait de cette façon à nous sensibiliser
aux formes de la controverse .
Parce que mon héros St Jean (moi en plus héroique)
se sentait plus jeune que ses camarades,
il avait deux à trois ans de moins qu'eux ,
c'est à peine si il osait intervenir dans les débats
au début du moins. C'est pourquoi un jour
ou la réunion avait lieu uniquement ce jour là avec les garçons
et qu'il restait sans rien dire alors qu'on l'interrogeait ,
un de ses camarade,Brutus, le désigna et dit
d'une façon provocante . - Sait-Jean y s'en fout!-
St Jean à cet instant se senti malheureux et honteux,
car si il ne disait rien,c'est qu'il n'avait rien à dire,
mais cela pour autant ne voulait pas dire contrairement à ce qu'affirmait son camarade
qu'il ne portait pas attention au débat .Alors un des trois scouts prit
sa défense et rétorqua - Mais non y s'en fout pas!
Laisse le donc s'exprimer en temps voulu!-
St Jean n'avait de nouveau rien répliqué il était trop tôt
pour lui pour dire ce qu'il pensait ;il avait tout simplement besoin de temps pour formuler ses idées . C'est pourquoi il avait été blessé pour ne pas dire profondément affecté par la remarque violente de son camarade ;à cet instant il avait eut la sensation malheureuse que l'histoire se répétait , on le prenait pour un autre une fois encore,pour un autre,pour un qu'il n'était pas,pour un affreux j'm'enfoutiste pour un autre que lui.Il réalisait avec desespoir une fois encore que la vie était un combat de tous les instants un combat sans merci.Se taire lorsqu'on vous demandait votre avis,pouvait vous faire passer pour un autre surtout si vous n'aviez pas encore d'avis ,vous n'aviez pas pris le temps ni les précautions de vous en forger un .




ODYSSSEUS




DEUXIEME FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS

UN PRESQUE ROMAN

SUR SAINT JEAN.

Cet incident ,l'avait marqué suffisamment
pour qu'il retienne la leçon.Il avait reçu un coup une dague
qu'on lui avait enfoncé en plein coeur sans crier gare ,
c'est pourquoi il avait remercié intérieurement le camarade
qui était venu à son secouru,car il s'était sentit sur l'instant
complétement désarmé
face à cette attaque et peut être même humilié.
C'était la leçon à retenir ,il ne fallait jamais rester inerte .-





SAINT JEAN

S'était dit:
Je dois garder en mémoire cette scéne et la graver dans mon esprit ; à l'avenir je ne devrai, jamais juger ou mésestimer mes semblables .Me comporter comme ce camarade la fait avec moi,c'est faire preuve d'un grand manque de discernement et d'un grand manque de sensibilté Je ferai attention à l'avenir de ne pas commettre la même erreur,car il suffit d'un simple jugement émit à la hâte pour condamner un homme désarmé et innocent à l'échafaud !.Et je détesterais faire ça.Je trouve cela infâme!- .


ODYSSEUS

SUR SAINT JEAN.

C'est pourquoi lorsque il a pu avoir lui même l'usage et la maîtrise de la parole ;
le souvenir de cette blessure lui revenait
souvent en tête; instruit par cette leçon ,
souvent il se retenait de porter
des jugements sur des camarades ou sur des inconnus ;
il fermait sa bouche, bien qu'il fut tenté souvent
de proférer des jugements sans appels,
contre ceux ou celles qu'ils croisaient sur sa route
et qui semblaient parfois sans parti pris ,ou presque indifférents
au sort du monde - ils ont peut être en eux comme moi
dans le passé des raisons de se taire,ils ne savent pas encore
ce qu'ils veulent!. Ainsi raisonnait il.
Il raisonnait comme cela car il avait gardé en lui l'empreinte d'une chose indésirable .Pourtant rien ne dit que plus tard il n'exécuta pas lui même par bêtise des attaques de ce genre contre des êtres innocents.L'homme se transforme souvent en son contraire.C'est un fait qui n'échappera à personne ,tous les héros sont un jour ou l'autre défaillant.






DEUXIEME FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS

ICI DEUX BROUILLONS DONT JE NE SAIS QUE FAIRE SAUF LES PLACER EN FIN D'OUVRAGE CAR IL ALLONGENT INUTILEMENT MON ROMAN.A placer à la fin du tome I.

L'ABBE G..ETAIT PLEIN DE FOUGUE.

L'abbé essayait de donner le respect d'elle même à cette jeunesse ouvrière (La Joc) excédée souvent par la bêtise, et la stupidité des adultes et par le monde austère,et désarmant du travail . Il s'efforçait de faire prendre conscience à cette jeunesse,qu'elle était la meilleure des promesses; sa candeur,sa fierté et son dévouement pouvait racheter durablement la médiocrité et la bêtise des adultes qui était grande .Elle avait pour obligation de se révolter contre les injustices,c'était son rôle ,c'était sa vocation,c'était aussi dans sa nature ,elle ne devait pas hésiter un seul instant,elle devait dénoncer toutes les formes d'humiliation qu'on faisait subir aux hommes.Pour l'abbé,elle portait l'espérance d'un monde meilleur ,il en rêvait,c'était sa plus grande force.La jeunesse portait en elle la spontanéité et la fraicheur des élans du coeur ,cela compensait largement ce que les adultes appelaient – sont déficit d'expérience- ..L'abbé G...était un battant, il encourageait la jeunesse à lutter face à l'adversité; c'était un partisan du coup de poing ( sur la table) et du coup de gueule ( en prêche); toutefois il se posait incessamment la question de savoir si telle chose était bonne ou si elle était mauvaise,car c'était un humaniste,mais aussi un homme de dieu ,c'était le compagnon d'un Christ charismatique et sublime qu'il serrait en secret dans les replis souvent froissés de sa soutane noir .Cette pratique de l'examen de conscience que tentait de leur enseigner ce prètre non conformiste aux allures de rugbyman était ce qui avait le plus marqué notre héros Saint Jean (mon alter ego) ; il voyait en la personne de l'abbé,(Pascal pour ses amis) un homme sincère et passionné qui se battait sans ménager sa peine pour faire triompher la vérité en laquelle il croyait,il le voyait branler le monde à pleines mains et poser des questions que personne d'autre ( sauf dans les livres qu'il aimait) n'osaient poser ouvertement .c'est pourquoi il trouvait cet homme plutot fantastique et sincérement admirable . Son exemple fut précieux pour celui que j'appelle mon héros; mon héros voyait un être humain émerger du lot ,un être humain capable d'exprimer ses sentiments et ses convictions, avec une rigueur et une persistance qui faisait la plupart du temps défaut à tous les autres, il le faisait avec une force de conviction qu'il ne cessait d'admirer ,même si il appréhendais parfois la rudesse avec laquelle il s'exprimait. St Jean mon héros se disait qu'au final si un tel homme existait c'est que tout n'était pas entiérement perdu en ce monde ;si ce monde impitoyable portait en son sein des êtres aussi éblouissant des êtres intelligents et aussi désintéressés et admirables ,des êtres capables de charisme ,d'ardeur et de générosité tel que l'était Pascal,c'est que ce monde pouvait encore être sauvé ,car Pascal redonnait du brillant et de l'ardeur à la vie.Il était la flamme lumineuse qui brûlait et redonnait de l'espoir et du courage à certains qui en manquaient .


UN RËVE


Il voyait dans son rêve un homme en train de marcher dans une forêt touffue magnifique,comme l'étaient les forêts Vosgiennes.Le marcheur tenait un livre en équilibre sur sa tête;il prenait garde de ne pas le laisser tomber;il devait comme c'était dans un rêve enjamber sans les voir pas mal d'obstacles disposés en vrac sur sa route,car une forêt en comporte beaucoup.Il ne pouvait pas lire ce qui était écrit dans le livre bien qu'il l'aurait voulu,car le livre était sur sa tête.Dans une autre partie de son rêve,il tentait d'ouvrir le livre,pour en feuilleter les pages.Beaucoup plus tard dans une autre partie de son rêve il était parvenu à lire ce qui était écrit dans le livre,mais chose curieuse,les pages du livre s'effaçaient lorsqu'il tentait de s'en souvenir.Il refit ce rêve plusieurs fois jusqu'à ce qu'il l'oublie.


MOI NARRATEUR PERDU

Cette période de ma vie dont je tente de tracer les contours s'est passée sommes toute comme dans un rêve; ma mémoire butte contre un trou noir qui s'élargit au fur et à mesure que je tente d'en forcer l'entrée. Je dois renoncer à donner un ordre logique à mes souvenirs ,mais en même temps je suis décidé à porter mes récits dans l'ordre que j'avais décidé de leur donner au départ ,je sais je diverge beaucoup trop.Je ne sais pas écrire.


UN BROUILLON QUI ME PLAIT .

Se livrer à l'écriture comme il le fît par la suite d'une façon si obstinée et si obsessionnelle c'était probablement sa façon à lui de lutter contre le sentiment angoissant de sa propre disparition ;écrire c'était peut être conjurer l'angoisse que s'était emparé de lui à la vue d'un livre qui s'effaçait.Le souvenir de cet instant inoubliable ou il avait vu surgir un petit garçon en train d'essayer de lire dans un alphabet aux couleurs un peu passées,lui revint à l'esprit .Il avait su dés cet instant que toute sa vie était là, dans la forme colorée des lettres qui surgissaient sous ses yeux .Elles annoncaient la création d'une vie joyeuse et éternelle.Savoir lire dans cet alphabet c'était construire un monde magique peuplé de figures quasi intemporelles . Les pages de ce livre ne s'effaçeraient jamais, elles étaient sculptées pour l'éternité .



J'avais écrit ce passage à une époque
ou je ne songeais même pas à écrire mes mémoires .
Un homme invisible
écrivait dans mon dos.


SUITE DE MES EBAUCHES



DEUXIEME FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS

POURSUITE DE MES ECRITS ALEATOIRES




LE ROUGE GAZON.


C'est le nom d'un lieu dit situé sur les crêtes ( c'est à dire sur la ligne haute des montagnes qui font séparation entre l'Alsace et les Vosges) une chaume est également située à cet endroit. St Jean (mon héros) gardait en lui le vague souvenir d'une ballade que lui et ses camarades avaient effectués avec les jeunes filles qui appartenaient aux guides une association catholique féminines un peu équivalent à la Joc ,Saint jean avait Seize ans Ma mémoire lointaine a gardé l'image d'un gazon rouge ,pas aussi fantastique que l'herbe entrevue par Boris Vian dans son roman l'herbe rouge. D'ailleurs le livre de Vian j'ai essayé de le relire et j'y suis pas arrivé ,preuve que Vian n'écrivait peut être pas aussi bien que ça.Ici dans ma mémoire d'homme ordinaire ,je n'aperçois que de vieilles images.Cela est dût à ma médiocre façon de mes souvenirs .Lorsque je me souviens un peu mieux ,je revois à travers le vertige de mes souvenirs mon ancien alter ego Saint Jean .C'était un être sentimental resplendissant ;c'est pourquoi lorsque la mémoire lui revenait,il se souvenait du regard des jeunes filles , surtout du regard des jeunes filles qui avait la peau clairsemée de tâches de rousseur ,il tremblait un peu devant leurs rires moqueur et pour certaines plus délurées qui jetaient un peu de sel en direction des garçons ,il avait de la symphatie .Il sursautait lorsque leurs rires fusaient,et tout de suite après ,le dortoir qui semblait inerte était emporté par une brise de fraicheur ;le dortoir était installé dans une maison de campagne ,à travers une simple respiration, on y décelait immédiatement l'odeur du bois ,étais ce l'odeur du bois qui avait fixée cette journée dans ces souvenirs?. L'odeur du bois étais ce suffisant pour conserver en lui une telle image ?.D'où lui venait dans ces souvenirs cette vénération pour une telle journée?. Saint Jean mon double le savait bien; il était attaché à un souvenir qui avait creusé un sillon dans sa mémoire à cause d'une jeune fille.
Il était tombé follement amoureux quelques années auparavant (sans jamais qu'elle le sache ) de cette jeune fille ;cette jeune fille avait l'allure extraordinairement romantique qu'ont toutes les jeunes filles dont on tombe amoureux.Il l'avais vu avec un visage azuréen ,la jeune fille qu'il avait aimé était comme un nuage ,elle était éclairé de l'intérieur par une flamme d'un éclat de grenade ,il la poursuivait du regard;ce fruit chaste,cette pomme douce ,il la portait au ciel comme une brisée de rose qui logeait dans son coeur ,il rêvait de la caresser sous son pull,et de dénouer ses nattes,il se souvenait qu'il lui avait voué un culte . Notre héros vénérait en secret,la jeune épouse qui s'était incrusté dans ses rêves de satyre naissant,la belle jeune fille animait ses pensées et remontait doucement de jour comme de nuit les berges de sa mémoire.Elle était semblable à une flocon de neige tombé sur sa main qui fondait doucement en silence .Tout cela lui revenait à l'esprit. L'image adorée ne s'était pas encore entièrement dissipée, il la regardait comme une forêt centenaire qui avait pris racine en lui. Sur son coeur flottait le parfum de neige de son souvenir,il fondait divinement sur sa main.Il lui rappelait combien il l'avait aimé ,adoré vénérée.





CIELS



TROISIEME FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS

Passage repris et transformé en 2018.


Il observait par la fenêtre les contours dorés de la vaste montagne ,il regardait le flanc des roches grises et les nuages roses qui s'allongeaient à l'horizon il regardait le ciel limpide et phosphorescent qui jaillissait au dessus des sommets;les reflets d'or d'une chevelure lui apparut lovés à travers les nuages .C'était le visage adoré d'un déesse qui surgissait.A travers le soleil rouge qui illuminait le dos râblé de la montagne, il aperçevais le visage de la déesse enlacée à la brise de ses souvenirs Fleur de soleil ,Fleur de rivière .
LUI
C'était toi?Tu as la poitrine éclairée .Tes nattes blondes flottent dans mes yeux pareil à des diaments jaunes.Dans ma poitrine s'agite somnambule un serpent de baisers anciens;C'est un autre qui offrira ses baisers et ses caresses .Sur la dune perdue,j'aperçois mon coeur qui fuit ;c'est un autre qui l'aménera dans sa maison, il la regardera comme une reine ;enlacés par la brise ,c'est un autre qui soulévera son voile de vierge au coeur de grenade et de sphinx .Moi comme le marcheur qui vénère l'aube et les rayons naissants ; j'écoute une voix qui m'appelle-Ö mon amour,Fuit?Je t'en prie fuit!!:Je suis avec toi,tu me regarde depuis le cerisier plein de cerises rouge ,je te désire.Mais mon coeur ,rivière bleue a fuit les rives de mon enfance je te le dit ,mon coeur s'est détaché ,si tu tu veux il m'emporte au loin,ma bouche lampe éteinte rivière bleue s'enfuit dans une eau dormante,je t'aime dans le tout de l'aube.Le gazon est rouge , mon coeur est en feu ,ma destinée m'amène ailleurs!.
ODYSSEUS


TROISIEME FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS



Passage repris et transformé en 2018.

DU ROMAN A LA REALITE




Mes sentiments si lointains
ne sont semblables qu'aux rêves .
La fée s'est levée tenant dans sa main une ramure d'or
Solidement arrimé dans
mon coeur,la déesse s'est levée
je pouvais sans dfficulté à présent
déposer sur sa bouche
le baiser somptueux et discret de l'amant,
Cette apparition était un mirage,mais je continuais à l'aimer ,
elle était devenue un souvenir de moi,
une chose immatérielle.
Je savais que c'était un autre moi qui l'avait aimé.
Mais moi je continuais à l'admirer et à l'aimer
Son souvenir m'emportait toutes les nuits dans un palais de verre
mon rêve d'hier n'était plus que mirage.

PORTRAIT




QUATRIEME FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS



Passage des Ecrits repris et transformé en 2018.


C'était la même (ma déesse blonde)celle dont j'ai parlé plus haut,c'était elle; je la dessinais sur la même table où j'écris aujourd'hui la belle table en bois ciré à la cire d'abeille par ma mére ,la belle table octogonale de la salle à manger ,celle qui me verrait écrire un peu plus tard, mes fameuses pièces de théâtre lorsque j'avais dix neuf ans, ou ces fabuleux projets de roman improbables qui me taraudaient l'imagination; je la dessinais amoureusement avec application, sur cette même table ou j'écris présentement cet essais monstrueux mon roman Odysseus. Je devais avoir pas plus d'une dizaine d'années lorsque je l'idéalisais ,j 'étais encore un enfant. J'étais encore un enfant dans le souvenir que j'en ai,mais j'étais fou amoureux,l'amour transcende tout.Elle était la deuxiéme petite fille que j'aimais d'amour fou , la première ayant été une jeune fille déguisée en Indienne ,c'était à l'occasion d'un carnaval ,elle habitait un restaurant tout près de la où nous logions. Je la trouvais supérieurement belle .Ma déesse blonde était aussi d'une beauté inégalable.Je l'attendais tous les jeudi lorsqu'elle sortait de ses cours de catéchisme;je me postais à l'entrée du couloir familial et je l'observais à travers les carreaux au deuxiéme étage de la maison. Elle avait deux nattes, mi blond mi châtain, qui tombaient de chaque côté de son visage Elle avait un visage en forme de grenade,elle portait une jupe et un pull bleu marine, des socquettes blanches et des sandales, comme en portaient les jeunes filles qui appartenaient à l'association des guides locales.L' attirance que j'avais pour elle s'était déposée en moi sans crier gare,elle avait été immédiate .J'avais la chance de pouvoir l'observer passer tous les jeudis depuis la fenêtre de notre maison;son passage ,c'était une chose extraordinaire qui m'emportait l'âme à chaque fois. Pour m'éviter de me languir entre deux passages,je la dessinais, c'était par ce biais que je l'idéalisais. J'avais peur de devenir ridicule si on découvrais que je la dessinais,je la dessinais en secret .Je devais me contenter de la voir surgir comme un mirage chaque fois qu'elle passait ,je la guettais comme on guette l'apparition d'une comète.Lorsque plus tard je l'ai revue vers mes seize ans,un voile recouvrait son apparence ,mais elle était toujours la même .Je me suis aperçu qu'elle n'avait plus le même visage qu'hier lorsqu'elle m'adressa la parole ,elle raisonnait d'une façon très pragmatique, elle avait les pieds sur terre.Elle était la fille d'un commerçant,il faut croire que la fille de commerçant voit le monde d'une façon différente.Depuis que je travaillais en usine les choses avaient changées,j'avais l'impression en l'écoutant parler que ma nouvelle condition me ramenais un pan en dessous d'elle.Elle me donnât le coup de grâce lorsqu'elle se mit en parlant avec moi à se moquer avec grand dédain de l'ignorance des ouvriers - ils ne tiennent même pas comptabilité de leurs dépenses ,ils sont bêtes!-.Son sourire que j'adorais se transforma alors en une énorme fleur noire , à cet instant se substitua au visage éclatant de la déesse qui j'avais vénéré ,l'image assassine d'une fille de commerçant à cheval sur l a comptabilité ,c'était affreusement décevant..Je me demandais car j'étais obstiné,si faisant fît de tous mes préjugés ,je ne pourrais pas continuer à l'aimer avec la même constance qu'hier,et si dans un sursaut ultime,je pourrais la conquérir. Je ne pouvais pas m'empêcher de repenser à l'amour violent qui m'avait jeté sur elle .Mon rêve peu à peu devenait un mirage (rêve mirage) . Je me rendais compte que c'était un autre que moi qui l'avait aimé.Son souvenir m'emportait ,toutes les nuits dans un palais de verre ,c'était comme si on m'avait jeté un sort ,on avait planté un grand mirage dans mon coeur.Je devais m'arranger pour l'arracher en douceur ,un homme doit garder son coeur ouvert,je voyais bien comme le dit le poète qu'entre – les deux lignes de toit coule la rivière du ciel-.Lorca-Ombre.





ODYSSEUS 2018



MON ROMAN AUTOBIOGRAPHIQUE ME SEMBLAIT ASSEZ MAL BARRE.

Je savais qu'il était mal ficelé ,et que les pages qui surgissaient dispersées à travers les reflets de ma mémoire,pouvaient mener à la catastrophe .Je devais tenter d'y remédier..A cet usage j'avais pondu un brouillon supplémentaire ,issu de mes rêveries d'hier ,je tentais ainsi de redresser ma barque d'écrivain en herbe.




QUATRIEME FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS



Passage des Ecrits 2001,repris et transformé en 2018.




SUR ELLE




Elle était l'enfant d'un couple d'épiciers qui tenait un bazar dans une partie base du village .Dans un premier temps comme je l'aimais toujours je lui trouvais du bon sens et je me disais qu'elle n'avait pas entièrement tord dans ses réflexions,mais comme j'étais ouvrier je savais aussi que ce qu'elle disait avec un léger mépris en parlant d'eux ne s'appliquait qu'à certains d'entre eux,et qu'il révélait surtout une forme de préjugé et un léger mépris pour ce milieu car elle était d'un autre bords ;ma mère qui était ouvrière ,tenait parfaitement ses comptes à jour et beaucoup d'autres femmes d'ouvrier en faisait autant. Cela me confirma dans mes appréhensions ,un fossé nous séparait, je l'aimais toujours car j'étais resté attaché à son ancienne image ,mais une barrière se dressait entre elle et moi. Nous avions cessé de faire partie du même monde . Je refusais d'adopter le point de vue d'un épicier pour la conquérir , car je savais que c'était la seule façon de pouvoir la séduire,l'amour que j'avais conçu pour elle s'effrita peu à peu lorsque je me mis à réaliser qu'elle m'était devenue presque étrangère par sa manière de penser, elle m'apparu petit à petit moins sublime. Au chaque fois que je la croise ,(cela m'arrive car je reviens parfois dans mon village),il me reviens en mémoire le portrait magique que j'avais fait d'elle,son visage rieur ses tresses blondes et sa tenue bleu marine à col blanc appartient toujours à mon grand rêve d'enfant ,je revois en filigrane la jeune fille aux yeux rieurs dont j'avais été follement amoureux.En la revoyant,je regarde passer la vision angélique et lumineuse qui me tourmentait et me comblait étant enfant ,c'est comme si le temps s'était abolit et que je pouvais toucher un très lointain passé,un passé si lointain et si proche par instants que je crois bien que je pouvais le toucher du doigt et le caresser. Elle n'a jamais deviné l'amour héroique que je lui ai porté,le culte absolu que je lui ai voué est resté caché. Cette partie de moi (sentimntale ) a obstinément survécu à toutes les épreuves du temps .Ma mémoire reste attachée à la la courbe sublime et l'élancée hardie de mes anciens souvenirs;une prose trompeuse, enchante toujours ma mémoire ,je suis le dépositaire de vieilles histoires d'amour qui ne finissent jamais,j'ai un coeur trop plein qui m'embarasse.

COQUILLAGE.

Poète lyrique,
il découvre la civilisation
des perles
et propage la musique de la mer
vers l'intérieur.
Il met un étrange turban
de nacre à l'écume
et rime avec la mer
autant que la voile.


Lorca.Poésie IV.










ODYSSEUS

2018.
    Les gémissements poétiques de ce siècle ne sont que des sophismes.-Lautréamont .Poésie.-


C'était sans doute une entreprise vaine que de vouloir me corriger.Mes récits dévallent une pente sur laquelle j'avais du mal de me tenir.Emporté par mon élan je poursuivais sans débander la course égnimatique de mes souvenirs,j'ai le coeur gros.

ODYSSEUS

LA CONSTRUCTION D'UN ROMAN



QUATRIEME FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS


Passage des Ecrits 2001,repris et transformé en 2018.

JE VOIS SURGIR D' AUTRES FRAGMENT DE MEMOIRE QUE J'AVAIS LAISSE A L'ABANDON J'ECRIS PAR BRIBES CE QUE J'APPELLE UN ROMAN .UN ROMAN QUI N'EST RIEN MOINS QUE L'HISTOIRE DE MA VIE,.

UN ABBE HORS NORMES
    Ce récit fait suite aux portraits que j'ai déja dressé de l'abée G


Je l'appelerai Pascal,faute de l'appeler par son vrai nom. Si je ne l'appelle pas par son nom, c'est que j'ai encore l'ancien réflexe de ces écrits; je désirais à une certaine période qu'ils restent anonymes, je ne voulais pas qu'on puisse ( le cas échéant) reconnaître leur auteur, je m'arrangeais pour dissimuler ou pour maquiller les noms des personnes . Aujourd'hui ou je commence seulement par me faire à la vague idée de les faire paraître, le soucis de l'anonymat ne revêt plus la même importance pour moi; car quoiqu'il en soit même si ces écrits voient le jour de mon vivant, il y a peu de chance que ceux qui les liront puissent s'y reconnaître; avec le temps ceux qui le pourraient que trouveraient ils dans ces écrits qui puisse les contrarier? .Les êtres chers que je ne veux pas blesser, les ennemis que je ne veux plus combattre faute de vindicte , même s'ils se reconnaîssaient dans mes écrits cela (après toutes ces années) perdrait son importance.C'est plutôt égoïstement en pensant à ma tranquillité que je me refuserais à les publier ( moi étant ) si je savais qu'ils risquent de me causer des ennuis (plus qu'en pensant aux autres ) ma rigidité moral où plutôt mon orgueil m'obligera en dernier à les différer ,mais c'est plutôt la pudeur ,car je parle parfois d'êtres qui me sont proches et que ne voudrais pas blesser;autre hypothèse si les relisant je m'aperçois qu'ils sont vraiment trop médiocres; j'aurais alors le réflexe salutaire de vouloir les supprimer; car j'aurais trop honte de les montrer,sous prétexte de tout montrer de la réalité ,comme le font sans grâce certains sociologues sous couvert d'objectivité,quand ils confondent la réalité avec leur vision triste du monde.En fait ce qui peut réjouir l'écrivain fictif et égotiste ( tout dire à tout prix) ne réjouit pas forcément l'être humain que je suis presque malgré moi.Si ces écrits devaient apporter le trouble il vaudrait mieux sans doute qu'ils ne paraissent jamais , car à quoi sert d'écrire si l'écriture crée des blessures, détruit des amitiés ou crée des hontes autour de celui qui les abandonne si mal vêtus à la destinée. Ma hantise de les montrer serait encore plus forte si je savais ces écrits profondément ennuyeux ,j'ai toujours conservé en moi des blessures liées à ma vie d'écolier,à une certaine époque on ne voyais en moi qu'un être médiocre,incapable d'enchantement, ceux qui avaient pour vocation de m'instruire ,me montraient du doigt lorsque j'écrivais ,d'après eux, j'étais destiné à échouer,j'étais nul dans l'art de raconter des histoires,j'étais incapable d'engendrer quelques mots sans faire bailler,j'écrivais sans grâce ,je ne suivais jamais les lignes,mon écriture était malheureuse .



QUATRIEME FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS


Passage des Ecrits 2001,repris et transformé en 2018.


MON ROMAN EST PEUT ETRE UN SIMPLE BROUILLON DE MA MELANCOLIE .




PASSAGE QUE J'AI FAILLI ZAPPER


J'ai appris par expérience que les hommes ( dont je fais partie) ne peuvent s'empêcher de juger à tord et à travers leurs semblables c'est pourquoi aussi je dois bien réfléchir avant que de balancer devant leur yeux n'importe quoi . C'est pourquoi lorsque je revois Pascal ,ce curé rouge,au charisme chavirant grâce au hasard de ces écrits ,je me dit que je dois serrer les freins et prendre garde de ne pas balancer n'importe quoi à son sujet.On ma annoncé sa disparition ,je l'avais presque zappé .Je l'avais vu assis juste un peu avant qu'on m'annonce sa chute, dans la position d'un buddha prêt d'accéder à l'illumination , j'étais convaincu que sa vie qui était pour moi un modéle de transcendante l'avait fait accéder aux plus hauts degrés de l'enstase,qui est le stade suprême de la libération pour les boudhistes ;je le voyais fréquemment assis en pleine méditation sous un arbre sacré,j'avais de lui une idée lumineuse,fantastique presque irréelle.Contre toute attente ,j'ai reçu de mauvaises nouvelles;on me disait ,qu'il avait sombré il s'était subitement mis à boire.Pour moi c'était presque impossible qu'une telle chose lui arrive ,car je le voyais toujours comme un titan, il m'avait impressionné par son énergie et par sa volonté ;sa foi me paraissait invinsible ,il donnait l'impression de sauter les obstacles et de les faire disparaître .J'avais du mal d'admettre qu'il ait put chuter si radicalement d'une manière si terriffiante,car la chute dans l'alcool me paraissait une abomination.Son visage se superpose à présent dans ma tête ,je ne sais pas pourquoi, à celui de Pasolini ,peut être à cause de la mort ténébreuse du poète assassiné sur une plage ;les deux n'avaient rien à voir pourtant ,à part peut être leur visage qui semblait taillé dans un cep de vigne,et le fait qu'ils soient tous les deux italien.C'est moi qui aime le tragique sans doute et qui céde à un sentiment de déprime à présent.Lorsque je pense à Pascal ,je revois ma vie d'antant; je sens une mélancolie surnoise qui vient à ma rencontre ,je ne revois plus mon passé tel qu'il était,je le revois enflammée et torturé par mon imagination.Hier je voyais Pascal comme un nouveau Savonarol,un moine fou,où parfois je le voyais comme un stylite perché sur une colonne il était un précheur du désert il s'agitait devant mes yeux mes yeux déformaient tout,je ne le voyais plus tel il était,je le défigurais,mon imagination me perdait.Illuminé par mes lectures trop régulières des chef-d'oeuvres littéraires,je ne voyais plus le monde tel qu'il était,je l'interprétais ,je voyais des êtres chimériques des êtres fabuleux partout ,un poéte ivre écrivais des verts illuminés sur la tranche de mes livres.Je ne voyais le monde qu'à travers le prisme des langues et de mes lectures aventureuses;torturé par mon imagination,je sentais la folie des mots me guetter.Je revoyais comme dans un rêve le visage frêle du jeune homme obstiné,buté et révolté qui marchais en zigzagant à mes côtés.A cette époque j'étais fragile,j'allais sur mes quinze ans,je sentais mon destin contrarié, je lutttais pour essayer de le changer ,je voyais en Pascal le seul être intellectuel qui avait assez d'éclat pour me faire croire au sort exceptionnel de la destiné humaine,il se tenait debout éclatant au milieu de la mer sombre qui envahissait régulièrement mes pensées ,il faisait des signes ,il avait l'énergie qui flamboyait il faisait vibrer d'une beauté singulière l'espace mélancolique de ma vie.



ODYSSEUS SUITE DE MON HISTOIRE



POUR COMPLETER L'EDIFICE FRAGILE DE CES MEMOIRES VOICI UN PASSAGE SUR QUELQUES UNE DE MES AMBITIONS LORSQUE J'ETAIS ADOLESCENT.


Passage des Ecrits 2001,repris et transformé en 2018.



Dans la même époque,celle où je travaillais à l'usine vers mes quinze ans,je m'étais découvert une ambition secrète ,je voulais de devenir Leonard de Vinci ,C'était une de mes folies ,j'en avais plusieurs,mais celle là dominait,je connaissais la vie de Léonard presque par coeur ,j'avais acheté un livre sur lui,je rêvais de l'égaler.Pascal ,(Savonarole) le prêtre rouge,le disciple amoureux d'un Christ émancipé et révolutionnaire m'aida à réaliser mon ambtion.


SAINT JEAN




QUATRIEME FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS

Passage des Ecrits 2001,repris et transformé en 2018.


LA CONSTRUCTION D'UNE CRECHE PAR LEONARD DE VINCI .

Cette crèche représente forcément une scène marquante de la vie de mon héros saint Jean.Je l'appelle toujours saint Jean,car il y avait en lui un côté mystique qui l'apparentait dans mon esprit malgré son jeune âge,à la figure d'un Saint.Du même coup,je perds en objectivité,en fourguant mes récits,car je vois dans l'adolescent que j'étais diverses figures troublantes qui n'arrétent pas de se superposer les une aux autres. Je dois me rappeler qu'à cette époque ce qui primait dans ma vie, c'était encore bien plus la passion de la peinture que celle des livres. Je devait déjà à cette époque être inscrit aux cours grands maîtres de peinture par correspondance et mes après-midi ou mes matinées ( hors usine) , je les passaient à dessiner ou à peindre, car l'histoire de la crèche est dans mon sentiment intimement lié au fait qu'on me montrait parmi mes amis , comme un garçon presque exclusivement passionné d'art et surtout de peinture; c'est d'ailleurs probablement pourquoi Pascal et mes camarades m'avaient confiés le soin de réaliser la crèche. Il était de tradition à une certaine époque de réaliser des crèches géantes;cette années là c'était au groupe des Jeunesses Ouvrière catholiques qu'on avait confié cette tâche.Mes camarades et l'abbé connaissant mes talents et ma passion pour la peinture m'avait convié de m'attaquer à la créche.La crèche devait être réalisée dans l'église du village et était associée à une intervention qui devait avoir lieu pendant la messe de minuit . La créche était installée dans une partie de l'église paroissiale aux piliers de grès gris. Certains de mes camarades avaient pour mission de lire des textes témoignant de leur engagement le soir de la messe de minuit.On m'avait également demandé d'écrire un texte , j'avais écris un texte sur le vif ,c'était un texte libre.





ODYSSEUS

QUATRIEME FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS

Passage des Ecrits 2001,repris et transformé en 2018.

La crèche quej'avais conçu, n'était pas orthodoxe; il y avait bien un Jésus enfant avec Marie et frère Joseph qui figuraient dans un coin ; mais ce n'était qu'à titre ornemental . Les grandes formes symboliques que j'avais imaginé (prenant exemple sur mon maître magistral du moment Léonard )devaient frapper de stupeur les croyants.On voyait en fond de scéne une ville grise découpé dans du carton, une grande église à moitié détruite occupait un vaste espace au centre de la fresque;découpés dans du contreplaqué au milieu de la scéne, se trouvaient trois hommes à genoux, ils étaient de grandeur nature et peints de couleurs vives ,la scéne ainsi conçue ressemblait étrangement au décor d'une pièce de théâtre. Dans mes personnages,il y avait un homme noir, un homme blanc et un homme jaune; chacun tenait dans ses mains une paire de dés en carton ( assez bien visibles) sur lesquels figuraient des mots emblématiques.Amour. Foi. Passion. Dieu. Désir. Justice. Hasard Etc. Cette créche c'était ma chapelle sixtine à moi,on m'avait donné carte blanche j'en avais profité pour faire jaillir mon génie .Mon génie équivalent à celui de Léonard de Vinci interrogeait la foi,l'humanité et la condition humaine ,il mettait tous les hommes noir jaune ou blanc sur un même pieds.Dans un coin de la créche, figurait stylisé l'enfant Jésus ;il était de bonne taille et bien rose ;il souriait le corps plongé dans le berceau de paille de la nativité.Deux statuettes plus petites présentes à ses côtés représentaient Marie et Joseph. Cette disproportion entre l'enfant Jésus et ses parents était ce qui m'avait le plus surpris.Ma création m'avait échappéé,l'enfant Jésus occupait une place disproportionnée inhabiturelle,c'était les cirsconstances et l'improvisation qui avaient crée l'événement ,on n'avait pas réussi à trouver hormis l'enfant Jésus des personnages plus grand,j'avais été conquis par cette scéne de défiguration ,elle était surréelle.La crèche était dissonante inhabituelle ,on m'avait assuré qu'elle faisait sacandale ,j'en étais fier,je voulais choquer,c'était dans mon intention.Mais ce qui fit vraiment scandale ce soir là,ce ne fût pas la crèche ,c'était le texte que j'avais écris qui s'égrénait sur une bande magnétique. Ce texte que je voulais emblématique de ma révolte contre la raideur de l'église ,préfigurait déjà ,je ne le savais pas encore toutes mes futures revoltes contre l'institution et la société .A l'époque je ne faisais pas précisément la distinction entre la société de classe,et la société des droits de l'homme ,je refusais d'un geste ,l'hypocrisie du monde ,je luttais au surplus contre l'autorité de ma mére qui incarnait une morale et un ordre que je contestais.
Je rejette ton monde église, car je n'y vois plus Dieu.
Je rejette ton monde église, car sur la face éblouissante de tes saints je ne lis plus la compassion.
Je rejette ton monde église, car tes fidèles sont devenus à mes yeux aussi ennemi du bien et de la justice que de vulgaires voleurs.
Le texte était polémique ,il attaquait de front l'église et ses symboles ,il devait satisfaire l'appétit contestataire et franc tireur de mes camarades et celui de Pascal notre principal mentor en matière de révolte,car tous me félicitèrent . J'étais assez flatté dans mon orgueil ,mais je craignais aussi les réactions de ma mére ,car je n'aurais pas voulu la blesser dans son amour de l'église,j'étais toujours un être soumis à mes sentiments assez contradictoires.








ODYSSEUS





QUATRIEME FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS



Passage des Ecrits 2001,repris et transformé en 2018.


SUITE DE MA TENTATIVE D' AUTOBIOGRAPHIE SUITE DE MA VIE .


Cette crèche qui marquait une rupture symbolique avec le cycle biblique de mon enfance ,révéla mes aspirations à créer,et il me sembla que l'une des portes de ma rédemption devait passer par là,par la création et par l'art.En même temps la révélation d'une profondeur émergeait en moi, c'était le sentiment que j'avais une chose à accomplir . La créche marquait éblouissante la manière qu'avait l'abbé G. (Pascal) d'enseigner à ses ouailles la parole de Dieu Il laissa la jeunesse dont il avait contribué à l'éveil s'exprimer en toute liberté .Il m'incita à m'abattre tel un faucon de lumière sur l' assemblé des fidèles en leur mettant sous les yeux l'image de mon désarroi ,et mon dégoût pour les rites hypocrites de l'église . Pascal était le disciple d'un Christ iconoclaste et révolutionnaire .J'étais s'en m'en rendre compte son disciple le plus radical . Lui et mes camarades ne faisaient que rentrer dans la brèche que l'abbé avait essayé de creuser dans cette communauté de chrétiens réactionnaires et bien pensant qui occupaient peut être quatre vingt pour cent des bancs de l'église paroissiale. Mes camarades et moi étions rentré dans un combat pour exiger la vérité ,nous le faisions avec l'extrême ardeur et la sauvagerie propre à la jeunesse et qui en fait sa beauté.Pour Pascal la jeunesse était le fer de lance d'un Christ émancipateur et révolutionnaire.Son pari,il nous le disait ouvertement ,c'était de croire que l'homme était capable de s'élever au dessus de sa condition et de s'élever ,grâce à la foi ,vers cette part de lumière qui le transfigurerait ,car Dieu savait donner en retour .Moi Saint Jean son disciple j'avais décidé ce soir là pourtant, à l'opposé de toute raison de renoncer à Dieu,je voulais trouver une voie nouvelle,j'avais aperçu en marchant dans mes fantasmes le visage de Léonard de Vinci ,à travers lui,je voyais ce que serait ma destinée et mon futur ,demain je serai artiste comme lui je créerai des chef-d'oeuvres qui rendraient ma vie sublime ,je découvrais que j'étais né génie ,j'étais né pour crée ,le reste m'importait peu. Je n'avais pas encore renoncé tout à fait au Christ de lumière qui marchait à côtés de Pascal,mais j'y songeais . Mais mes transports et mon exaltation allaient bientôt être freinés par le retour à la dure réalité .Quelques temps plus tard ,sorti de mes rêves de création ,je ne voyais plus que le sort injuste qui m'était fait;je ne me voyais plus en Léonard de Vinci ;j'avais découvert en moi une violence qui était née de ma frustation de ne pas pouvoir m'élever tel que j'aurais aimé le faire ,au dessus de la réalité sociale dans laquelle j'étais jeté ; mes rêves de création s'étaient effondrés ;j'allais me laissé emporter alors par des apparitions surnaturelles ;je ne voyais plus Léonard ,je voyais dans mes fantasmes des hommes emportés par le désir de gloire et de changement par la révolution.Le visage froid de Robespierre et celui de Saint Just,se substituait au visage lumineux du Christ,et à celui sublime de Léonard, le visage impitoyable de Lénine et de ses amis bolchéviques remplaçait dans mes délires le visage adoré des Saints du calendrier officiel de l'église ,le visage prométhéen de Marx remplaça dans ma conviction le visage suprême de Dieu absent désormais de ma vie de laborieux.Dans ma tourmente ,je me voyais comme un pestiféré ,j'étais un esclave,obligé de trimer à vie ,sans espoir d'échapper à ma condition ,j'étais relégué dans le monde des punis,et des sans grades,je n'étais plus qu'un simple laborieux ;je voyais toutes mes anciennes aspiration au sublime au dépassement et à la grandeur se dévoyer dans un feux qui se transformait à chaque instant en désir de vengeance ;je devenais de plus en plus irréductible ,je devenais un révolté,pire j'étais un insurgé. Avant que ces atours de feu se transforment à leur tour il faudra attendre quelques longues années.-Le temps est père de la vérité- à dit Rabelais.

Je découvre à présent en me rémémorant ces années ,combien il y avait d'êtres contradictoires,qui s'affrontaient en moi ,je tentais de lutter pour les affronter; mon coeur chargé des douloureuses expérience de la vie commençait par envisager doucement d'autres façon d'affronter le futur;je voulais comprendre pourquoi j'existais et pourquoi mon sort qui était lié sans doute à ma manière de penser devait évoluer.Je voulais réfléchir aux lois générale de l'existence ,quitte à les contredirent.J'avais besoin de prendre du recul,je voulais raisonner et penser par moi même.Mon attention se porta ,sur tous ce qui pouvait m'inciter à progresser dans le domaine de l'intelligence,j'étais persuadé que le secret de ma libération se trouvait dans les livres savants ,c'est pourquoi,je devins un obsédé de lectures savantes, je me mis à lire toutes sortes d'ouvrages compliqués,plus ils étaient compliqués plus j'avais la sensation heureuse d'accéder à la connaissance ;c'était un leure naturellement,ma soif de connaissance et mon désir de m'élever au dessus du monde banal était totale ,je pouvais être obstiné et buté ,c'est pourquoi j'étais si persévérant.Mes lectures me remplissaient l'esprit de beautés abstraites et de théories;elle me déformaient subtilement l'esprit ;au lieu de l'éclairer par le dedans,elles le déformaient souvent par l'extérieur,à travers la lecture des auteurs compliqués j'ai été pris très tôt par le démon de l'embrouille ,j'étais persuadé qu'en m'imprégnant de pensées abscontes ,je racheterais en partie la déficience des miennes;c'était une erreur d'autodidacte ,une erreur de jeunesse ,j'avais mis en veille ma sensibilité poétique qui commençait doucement par s'éveiller,j'avais temporaairement anbandonné mes écrivains fétiches pour m'enticher des penseurs les plus sopphistiqués.C'est probablement durant cette période qui dura un temps assez long,que mon goût démesuré pour la spéculation s'éveilla et prît forme pour le meilleur et pour le pire.

SUITE D'UN BROUILLON QUE J'AI EVACUE .


QUATRIEME FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS

Ancien passage des Ecrits 2001 .

Saint jean mon alter ego découvrais que le monde n'appartenait pas à réellement à Dieu,mais à l'univers de son enfance ,contrairement à ce qu'on avait essayé de lui faire croire (au catéchisme), les hommes n'étaient pas que bonté vertu et générosité ,ils étaient remplis de férocité ,les plus riches les plus féroces,les plus retords et les plus aguerris se réservaient les plus belles parts du butin souvent sur le dos des plus faibles ,la vie n'était qu'un combat sans fin où les plus forts et les plus malins se distribuaient les biens de ce monde avec un total sans gêne .Au fur et à mesure qu'il croissait en maturité Saint Jean voyait s'agrandir la face sombre du monde,sans doute sa sensibilité qui était extrême s'employait elle à tout rendre encore plus sombre ,mais il n'y pouvait rien ,il avait vu le monde à découvert depuis qu'il avait ouvert les yeux,et le tremblement vulgaire de son spectacle l'avait profondément déprimé .Si l'homme nouveau que Saint Jean appelait de ses voeux voulait avoir accès à la beauté,à la vérité à la bonté et à toutes ces choses sublimes qui résidait à l'état latent dans le coeur de l'univers ,il devait renoncer lui Saint Jean à aller chercher la vérité là où elle n'était pas,dans des croyances aveugles,dans des rituels sociaux qui l'asservissaient .Il devait pour trouver le salut puiser uniquement dans sa conscience intime .Là vérité se trouvait cachée quelque part dans les replis mystérieux de ses propres pensées et dans son cogito ,dans l'exercice d'une pensée éclairée ou simplement dans la mappemonde de sa vie intérieure ,dans le vaste champ de sa propre intelligence.En plongeant dans la demeure de son âme , il pensait trouver un assez grand espace de lumière ,il voulait car il était obstiné trouver sans l'aide du ciel une explication rationnelle à l'appartion de la vie sur cette terre.






ODYSSEUS





ROMAN

QUATRIEME FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS
Passage des Ecrits 2001,repris et transformé en 2018.

A travers mes diverses tribulations j'ai appris à saisir la vie au rebond ,car j'ai souvent observé que le mouvement de la vie était d'une constance naturelle imprévisible ,il suffisait parfois d'attendre qu'une porte s'ouvre pour que l'espace qui était trouble l'instant d'avant devienne plus clair l'instant d'après . J'ai découvert hier que j'avais une ambition secrète je voulais devenir un grand peintre ,je regardais le monde avec scepticisme ,mais mon enthousiasme pour me battre était intact;alors qu'à, présent je dois constater avec regret qu'il s'émousse .Vers mes quinze ans ,j'observais avec dépit les formes hypocrites qui alimentaient les rouages de la société.Comment ne pas perdre la foi face à l'imbécile commerce que les hommes ont érigés entre eux,pour s'asservir se tromper,se spolier et s'humilier. ; chaque fois que j'observais des injustices autour de moi,j'étais persuadé que Dieu était un fieffé menteur ,l'homme qu'il était censé avoir crée était littéralement un chef-d'oeuvre d'hypocrisie .Pourtant ,j'apercevais des êtres somptueux sur ma route ,des Saints,c'était inhabituel ,ceux là irradiaient littéralement et mon esprit irradiait avec eux ,j'aurais voulu intérieurement leur ressembler.Certains de mes amis autour de moi étaient des héros annonymes,lorsqu'ils parlaient leur visage était transfiguré,je me réjouissais de les voir marcher à mes côtés,ils rachetaient l'idée odieuse que je me faisais du monde ;ça c'était après ma rentrée à l'usine lieu de toutes les catastrophes,ma rentrée à l'usine dés l'âge de quatorze ans m'avait gâché ma vision du monde.




QUTRIEME FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS
Passage des Ecrits 2001,repris et transformé en 2018.


MA MEMOIRE SE RAPPELLE A MOI


Au tout début de mon adolescence ,alors même que je venais juste de rentrer à l'usine,c'est à dire dans le monde du labeur, c'était les peintres qui captaient mon attention ,j'avais toujours dans l'idée d'en devenir un .Je m'appliquais dans mes études,car je m'étais incrit à des cours de peinture par correspondance, ,je savais que ma vocation était là .J'avais devant les yeux en permanence des modéles de choix,Delacroix,Rubens,Michel Ange,Renoir,ou Monnet ,je n'admirais à cette époque que des peintres classiques .Pour me distraire,quand je ne peignais pas,je revenais aux idéaux de mon enfance, je relisais pour la millième fois Tintin au Congo ,où la vie d'Astérix,je feuilletais mes Spirou;tous ces illustrés étaient étalés en vrac près du siége des toilettes familial,me rappellaient mes passions premières,mes passions d'enfance. L'humanité n'existait dans ces livres que d'une manière très simple ,elle se limitait à des images rassurantes à des plaisirs immédiats.Quelques années plus tard,ayant déjà un peu vécu,je contemplais dans le sommeil de mes certitudes philosophique,les abysses du génie humain,les grands poètes et les grand penseurs remplaçaient les personnages trop simples de mes livres d'images ;je pensais que ma vision du monde s'était élargie ,en tout cas elle s'était assouplie,car j'avais laissé mes premières hargnes et révoltes contre les turpitudes du monde derrière moi ,je laissais reposer en paix ma conscience auprès des philosophes que j'aimais et qui m'attendrissaient ,Prudhon,Marx,Alain,et surtout le plus sublime d'entre eux Spinoza. ,j'avais une espèce de tendresse pour son oeuvre magistrale que je n'avais lu qu'à peine.Je n'avais que seize ans, ,mais déjà je savais que ma vie serait un long voyage ,j'avais deviné ce que seraient les grandissimes paysages du monde,lorsque je les exploraient en rêve ,je voyais se refléter en eux, mes pensées les plus belles et les plus folles.Je revois l'agitation et les remous sublimes causés par mes premières lectures intelligentes ,celles qui opérait une élévation en moi ,à leur contact j'étais transporté sur des cîmes,je devenais un être lumineux,mon coeur oppréssé se lâchait ,alors qu'il ressemblait à un désert austère auparavant. A travers mes lectures les plus stimulantes, je parcouraient les berges des volcans ,les océans et les montagnes secrêtes qui bordaient les fleuves immenses de la destinée .J'avais l'impression d'avoir hébergé en moi à chaque fois que je partais à leur rencontre un être nouveau capable de déployer ses ailes toutes neuves au dessus des paysages doux et rudes qui avaient bercées mon enfance J'étais toujours envouté par le chant des oiseaux.Je voyais de grand fauves imaginaires s'avancer vers moi, je les regardaient droit dans les yeux et ils appuyaient doucement leur tête contre ma joue,me démontrant que j'étais de la même vigueur qu'eux ;parfois je découvrais des temples antiques enfouis sous les sables ,des tribus redoutables m'obéissaient,je venais de fermer un livre de poésie qui m'avait fait voyager.*RF.N.Goumilev.324.anthologie de la poésie russe. Il suffisait d'un matin ensoleillé pour que je devienne un être souverain comme tous ceux qui peuplaient les premières habitants de la terre lorsqu'elle venait à peine de naître ;j'éprouvais l'amour de la vie .Je partais souvent marcher et rêver dans la nature ,mon âme trouvait du contentement à marcher et il me semblait qu'au contact de la nature elle retrouvais sa forme initiale ,forme qu'elle n'aurait jamais dût quitter.Je lisais souvent la nuit jusque très tard .des femmes enlacées à mes pensées m'invitaient à imaginer des scénes érotiques et sensuels ;je commençais par méveiller à la sexualité je m'énivrai parfois de scénes apocalyptiques qui semblaient émergés du néant ;je devenais un être intemporel ,je marchais dans les eaux d'un fleuve aux reflets ,d'or et de nuit,c'était divin,je commençais par me masturber en silence,puis je m'endormais doucement l'âme reposée.




UN AUTRE BROUILLON

QUTRIEME FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS

Passage des Ecrits 2001,repris et transformé en 2018.


Le lendemain ou les jours suivants ou ces moments d'extase m'avait pris ,je retrouvais l'usine blanche,lieu de mon supplice,j' arpentais la jungle de mes métiers à tisser comme un damné qui retombais enchainé au pieds d'un colosse, j'avais l'esprit en feu,mais je maitrisais à présent un peu mieux mon désarroi ,j'avais réussi à domestiquer ma révolte .Il me reste de mes révoltes d'hier de simples pages d'écritures que j'avais tenté de sculpter pour affirmer ma vie d'écrivain ,je voulais aussi exorciser ma vie d'hier,je voulais la sublimer;je tentais de dessiner dans mes brouillons la fresque abominable de mon existence terrestre,celui du calvaire que j'avais vécu les premières années de mes vies de labeur.Mes premiers essais d'écriture étaient instables.J'étais encore à me demander de quelle manière je devais écrire.Ecrire comme Dante que je venais de découvrir me tentait;mais comme mes poésies n'avaient pas la hauteur céleste des siennes ,je me contentais de décrire simplement ma vie comme si je venais de la découvrir en rêve .




HIER
Au début de ma vie dans les enfers
Je lisais Robespierre et Saint Just en cachette ,
mes écrits toxiques étaient
planqués dans un placard
en zinc qui était installé au
milieu d'un couloir étroit
qui sentait une odeur de tissu et de graisse
,c'était celle qu'on utilisais pour graisser les machines
des métiers à tisser de l'immense usine dans laquelle je trimais
lorsque j'avais quinze ans .
N'en pouvant plus d'arpenter
la forêt hostile de ma vie d'apprenti tisserand
J'avais dressé des écrits vengeurs sur ma route
C'était Robespierre et St Just
devenus mes héros assasins
qui me servaient d'exutoire
A travers eux pour m'apaiser.je pouvais déverser
mes hargnes mes colères et mes ressentiments
Je redevenais vivant.


Avec l'aide de Voltaire
je devenais un homme
persécuté par la vindicte
des autorités royales je
lisais ses écrits avec l'âme
d'un homme courousé .



Peu à peu j'ai
fini par comprendre
que mes colères étaient vaines
aussi inutiles que des chiméres
,j'ai fini par m'apaiser , j'ai renoncé
à mes colères et à mes violents pamplhets
Puis j'ai découvert Jean Jacques
sa lecture
m'était d'un grand réconfort,
elle me m'était dans
tous mes états
elle jetait du baume dans mon coeur
je me reconnu immédiatement
dans ses écrits
J'étais victime comme lui
d'un complot
je devais m'instruire seul
me détacher du monde des hommes
redevenir un être naturel





Je me souvenais du cri émis par Rousseau
et son jeune compagnon
Carniflex,Carniflex,Carniflex!
Le sentiment d'injustice qui était
gravé dans son coeur
l'était aussi dans le mien
cela me confortait
dans l'idées que moi
aussi j'étais persécuté.
Je pensais
comme Rousseau
que l'homme
était innocent
que c'était la société
qui l'avait corrompu.


J'étais autodidacte comme lui
je me nourrissais de ce que
je trouvais sur ma route
de mieux et de plus haut,
Montaigne que j'admirais toujours
venait pour m'aider à surnager dans ce monde impitoyable
C'était lui le plus héroique et le plus sage.


Dans les livres tout est partagé
Tout se contredit
tout se jette contre tout
Ainsi j'avais tenté de lire Cioran,
mais il m'avait effrayé
Il se jetait contre tout
A travers mon amour
pour les textes littéraires
je devenais meilleur
je devenais potentiellement un autre
Je vénérais la force immatérielle
de la littérature
elle se déployait
au dessus de ma tête
en décrivant des cercles d'or.



Avant d'atteindre mon coeur ulcéré
cette force ascentionnelle décrivait
un léger mouvement d'aquaplanning
dans mes pensées
Mes pensées glissaient et dérivaient souvent
dans des abîmes verticaux
ou je risquais de chuter
Car ma vie était instable
Mes abîmes,
je les voyaient
qui surgissaient
pareils à ceux de Dante
car je me prenais un peu pour lui
j'étais un poète égaré qui naviguais
dans un océan obscur
je dramatisais toujours
les choses
cer j'avais hérité des anxiétés
de ma mére.









ODYSSEUS



Mon esprit fragile était hanté par des images suspectes,
Arrivé au bout du chemin ayant épuisé ma vindicte
je suis tombé sur d'autres livres qui m'ont sauvés du chaos
J'ai découvert un jour :
Les mondes supra mentaux,qui comprenaient les espaces suprême invisibles du Tao ,les univers lumineux du cosmos de Theillard de Chardin,les Upanushade du yoga et d'autres textes sacré surgis de fin fond de l'antiquité ,j'ai cessé d'être ,une victime ,un adolescent révolté ,je suis devenu un explorateur .Je devenais un immense guerrier ,j'escaladais des mondes secrets,des mondes insoumis,je découvrais des mondes issus du cosmos originel,ils dessinaient des signes sur la peau de mes lèvres et transformaient ma façon de parler ;mes lectures devenaient des lectures magiques et ésotériques ,je lisais dans le plus profond receuillement des textes sacrés,ils me jetaient dans des état d'extase sublimes et effrayants;j'avais l'impression de naître une second fois.Je voyais Dieu sous une autre forme ,il devenait un Buddha , un Saint Zoroastrien ou encore un Yogi méditant ,nu dans une forêt sauvage .



J'étais devenu déjà un peu Odysseus
un Odysseus avant l'heure .
J'étais sauvé
ma vie était pleine de beautés
cela ne dura qu'un temps
mais ce fût suffisant
pour me convertir au plaisir d'aimer
je voulais offrir mon coeur
me convertir à toutes sortes de grandes vérités
je contemplais les vérités éternelles
le plus instantanées et les plus éphémères
j'observais leur gravité
Je voyageais avec l'âme d'un novice
illuminé par la beauté
du monde devenu aussi éblouissant
qu'une étoile polaire.


J'étais mort puis
j'avais ressuscité
Je savais désormais
que la vie était un voyage surnaturel
J'avais l'âme emportée
j'étais un être
de transition
un esprit éternel.









ODYSSEUS UN ROMAN DIFFICILE


QUTRIEME FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS

Passage des Ecrits 2001,repris et transformé en 2018.




Si je faisais rewriter cet ouvrage par un génie de l'écriture, je crois qu'il ne parviendrait pas malgré son talent à éliminer toutes les nombreuses imperfections qui minent ce manuscrit; elles sont si nombreuses que l'on comprendra par quel côté je peu détester l'homme qui s'est mis en tête (presque contre sa volonté) d'écrire ces mémoires,cet homme (moi) doit se compter au nombre des crétins prétentieux qui encombrent l'humanité avec leurs précieux moi et leurs grandes convictions d'écrivain débutant.C'est ainsi que je me voyais ce matin bien peu triomphal au réveil,lorsque je pensais à la confection de mon ouvrage ,j'étais pour tout dire franchement désabusé et certain d'avoir failli avant même d'avoir commencé à le coucher sur le papier.



UN SOLILOQUE



Il est étrange que la confrontation avec les idées qui animèrent une partie de mon adolescence, dans le souvenir que j'en ai gardé donne naissance à cet espèce de déferlement de mises au point, sur les fondements éthique de ma vie et sur la morale qui m'animait en arrière plan .Est ce l'objet de mon roman de mettre en scéne ces conflits?.Roman d'initiation ou roman d'aventure,roman psychologique ou roman d'historien dans quel registre m'acculent mes mémoires?;A l'époque de ma jeunesse j'étais comme un héros d'un roman traditionnel en train de me poser les questions essentielles que se pose tout homme normal dans un roman d'initiation. D'où je viens qui suis je? Que fait Dieu au dessus de moi ?. Aujourd'hui,le roman rétrospectif lié à mes memoires m'invite t'il vraiment à revoir ma vie avec des yeux plus apaisé,avec plus de distance avec une perspicacité plus grande?.Suis je plus avancé qu'hier?.Mon désir de comprendre et ma soif de vérité sont ils aussi vifs ?.La folle exigence de comprendre de ma jeunesse s'est elle tarie ? .Qu'ais je appris de la vie?.En quoi mon projet romanesque consiste t'il ?.J'ai cru longtemps que le réponse se trouvait dissimulée dans un cahier a couverture bleu que je vois régulièrement réemerger à la surface de mes archives,ce cahier contient une partie de mes essais d'écriture lorsque j'avais trente ans. C'est vrai, y a eut un moment dans ma vie ou j'ai été pris de visions , ces visions ont déposées sur la surface de ma mémoire des mondes que je peine presque à me rappeler,tant ils paraissent éloignés de ma vie actuelle.Le cahier dont je parle en voici une page manuscrite...











Ce cahier contenait une théorie qui définissaient ma vision magistrale de la vie,à une époque où ne parvenant pas à écrire,j'avais trouvé pour seul remède à mon impuissance,de tenter de mettre à jour l'idée extravagante et sublime que je me faisais de la littérature .A travers ce cahier je replonge dans des univers aux issues incertaines ,je retrouve une partie de la folie dont j'étais amoureux ,je revois des délires qui font remonter à la surface de ma mémoire des intuitions que je trouvais géniales et qui n'étaient peut être que de simples hallucinations ,je rêvais de m'immerger entiérement dans l'écriture. Aujourd'hui lorsque je relis les pages à demi effacées de ces cahiers j'aperçois les mille feux qui m'animaient ,je revois mon désir sans doute irrationnel de mettre à jour un nouvel espace littéraire;je voulais bouleverser la conception du roman ,et faire jaillir une nouvelle manière de concevoir la littérature.Empéché d'écrire par l'idéee trop sublime que j'avais de l'écriture,je théorisais sur l'apparition des paysages nouveaux que je voyais se dessiner à travers les pages de mes brouillons ,j'exerçais à fond ma folie transgressive ,il me semblait qu'on pouvait engendrer une nouvelle littérature si on s'abandonnait à des folies nouvelles ,il fallait oser se perdre.A présent je crois apercevoir à chaque détour de mes brouillons l'esprit de vertige qui m'animait alors ,car j'étais persuadé hier d'avoir raison ;j'étais comme un voyant en errance perpétuelle ,un fou qui cherchais à mettre à jour une nouvelle manière d'écrire,persuadé qu'un jour elle surgirait à l'improviste car j'en avais prédit l'apparition .J'avais des ressources d'imagination et de folie qui me permettaient d'apercevoir des visions prémonitoires,là ou il n'y avait peut être que des abstractions ,j'appelais ça des théories .C'était plus facile pour moi d'inventer des théories littéraires plutôt que de me mettre réellement à écrire,car écrire je n'y arrivais pas,pire,j'étais persuadé que je ne savais pas écrire.Dans mon dénuement face à la page blanche ,je creusais en silence des sillons qui contenaient des utopies ,je voyais des écriture virtuelles qui dévalaient les pentes en relief d'un nouvel état de l'écriture.Mes essais d'écriture (mes brouillons) étaient des allégories emblématique d'un futur état du roman ,ils me projetaient vers un futur que j'imaginais toujours extraordinairement fécond;je voyais s'agiter à travers eux , une nouvelle idée entiérement repensée de la littérature.Mes pages de brouillon étaient des allégories d'un nouvel ordre littéraire,j'avais souvent l'âme en feu,je n'étais pas heureux.j'étais un génie méconnu ,je peinais à la tâche mais je savais que j'étais en avance d'au moins un demi siècle sur mon époque.


Lorsque je reparcoure en somnambule mes brouillons,je longe un long labyrinthe de fantaisies fait de textes diffractés et de récits à glissières qui étaient supposés contenir la nouvelle écriture qui allait bientôt surgir.J'avais une sorte d'instinct qui m'avait fait pressentir quel devait être la stratégie à adopter pour écrire les romans du futur ;c'était écrit en toute lettre dans mon manifeste .-Tirer des modes d'exposition aléatoires des récits la puissance même d'une découverte-Trouver un mode d'investigation du réel tiré de l'écriture elle même-.C'était la voie à suivre.Cet instinct de découverte ,que j'avais en moi ,c'était déjà potentiellement ,ce que ce fou Odysseus essaye à nouveau de mettre en branle dans mes récits ,je le sais je le flaire à l'instinct,il a repris ce grand rêve d'écriture à son compte.Son rêve est transcendentale ,il veut faire pénétrer le lecteur dans le coeur d'un roman métaphysique dont l'écriture est en principe la seule la principale et l'unique héroine.Ce rêve m'excitait et faisait trembler hier toutes les cellules intelligentes de mon corps.J'ai pourtant la sensation à présent que cette vision de la littérature que j'avais à l'esprit lorsque j'avais vingt sept ans,appartenaient déjà à une autre époque de ma vie.Au début des années 80 à mes trente ans j'étais la proie à des visions encore plus gigantesques;elles me traversaient l'esprit et remplacaient toutes celles qui les avaient précédées ;j'avais fondé avec un ami un groupe d'exploration artistique qui tentait de tracer comme le faisaient les surréalistes à leur époque une cartographie de la psychée humaine.Le groupe qui s'appelait Transmigration avait des objectifs artistiques démesurées.Il suffit de lire le premier paragraphe de son manifeste pour s'en rendre compte.

PREMIER PARAGRAPHE DU MANIFESTE PROVISOIRE TRANSMIGRATION 1980.
En cette fin de XXéme sièce,une nouvelle conscience est en train de naître.Prenant naissance sur les ruines d'une civilisation issue de l'hégémonie culturelle occidentale,cette nouvelle conscience de l'homme s'insurge contre un certain nombre de limites artificiellement imposées à l'art et à l'homme.Ces limites tendent entre autre à séparer le corps et l'esprit;elles tendent à instaurer des frontières,là ou il n'y a que des distances à franchir.C'est ainsi qu'en art comme partout ailleurs,ce sont crées des catégories d'ordre économiques et esthétiques qui n'ont plus rien à voir avec l'essence de l'art.Ces catégories sans cesse battues en brêche par les artistes,n'ont jamais eu de cesse d'évoluer,pour arriver finalement,à ce point de remise en question on nous en sommes.
CERTAINES FRONTIERES,CERTAINES LIMITES,CERTAINS TERRITOIRES SONT EN TRAIN DE BASCULER.


Un peu plus loin le manifeste disait:
Les transmigrationistes déclarent qu'un - révolution invisible- est en train de s'accomplir;cette révolution est indisociable d'un nouvel état de -conscience- indissociable d'un nouvel -état de perception-.Ils considérent également que l'art obéit à une science,que les fondement de cette science obéissent à des lois universelles invisibles.Cette conscience craint de moins en moins d'affirmer sa présence.ELLE REVENDIQUE PRESENTEMENT LE DROIT A L'IMPERMANENCE ET A L'ETERNITE.

On ne comprendra pas ce qu'était mon état d'esprit à l'époque sans assimiler cette part de délire qui le traversait.A travers mes nouvelles rêveries l'axe de mes visions c'était modifié .J'avais des rêveries qui me faisait croire que des civilisation plus avancée avait déjà engendrés ce type d'écriture nouvelle dont j'avais par intuition tenté de dresser les contours .Je raisonnais à l'échelle cosmique,mon délire introspectif de l'époque m'avait amené à explorer les mondes anciens ,ceux qu'on disait archaiques et à imaginer pour le futur des mondes plus éclairées que la notre.Je me disais que sur l'échelle cosmique nous n'étions probablement situé qu'assez bas ,des civilisations plus avancées avaient certainement déjà émergées ailleurs.C'était une vision archétypale typique de ma dérive de cette époque ;je tentais à travers mes rêves de naviguer dans l'espace temps et de pénétrer un nouvelle sphère de conscience.Cette attitude, pouvait paraître démente et prétentieuse,je n'y voyais en fait que la confirmation d'une intuition que j'avais en moi depuis toujours le sentiment que le monde réel n'existait pas,il n'était en fait qu'un produit de notre imagination.Le monde réel était beaucoup plus vaste ;notre conscience limitée ne pouvait pas l'appréhender sans se perdre .Le monde de la conscience était extensible à l'infini , il était d'ordre irrationnel,c'était une étincelle supérieure qui en était à l'origine ,même que cette étincelle avait pour certains un son identifiable, le son OM.Mais je spécule un peu au débouté ici,sur mes capacité à me souvenir;en réalité je n'ai découvert les abysses de l'espace océanique universel que quelques temps plus tard,un jour,que je pratiquais des exercices de méditation j'ai croisé les énergies divines de la Kundalini ,j'avais comme livre de chevet les Upanishades du Yoga,et je pratiquais comme il est conseillé aux disciples dans le livre de pratiquer assis dans la posture du Lotus la respiration alternée - Au fil de cette technique l'adepte parviendra à tenir le souffle aussi longtemps qu'il voudra ,des phénomènes surhumains apparaîtrons,mais il gardera d'en faire état;lorsqu'il parvient à pratiquer la méditation dite non "qualifiéée" l'adepte atteint en douze jours ce but suprême du Yoga qu'est l'Enstase-finale .Quand à la puissance qu'il faut éveiller c'est l'Energie lovée,lorque les deux souffles l'inspiration et l'expiration ,atteignent leur point d'équilibre l'adepte devient soudain gigantesque,le corps subtil resplendit.Oui l'adepte est délivré qui a réalisé l'unité fondamentale de sa personne avec l'univers entier;l'Energie -lovée resplendit comme la tige d'une jeune lotus ,tel un serpent enroulé sur elle même;alors le Roi des Serpents éveillé par le Souffle et le feu se dresse.C'est cela la vrai Délivrance,par elle on échappe au Devenir et l'on connaît la béatitude!Telle est l'Upanishad.(Les Upanishades du Yoga-Idées Gallimard.Traduction Jean Varenne).

J'avais atteint à travers mes exercices de méditation je ne sais par quel miracle un des états qui permettait de faire se lever la Kundalini ,le feu de la Kundalini,s'était répandu en moi ;je devenais gigantesque,mon corps subtil resplendisait,j'avais la sensation de ne faire qu'un avec l'univers. Mais cette vaste conscience qui était apparue,me terrorisa aussitôt; à l'instant où je la vis paraître,j'eus le reflexe de m'écarter d'elle ,j'avais peur de me dissoudre et de disparaître à jamais dans ce splendide cosmos archaique .Je suis immédiatement retombé par reflexe dans mon corps de tous les jours .J'avais aperçu ,la puissance de la Kundalini,mais je découvrais que ma conscience peinait à s'y maintenir;j'avais seulement eut la révélation que la nature divine du monde prenait racine en moi et que pour atteindre l'état de Délivrance,dont parle les Upanishades je n'étais pas prêt.Dans ce état que j'ai déccrit l'identité et la conscience fusionnent dans un tout indisoluble.Ramakrisna qui avait atteint ce état de délivrance ,avait tenté de rapporter en détail son expérience de la kundalini à ses disciples .A chaque fois qu'il tentait de décrire ,cet état de réalisation,il se prenait les pieds dans le tapis ,il replongeait dans le samâdhi (Etat de transe dans lequel cessent les fluctuations de l'esprit;étape finale du yoga dans laquelle l'identification totale est atteinte.).Je n'aurais ainsi l'insigne honneur de faire connaître aux lecteurs d'Odysseus cette partie extraordinaire de la pyschée humaine,qu'à partir de mon fragile témoignage ,Ramakrisna qui était parvenu sans doute à un état de réalisation permanent n'est pas parvenu,à faire partager à ses disciples la nature - de cette état de délivrance -.A l'instant où il tentait de décrire la réalisation du Soi suprême,il entrait en samâdhi.-Dés que j'essaie de décrire les visions que j'expérimente au delà de cet endroit(désignant la gorge) mon esprit s'élève et je n'arrive plus à parler -.Il faut vivre la chose en soi pour en éprouver la réalité.Les Upanishade ,on cherchées à transmettre à travers une poésie primitive extrêmement élaborée ,les étapes à franchir pour accéder à la libération,ces textes enseignaient il y plus de 4000 ans une certaine idée de la civilisation;je suis resté sur le seuil de cette Odyssée fantastique que décrivent les Upanishades,mais je n'ai jamais cessé d'espérer être capable un jour d'aller plus loin à sa conquête.J'ai tenté dans un assez mauvais récit -Transat- écrit vers la fin des années 90 de décrire une partie de mes voyages cosmiques réalisés en compagnie des Transmigrationistes,ces voyageurs de l'impossible ;mes récits étaient malhabile,j'étais au début d'un nouveau trip littéraire,je tentais d'amorcer le début de mes mémoires ,c'était le début d'un cycle de réminiscence que j'ai appelé quelques années plus tard Les Ecrits.


Aujourd'hui je suis toujours enveloppé d'incertitude sur le sort de ce récit Odysseus ;pourtant j'ai décidé d'aller là où Odysseus m'entraîne ,là où il rêva d'aller hier ,là où j'ai révé d'aller avec lui,là ou il m'entraîne j'irai ,j'irai en plaçant mes pas dans ses pas .Hier j'ai erré avec lui,aujourd'hui mes mots éparpillés sur la page forment un roman dont seul un lecteur avisé pourra saisir la flamme et la beauté s'il sait m'embrasser sans retenue .J'ai décidé de m'abandonner sans restriction au fil de ma mémoire.Dans mon sillage le lecteur pourra parcourir la vie d'Odysseus ,errer ,reparcourir ses fantasmes ,contempler sa vie ,se perdre avec lui dans la cité des mots c'est ainsi que l'appelle je crois un certain Alberto Manguel.un auteur que j'admire.











ODYSSEUS


SAINT JEAN AUTRE SUITE A MON ROMAN AUTOBIOGRAPHIQUE.

CINQIEME FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS
Passage des Ecrits 2001,repris et transformé en 2018.


La figure de Pascal ce prêtre ,cet être mi lumineux mi défait mi triomphal , ma fait remonter le fil de gravité de mon existence passée .Toutes les expériences accumulées depuis le lieu où je revois- ma très courte et très longue existence- ,toutes ces expériences passées n'ont rien pu m'apporter de plus raisonnablement convaincant que ce que j'avais déjà aperçu le coeur en extase au seuil de mon adolescence ,même si depuis je me suis renforcé dans mes doutes ,j'ai toujours gardé un coeur intact ,et même si j'ai bien peu à me réjouir d'avoir pu percer les secrets de l'existence ,même si je suis toujours resté assis sur le seuil de la compréhension ultime ; même si l'âme défaite le coeur battant,j'ai dût admettre l'étendue de mes faiblesses ,la persistance et l'obstination de mon désir de comprendre n'a jamais cessée; de même mes angoisses devant la mort ,ainsi que les questions de survie matérielles qui m'ont toujours obsédées ,elles m'ont plutôt incitées à combattre plutôt qu'à me taire,c'est sans doute pourquoi je n'ai jamais cessé de m'exercer à parler ,car j'avais l'intuition dans mon cas que c'est par la voix que je devais me faire entendre ,surtout par celle surgie du coeur,car c'est la voie plus directe et la plus accessible pour se faire enttendre .J'ai parfois renoncé à écrire ,mais j'ai toujours espéré me faire entendre ,c'est pourquoi je garde en moi l'espoir secret qu'un jour je deviendrai audible.Et même si une langueur supérieure m'attire vers le ciel et ralenti ma course ,je sais depuis le sommet de ma colonne,devenu presque un stylite que c'est grâce à la lumière du soleil que j'existe ,c'est grâce à lui que la vie est arrivé sur terre ,c'est grâce à lui que mes premiers mots ont pris racine dans le palais de ma bouche ,je sais que je dois faire effort pour faire vibrer mes mots et les communiquer à mes semblables avec plus de vivacité d'efforts et de constance un jour ils trouveront des oreilles qui sauront les acceuillir et ensemble nous pénétrerons d'un seul élan invisible et sauvage dans le coeur intrépide du monde qui s'éveille.


ODYSSEUS UN BROUILLON.
SIXIEME FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS
Passage des Ecrits 2001,repris et transformé en 2018.


Est ce ainsi qu'on vit?.Aujourd'hui en plein âge mûr .Je suis toujours comme hier à l'époque de mon enfance à la recherche d'une vérité charnière qui pourrait éclairer ma vie,je suis moins tourmenté qu'hier ,entretemps j'ai parcourir un large chemin,je ne suis pas pour autant éclairé sur le vrai sens de ma vraie destinée .J'ai cru la trouver en différents endroits ,j'ai tenté de la traquer à revers parfois en la prenant en embuscade ,cela aussi fait partie du chemin. MOI ODYSSEUS ,J'ai compris qu'il fallait -faire de la résistance- ;que nous nous étions seul responsables de nos défaites,je devais rester debout, me tenir immobile au milieu de l'errance de mes nuits .Je devais resté le même sans défaillir au milieu des changements qui affectaient ma vie .J'ai du attendre beaucoup d'années,avant de voir surgir devant moi le monde prestigieux du graal,il avait pris le visage d'un Saint Yogi ,il m'a initié à la splendeur du ciel et à travers sa respiration ,j'ai contemplé l'essence de toutes choses et surtout j'ai compris ses desseins et j'ai vu sa volonté qui était immobile ;c'est pourquoi lorsque le désenchantement me reprend,je remonte la pente de mes souvenirs,je revois alors le totem de lumière qui alimentait mes rêves et faisait vibrer mon âme et mon coeur ,je revois la coque de titane pleine de vif et d'ardeur du mystérieux et sublime Graal et moi Odysseus je ris de me sentir si heureux et si plein d'ardeur bien qu'égaré au milieu des espaces envahit par les ténébres car je sais que le Saint Graal est caché là.


ROMAN


SEPTIEME FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS
Passage des Ecrits 2001.

Tentative de poursuite de mes récits autobiographiques .



Lorsque j'avais quinze ans,les réunions qu'on avait avec Pascal notre ami prêtre se tenaient en général chez lui, dans sa chambre, à la cure.La cure se trouvait ( et se trouve toujours j'imagine) à proximité de l'entrée du cimetière, de mon village natal.A l'époque dont je parle, (les années soixante); il n'y avait pas de syndicat d'initiative à l'angle de la rue qui mène à la cure, il y avait simplement le garde champêtre qui habitait là . La route pour accéder à la cure était la même que je prenais quand j'allais cueillir des myrtilles et des framboises , ou selon des champignons, elle débouchait sur un chemin qui menait sur un sommet qu'on appelait la croix de mission à cause qu'elle était surmontée d'un grand Christ noir en bronze cloué sur une croix blanche en béton,ensuite le chemin regagnait la forêt. La croix de mission est située sur l'une des deux montagnes qui surplombait mon village, aujourd'hui rien n'a changé ou presque sauf une modernisation des habitats . Sur la montagne en face il y avait une grande Vierge patinée de vert ,que j'apercevais dejà depuis la fenêtre de ma chambre,elle aussi est toujours là. La chambre où je vivais à trouvée par contre d'autres locataires,car depuis la disparition de maman tout a changé.J'ai vécu toute mon enfance et toute ma jeunesse jusqu'à l'âge de vingt quatre ans au milieu de ce décor ,je m'étais tellement imprégné des lieux et de tout ce qui gravitait autour que j'aurais pu les dessiner presque entièrement en ayant les yeux fermés.


ROMAN


DIZIEME FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS

UN CERTAIN CONTRASTE

Passage des Ecrits 2001,repris et transformé en 2018.


Le souvenir que j'avais gardé de la chambre de Pascal n'était pas vraiment éblouissant Pascal avait aménagé sa chambre d'une façon négligée ,c'était celle d'un vieux célibataire.Moi St Jean je ne la trouvait pas confortable , je la trouvait assez triste .Pascal menait une vie à la dure une vie de prêtre spartiate; le jeune prêtre (dont j'ai curieusement oublié le prénom) accordait lui plus de place aux plaisirs solitaires j'imagine et à l'art de vivre. Sa chambre dégageait ,un parfum légèrement troublant ;fraîchement débarqué du séminaire il n'était pas disposé à offrir son corps en martyr à la religion, il était l'opposé de Pascal qui n'aurait sans doute pas hésité devant le sacrifice ; mais les comparer avait probablement peu de sens, car l'un et l'autre incarnaient deux époques différentes.Deux époques qui se réflétent dans le miroir de mon esprit comme deux mirages opposés.La vie les manières et les attitudes décontratées du jeune prêtre traduisaient la mutation qu'avait dût accomplir la très Sainte église catholique pour s'adapter à la nouvelle époque,celle des années soixante dix,années qui était liés à l'accélération de la consommation des produits en série,les produirs manufacturés;mon héros Saint Jean était de même troublé et ravi par son époque ,il adorait les changements d'images et les tremblements que suscitaient ces mutations. Il avait voué une admiration presque sans borne à Pascal ,mais il savait qu'il était le représentant d'une époque ancienne en voie de disparition ;l'enseignement décontracté et beaucoup moins conventionnel du jeune prêtre représentait la nouvelle mutation qu'avait entreprit l'église ;elle devait s'adapter à son époque.Avec le jeune prêtre à figure d'Apollon ses rapports étaient beaucoup plus amicaux presque parsemé d'intimité. Quand il était venu pour la première fois s'installer à la cure il avait établit d'emblée avec ses interlocuteurs une sorte de lien amical et intime qui le rendait plus accessible ; d'ailleurs il ne portait plus la soutane noir à l'ancienne ,il portait un costume gris avec des chemises et des pulls élégants ,ce qui lui donnait une allure plus décontractée ,plus moderne qui tranchait avec le côté plus rude et plus frustre de ses collègues ,prêtres à l'ancienne qui caracolaient autour de lui en soutane noir austère ,ils appartenaient à l'ancienne école .Lui avait un visage tout neuf il ressemblait à un jeune Apollon ,il relookait le visage du Christ qui prenait des allures de séducteur .
HUITIEME FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS
Passage des Ecrits 2001.

UN BROUILLON.


La cure ( le bâtiment) ne serait pas si mal, si il n'était associé dans l'esprit de mon héros Saint jean à l'image austère du célibat et à la vie spartiate des prêtes successifs qui se sont succédés dans ce lieu, ce lieu destiné à héberger les hommes d'église m'était toujours apparu profondément énigmatique.J'avais du mal à concevoir qu'on puisse vivre à longueur de vie dans un lieu aussi austére ; il est vrai que mon sentiment à ce sujet a évolué au fil du temps .Mon sentiment s'est transformé avec l'apparition d'un jeune prêtre qui a surgit fort sympathique ,fort beau comme un David ,il transformait la vision ascétique qu'incarnait Pascal,j'étais tombé sous son charme.Sa décontraction et sa légéreté faisait contraste avec l'austérité virile de Pascal.Il y avait en lui un côté raffiné,il semblait plus féminin ; Lorsque je venais le voir dans sa chambre ,j'étais plus à mon aise qu'avec Pascal,j'avais l'agréable sensation qu'un reloking formidable s'était produit dans ce lieu habituée aux austérités , le jeune prêtre avait transformé ce temple du sacerdose qu'était la cure à cause sans doute de sa manière de vivre moins encombrées ,plus moderne plus accessible, plus actuelle , à cause peut être aussi de sa beauté qui irradiait comme un feu insolent au milieu d'une plaine froide ,il avait rendu ce lieu d'austérité plus lumineux et plus aimable.







UN NOUVEAU SOLILOQUE


NEUVIEME FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS
.
Passage des Ecrits 2001,repris et transformé en 2018.

Les impressions que je dispose ici sont bien trop réduite je sais ,mais c'est tout juste si je peu avoir encore accès à mes souvenirs pour situer les contours d'un roman qui situe dans une autre époque de ma mémoire dans une époque lointaine où Odysseus n'existait pas encore,son corps n'était pas encore apparu.C'est pourquoi certains événements de ma vie me donnent parfois l'impression d'être disposées dans un passé qui appartient à un autre que moi même. Il me semble aujourd'hui que mes capacités de me souvenir sont terriblement limitées. On dit généralement que les capacités à se souvenir de la plupart d'entre nous se dégradent dès que nous commençons par arriver à un certain âge ,que nous serions astreint à une vie dans la jouissance de nos souvenirs qui serait fatalement limitée par la mémoire.Si je m'emploie à faire surgir mes mémoires sur le papier ,c'est sans doute que je tente de les sauver avant qu'elles s'évaporent ;je suis poursuivi malgré moi par un sentiment d'urgence toujours obsédé par leur disparition ;cette obsession stupide ne me permet pas de jouir pleinement de ma liberté de raconter ,je perd la faculté de parler de la beauté des choses en m'angoissant à tout propos au sujet de ma mémoire ;mon soucis de saisir la vérité avant qu'elle ne m'échappe me paralyse parfois dans ma manière de dire .Pourtant je crois comprendre que dans une histoire,la beauté des choses est essentielle.Mais ce qui est encore plus essentiel c'est d'exprimer la vérité au moment où elle surgit.C'est pourquoi mes récits s'organisent comme des variations écrites de fragments de mémoire ;des fragments qui surgissent presque à mon insu à travers la frappe de ces écrits;à travers eux se tient mon roman, il n'est pas plus que l'équivalent d'un essai,c'est la saga de cette aventure littéraire que je tente de mettre à jour avec obstination, avec une aimable et imbatable persévérance depuis que je me suis mis dans la tête de reconstituer le fil de mes errances.Les récits aventureux de ma mémoire m'intéressent,d'autant plus qu'ils sont des échecs de narration. J'ai remarqué en effet que ma mémoire s'emploie souvent à me restituer mes souvenirs dans un ordre artificiel souvent inventé.Proust lui- même ce héros de la littérature universelle du vingtiéme siècle à du inventer une grande partie des fragments d'émotions qu'il prête à ses personnages; il les a reconstruits sous une forme artificielle ,c'est dire peut être qu'il les a inventés après coup au fil de l'écriture.La mémoire des écrivains et souvent une mémoire recomposée ,dans la réalité les choses de la vie ne sont pas organisées naturellement sous forme de roman ,il faut les reconstruire les réinventer pour leur faire dire des choses qui paraissent naturelles. L'oeil exercé de l'écrivain decrit et dessine des mondes que nous ne voyons pas .Ils décrit les fragments d'une toile qu'ils peint chaque jour à sa manière d'une façon différente ,il nous fait croire grâce à son talent que ce qu'il voit,c'est la réalité la plus naturelle du monde .Nenni,ce n'est pas la réalité qu'il montre ,ce qu'il montre c'est une humanité imaginaire issue de son cerveau ,cette humanité imaginaire circule à travers ses mots;mais les mots de l'écrivain,ça n'a jamais été la réalité,ce sont des transpositions ,c'est sans doute pourquoi une partie de moi à tentée pendant très longtemps d'écrire sans jamais y parvenir,je croyais naivement que la vérité se tenait dans la transcription immédiatr de mes sensations ;je n'avais pas compris que les mots qu'on utilise pour dire la vérité,ne sont pas forcément les mêmes mots qu'on utilise pour la reconstruire ...la vérité des mots est lente à surgir ,pour l'apercevoir,il faut souvent beaucoup s'escrimer aller ailleurs se perdre ,pour la voir il faut oublier les mots ;la vérité est comme un être invisible , elle est au début de l'écriture presque toujours imperceptible.






SUITE DE MES RECITS




DIZIEME FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS

Passage des Ecrits 2001.

UN BROUILLON

UN ROMAN D'INITIATION.

St Jean n'avait pas avec Pascal malgré l'estime qu'il lui portais, le même rapport de proximité qu'il avait avec le jeune prêtre.Il y avait entre lui et Pascal une distance dont il n'a jamais pu exactement savoir à quoi elle tenait; c'est pourquoi il la mit sur le compte de son jeune âge , d'ailleurs je l'ai déjà noté , dans ces réunion il faisait figure d'élève face au prêtre qui restait un maître,une sorte d' initiateur ,il faisait aussi figure de benjamin, car ses camarades étaient tous plus agés que lui de quelques années .St Jean avais nettement le sentiment d'être le plus jeune, c'était une chose qu'il ressentait d'ailleurs d'une façon plutôt positive, c'était la fraîcheur de son êge qu'il sentait jailir en lui qui le tenait éveillé, il était plus jeune qu'eux, il aimait ça ;il avait la sensation qu'il pouvait apprendre plus vite de la vie ,en étant placé au milieu de gens plus mûrs que lui il voyait ca comme un avantage énorme qu'il devait exploiter. Ses camarades à cause de leur âge étaient censées être plus réfléchit et plus posés ,il pouvait apprendre d'eux ; ils avaient franchi certaines étapes d'une initiation que lui n'avait pas encore atteint;mais il pouvait les observer et cela l'aidait à comprendre les choses .Il n'avait pas droit comme eux aux longues conversations intimes avec Pascal . Ce genre de conversation c'est avec le jeune prêtre qu'il les aura quelques temps plus tard .St Jean pour l'instant admirait chez Pascal son aisance, sa rigueur ,sa façon de parler franche et directe .Pourtant, Pascal pouvait avoir quelquefois des paroles crues qui pouvaient blesser ,son caractére volontairement abrupte pouvait choquer ,à cause de sa trop grande franchise il pouvait heurter.(5) Il regardait Pascal comme une personne d'une force moral exemplaire, il admirait sa vitalité sa force de caractère ,son aisance intellectuelle ,mais au fond de lui il n'aurait pas aimé suivre ses traces,il trouvait sa vie de célibat trop austère.










ODYSSEUS

SUITE FRAGILE DE MES MEMOIRES




LA CRECHE REVOLUTIONNAIRE (I).



LE MOMENT SURPRENANT OU IL PRIT CONSCIENCE QUE LA VIE POUVAIT REVETIR POUR LUI UN SENS NOUVEAU.

Cette crèche représente une scène marquante de la vie adolescente de mon héros (St Jean). Je dois me rappeler qu'à cette époque ce qui primait dans sa vie, c'était encore bien plus la passion de la peinture que celle des livres. ll devait déjà à cette époque être inscrit aux cours grands maîtres de peinture par correspondance et ses après-midi ou ses matinées ( hors usine) , il devait les passer à dessiner ou à peindre, car l'histoire de la crèche est dans mon sentiment intimement lié au fait qu'on le montrait déjà parmi les siens, comme un garçon presque exclusivement passionné d'art et surtout de peinture; c'est d'ailleurs probablement pourquoi l'abbé (celui que j'appelle Pascal) et ses camarades lui avaient confiés le soin de réaliser cette crèche. Il était de tradition dans les églises, à une certaine époque pas si lointaine de réaliser des crèches géantes;cette années là c'était au groupe des Jeunesses Ouvrière qu'on avait confié cette tâche.Les camarades de St Jean avaient décidés connaissant ses talents de lui confier la réalisation de ce travail artistique.Saint Jean avait pour tâche d'illustrer à l'aide de sont art une nouvelle manière de voir après approbation du groupe.Les membres des jeunesses ouvrières devaient intervenir devant la communauté des Chrétiens qui devait se rassembler dans l'église du village lors de la soirée inaugurale de la messe de minuit . L'intervention devait avoir lieu dans la belle et vaste église paroissiale aux piliers de grès rose. Certains de ses camarades avaient pour mission de lire des textes qui témoignaient de leur foi, mais aussi des difficultés qu'ils rencontraient pour la vivre au quotidien, ils parlaient aussi de leur engagement social, c'était une tâche courageuse et difficile,que de s'exposer ouvertement ainsi aux yeux de tous .St Jean avait été réquisitionné pour travailler à la réalisation de la crèche ,à cette occasion on lui avait demandé d'écrire un texte sur sa vision de l'église et sur son engagement de jeune Chrétien .Il avait choisi d'écrire un texte polémique ,il voulait exprimer sa révolte et son ressentiment contre les formes traditionnelles de la croyance en Dieu,il voulait exprimer en public sa colère et ses doutes sur le rôle que jouait l'église ,il avait proposé un texte intrépide ,il avait pour se faire choisi de se mettre à nu et d'exposer au plein jour sa foi qui vascilllait . Il avait soumis le texte à ses camarades qui l'avaient accepté avec enthousiasme car ils trouvaient le texte sincère et dynamique peut être aussi assez provocateur pour flatter leur propre envie d'en découdre avec les esprits chagrins et conservateurs qui freinaient l'évolution de l'église .L'abbé ne désirait pas interférer il voulait montrer aux fidéles assemblés ce que pensait réellement la jeunesse qu'il avait sous sa garde ;le texte de Saint Jean et celui de ses camarades avait été enregistré sur magnétophone, les textes avaient été diffusé au milieu de la messe de minuit. On peu voir ici la marque de fabrique de l'abbé G...(Pascal) Laisser des jeunes gens exprimer leur révolte en public en pleine messe de minuit , au milieu de ses ouialles assemblées le soir de Noel ,c'était un peu un acte provocateur .Il y avait de l'audace à permettre qu'une telle manifestation puisse avoir lieu au sein même de l'église paroisiale ;l'abbé voulait sans doute donner un coup de semonce,il voulait remuer les consciences ,avertir ses ouialles que des changements dans leur manière de penser étaient requis ;la jeunesse exprimait un désir de transformation radical, il fallait l'entendre,cela ne concernait pas seulement l'église ,mais toutes les consciences ,même si l'attaque frontale avait lieu le soir de Noel au coeur de la communauté paroisiale ,cela concernait la société toute entière,car pour Pascal tout se tenait,la société des hommes ne tenait que parceque la conscience de chacun y pourvoyait .Le texte de Saint Jean plus incisif que les autres avait choqué ,Saint Jean était devenu pour un soir, le porte étendart d'une jeunesse en révolte ,son texte était un appel à déserter l'église. Il n'y avait sans doute qu'un homme comme Pascal,pour faire le pari que la liberté de penser était plus profitable au monde que son dénis.Beaucoup de paroisiens étaient choqués ,le texte écrit par Saint Jean avait fait tanguer l'assemblée des fidéles ;lui et ses camarades marchaient ce jour là avec bravoure dans la même tranchée qu'avait creusé Pascal ,ils assimilaient leur combat à une espèce de combat héroique qu'on aurait pu appeler -rassembalement des hommes libres pour l'émancipation des consciences .



LA CRECHE REVOLUTIONNAIRE UNE CRECHE PEU ORTHODOXE (II).


La crèche que St Jean avait conçu, n'était pas très orthodoxe; il y avait bien un Jésus enfant avec Marie et frère Joseph qui figuraient dans un coin ; mais ce n'était qu'à titre ornemental . Les grandes formes symboliques que St Jean avait imaginé pour illustrer son propos se tenaient en arrière plan ,ces grandes formes envahissaient tout l'espace. On voyait sur fond de ville grise découpé dans le carton, une grande église à moitié détruite, elle occupait un vaste espace sur l'estrade à gauche du chœur ; au milieu de ce décor surprenant, se trouvaient trois hommes à genoux, grandeur nature, ils étaient découpés et peints sur du contre-plaqué et du carton comme presque tout le reste du décor d'ailleurs ,cela ressemblait étrangement au décor d'une pièce de théâtre. Il y avait un homme noir, un homme blanc et un homme jaune; ils lançaient chacun une paire de dés ( assez bien visibles) sur lesquels figuraient des mots emblématiques tel que .Amour. Foi. Passion. Dieu. Désir. Justice. Hasard Etc. Dans un coin de cet espace stylisé, un enfant Jésus de bonne taille bien rose et souriant le corps plongé dans la paille figurait la nativité.Deux statuettes plus petites présentes à ses côtés représentaient Marie et Joseph. Cette crèche inhabituelle surpris et peut être même fît elle figure de scandale pour certains. Elle fit scandale peut être sans doute moins à cause du décor peu orthodoxe que St Jean avait réalisé, qu'à cause des paroles qui s'égrenaient sur la bande magnétique ce soir là.Certaine paroles étaient fiérement énoncées ,elles avaient la fougue de la foi juvénile ,elle voulaient exprimer les sentiments profonds d'une jeunesse anéantie par l'hypocrisie du monde,certaines rassuraient sur le rôle de la foi,c'étaient des paroles d'apaisement ,d'autres critiquaient les apparences de certains croyants qui confondait l'église avec un foyer sans âme ni passion ,mais c'était le texte de Saint qui avait ébranlé et heurté ;les trois premières strophes de son texte était une version polémique apocalyptique et lyrique de son rapport au monde ,il ne savait pas écrire en douceur il était était révolté et voulait le faire savoir.
Je rejette ton monde église, car je n'y vois plus Dieu.
Je rejette ton monde église, car sur la face éblouissante de tes saints je ne lis plus la compassion.
Je rejette ton monde église, car tes fidèles sont devenus à mes yeux aussi ennemi du bien et de la justice que de vulgaires voleurs.
Le texte de Saint Jean était polémique ,il fut diffusé ainsi que les textes de ses camarades par haut parleurs le soir de la messe de minuit; messe à laquelle St Jean n'assista pas, car il avait pris la décision de ne plus mettre les pieds à l'église. Il considérait que son texte devait se cantonner à dire la vérité ,c'était sa mission. A cette époque St Jean ,se radicalisait,il avait cessé d'invoquer Dieu avec la naïveté confiante qu'il mettait à l'invoquer lorsqu'il était encore sous la coupe de son admiration craintive, il l'implorait étant enfant pour toutes sortes de choses futiles .Lorsqu'il pensait à lui à présent ,c'était plutôt un cri de révolte qu'il sentait monter ,car il voyait partout fleurir l'injustice la résignation le mensonge et l'hypocrisie ,il ne comprenait pas et n'admettait pas que Dieu ait pu servir un tel dessein. Ce fut probablement à l'occasion de la construction de cette crèche que sa rupture avec son ancienne foi Chrétienne lui apparut évidente , il prenait soudainement conscience que les idées toutes faites qu'on lui avait inculqué sur la religion et sur les hommes ne collaient plus à la réalité;sa vision du monde avait changée ; le monde de son enfance ,ce monde ou primait l'innocence et la sincérité était en train de se fragmenter ,il était remplacé par un autre,par un monde sans pitié ou régnait la cupidité le faux semblant et la bassesse sous toutes les formes possibles et imaginables .Le monde innocent de son enfance disparut Saint Jean découvrait le monde tel qu'il était ,il avait construit durant son enfance des citadelles merveilleuses qui dépassaient largement la demeure pourtant gigantesque de ses rêves mais elles s'étaient effondrées petit à petit .Dieu maintenait la cité artificielle de son enfance dans un espace immatériel qui était protégé par la sainte famille originelle ,Marie Joseph et Jésus formaient un triangles qui sanctifiait tous les espaces autour d'eux; la mythologie des évangiles orchestrait la place de Dieu ;Dieu avait crée le monde et l'avait rendu possible,c'était déjà un grand miracle;Adam et Eve ses premières créations avaient faillis,Dieu avait alors redonné une chance à ses créatures,il leur avait permis de vivre ,au lieu de les effacer ,il leur avait permis de croître comme elles l'entendaient ;malgré cela l'hypocrisie humaine et la cupidité avait fructifiée ;alors dans un geste ultime de générosité Dieu avait envoyé son fils pour tenter de racheter les hommes .Ce fils les hommes l'avaient brutalisé,humilié,supplicié comme si c'était un vulgaire voleur.Ce faux roi juif,les romains l'avait jugé coupable;les romains ne tenaient qu'à la cohésion de leur empire ,Jésus le Nazaréen ils s'en foutait,ils s'en battaient les flancs de savoir si cet illuminé était ou nom le fils de Dieu;des dieux ils en avaient plein les mains. Saint jean découvrais que le monde n'appartenait pas à Dieu,mais à l'univers de son enfance ,contrairement à ce qu'on avait essayé de lui faire croire (au catéchisme), les hommes n'étaient pas que bonté vertu et générosité ,ils étaient remplis de férocité ,les plus riches les plus féroces,les plus retords et les plus aguerris se réservaient les plus belles parts du butin souvent sur le dos des plus faibles ,la vie n'était qu'un combat sans fin où les plus forts et les plus malins se distribuaient les biens de ce monde avec un total sans gêne .Au fur et à mesure qu'il croissait en maturité Saint Jean voyait s'agrandir la face sombre du monde,sans doute sa sensibilité qui était extrême s'employait elle à à tout rendre encore plus sombre ,mais il n'y pouvait rien ,il avait vu le monde à découvert depuis qu'il avait ouvert les yeux,et son spectacle l'avait attéré .Si l'homme voulait avoir accès à la beauté ,à la bonté et à l'intégrité ,à cette part de vérité qui résidait à l'état de latence dans l'univers ,il devait renoncer à aller la chercher, là ou elle avait cessé d'apparaître dans la croyance en un Dieu omniscient ; l'église qui avait abritée ses rêves d'enfant et forgée sa première vision du monde l'église représentante de Dieu sur terre lui avait racontée des histoires ,elles mentait sciemment ,elle était compromise .Surgissait petit à petit l'idée qu'il devait aller chercher la vérité ailleurs ,par lui même ,là chercher là ou elle se trouvait cachée quelque part peut être dans les replis mystérieux de ses propres pensées et dans son cogito ,dans l'exercice d'une pensée critique ou simplement sur la mappemonde de sa vie intérieure ,dans le vaste champ de sa propre intelligence intuitive.En plongeant dans la demeure de son âme , il pensait trouver de lui même un assez grand espace de lumière ,un espace qui lui redonne espoir car il voulait apaiser son trouble et épancher sa soif de vérité qui était toujours intense, il voulait car il était obstiné trouver avec l'aide du ciel et de son intelligence qui était vive une explication rationnelle à sa révolte contre les formes dégénérées qui avaient envahit sa vie à peine naissante d'adolescent et déposé sur sa tête une sombre parure aussi triste qu'une matinée sans soleil ,aussi imbuvable qu'une journée passé à marcher les pieds dans la neige froide et mouillée.





LE TEMPS EST PERE DE VERITE


ONZIEME FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS


Passage des Ecrits 2001,repris et transformé en 2018.


BROUILLON.



EPIPHANIE.

Cette crèche qui marquait une rupture symbolique avec le cycle biblique de son enfance ,révéla à Saint Jean ses propres aspirations à créer,et il lui sembla que l'une des portes de sa rédemption à lui devait passer par là.Par la création et par l'art.En même temps que la révélation d'une profondeur subtile qui émergeait en lui la créche marquait éblouissante la manière qu'avait l'abbé G. (Pascal) d'enseigner à ses ouailles la parole de Dieu Il laissa la jeunesse dont il avait contribué à l'éveil s'exprimer en toute liberté ( St Jean était sans doute sa meilleure apparition ) .Il s'abattit tel un faucon de lumière sur l' assemblé des fidèles en leur mettant sous les yeux l'image de son désarroi ,et son dégoût pour les rites hypocrites de l'église . Pascal était le disciple d'un Christ iconoclaste et révolutionnaire . St Jean était s'en s'en rendre compte sans doute,son disciple le plus radical . Lui et ses camarades ne faisaient que rentrer dans la brèche que l'abbé avait essayé de creuser dans cette communauté de chrétiens réactionnaires et bien pensant qui occupaient peut être quatre vingt pour cent des bancs de l'église paroissiale. St Jean et ses camarades étaient simplement pour partie les apôtres d'un Christ de lumière le même que vénérait Pascal.St jean et ses camarades étaient rentrés dans le combat pour la vraie,la pure et dure vérité ,ils étaient rentré dans ce combat avec l'extrême ardeur qui caractérise la jeunesse et qui en fait sa beauté; ils n'avaient pas trop de mal à le faire,ils étaient tous remplis d'enthousisme à l'idée de livrer ce combat ;persuadé comme toute la jeunesse le croît que le monde entier lui appartient ;ils se livraient sans arrière pensée à cette cause. Généreuse toujours prête à s'émouvoir, la jeunesse était le fer de lance du Christ émancipateur et révolutionnaire que soutenait Pascal.Son pari,c'était de croire que l'homme s'il avait la foi serait capable de s'élever au dessus de la boue ,il pourrait triompher de sa misérable condition et transcender son existence médiocre ;si il a l'ardeur en lui et le courage que donne la foi ,il pourra réaliser des miracles,il pourra s'émanciper et accéder à la part de lumière donnée à chacun par celui qui régne tout puissant au dessus de la barbarie du monde matériel,Dieu cet être intemporel mystérieux réglait en silence les destinées du monde et offrait à chacun la possibilité de s'élever.Saint Jean écoutait Pascal ce prêtre au charisme étincellant,il admirait son enthousisme,sa générosité et sa foi qui semblait sans faille ,il le regardait penché sur la lumière qui régnait dans le cosmos de l'évangile ,mais il voyait surtout l'agitation qui régnait dans son propre coeur,son esprit était en feu .Il observait depuis le blanc tissage ou il ramait le calvaire où s'écrivait sa destinée ,il voyait que le monde des hommes ordonnait sans pitié les choses du monde ,Dieu semblait absent ,il était parti ailleurs où bien il s'était absenté,il ne voyait plus luire l'apparition surnaturelle ,d'un Christ rédempteur,son esprit repoussait jour après jour cette apparition dans les ténébres.Bientôt un crise d'altérité profonde le fera vasciller ,il se révoltera d'une façon radicale.Les nouveaux Christs qu'il viendra vénérer comme des êtres surnaturels ,prendrons le visage héroique et romantique de Saint Just,le visage étroit et froid de Robespierre ,le visage christique impitoyable de Lénine ,le visage promméthéen de Marx le visage saint ravagé par l'ardeur de Trosky ,ces héros remplaceront le visage familier du Christ .Avant que ces visages se fanent à leur tour il faudra attendre quelques années .Avant que celui que j'ai nommé Saint Jean et que j'appelle à présent Odysseus ,ne prenne conscience que la vie n'est rien d'autre qu'un fantastique voyage,un voyage que nous faisons les yeux fermés ,un voyage ou le temps ne compte pas ,un voyage ou nos vies sont jetées sans espoir de retour dans un cahos total,un cahos remplit de beautés sauvages d'orgasmes sidéraux de rêves de toc et de platine , d'espoirs sans fins de joies démesurées de regrets incessants et de désirs obscurs ,avant que le temps fasse son oeuvre pour nous déciller le regard et nous montrer le coeur à vif la vanité de toutes choses ,il nous faudra apprendre, apprendre encore et resté éveillé .


Il nous faudra sans doute un jour nous réveiller de ce rêve que nous appelons un rêve mais qui n'est que voyage.Apprendre à calmer notre anxiété ,et refuser que dans cette histoire tout soit écrit par avance-.Le temps est père de la vérité- Disait Rabelais.Il nous faudra aussi apprendre la patience.

Que lent est le Vent- que lente est la Mer-et lointaines leurs Palmes !
(Billet adressé à Sarah Tuckerman)P.185.EmilyDickinson.Quatrains.








DOUZIEME FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS


Passage des Ecrits 2001,repris et transformé en 2018.

MEMOIRE CONTRECHAMPS


J'AI PLACE ICI UN CHAPITRE QUI CONTREDIRA PEUT ETRE LA VISION UN PEU TROP LYRIQUE ET ROMANESQUE DU ROMAN D'INITIATION QUE J'AI TENTE D'ESQUISSER A PROPOS DE MON PASSE. MA VISION D' AUJOURD'HUI UN PEU BANCALE AFFECTE SANS DOUTE MA MEMOIRE.


UN OS


La mairie du village ou j'étais né était depuis longtemps sous la dépendance des patrons des usines ,ils étaient les véritables maîtres; l'église bien pensante omniprésente bouchait partout les trous de la contestation, elle servait à appointer les bonnes consciences et à les canaliser,pour le profit de tous -travail tais toi,et soit humble et soumis !. Dieu a crée le monde,et les patrons sont ses représentants. Il n'y a pas lieu de bouleverser cet ordre - . Il est inutile de se révolter ,c'est normal puisque c'est ainsi depuis l'éternité !. Saint Jean mon double ulcéré à l'époque à refusé de se rendre, il s'est enrebellé.Je me rebellais contre l'opaque destinée,j'étais en lutte contre son principe même . Je m'étais rangé du côté des rebels car j'avais ma fierté,je ne supportais pas d'être assimilé à un esclaves, je ne supportais pas non plus les gens qui en faisaient partie, je les combattais intérieurement avec une extrême sauvagerie.Je n'avais pas hier de mérite à réagir comme ça,tout ça me venait des tripes ; j'étais un révolté de fait.Aujourd'hui alors que l'injustice demeure partout toujours aussi criante ,je me retrouve un peu à la traîne ,je marche au ralenti,je traîne des pieds avant de bouger ,comme je sais que l'injustice a prit de nouveaux visages je suis plus lent à réagir,je me parfume le visage avec de l'eau de Cologne pour sentir l'odeur du naturel,mais je vieilli,je suis devenu pas loin d'être un vieux con.J'ai l'impression pourtant d'être plongé dans le même univers qu'hier ,car mon ego toujours aussi proéminent ne parviens pas à objectiviser le monde autour de moi ,je le vois toujours à travers une bulle de noirceur,parfois je ne vois que des fous,des êtres déclassés,des hommes qui ont échoués des malheureux,quelques gens heureux,mais peu qui sont ravis d'exister au sens Millérien du terme ,c'est à dire avec un sentiment joyeux d'éternité dans le regard .Dans la cité ou je vis qui ressemble à un ghetto pour artistes fauchés ,je cotoie des gens comme moi ou presque ,certains semblent avoir échoué comme artiste ;on a l'impression que leur univers glorieux d'antan ,celui de leur jeunesse s'est considérablement ralenti;a voir pourtant leurs oeuvres anciennes,je suis stupéfait par leur beauté.Mais leur beauté je la découvre seulement à travers des post qu'ils balancent sur FB.Dans la réalité elles ressemblent ces oeuvres à des reliques d'art tombée en désuétude,elles sont souvent en train de s'éffondrer ou de pourrir sur place ,je ne citerai personne,je n'ai pas envie de recevoir des coups de mes voisins artistes.Leurs oeuvres tout comme les miennes n'ont plus d'éclat souvent que celui du passé.A l'heure où j'écris,depuis cette cité d'artistes où j'observe le monde par le biais des chaînes télévisées;chaque samedi à l'heure ou je l'observe la France me donne le sentiment d'avoir le regard braqué sur cette étrange confrérie en pleine apothéose et qui dure on se demande pourquoi ,celle des gilets jaunes .La France donne l'impression stupéfiante et irrélle d'être retournée depuis quelques temps dans une époque ancienne où les conflits sociaux prenaient la forme d'une lutte brutale au corps à corps une lutte sanglante qui peut dégénérer à chaque instants.Tout cela me paraîssait stupéfiant les premiers temps ,vu les scénes de violence et d'insurrection que j'avais sous le nez en regardant la télévision ;mais il y a maintenant presque trois mois que ce mouvement existe,ça devrais se tasser .Non ça ne se tasse pas!.Certes le mouvement s'est ralenti,mais il continue ,il semble même ne pas vouloir s'arréter.C'est presque un rituel on s'est presque habitué ,à ces drapeaux bleu blanc rouge qui flottent au dessus des corps flamboyants et phosphorescent des gilets jaunes ,au mileu de la fumées,au milieu des jets d'eau qui défoncent les manifestants,des manifestants qui semblent marcher au milieu de policiers qui ressemblent à des anges exterminateurs ,à des Robocops superéquipés ils marchent dans les rues et les manifestants aussi marchent avec eux,on ne sait plus qui est le méchant et qui est le gentil;il semble que ce mouvement tourne sur lui même et qu'il cherche à se perpétuer jusqu'à l'infini,il tourne dans une spirale qui paraît sans fin.Ceux qui détestent la France du très jeune président Macron,ce généralissime à l'allure bonapartiste aux conceptions libérale affirmées ,aux allures bon chic bon genre, se disent que tout cela aurait pu être évité,il aurait dût stopper ce mouvement depuis le début,il manque d'expérience en politique,il est déconnecté sourd aux revendications des classes insurgées,il aurait dût stopper ce mouvement depuis longtemps ,surtout quand il en avait encore la possibilité,aujourd'hui il essaye bien de l'enrayer avec des débats,cela ne sera pas suffisant.... Si on regarde les choses comme moi de très loin ,isolé sur mon ilôt mental ,je n'aperçois ce mouvement que comme une vaste plaine traversé par des vents capricieux et turbulents ,des vents puissants aux contours imprévisibles .La France est engoncé depuis une éternité dans ses défauts ,et ils sont multiples ,priviléges octroyés sans ordre ni raison à des particuliers à des classes sociales ou à une élite.La France est un pays contradictoire qui a ses défauts ,même si elle à un systéme social qui protége les plus faibles comme aucun autre pays, le chomage persiste,les inégalités perdurent ,le taux de croissance ne parvient pas à décoller ,une pauvreté nouvelle s'installe, des classes invisibles se forment à la périphérie des grandes villes .Dans les provinces désertées ,les politiciens qui savaient écouter la détresse des classes vulnérables se sont évaporés, dans la nature;la France des oubliés s'est retrouvé seule ,elle à dévissée,elle s'est sentie abandonnée ,heureusement internet était là et les réseaux sociaux qui vont avec pour lui fournir une identité.L'apparition d'une nouvelle classe sociale déconnectée de la réalité ,celle qui soutient la macronie est apparue dans le même mouvement ,elle ne savait pas qu'elle s'était fait élire par défaut,elle croyait en son invinsible avenir.Cette bataille de gilets jaune est le révélateur d'une fracture sociale rampante qui dévore la france de l'intérieur ,elle révéle au grand jour les forces opposées qui gravitent à l'intérieur du pays .La lutte de classe serait elle de de retour?.Je ne suis pas sûr que ce soit suffisant pour calmer les esprits de faire appel à Marx,les socialistes,ce qu'il en reste sont discrédités ,le parti communiste et moribond,l'extrême gauche quasi inaudible ,seul la droite à les mains libres.La crise sociale amorcée par les gilets jaunes aurait pu redonner un peu d'esprit ,un supplément d'âme republicaine au pays ,affiner son identité;le pays aurait put s'emparer du mouvement pour faire son autocritique, faire le ménage dans ses intitutions,voir ce qui est déréglé et le transformer ,bref aller à l'essentiel .Je pourrais dire naivement que ce qui fait la vitalité d'un pays sommes toute ,c'est sa capacité à se renouveler.La France devrait se renouveler,dans sa façon de penser ;elle devrait repenser ses modéles d'organisation et sa façon de s'administrer trop éloignée des problèmes des gens qui ne croient plus en ses élus ,ni en ses politiciens ;elle devrait réinjecter de l'égalité et de la fraternité là où il n'y a plus que des divisions administratives inopérantes souvent efficaces,mais souvent aussi déficientes ,car trop routinières. J'observe le mouvement sociale des gilets jaunes à présent avec de plus en plus de septicisme ,j'éprouve des sentiments contradictoires faces aux agressions racistes et xénophobes qui se multiplient dans ce mouvement qui semble avoir perdu la boussole .Mes jugements sont troublés je m'interroge.Je ne vois plus le monde qu'à travers mes affects,je suis isolé mes jugements sont instables ,je n'aperçois à présent le monde qu'à travers mes préjugés,mes incohérences ,mes doutes; ma vie artistique ma marginalisé,elle ma rendu égoiste ,je me suis éloigné de la civilisation idéale que j'avais en tête lorsque j'étais un adepte de la société des lumières ,j'avais par cette fenêtre en vue un idéal d''émancipation ,aujourd'hui il me semble l'avoir perdu,je ne sais plus à quoi me raccrocher ;je suis devenu un citoyen en rupture ,je ne sais plus où est le pays que j'ai admiré dans mes livres d'écolier,celui des droits de l'homme,celui de l'esprit des lumières.Je ne vois plus le monde qu'à travers mes paranoias passagéres.Je dévisse j'ai l'esprit déformé,je recherche le monde réel,je peine à le trouver ,je glisse dans de vastes moments d'incertitudes je me suis affaisé,j'ai veilli sans doute ,je ne vois plus le monde tel qu'il est ;d'ailleurs l'ai je jamais vu tel qu'il est !.Depuis quelques années je ne vois plus le monde qu'à travers ma lutte personnelle pour ma survie,ma survie artistique.Ma survie sociale et dans la peinture donc je peins,je peins pour survivre .J'ai l'impression que la peinture n'est plus le grand feu amoureux qui m'avait animé au départ de mes premiers désirs de créer ,je peine à retrouver l'optimisme merveilleux qui m'avait fait traverser les tempêtes de la vie ordinaire avec l'oeil extasié du conquérant .Je m'étiole peut être,je me rattatine, sans doute ,je dois m'aérer l'âme,me détendre l'esprit,relire Miller pour me saoûler,car Miller est un incorrigible optimiste,me replonger dans des ivresses poétiques qui me font perdre pieds,car je suis devenu trop ringard trop terre à terre.C'est la poésie que je cherche à retrouver à travers mes tatonnements et mes zizags dans l'écriture.Trop souvent je m'égare dans mes écrits ;je n'aperçois plus le monde qu'à travers ma psyché dégentée d'écrivain égaré ,j'ai perdu pieds avec le monde réel , le monde des sens,celui qui parle de la beauté cachée.Comme j'écris pour des lecteurs invisibles ,je me comporte comme un écrivain invisible ,j'écris sans songer au lendemain ,je suis un écrivain imaginaire.Si j'étais vraiment un écrivain avec un public comme Houelbek ,j'écrirais peut être sur mon époque .J'écrirais une fiction qui retracerait la prise de l'Elysée par les gilets jaunes ,j'assisterais en direct à cette révolution,et à l'engendrement promis par les gilets jaunes d'une nouvelle république participative,j'assisterais à leurs luttes pour se maintenir au pouvoir ,naturellement tout cela finirait mal .Comme je suis un assez piètre observateur je n'aurais pas vu la fin du mouvement ,je ne l'aurais pas vu mourir à travers la main de l'extrême droite où par celle celle du parti islamiste un peu aussi à cause l'extrême gauche;je n'aurais pas vu les gilets jaunes fachés avec la démocratie gangréner subreptissement l'assemblée républicaine,l'assemblée du peuple,corrompue par les idées d'un ordre nouveau. ;c'est comme ça,c'est l'histoire qui commande et aujourd'hui l'histoire ressemble à mes yeux à une déferlante grise.Lorsque je pense à l'écriture de mon roman Odysseus ,je m'émerveille d'être encore si naif, je peu nager au milieu de mes songes ,voyager dans mes souvenirs,je suis hors d'atteinte,hors de tout ,mon écriture s'envole par dessus la page avec où sans lecteur ,elle vole sans se soucier de la pesanteur ;je circule de part et d'autre d'une contrée flamboyante qui à pris la couleur de mes rêves ;rêves d'eternité,rêve de gloire imaginaire Je suis Odysseus,héros littéraire intemporel .Louée ,soit la valeur sacrée du monde!.Je suis le rameur aveugle ,qui voyage sur des mers invisibles.La réalité ne ma pas encore atteint ,je peu êtreindre le monde tout mon saoul à travers la ronde de mes caprices.

- Je peu remuer les feuilles de papier blanc d'Odysseus comme si je conduisais l'orchestre assourdissant d'un ineffable paradis-.Phrase volée à Elytis p 231.Les Laudes..


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BROUILLON

Passage des Ecrits 2001,repris et transformé en 2018.
ODYSSEUS .


A l'époque de mes quinze ans,dans les années cinquante il y avais déjà beaucoup de gilets jaunes,mais ,comme ils n'y avait pas encore de rond points ,il ne pouvaient pas si accrocher,et puis les corps intermédiaires faisaient barrage,il endiguaient les mécontements populaires .A cette époque,j'étais devenu un révolté,la crèche était mon manifeste.Certains y avaient vu un manifeste réligieux ,moi j'y avais vu un manifeste intellectuel et social.Aujourd'ui j'approche de mes soixante dix ans ,je suis à deux pas de tomber dans la décrépitude ,mais pour y résister,je me suis lancé un défi ,c'est ce roman, un roman post-moderne j'ai appelé ça comme ça dans un moment d'égarement ,c'est devenu Odysseus un roman épique et métaphysique que peut être que personne ne lira à, part moi ;j'écris avec la lenteur d'une limace sans me soucier du temps.comme si j'étais devenu un simple immortel. Je sais que le temps ce grand censeur de l'ordre universel régléra tout ça à son heure ,il aura vite fait de dépecer mon âme et mes écrits,je m'en réjouis presque ,car j'ai toujours rêvé d'un grand sommeil ;lorsque je vois s'avancer les nouveaux modes d'esclavages qu'on nous destine sous prétexte de faire avancer l'ordre moderne je me dit que c'est peut être mieux d'échapper au futur!.
Je vais pourtant vous confier une chose,un secret que je cache jalousement en moi de peur qu'on me folle ou me le prenne.En réalité je suis toujours follement et furieusement amoureux de la vie ,je prend plaisir à chaque parole à chaque mot prononcé,à chaque sourire à chaque baiser,à chaque frôlement de ma respiration sur les parois de mon nez ,car c'est par là qu'elle passe en premier .Je suis je dois vous l'avouer ,un homme parfaitement heureux d'être en vie.Je suis de toute évidence trop dépendant de mes vieilles manières d'être.

- Quand tu te sens à la conscience, tu te sens élevé, tu te sens bien, tu te sens détendu, tu te sens épanoui. L'ego vous donne un sentiment de possession et de satisfaction, " je l'ai !". mais avec la conscience, il n'y a pas de sens de la possession.Il y a un sentiment d'accomplissement - c'est la différence totale.-
Yogi bhajan



SUITE DE MON ROMAN SUITE DE MA VIE HEROIQUE



Passage des Ecrits 2001,repris et transformé en 2018.

J'AVAIS DECOUVERT HIER QUE JE POUVAIS PENSER LE MONDE AVEC MON SEUL ESPRIT.

.Je vivais dans ma jeunesse ,dans plusieurs mondes imaginaires ,ces mondes se superposaient dans ma tête comme des objets qu'on entasse dans une malle destinée à voyager,je ne voulais pas faire du surplace ,j'avais la conviction que demain je partirais ailleurs car j'avais décidé que mon destin m'appartenais.Pourtant j'étais freiné par une sorte de harangue qui assiégeait mon esprit,un être fataliste l'occupait,je ne savais d'où il venait,il me disait que je ne parviendrai jamais à sortir de cette maison de fou dans laquelle on m'avait jeté.J'étais dépendant principalement de mes peurs et de mes préjugés ,je me disais que je ne pourrais jamais sortir de la citadele ou on avait emprisonné mon âme.De même aujourd'hui,je suis redevenu le prisonnier de la nouvelle citadelle que j'ai construit dans mon esprit,j'ai l'impression qu'une sorte de fatalité m'empêche de m'échapper de mes trajets habituels; j'ai l'âme embarassé par des langueurs et mes ardeurs même plus qu'hier pour les combattrent se sont atténuées ,je dois retrouver l'ancienne obstination qui m'avait fait le vainqueur de mes faiblesses au départ de la vie.Hier je gravitais entre deux monde ;il y avait le monde fastidieux du labeur et de l'usine et il y avait un peu plus loin à l'écart le monde protecteur de la famille .A la maison j'avais crée mon bunker;une sorte de bunker culturel alternatif ,il abritait,mes études,mes livres mes créations et mes rêves qui foisonnaient . A l'usine,j'étais sous la dépendance d'un monde hostile sans illusion,mais je m'y était adapté ,car je n'avais pas le choix, j'avais compris que la seule manière de pouvoir lui résister ,c'était de le tenir secrètement à distance ,loin de moi en esprit.Je devais me construire ma propre raison d'être ma vraie patrie était ailleurs,elle était logée dans l'espace de mes rêves. C'est pourquoi j'avais des rêves de toutes sortes,souvent des rêves démesurés .Mes rêves me nourissaient.A la sortie de l'école, j'avais refusé de rentrer dans le moule triste du lycée technique,celui dans lequel rentra mon frère . J'avais passé des tests mais on s'était résigné ,je veux dire ma mère surtout à ne pas m'y fourrer,elle avait dût admettre que j'étais inapte à ce genre d'exercice. Je préférais souffrir et garder pour moi l'illusion secrète d'être un être à part ,un être flamboyant nourrit de pures rêveries,plutôt que d'être comdamné à faire des choses que je trouvais sans intérêt. J'avais préféré au début l'univers de l'usine,je m'y sentais plus libre ,il semblait m'offrir au début malgré sa dureté des avantages. C'est du moins ce que j'avais entraperçu au début de ma rentrée dans cette matrice de fer ;j'étais pressé de gagner ma vie ,pressé d'obtenir mon indépendance.Si je me suis mis à déchanter ce fût uniqueent petit à petit ,une fois passé les sublimes instants de griserie,qui me permettaient de me livrer à mes occupations favorites,peindre lire et écrire tout en gagnant un peu d'argent. Une fois que la chape de fer du travail mécanique de l'usine s'est refermée sur moi j'ai senti qu'il était trop tard ,je ne pouvais plus m'enfuir ,j'étais pris au piège,je m'étais transformé en statue de plomb ,j'étais devenu prisonnier du corps de l'usine. Pourtant juste avant de rentrer à l'usine ,ma mére avait tenté de me sauver des eaux (j'avais quatorze ans)on m'avait fait travailler dans un petite entreprise ou on fabriquait des composants électroniques,mais dans cet univers étriqué, très vite ma vie me déplut ;ma tâche principale consistait à souder à longueur de temps,des fils électrique sur la membrane de haut- parleurs qui défilaient tête noire poreuse sur une chaîne,nous étions une vingtaine assis à une table forcés d'exécuter des opérations qui n'avaient absolument aucun attrait pour moi.Je n'aimais pas du tout cette atmosphère confiné ,j'avais détesté instinctivement les petits chefs qui nous surveillaient ,il y avait une femme et un,homme,ils étaient hautains ,leur vulgairité m'agressait ,leur laideur me rendait malade.J'ai profité d'un mal de foie survenu a bon escient ,pour dire à ma mère que l'odeur des soudures provoquait en moi des irritations et des nausées . Elle se résigna après de longues discussions avec mon pére à m'envoyer travailler à l'usine. Elle aurait aimé pour moi une autre vie,mais elle devait se rendre à l'évidence ,j'étais un sujet compliqué et difficile ;elle fini par se ranger à l'avis de mon père .Je n'étais pas franchement hostile au fait de devoir rentrer à l'usine,j'étais pressé d'obtenir ma liberté Mon père qui avait passé l'essentiel de sa vie à dans cet antre trouvait naturel que j'y rentre à mon tour.Papa mon père ,avait commencé à y travailler dés l'âge de treize ans,c'est pourquoi il ne semblait pas être traumatisé comme ma mère ,par l'idée de me voir rentrer dans cet univers qui lui paraissait relativement stable et satisfaisant puisqu'il il n'en connaissait pas d'autre.Il nous racontait à mon frére et à moi lorsque nous étions plus petit,des anecdotes qui touchaient à ses exploits dans cet univers mythique .Il nous racontait ses exploits de garçon,indiscipliné,turbulent un peu tête brûlé dans cet univers qui l'avait acceuillit.Dans mon imaginaire ,lorsqu'il m'en parlait ,j'avais la sensation d'évoluer dans un roman clauque à la Zola dont j'avais vu des extraits à la télévision; j'avais aussi en tête des photos de lui adolescent ,il me faisait penser,habillé commme il était à une sorte de saltinbamque ,il portait un képi sur la tête des jambières et des galoches comme en portaient les enfants pouilleux ,ceux des milieux très pauvres ,tout cela faussait mon jugement sur lui ;je ne pouvais pas m'identifier à sa vie ,elle me paraissait vraiment trop éloignée de la mienne,mon père ressemblait sur cette photo à un être étranger. J'étais devant lui comme un civilisé,il me semblait qu'il appartenait à un monde qui ne l'était pas .Tout heureux de nous raconter ses exploits de l'époque il prenait un certain plaisir à le faire .Un de ses souvenirs dont il aimait à se rappeler ,c'était qu'étant adolescent ,il sautait de la fenêtre de l'usine où il travaillait pour attérir sur un tas de charbon situé plusieurs métres plus bas , il risquait de se casser le cou et en était fier,cela montrait son intrépidité.,J'avais du mal à m'imaginer,la scéne lorsque je passais parfois devant l'usine elle était à moitié détruite,je ne parvenais pas à reconstituer la situation héroique que mon pére décrivait.Les contremaîtres lui criaient dessus ,il était heureux de nous montrer son côté irrégulier,sa sauvagerie ,il nous disait qu'il parvenait toujours à s'en sortir grâce à sa mère qui venait plaider sa cause auprès des contremaîtres,lorsqu'ils était en faute ,il disait:- A ma mère je lui en faisait voir de toutes sortes !-.Dans l'univers de l'usine tout le monde se connaissait ,les contremaîtres finissaient par passer l'éponge sur ces exploits,sa mére était bien connue d'eux ;les directeurs les employés,les chefs tout le monde connaissait tout le monde ;la vie de chaque famille,contenait un livre qu'on pouvait lire les yeux bandés ;les patrons en jouaient ,ils pratiquaient une politique de tolérance et de blâme qui servaient les grands intérêts de l'entreprise,et la paix sociale c'était ce qu'ils disaient .Dans mon esprit qui commençait par mûrir,j'apercevais là les séquelles d'une société paternaliste que je commençais par détester ;c'était cette société là que j'allais critiquer d'une façon plus radicale un peu plus tard, lorsque rentré dans le corps de l'usine à mon tour; j'allais m'insurger contre ce monde qui datait d'une autre époque .J'étais rentré en rebellion au début contre ses pratiques, influencé par les discours émancipateurs de Pascal mon maître à penser,et par ceux de mes camarades de la Joc qui étaient admiratif eux aussi des discours de Pascal,j'étais encore à cet époque séduit par l'aura du Christ émancipateur que décrivait Pascal et je m'y raccrochais de temps en temps avec la gravité des âmes simple et une foi qui me tarodait encore l'âme .





ODYSSEUS



Passage des Ecrits 2001,repris et transformé en 2018.

Je connaissais la vie de labeur que dessinait mon pére à travers ses récits héroiques plein de candeur ; mais c'est lorsque j'ai eu sous les yeux la mienne que j'ai compris de quoi était faite cette vie de labeur ;c'était suffisant pour me faire rentrer définitivement en révolte contre cette société là .La jeunesse de mon père me renvoyait à une époque protohistoriques,c'étaient celle des années mille neuf cent vingt ,mille neuf cent trente un monde trop léloigné de moi pour que je puisse l'appréhender sans en avoir une idée fausse .Si j'avais fait le rapprochement avec la vie de mon père à cette époque et celle qui surgissait dans les colonnes de l'histoire,j'aurais vu surgir les dadaistes, Mondrian,le bauhauss,les surréalistes Kirchner ,Duchamps ,Henry Miller,et toutes les idoles littéraires que j'ai admiré par la suite ;par la suite c'est à dire ,lorsque je suis parti à la recherche de nourritures spirituelles et de modéles assez convaicants pour me donner la force de grandir et de m'élever .J'observais dans ma prime jeunesse l'univers de mon pére avec l'oeil que me tendait sa vie faites de récits populaires et d'histoires singulières issue de sa propre mythologie ,j'écoutais ses exploits ,il prenait plaisir à raconter sa vie en l'embellissant;ma mére,le critiquait souvent elle lui reprochaitr de raconter toujours les mêmes histoires.Lorsque j'étais enfant je prenais toujours plaisir à entendre raconter les exploits de mon père,j'étais fasciné par sa vie héroique;mais arrivé à l'adolescence,cela me perturbais,depuis que j'étais rentré à l'usine ,je savais qu'il racontait une histoire qui ne serait jamais la mienne,car j'avais décidé dans mon fort intérieur que son destin et le mien ne seraient pas identique .J'avais fini par me détacher de cette vie héroique,la sienne qu'il décrivait comme une vie exceptionnelle.je commençais par regarder le monde avec l'oeil froid et glacé d'un gladiateur qu'on obligeait à combattre ;on m'avait jeté dans une arêne obscure,je savais que je ne pouvais sortir vivant de celle ci qu'en m'inventant une autre vie.Je devais me battre pour prendre possession de cette autre vie,que j'imaginais sans doute encore plus héroique que celle vécue par mon pére ;mes exploits je les imaginaient encore plus grandioses ,car j'avais hérité d'une imagination sans bornes,et sans doute aussi de l' amour débordant de ma mére qui me voyait je crois au début comme un être exceptionnel.J'étais un être exceptionnel qui avait surgit du fond de ses entrailles ,elle avait fait de moi peut être sans s'en rendre compte d'ailleurs ,un être presque divin qui rachetait les blessures secrètes qu'elle portait en elle.C'est peut être pourquoi ,j'ai longtemps conservé ,même au fond de la pire des miséres le sentiment d'être unique .Mais ,ma mère qui m'avait vu en héros très tôt ,s'est mis à me regarder un peu plus tard comme un monstre; à l'adolescence,je cherchais à me dégager de son emprise,elle ne me comprenait plus,j'étais devenu pour elle une sorte d'énigme ;je lui échappais ,je n'étais plus l'être innocent et divin qu'elle avait apercu à ma naissance,j'avais muté,elle avait beaucoup de mal à me comprendre et à m'appréhender .Elle y parvint avec le temps,car c'était toujours une mère aimante .elle me regardait pourtant de temps en temps avec un fond de désespoir ,je le voyais dans son regard ,elle s'inquiétait pour moi,elle se demandais ce que j'allais devenir et si j'allais m'en sortir ,elle ne comprenais pas vraiment la direction que j'avais pris ;ma vie rêvée d'artiste lui paraissait une chimére ,une chose malheureuse qui ne pouvait m'attirer que des ennuis ,pour elle une vie menée dans cette direction ne pouvait que mener à la misére,cétait fatal.




ODYSSEUS

RECONSTITUTION
Passage des Ecrits 2001,repris et transformé en 2018.

Suite de mon autobiographie .
Un ROMAN -post-moderne I

Je suis rentré comme apprenti,non pas dans l'usine ou travaillais mon père et ou ma mère travailla quelques années ,mais dans une autre située juste en face .C'est si éloigné de ma mémoire ,qu'à présent j'ai du mal à me rappeler le premier jour de ma rentrée dans cet univers à la zola. Je croyais d'ailleurs avoir effacé certaines images datant de cette époque ,j'en vois pourtant réapparaitre certaines,sans grands efforts ,elles sont restées collées en moi comme les duplicatas d'une vie à moitié rêvée ;fermant les yeux,je revois très bien l'usine et les premiers pas que je devais faire pour franchir le matin vers cinq heure la gueule enfarinée le portail de bois gris et rouge en forme de triangle qui marquait l'entrée de l'usine.Je devais retenir ma respiration pour franchir un peu plus loin le mur en plastique souple qui me séparait de l'océan tumultueux du grand tissage ;une fois à l'intérieur les lumières aveuglantes des néons et le bruit assourdissant des machines me sautaient au visage ,l'odeur du tissu agrippait mes narines je me revois encore à moitié assommé franchissant la tempête sonore qui déferlaient vague après vague dans l'immensité du tissage ;j'étais au début complétement démunis,j'étais un peu comme un oisau qui vient de heurter une vitre et qui ressort groggy,je mettais du temps avant de me rétablir.Au début et par la suite ce fût toujours la même chose je travestissais mon âme ,je traversais cet univers comme dans un rêve ,je me comparais à cet instant à un navigateur exilé sur une planéte hostile,je naviguais comme argonaute au milieu des pires enfers ,j'avais l'impression de plonger la tête la première dans un monde distordu.Puis aidé par mes rêves je parvenais doucement à me rétablir,je naviguais mais très lentement à la dérive ,j'avais l'impression de plonger dans des espaces irréels ;mon univers était souvent peuplées d'êtres imaginaires. J'étais un navigateur perdu au milieu d'une mer hostile,puis soudain je devenais un rameur qui naviguais les yeux bandés sur une mer enchantée ,j'étais monté sur une neef magistrale ,je voyageais en compagnie d'être extraordinaires ,à la recherche d'un univers mythique.Tout cela se passait dans ma tête,j'étais plongé dans mes délires ,des déesses aux pieds argentés m'accompagnaient dans mon périple .Un coup de sifflet strident me faisait brutalemen retomber les pieds sur terre,je plongeais de nouveau dans l'enfer de la réalité ;à l'autre bout de l'allée un tisserand épouvanté me faisait signe à grand renforts de gestes que je devais remplir d'urgence les barillets des machines ,elles se vidaient fautes de trames elles allaient s'arrêter ,c'était pas permis d'en arriver là ,c'était un déshonneur total ,cétait la catastrophe !.J'étais pas là pour ralentit le rythme et dérégler le tempo du tissage ,j'étais là pour rester les pieds sur terre ,je devais assurer,je revenais subitement à moi.Alors je courais comme un dératé et je réapprovionnais en courant les machines à tisser. Le monde pouvait continuer de tourner,j'étais redevenu docile ,je suivais le rythme imposé par les machine ,j'étais redevenu esclave du monde réel ,comme tout le monde.














UN ROMAN post-moderne II

LES PREMIERS VISAGES D'ODYSSEUS


Passage des Ecrits 2001,repris et transformé en 2018.

ARCHIVES

J'ai retrouvé les fiches de paye datant de ma rentré dans la boite électronique,elles dates de décembre 1962 ;quelques mois plus tard je rentrais au tissage ,j'allais sur mes quinze ans.J'ai parcouru durant les deux premières années ou j'étais placé comme rameur dans cette usine textile plusieurs centaines de kilomètres ,j'alimentais en fil les métiers à tisser.Je poussais devant moi une charette rempli de trames ,mes petits camarades qui étaient rentrés en même temps que moi dans l'usine faisaient de même. Nous nous connaissions tous,nous avions usé nos culottes sur les même bancs d'école . On nous appelait -Les rameurs- nous devions alimenter les rames des machines à tisser en trames .Il fallait oeuvrer quelques années comme rameur avant d'accéder au rang plus distingué de - relayeur- qui secondait directement le tisserand;passé relayeur nous devions attendre plusieurs années pour saisir une place de tisserand ,les places étaient limitées,accéder au poste de tisserand c'était la reconnaissance d'un savoir faire,une sorte d'apothéose .Si j'avais été un vrai romancier,j'aurais pu raconter mes premières années d'apprentissage à l'usine avec plus de maestro,de simplicité et de bienveillance,mais j'ai du mal de retracer ses années là,sans passer par le sentiment d'indignité et de perdition qui m'anima bientôt lorsque saisit par le démon de la lecture,je me suis mit à comparer mon sort à celui d'un martyr ;mes lectures avait développées en moi un arrière sentiment d'injustice ; j'avais l'impression que ma vie avait été sacrifié aux réalités d'une systéme social injuste et surtout inégalitaire ;pourquoi moi qui n'aspirait qu'à l'étude de la beauté et des choses sensibles,je devais m'atteler et tirer comme un boeuf sur les rennes de là charrue du labeur ,il y avait là une injustice sociale que je n'acceptais pas .C'est pourquoi je pestais contre la société ;je suis rentré en révolte contre elle assez rapidement , je la trouvais hypocrite cette société ;j'avais le sentiment malheureux que je devais passer mes plus belles années dans ce grand tissage merdique pour expier une faute inventée par le fait que ma condition sociale m'avait reléguée dans les couches défavorisées ,c'est à dire dans les couches noires de la société,j'étais une sorte de damné,comdamné à trimer du seul fait de mon appartenance à la société des laborieux. Je ne pouvais pas raconter l'histoire d'Odysseus à ses débuts sans tenter d'éclairer l'affreuseté de cette logique sociale qui m'avait fait voir des ennemis très tôt ,là où il y avait aussi probablement peut être des hommes et des femmes de bonne volonté ;je m'étais mis à considérer à cette époque le monde des riches comme une classe conquérante ,je voyais surtout en eux des exploiteurs ,je m'étais pris la tête dans les rêtes de mon malheur ,je ne voyais plus le monde avec candeur .J'admirais toujours Voltaire ,mais je découvrais qu'il était d'une autre extraction que la mienne,je me demandais si tous les intellectuels du monde des lumière que je vénérais et admiraient n'appartenaient pas tous un peu à la bourgeoise.Dans ma tête tout se bousculais ,il me semblait que ma nouvelle vision des choses faiait culbuter les normes sociales .La logique sociale s'organisait dans mon esprit selon des modalités qui ressemblaient à un complot;je me demandais si l'exploitation que je subissais n'était pas le fait d'une organisation sociale discriminatoire préméditée .J'apercevais les grands esprit français différemment,je les observais sous l'angle de leur origine sociale .Montaigne échappait à ma vindicte,j'avais toujours les essais toujours à portée de la main , Montaigne était devenu inclassable j'étais resté sous les charmes de ces héros francais qui avaient contribué à développer en moi une culture humaniste ,j'ai commencé par les regarder différemment lorsque j'ai pris conscience que j'appartenais peut être à un autre monde que le leur;je commençais par remettre en cause le monde d'en haut ,j'assimilais mes anciens héros littéraires à une classe dominante,je me demandais si je ,ne devais pas les haïr ;j'aurais voulu devenir comme eux,mais je voyais bien que j'en étais empéché .Les circonstances de la vie m'avaient naître différent ,elles m'avaient fait naître ailleurs que là ou j'aurais aimé naître,j'aurais aimé naître dans un milieu aisé ce qui m'aurait permis de me livrer corps et âme à mes passions délictueuses ,lire écrire peintre,me livrer à la spéculation,ces passions étaient presque toutes d'ordre immatérielles ;dans le milieu ou j'étais né,ces passions semblaient paresseuses inutiles et superficielles ,elles étaient même considérées dangereuse par certains ,je me demandais parfois su ceux là qui les critiquaient n'avaient pas raison de les fustiger,car lorsque je regardais en moi même,je voyais bien qu'elles freinaient mon appétences pour le travail laborieux. C'est dans cette ambiguité troublante que j'ai vécu durant une partie de mon d'adolescent ,je me sentais attiré par le monde de la culture,le monde des arts ,par le monde de l'esprit;mais j'avais le sentiment d'évoluer dans un milieu qui se méfiait de toutes ces attirances,elles paraissaient étrangères . Dans notre famille,c'était maman qui était la plus instruite,elle me regardait de temps en temps lorsque j'étais plongé dans mes obsessions artistiques ,comme un être incertain ,elle ne comprenait pas mon penchant excessif pour la lecture,mais comme elle l'avait toujours encouragé,elle ne pouvait pas me le reprocher ,pour elle j'étais resté un enfant difficile,cela l'interrogeais,mais elle avait toujours le reflexe maternel de me protéger.Mon père bon vivant ne se souciais pas lui des problématiques obscures qui torturaient mon esprit,il avait des passions beaucoup plus terre à terre,c'était un jouisseur , un artiste de l'ombre.Mes aspirations à la culture auraient paru pour lui une byzarerie si il les avaient déchiffrées,mais il ne cherchait pas à les déchiffrer;j'étais son second fils,il me regardait un peu comme une énigme,je savais qu'il préférait mon frère qui considérait plus proche de lui en esprit.Je me remplissais l'esprit avec des nourritures qui n'appartenaient pas à son milieu,mon père qui avait l'esprit terre à terre; raisonnait avec ses propres jugements et une sagesse qui pouvaient varier selon ses humeurs,mais en général il était bien établit dans ses jugements ,moi ,il me regardait plongé dans activités comme si j'avais été atteint par une maladie byzarre.J'ai vécu une partie de ma jeunesse ,comme un fou ,surtout lorsque je m'exerçais à essayer d'imiter mes héros qui étaient tous plus ou moins intellectuels ,mes grand auteurs préférés étaient mes démons.Je n'avais pas vraiment conscience ;de la réalité,je nageais entre crise de désespoir et sublimes idées de moi même, j'étais partagé entre mon admiration pour le monde artificiel de la culture que j'avais idéalisé et une sorte de conscience malheureuse ,car j'avais le sentiment que le monde que j'essayais de d'atteindre était pour moi une chimère,un monde inatteignable ,les difficultées que j'avais à imiter mes modéles ,me rendait instable,parfois à moitié obscur. Je me débattais dans des filets invisibles;mes aspirations à la consécration, tournaient souvent au drame,je renonçais souvent à terminer mes brouillons,un soupçon de malaise me tarodait en permanence;en me relisant,j'avais la curieuse sensation d'être le plus souvent à côté de la plaque; je manquais d'appuisje ne croyais qu'à l'inspiration .Seule la peinture me rassurait ,mais j'avais décidé que je serais aussi un futur écrivain,cela était fatalement sans issues, car dans mes efforts pour écrire,et pour composer je me heurtais à des difficultées sans nom .Je me retournais la nuit dans mes rêves pour observer à la dérobée mes passions secrètes,celles qu'avaient enfanté mon âme rebelle désireuse de s'affranchir des lois tyranniques de la société .J'étais souvent en lutte contre moi même ,je me demandais ,pourquoi j'avais en moi cette rage d'entreprendre , quelle était cette espèce de passion qui me faisait courir avec obstination ,avec cette volonté – de vouloir conquérir le monde – comme si j'avais droit à tout,comme si tout m'appartenais,je voulais m'élever hors de tout ,hors de moi même,hors de mon milieu d'origine.Je voulais m'ennoblir,passer dans un monde à part ,un monde où resplendissait en rêve une culture nouvelle ,universelle.





ECRITURE



Passage des Ecrits 2001,repris et transformé en 2019.

Plus tard,lorsque je me suis entiché de Proust ,je me suis senti emporté par un regain de passion pour la littérature ;à travers sa présence,je redevenais possédé par le désir d'écrire je me sentais des ailes,je me trouvais des affinités avec son monde sensible et raffiné; ,d'un autre côté,j'avais conscience que le miroir que tendait Proust me trompait,mais j'avais besoin de me contempler à travers l'image d'un autre .Proust m'aidait à sa façon à comprendre mon grand rêve littéraire.Il me tendait l'image de ce que j'aurais aimé devenir,un être intemporel qui passe son temps dans la contemplation de lui même.J'avais érigé un rituel pour rentrer dans l'univers précieux de Proust. En rentrant de l'usine où je travaillais ,après avoir mangé et m'être détendu,,je faisais une courte sieste ;c'est seulement alors que je pouvais rentrer dans un autre monde .Avant de pénétrer dans l'univers de Proust et me glisser dans sa peau je devais revêtir les mêmes habits que je m'imaginais qu'il portait .Je revêtais la robe de chambre rouge couleur lie de vin que m'avait offert ma mére pour mon anniverssaire,et là durant quelques minutes je venais me contempler dans la grande glace de l'armoire familiale qui trônait dans ma chambre.Habillé de cette façon,j'avais l'impression en regardant mon image dans la glace de pénétrer peu à peu dans une partie secrète de moi même ;je pénétrais soudain l'univers littéraire oisif et raffiné de Proust. Je lisais avec délectation quelques paragraphes de ses écrits ,et en peu de temps,je devenais l'équivalent de Proust,je me hissais à son niveau je rentrais dans son esprit je devenais corps et âme semblable à lui,j'étais même emporté par le même génie que lui.Bientôt j'allais me mettre à écrire à mon tour sur ma table de travail,et bien sûr ,j'allais écrire des choses géniales.J'aimais Proust comme une chose qui ressemblait à une immense nébuleuse ouatéé.Je me baignais dans son univers,avec un sentiment de satisfaction intense ,propulsé par mes rêveries,je m'abandonnais à son langage,comme si c'était un parfum subtil qui me pénétrais de l'intérieur et qui infusait en moi son régne d'écriture intemporel.Mais me replongeant dans mes brouillons,j'apercevais mes limites avec un sentiment odieux de culpabilité;je me m'étais à aimer Proust comme une chose vénéneuse,car ne pouvant écrire avec la même hauteur que lui ,je voyais mon regard se détacher de lui et plonger dans les arcanes de mes affect et de mes contradictions;son monde admirable dégageait soudain des parfums suspects,qui prenaient la forme de longues phrases abstraites qui s'enroulaient capricieuses sur la page ;j'apercevais à travers ces mots par instants ,les caprices et les déjections d'une société aristocratique décadente qui essayait de survivre à elle même ,Proust en décrivait le chaos , il était comme un voleur qui tentait de lui ravir ses secrets.Proust devenait lui même dans ces instants d'égarement de mon esprit ,une sorte d'être superficiel et racoleur ,qui somnolait au coeur d'une société décadente,je n'apercevais plus les beauté somptueuses de son écriture ,mais uniquement un être indolent et efféminé qui tentait de survivre au milieux des rêves décadents d'une société aristocratique arrivée à bout de souffle. En le lisant je me sentais parfois comme un voyeur ,je tentais bien de dérober des parfums ou des mots qui erraient dans son univers,mais c'était un univers si à l'opposé du mien ,que tout à coup me réveillant Proust me devenait aussi étranger que l'aurait été pour Proust lui même le monde laborieux dans lequel je vivais .Sorti de mes hantises,et de mon détraquement ,lorsque je revenais à moi ,je n'arrivais pas à détacher mon regard de la profonde sensibilité artistique que j'apercevais dans ses pages ;bercé par le flamboiement de sa prose ,je redevenais enfin moi même.



J'ai admiré Proust à une période que j'ai du mal de situer exactement ,car ma mémoire me joue souvent des tours ;j'avais sans doute un peu mûris à cette époque ,mais toujours un violent désir d'écrire me tarodait ,j'avais besoin de nourritures pour entretenir mon feu intérieur,j'étais à la recherche d'inspiration et de modéles .Je cherchais obstinément à écrire,mais j'avais du mal d'y arriver.Je rêvais d'égaler Proust ,mais comment d'écrire mon univers avec ses yeux,c'était trop difficile je n'y arrivais jamais .Comment décrire le monde de ma vie quotidienne sans blémir,mon travail éreintant à l'usine était un supplice ,mes rapports avec maman ma propre mère me paraissaient beaucoup moins intimes que ceux qu'il avait sa mére qu'il appelait d'ailleurs toujours - maman- ,le monde étriqué de ma vie intellectuelle me paraissait peu digne de figurer dans un roman de grande envergure ,j'avais bien tenté de m'y frotter c'était peine perdue,un fossé me séparait de ce génie de l'écriture .Je devais me contenter de rêver à ce que j'aurais pu écrire si j'avais été lui;il y avait une rupture dramatique dans la perception de mes sentiments vis à vis de ma vie et de la perception que j'en avais ;j'aurais voulu écrire d'une façon sublime ,aussi sublime que celle de Proust ,mais se révelait à cet instant mon impuissance à le faire;je m'apercevais qu'écrire sur mon présent était une chose effroyablement compliquée ;je me sentais alors humilié,comme mis à l'écart de moi même.Lorsque je revenais à moi ,il y avait entre Proust et moi un fossé qui ressemblait à un abîme;cet abîme me semblait une injustice une injustice de la nature impossible à combler .Dans mes pires moment de détresse ,je me disais pour me jusitifier ,que cet abîme était le résultat des clivages de classes instaurés par la société ,ces clivages étaient des malentendus d'ordre social , j'en rendais responsable la société toute entière ;rentré en période de crise, je ne voyais plus que ça ,l'ordre social réducteur ,c'est pourquoi obsédé par cette forme révoltante d'injustice ,j'ai essayé de me venger à m'attaquant à elle,c'était aussi un moyen d'exercer ma clairvoyance et mon esprit critique qui était abondant y trouvait du plaisir.C'est en étudiant Marx que je me suis transformé petit à petit en révolutionnaire.En lisant Marx,la culture dominante revêtait une autre dimension , je pouvais déchiffer mes souffrances avec un regard distancé;les écarts qui faisaient de moi un artiste né dans un milieu pauvre prenait un sens nouveau.Marx avait ennoblit mon milieu d'origine,en en faisant l'éloge,il lui rendait sa dignité ,je l'admirais profondément pour ça.J'avais adopté ses vues ,mais je parvenais pas pour autant à me libérer de l'emprise de la sensibilté des artistes humaniste,les artistes bourgeois qui incarnaient la sensibilité des classes dominantes faisaient toujours partie de mon bagage intellectuel ;j'aimais Marx,mais,j'aimais toujours Chateaubriand,Montaigne et Rousseau ,et je restais un adepte instinctif de Spinoza ;j'avais découvert entre temps Stirner Proudhon,et beaucoup de penseurs dissidents;Marx régnait en maître sur mon univers,mais lorsque je pensais à mes passions ,mes sentiments restaient les mêmes ;les artistes riches et les artistes pauvres se ressemblaient; je ne les voyaient plus avec l'oeil critique de l'idéologue que j'étais devenu en lisant Marx ,ces différences au fond de moi me paraissaient falacieuces ,je ne voyais plus lorsque j'étais absorbé dans mon désir de lire que la beauté des phrases et ma passion pour les mots .La lecture transformait mon regard.Cette passion de la lecture ma sauvé du fanatisme dans lequel je serais inévitablement tombé ,si j'avais cédé à la vénération d'une seule idée comme m'y incitaient ,certains idéologues de gauche ,que je découvrais à travers la lecture des journeaux de l'époque;je restais dans le fond presque malgré moi un adepte de la libre pensée.


Ma sensibilité toutefois s'était exacerbée ,je voyais l'injustice là où peut être elle n'était pas .J'avais refléchit à la question .Je m'étais convaincu assez tôt que le caractére d'un invidu était ce qui déterminait sa nature .J'avais entrepris une lecture Marxiste de la société ,mais restait ancrée en moi une lecture totalement individualiste du monde ;je pensais au fond de moi que c'était les qualités propres d'un individu et non son conditionnement social qui déterminait ce qu'il était,sa volonté propre devait lui permettre de dépasser sa condition sociale ;j'étais convaincu que si l'individu en avait la volonté ,il pouvait s'affranchir de la norme sociale,cet état statique qui m'enfermait dans une classe ,je n'en voulais pas,je ne voulais pas être enfermé dans une classe .C'est aussi pourquoi dans le fait que je sois obligé de travailler pour gagner ma vie ,j'y ai vu aussi à un certain moment une chance et un défi ;c'était un défi que me lançait la nature,je devais y faire face et y répondre positivement ,c'est pourquoi j'avais admiré avant d'admirer Marx ,un certain Lincoln président américain anti esclavagiste ,j'avais appris qu'il était issu d'un milieu populaire,il avait réussit grace à son acharnement et à sa volonté à se hisser à la tête de la nation américaine ,c'était pour moi l'exemple éclatant que l'individu pouvait transcender les clivages sociaux instaurés par la société.Si par la suite j'ai vu s'aggripper à moi une forme de rancoeur sinueuse ;c'est que je voyais s'accumuler les injustices sociales ,c'est peut être aussi que j'apercevais souvent le monde à travers le noeud de ma sensibilité qui était fragile ,je me voyais comme un penseur perdu au centre des abîmes ,j'étais avant toute chose un solitaire .J'étais toujours à la recherche d'une vérité ultime et sublime ,je me rêvait déjà à cette époque probablement en Odysseus ,en être lumineux et conquérant,mais je me voyais pourtant sans cesse en train de dériver ,j'avais l'esprit troublé ,j'étais toujours à la recherche d'une vérité qui me fuyait.Je me voyais selon les jours en penseur égotiste,au charisme flamboyant ,d'autre fois j'étais une victime en perdition sur un radeau perdu dans l'océan ,je tentais d'échapper aux flots ;j'étais un jeune homme emporté par ses idées ,je tentais de me frayer un chemin à travers une société qui semblait indifférente aux sort des humains ;le jeune homme révolté n'était jamais loin,il s'inquiétait du sort du monde ;il sétait promis de sauter à travers les obstacles posés sur sa route pour freiner sa croissance,il était obstiné et têtu l'émancipation intellectuelle qu'on lui avait refusé hier à cause de sa naissance ;il était décidé à l'obtenir de lui même,il se frayerait un chemin à travers l'opacité de l'existence,il continuait croire en son étoile,car en dernier recours c'était uniquement à elle qu'il de fiait .


Passage des Ecrits 2001,repris et transformé en 2019.

ODYSSEUS




Hier,il y avait toujours des continents qui se heurtaient dans ma tête.J'ai essayé de comprendre et de refléchir à travers mes particularités propres au sort qui était le mien ,mais je me suis toujours heurté à des déterminismes sociaux qui parfois m'échappaient,je voyais assez clairement que j'étais dépendant d'une forme d'atavisme intellectuel issu de mes propres façon de penser,mais je savais que c'était difficile d'y échapper ,souvent ,j ai pratiqué l'errance pour tenter d'y remédier et ce vieux reflexe je l'ai toujours gardé instinctivement en moi ,je pratique toujours l'errance comme mode intermédiare de décompression ,errer est pour moi une forme d'apaisement .Celui qui erre ,n'est jamais fixé,il n'est jamais établit,il n'a aucune certitude,il doit sans cesse se tenir en éveil,il ne peut vivre qu'en parcourant le monde avec l'air d'un éternel insatisfait ,il a beau faire des efforts pour s'approcher du but ultime qu'il s'est fixé ,il sait où croit savoir qu'il ne parviendra jamais à l'atteindre ,alors faute de l'atteindre,il erre dans l'attente de l'atteindre.Cette situation est inconfortable,et il est difficile pour moi de l'accepter;mais c'est aussi un reflexe de défense qui me permet de ne pas m'enfoncer trop loin dans mes certitudes,car une fois lâché je ne sait plus me déprendre,m'arrêter ,me freiner.L'âge n'y fait rien,je suis resté le même ,toujours aussi fragile,toujours sceptique et instable au fond de moi même ,je vois bien que la certitude que j'ai d'atteindre la vérité s'effondre aussitôt que je la vois luire,car j'aperçois tout aussi rapidement les inconvénients qu'il y aurait à la mettre en branle pour l'atteindre.Je me dit lâchement que s'il faut l'atteindre au prix de la disparition de tout ce qui fait moi même ,je n'y arriverai pas ,car je suis trop faible et crains trop de perdre dans mes idées.Même si je sais que la délivrance est au bout du chemin,je crains de l'atteindre ,car même si l'ai aperçu luire sur ma route,je la crains.Car pour la gagner,il me faudrait abandonner immédiatement toutes mes certitudes du moment,tous mes préjugés sur moi même,tout la masse de confort que j'ai installé en moi pour fortifier et entretenir mon ego.Si atteindre la vérité se fait au prix d'une résolution telle que je sois obligé de m'éloigner de mes habitudes ,j'ai du mal d'y arriver,car je suis infiniment borné par mes habitudes.Hier un Saint Yogi ma dit que je pouvais m'éveiller,si je parvenais à me déprendre de moi même et de mes habitudes;mais je suis toujours en en l'état actuel en train d'errer ,je ne parviens pas à m'élever à la hauteur qu'il faudrait pour atteindre l'éveil.Je livre ces reflexions à la pertinence du lecteur,je ne cherche pas à jouer les Montaigne en écrivant comme lui sur le régistre des essais,je cherche seulement à combler le vide qui me sépare de la vérité ,vide que je voudrais combler en m'approchant un peu plus prés et assez doucement d'une façon raisonnable de l'atteindre .Mais le moment ou j'aurais décidé de pourfendre mes peurs et les préjugés qui m'empêchent d'avancer dans le ciel des Yogis ,je ne le vois pas encore poindre,je suis trop effrayé par le sautr magistral que je devrais faire pour y accéder.Ainsi je reste sur la rive ,j'observe de là le grand fleuve de la vie qui s'écoule ,je me contente d'être à l'unisson des sensations vrais qui m'atteignent.



Le monde est un monstre qui n'obéit à aucun de mes désirs.Je le capte de temps en temps à travers quelques des écrits secrets que j'ai installé dans ma vie .



J











Les rêveries immobiles

PREMIERE RËVERIE .

Le 22 Mars 2019






Rien que le ciel bleu épars d'un bleu limpide en fond d'horizon,juste quelques blancs lacets qui traversent la beauté du ciel.Un pigeon perché sur une partie sombre du toit,reste seul à rêver.Sur un fragment du mur près de l'escalier là bas,l'ombre d'un sapin dont je vois la cîme;l'autre partie est cachée par l'atelier qui me fait face.Dans ces instants,le bonheur de l'inactivité à laquelle je me livre,n'est pas fait pour atteindre des sommets;je suis assis ici,comme un rêveur qui observe sa propre oisiveté.
Le soleil qui me réchauffe va bientôt se cacher derrière le faîte d'un immeuble ,l'éblouissement de ses rayons ne m'atteindra plus;dans quelques instants je n'aurais plus qu'à partir pour me consacrer à d'autres tâches.
Ma tache essentielle à présent,c'est d'assister à la disparition du soleil,c'est une tache qui demande du respect et de la discrétion;la tache n'est pas compliquée,mais il faut quand même la mener à bien.
Sur le fragment de mur près de l'escalier ,j'aperçois à présent l'ombre d'un pigeon.A cette heure,le soleil se retire.Je sens sur mes épaules la froideur du froid qui reviens.Je dois profiter de ces quelques instants pour boire mon thé,en observant dans le ciel légérement bleuté une grande trainée blanche,celle d'un avion.Il est à peine seize heure,nous sommes au début du printemps,j'aperçois des fleurs de chaque côté de moi dans le voisinage;j'aperçois une vague concentration de lumière à haut au dessus de l'immeuble.Le soleil est parti,j'ai froid,je m'apprête à partir.Ce monde est plein d'imprévu,je peu voir que derrière l'immobilité de chaque chose se cache en réalité une sorte de mouvement.La beauté des choses n'advient que par instants,mais elle baigne à chaque instant dans mon regard;il n'y a que moi pour décider de l'instant où je la quitterai.


Samedi 23 Mai.

Du contentement de soi.

Je me suis réveillé à mon heure habituelle vers six heure trente;depuis que j'ai pris l'habitude d'écrireune ou deux heure le matin,j'ai adopté ce rythme.Lorsque j'ai ouvert la porte,j'ai aperçu la brume épaisse qui colorait le paysage,j'ai décidé en la voyant,de me poser quelques minutes pour savourer sa présence et écrire.Dans la brume,on distingue mieux les reliefs obtus du paysage,mais c'est surtout pour le plaisir que je prend à écrire que je suis venu ici,je voulais coucher sur le papier mes impressions du moment.Un livre à mes cotés les rêveries de Rousseau,j'en lis et relis abondamment des passages.Je trouve dedans de quoi accompagner mon voyage solitaire à travers le temps.Normalement,je travail à cette heure sur mon Odysseus,mais comme je me suis décidé à ouvrir d'autres fenêtres j'ai ouvert ce cahier bleu sur mes rêveries .mes rêveries sont faites sur place,elles sont en apparence statique et immobiles.En écrivant sans marcher,en marchant uniquement dans mes pensées,j'observe les paysages du dehors avec un nouveau sentiment;je deviens l'observateur de ma propre langueur.Cette langueur qui m'anime me fait découvrir tous les aspects variables du monde depuis un lieu unique ma propre personnne.
Un oiseau chante,j'écoute le son d'un avions invisible qui vol là haut dans l'azur,j'observe la susbtance de ma vie à travers les éloignements et les rapprochements du paysage.Je recherche quoi?.A vrai dire ..rien,de particulier,sauf à capter les élancements de ma vie.A travers les élancées du paysage,je ne recherche rien,je regarde les brumes qui s'élévent aux abords des immeubles et leurs ombres que j'aperçois de loin me suggérent de me tenir à la distance de tout.Je peu m'abriter dans ma mémoire,c'est elle qui contient tout;à travers elle j'aperçois mon présent,mon passé et certains fragments du monde forcéments fugitifs;le chant d'un oiseau m'indique que je suis de passage dans ce monde et que l'éternité n'est rien d'autre qu'un souffle passager.
Je respire ,je suis libre et heureux d'exister,il n'y as pas d'autres vérités que celle là.Je suis un homme heureux qui dispose de sa vie dans l'agrément d'elle même ;inutile d'aller plus loin ou ailleurs,je peu me retirer et enfanter doiucement mes mémoires.











Mon état d'errance n'est q'une figure singulièrement différente de celle dont j'espérais faire l'éloge en me remettant en mémoire un texte de Akira Mizubayashi ce professeur de français japonais qui a écrit un *Petit éloge de l'errance .folio. ;sur ce point même je suis un errant,je ne parviens pas à fixer mes pensées dans une direction continue et cohérente ,je ne suis jamais arrivé à fixer en pensée une impression unique,toujours mes sentiments sont mélés,ils se jettent sur moi et me contredisent ;à chaque fois que j'ai tenté de comprendre comment s'organisait les choses de ma vie il me semble que j'ai échoué ,j'ai toujours eut l'impressions d'affronter des vents violents lorsque j'ai tenté d'affronter l'univers de mes pensées ,je ne vois souvent apparaître en moi que des divergences,et des sentimentrs contradictoires .Dans les pires moments lorsque j'affronte mon passé je n'y aperçois pas les joies fécondées par l'amour ,le travail dicret qu'y a tenu l'amitié ,je m'aperçois comme un être mélé d'angoisse ,et plein de vénération pour de vieilles haines perdues ,je ne vois que mes rêve et mes désirs de gloire décus ,tous les humiliations enfouies me reviennent en mémoire et des colères anciennes ressurgissent ,des idées de moi narcissiques m'assiégent l'esprit ,je deviens l'inverse de ce que j'ai toujours voulu être un être saint ou un yogi.Ma vie contemplée sous l'étendart de la sagesse,n'est plus qu'un ancien mirage ,je suis possédé aux pires moments de ma vie ,possédé par une idée de moi qui est changeante et instable;même aujourd'hui à l'instant ou j'écris j'ai du mal de fixer mes sentiments dans une idée positive de moi ,mes pensées m'échappent et sont mélés,elles s'enchevétrent les unes aux autres d'une façon parfois brutale ,je ne vois pas se dessiner en moi l'harmonie tant désirée .où une forme de serennité que j'ai déjà acceuillit en mon sein à d'autres moments .J'ai toujours été poursuivi par la vindicte irrationnelle de mes sentiments,c'est parfois seulement après de long combats que je dois livrer contre moi même que je parviens à trouver un morceau de cette paix auxquels tout le monde aspire .Si les fragments autobiographiques un peu baclés de ma vie sont difficile à avaler ,ce n'est pas que je fais exprès de les étaller ;ils sont le résultat d'une passion que je cultive depuis longtemps pour la débacle sous forme de confession .Ces écrits que je jette sur la page de mon ordinateur sont destinés à un roman qui semble m'échapper;ce roman que je tente de faire émerger à travers mes récits ,est peut être ce que je légue de plus précieux à mes lecteurs malgré tout ,car c'est le signe que non content de moi,je ne cherche pas uniquement à satisfaire mon égo en écrivant ,c'est aussi le signe que je m'observe avec la volonté sincère de comprendre les contradictions insolentes du monde qui émerge de moi et qui m'habitent.C'est aussi une façon de montrer les ressorts de l'âme humaine,à travers mon panoramique intellectuel très personnel ,et de tenter de le faire partager avec ceux qui possédent la même âme contrariée que moi ,ou encore mieux ,de le faire partager avec ceux qui possédent une âme radicalement différente de la mienne,pour montrer qu'en définitive ,nous sommes tous traversé par les mêmes maux en dépits de nos différentes manières de penser ;nous sommes tous nous humains désespéremment à la recherche d'un coeur à planter au milieu des abîmes,notre marche est solitaire,mais nous avons surtout besoin de la chaleur d'une main poseée dans la nôtre pour continuer à avancer d'un coeur joyeux et dyonisiaque sur l'espace bleu de nos rêves terriens .




Fin du Livre I




SUITE

J'ai décide de faire figurer à la suite de cette autofiction ,quelques notes de voyage et des poèmes que j'ai écrits pendant mon séjour à Athénes en compagnie d'Iris ma femme,je voulais montrer d'Odysseus avait plusieurs visages.De même le texte qui sert à boucler ce premier livre est tiré de mon journal daté de février 2019 ,ma vie et mes mémoires sont mélangées ,mon présent croise mon passé mon passé croise mon futur ,pourtant l'instant présent dans cette autofiction n'est jamais très loin.
J





ODYSSEUS POEMES DE NUIT
Ecrits en l'an 2019

CHANT DE MA DETRESSE
suivi de quelques
ANCIENS POEMES BARBARES
et d'un poème dédié à
LA DEESSE DE L'ATTIQUE
écrit en 2019







CHANTS DE MA DETRESSE





Samedi 9 février 2019 au soir


POEMES DE NUIT


Croissance vers le vide
Quand le feu se repand
Accroché à mon âme
Je retiens mon souffle
Ma vie tangue
Mais je respire


Ma detresse est profonde
mais ma respiration est vive
et féconde



Je tiens l'homme plus fort
que la détresse












LUTTE

Mon âme enfonce un clous
Dans le ciel


Je me bat au milieu des nuées
Je regarde passer les ombres
Et leur passage me fait trembler
Sur mes épaules se tient un jeune chien
Qui aboie à la nuit
Poeme de l'aube dorée
Je perce de la main indolent
Le soleil qui luit dans mon coeur








UN SONGE


Je suis exactement à l'opposé
De ce qui bat à l'aube
Ma douleur s'efface dans le milieu de ton regard
Je suis l'aube et le milieu de la clarté


Le poème qui habite dans tes yeux
Me donne du courage
Je sais distinguer la beauté du néant
Il faut que je m'échappe
Me redonnes du courage










SEUL AU SOIR
Je dois courir
Après les lèvres d'une déesse
Pour racheter ma vie
Car elle s'affaisse


Soeur
Donnes moi le baiser
Des amoureux


Je suis si faible





UNE VAGUE


Il faut courir sans cesse
Je dois gonfler la poitrine
Respirer l'aube fraîche
Attenuer mes défaites
Embrasser la fortune



REMOUS

Valse de l'ombre
Sur le ciel de midi
Valse de l'amour dans tes bras
Je suis le marcheur
Le marcheur inquiet
Qui danse à l'ombre d'un train
Sur le ciel de midi
A l'ombre de tes bras





AIME MOI

A cheval sur l'aube
Un pied dans l'étrier
L'autre dans l'essieu
Je regarde le soleil
Qui jaillit de ta splendide poitrine





SOEUR DE NUIT



Je caresse le fil de soie
Qui est suspendu
A ton âme
Je suis l'amant égaré
Je suis l'amant idéal
J'attends la promesse du vent
Je m'apprête à mourir
En regardant s'ouvrir
Ton poitrail
De déesse solitaire







SEUL


Après m'être rendu
Sur le sentier
Egaré dans les senteurs merveilleuses
J'ai réalisé en te tenant dans mes bras
Que le soleil respirait
Au rythme de ton ombre
Je me suis dévêtu
Et j'ai dormi sur ta main


Ta main pleine de douceur
Tu as soulevé mon bras
Placé un couteau de gipse
Sur mon coeur
Et puis lentement la transpercé
Avec les larmes des Laudes
Du poète antique















ANCIENS POEMES BARBARES


-Le progrès fait les routes droites,mais les routes tortueuse non améliorées sont les routes du génie-
William Blake.Proverbes de l'enfer.
-Le poète est celui qui entend des voix,celle de la mort,celle de l'amour,et celle de l'art-.AlbertBensoussan.Sur lorca.
- Dans ce monde ,cher Clotaldo,tous ceux qui vivent ne font que rêver.-Calderon.La vie est un songe.P.28.





UN SONGE





La chambre de l'astre
à la peau douce
la chambre de l'astre
est plus belle
que les poèmes de Charogne de Baudelaire
La chambre de l'astre
éclaire de ses rayons brulants
L'esprit du rêve qui m'anime
La chambre de l'astre
ressemble à la beauté foudroyante
et à la douceur
De la maison Egyptienne de ma bien aimée













UN MAUVAIS REVE

Certes
Je regrette d'avoir jeté une pierre
sur la route du pélerin qui s'était
endormit au bords du chemin
Sa tête trop lourde
penchait du mauvais côté
Sa tête penchait du côté du ravin
j'ai du intervenir





J'ai appuyé mon front sur le sien
et l'ai frappé d'une main



Il s'est réveillé
Alors j'ai vu sa tête chuter dans le ravin


Sa tête avait la forme d'un blog de chiste
qui c'était détaché
du ciel solitaire
ou naviguait mes envies







NU



Nu à, travers les roches
J'ai aperçu le conte barbare
De ma vie

Les longues années
passées dans les allées
Du temple dédié
à la création

Non pas rendu mon âme
plus chaste
Ni ma langue plus exigeante

Malgré tous mes efforts
Je n'ai pas réussi
à devenir le même que les immortels

Je suis resté un homme
au coeur chargé de vents de plaintes et d'illusions

Lorsque je regarde les longues vallées
peuplées d'arbres tristes et flamboyants
Que j'ai parcouru
En effet
Je m'étonnes
D'être toujours en vie!

Lorsque je regarde le ciel
Je constate
Que les nuages
Le soleil
Les rosées matinales
La couleur des arbres
Ainsi que
le vol silencieux des abeilles
Tout cela
et aussi vivace
et simplissime qu'hier
C'est comme si
Rien n'avait changé
depuis ma naissance
Ais je fais le voyage en vain?
Ais je parcouru en vain
tous ces lieux aussi étrange
que fabuleux?
Mes cours d'astronomie
de littératures comparées
et de mathématiques amoureuses
Ont ils servis à autre chose
Qu'a me repaître
d'un esquis sentiment de joie
et d'orgueil


L'homme n'est il né
Que pour se comparer aux Dieux
A la nature
A ses semblables
Ou à lui même

L'homme n'est il qu'un vagabond
qui erre dans des espaces réputés sacrés
N'est il qu'un fou qui erre en vain
Dans les abîmes du commencement
a la recherche de quelques secrètes origines?



Nulle révélation,
Nulle transformation chimique
ou métaphysique pour lui



L'homme n'est il qu'un éternel errant
Un vagabond?



Il parcours sa vie les yeux bandés
Sans jamais recevoir les signes emblématiques
d'une connaissance
Que lui apporterait
Ceux qui connaissent tout de lui
Passé présent futur


Parce qu'ils ont reçu
la morsure éclatante et le baiser des déeesses
Ils parcourent le monde
Libre de toutes espérances
Car leur esprit est libre
Et leur coeur toujours en éveil






QUESTIONS


L'homme n'est il
Que pure évaporation
Une espèce à part
Ou un reflet du néant?

Pourquoi si il est d'essence divine
Loge t'il dans le creuset étroit
De ses rêves sans clarté?

Qui l'aidera à saisir l'esprit
La flamme originelle
Celle qui féconde et enveloppe tout
De la naissance à la mort
Elle tient invisible dans ses mains
Les substanciels secrets de la vie.





CIEL


O CIEL Apportes moi
Le réconfort !
Suis je seul à vénérer les sages nvisibles
Qui naviguent en silence
au centre du cosmos



Sommes nous si nul en effet
Pour qu'il faille prier enncore
Pendant des millénaires


Avant que de pouvoir contempler
Le visage de la race éternelle
Qui nous a engendrée


Sommes nous si peu digne d'elle
Pour qu'elle s'applique
A nous soustraire à l'amour
Des principes qui a donné naissance
A la totalité du monde.



Sommes nous si peu digne de respect
Pour que nos âmes
Restent enveloppées
D'une telle suite d'inquiétudes
Et d'un voile si épais d'illusion
Qu'elle ne puisse percevoir la lumière
Qui gît cachée dans les ténèbres?

















AUSPICES

Quant deviendrons nous voyants?
Quand le jour se manisfestera t'il à nous?
Quand deviendrons nous
Des êtres célestes et lumineux
Des êtres transparents
Aussi transparents que le coeur invisible
De l'azur?





VOYAGEURS

Le coeur emporté
Par les tempêtes du désir
Et par les outrages du cogito
Quant deviendrons nous apte
Au repos?.Pour que l'âme céleste
Qui est en nous puisse s'élever et éclore


Dit mois CIEL!
Dit moi !Quand
Serons nous apte
A NAGER DANS L'OCEAN
DE L'AMOUR ETERNEL
















SCULPTEURS D'AMES



Sous le feu magistral
Se déploie
Le mouvement infini
Qui reproduit
Le son de la première
Respirations
Dans mon dos gravitent
, Insoumises les espèces
Rêveuses,qui luttent contre le ciel


Ici



Les cannes digitales
de l'astre poétique
descendent des riviéres de jaspe
La pesanteur s'accroît
Elle traverse
La beauté des reliefs
que la première génération
De sculpeurs d'âmes
Nous a a laissée
Avant de se répandre
Dans le silence de la nuit



Depuis leur apparition dans
les temps anciens
Nous appelons
POEMES
Tous les sons
Que font les pierres
Quand elles roulent
Magistrales
Dans le fond des torrents
Ou dans le creux des abîmes.
Et lorsqu'elles se trouvent
par un hasard
Qui n'en est pas un
Dans la bouche
d'un Sadhu
Nous comprenons pourquoi
L'Inde est devenu après
Quelques millénaires
Un pays Divin.


















J



LA DEESSE DE L'ATTIQUE




Poèmes en souvenir d'Athéna






Chante ivresse et songe O Azur!
Que dans l'espace
tes pas croisent les contours
d'une loi supérieure
fidéle à tous les degrès
de la pensée



Elle s'élève auprès
du divin rivage
ou dort le front pensif
De la dame rouge




OR FEU

La fleur rouge est revenue
bercer les rivages de l'océan
Qui déborde
de la nuit


Sur le sol
Une vague
caresse un visage

Elle s'avance nue
une rose à la main

Ses hanches
répandent sur mon coeur
Une longue rivière de soie


Grandeur minoenne
Génie mycénien
j'aime pour toujours
Son train céleste
qui jette sur mon chemin
les baisers rouge de l'attique




ELLE S'AVANCE





Sur sa poitrine blanche
pend
Un grand dauphin
un coeur de cristal


La mer
Arrache un baiser
à
celle qui fût jadis
l'icône Dorique
d'une Athénes futuriste


Elle jette des soupirs
dans les eaux
d'un continent bleu



Celle qui fût jadis
l'icône Dorique
d'une Athénes futuriste

Apparaît dans le jour finissant
sous la forme d'une femme blonde
Sa cambrure folle
se jette
dans l'incendie de marbre
qui dévore la colline





SOUVENIRS

Vestiges de neige et de sang
Un soleil de brumes
s'allonge sur la colline
Un poème de cristal
ouvre sa gorge sur
la plaine océan



Le fil d'or qui pend
du sexe de la déesse
fait revivre
Le mythe céleste
de la Grèce
antique


la ville saignée a blanc
dégorge et agonise
sous un ciel de lumière



Les tagueurs
de la société moderne
jettent des chiures
sur la ville
d'or et d'argent


Au loin la déesse
Appuie son front
Sur une canne
Elle observe pensive
les brouillards de l'Attique

J'ai vu sa main
surgir comme un oiseau
ses ailes larges déployées
jetaient des couteaux d'or
dans l'azur



La déesse regardait songeuse les
tags nombreux qui rongent la ville d'Athénes





ODYSSEUS


J'ai vu surgir une nouvelle race de dieux
la nuit etait couverte d'étoiles bleues
scintillantes

Sur des radeaux encombrés de satyres
les vagues étaient ouvertes
elles gémissaient

Des vaches
dormaient
enlacées au coeur
de la voie lactée


Les pointes de l'aube fraîchement polie
glissaient une dernière fois sur le marbre
d'un temple endormi






Les larmes de la déesse
glissaient entre les fils de l'aube


Sur le ciel je voyais
Une barque qui s'inclinait
devant le corps éclatant
d'une déesses aux yeux pers



Les arbres dans mes songes
étaient comme des oiseaux qui s'alignaient
sur les étoiles

Au retour d'une vague
je vu l'océan qui embrasais le ciel



SUBLIME

Mon regard plonge dans l'incendie
des rosées matinales
sur les hanches arrondis d'aphrodite
Mon âme enluminée
s'éprend de la rosée du matin
Mes pensées sont plus légères
et plus rose que l'éventail des rêves
Mon sommeil dessine des arcs solaires
j'ai fini mon voyage
Demain sera un autre jour







L' ESPOIR FAIT VIVRE
A présent,mon corps blanc de désir
s'élance à la conquêtre de l'océan

Perché sur le flanc de la déesse aux yeux pers
je regarde passer les fièvres de l'attique
elles brulent d'une feu doux


Je suis parti à leur poursuite
J'ai décidé pour toujours
"De vivre intensément"


_____________________________________________________

J






LE VOYAGE A ATHENES



06/03/19

Dans la chambre de l'hotel Parnon 7heure j'ai finalement installé mon ordi.Je me demandais si j'allaisle faire je n'avais pas envie de me lever.Après notre arrivé hier,nous nous sommes promené dans le centre ville d'Athènes ou notre hotel est situé.Assez surpris et décontenancé par l'apparence de celle ci elle est sale,triste et couverte d'une multitudes de tags,ce qui la fait ressembler à une ville tombée dans un état primaire de pauvreté et de sauvagerie.Pourtant la nourriture est présente en abondance dans les magasins,l'abondance et la variété des patisserie est saissisante,c'est une ville bruyante ,une ville à l'état brut traversée par toutes sortes de pulsations.Une faune cosmopolite la traverse,sans qu'on sache d ou elle est originaire;beaucoup de migrants en transit dans cette ville.Nous avons tenté de rejoindre le Partenond (l'acropole) à pied.L'impressions de traverser une ville couverte de haillons n'arrétais pas de nous poursuivre.C'est dans une cité ravagée par la laideur que nous nous sommes promené.Le conte éblouissant de la Gréce antique se transforme en cauchemar ,cette cité durant des siècles a l'époque de Alexandre à l'apogée de sa splendeur abritait la plus haute des culture;à présent Athénes ressemble à une ville misérable,déclassé,couvertes de tags de haut en bas elle semble sous l'emprise d'un cahos ,une crise de mutation la transformée en ville négre,couvertes de signes primaires sauvages.

Nous n'avans pas réussi à voir le parthénon ou ce qu'il en reste sauf de loin,nous nous sommes retrouvé à longer des grilles qui semblaient conserver en leur interdisant l'accés des ruines qui semblaient dormir d'un repos éternel,conférent à leur aspect des airs d'une grande tristesse.Ici le rêve de la Gréce antique semble dérisoire,il ressemble à une fumisterie;ou est passé la Gréce splendide qu'on s'était promis d'observer après avoir conservé dans nos mémoires les images de .ses chef-d'oeuvres du temp ou ils éblouissaient ?.Nous nous sommes peut être trompé de côté,nous devons demain matin tenter de nous frayer un nouveau chemin dans cette ville qui ressemble au vestige d'un rêve que nous avons fait un soir d'amnésie au cours d'une dérive somnanbulesque ,cela n'est pas réel cela ressemble seulement aux vestiges d'un rêve vengeur un rêve malheureux.


07/03/19

Dieu soit loué!Nous nous sommes révéillé aujourd'hui et nous avons cotoyé la splendeur ,celle promis aux disciples de la Gréce éternelle.
Après la journée décevante d'hier,nous nous sommes tout à coup ressuscité; remis de notre déception de la veille,nous avons de nouveau marché et nous avons réussi sans peine,à nous hisser sur le sommet mythique de la colline sacré sur le sommet de l'acropole.Ce lieu éclairé par les ruines blanches de la plus haute civilisation que l' occident ait pu concevoir à suffit à racheter nos mauvaises impressions d'hier .Il suffisait de prendre la ligne rouge celle qui conduit au site pour accéder à l'acropole ,nous n'avions pas pris le temps de regarder le plan de la ville dans le détail,nous nous étions jeté au hasazd dans le mauvais côté de la ville.Notres ascension vers l'acropole réalisée sous un soleil légérement éclatant à peu à peu éffacé de notre eprit le décor aggressif de la veille.Nous avions pris la ville souterraine pour la vraie ,mais la ville soutteraine n'était qu'une infime partie de la ville réelle ;C'est parceque notre hotel situé dans le nord de la ville près de la, station de métro Ominium,que nous avans fini hier par nous égarer ;cette partie de la ville très populaire ,ressemble l'équivalent de Barbés à Paris;les rues autour du métro sont laides et sombres couvertes de tagues elles sont remplie de dormeurs empétrés dans des couettes de couleurs sales et d'exilés à la recherche de travail et d'argent.Dans la vraie Athénes la propreté et la clarté,tout ce qui nous rapproche de la civilisation,tout cela était là étalé au grand jour ,c'était à proximité de l'Acropole que le rêve avait lieu.Ici nous étions de retour dans la ville éternelle ,celle qui avait donnée naissance à l'Europe;hier nous avions fait un mauvais rêve emprunté un mauvais chemin,aujourd'hui nous étions de retour dans la Grèce éternelle ,celle que notre esprit occidental vénére ;les ruines de cette ville n'étaient plus qu'un affreux mirage.Une fois hissé au sommet du mont sacré ,nous avons pu admirer les ruines céleste du temple d'Athéna,nous réjouir de retrouver le souffle d'une beauté intemporelle qui semblait subsister malgré le passage des siécles est celui de nombreux touristes qui marchaient comme nous,avec leurs portables sophistiqués en faisant des selphies vers ce lieu vénérable ,tout imprégné de l'aura subtile des temps anciens qui perduraient ici.Les anciennes splendeurs de la démocratie Athénienne se perpétuaient devant mes yeux éblouit par tant d'ordre et d'éclats,car je me souvenais à cet instant de mon admiration pour la Gréce ,lorsque adolescent j'ouvrais et contemplais mes livres d'histoire,l'histoire de l'Europe à ses origines jaillissait ici toute nue,elle me rattrapait.Il fut une époque ou la civilisation pris son essor ici,je prenais conscience moi et tous ceux qui admiraient le ciel au même moment que moi ,que de ce ciel avait jaillit une lumière surnaturelle qui ajoutait de la rigueur de la douceur et de l'envergure à la pierre et aux paysages alentour;de là avait jaillit l'esprit qui avait naissance à la beauté des choses du passé ;en observant les traces de son passage à travers le temps ,je restais admiratif,admiratif surtout qu'on ai pu conserver les signes d'une telle beauté pour nous la montrer ici presque intacte.Ce lieu conserve une grâce qui perdure à travers les ruines blanche qui se dressent devant moi; j'observe médusé la beauté d'un monde disparu qui respire encore la serennité .Ce que la civilisation occidentale a de plus précieux se contemple peut être ici ;grâce au recul que nous avons à présent sur l'histoire des hommes ,depuis que nous savons que les civilisations sont mortelles,nous sommes plus disposé à reconnaître à la notre ses défauts et sa fragilité et de voir s'étaller ici les anciennes sagesses qui ont pu s'établir sur cette terre nous redevenons plus humble par rapport à la nôtre.Surtout je m'étonnais qu'à son point de départ la civilisation Grecque ait pu inventer les notions de rigueur d'harmonie et de sagesse en les disposant dans un espace pas plus grand que dix stades de football,faisant de ce lieu l'acropole la pierre angulaire emblématique de l'histoire moderne .Notre civilisation sans la Gréce ne serait pas ce qu'elle est ;elle serait surtout faite de crimes,d'exploitation éhonté,de profits de pratiques barbares de principes décadents .Ce qui fait l'originalité de l'occident et de sa civilisation ,c'est la hauteur de vue apporté par la Gréce antique aux sociétés qui suivirent ,dont celle dont nous nous réclamons ;avant d'être sublimées par l'esprit de la Gréce antique,l'occident était barbare,c'est seulement lorsqu'il qu'il a découvert les possibilité d'engendrer une morale supérieure et un idéal supérieur que l'occident s'est transformé .En prenant modéle sur la Grèce l'occident à essayé d'engendrer un monde supérieur ,en s'appuyant sur l'esprit fécond du Christianisme et sur celui de la Grèce antique ,l'occident à essayé d'engendrer une civilisation basée sur une vision faite de simplicité originelle et de cogito ,si la civilisation occidentale est amenée à disparaître et qu'il n'en reste plus qu'un simple bout exposé sur un morceau de colline dérivant au coeur de l'univers que découvrirons nous qui reste de notre civilisations?.A part quelques déchets surnageant dans les tréfonds de l'univers sous forme de sattelites dorés et probablement rouillés? ;Qu'offrira ton à ceux qui auront traversé d'innombrables voix lactées pour venir à notre rencontre?.Quel esprit de grandeur ,quelle sorte de beauté quelle sorte de simplicité et d'irradiance verront ils en observant les restes de nos demeures?.Au centre de l'Attique,la colline de l'Acropole,rocher calcaire situé à 156 métres au dessus de la mer reste l'incarnaion symbolique de tout ce que l'occident porte de plus précieux en lui la philosophe,l'art ,la politique les arts du théatre et l'art de débattre qui a donné naissance à la démocratie .Des plus anciens habitants du monde Grec que la tradition appelle Pélasges jusqu'à ces êtres androides à moitié civilisés que nous sommes devenus,nous autres occidentaux que restera t'il?.D'autres civilisations encombrent l'espace terrestre,et demain elles s'imposeraont peut être à contre courant de la civilisation occidentale ,mais aucune ne semble en état à l'heure actuelle de pouvoir engendrer une civilisation aussi radieuse et moderne que celle engendrée par la Gréce .Il faudrait une civilisation aussi radieuse et moderne que celle engendrée par la Gréce pour sauver la terre ,de son désarroi actuel ,elle semble impuissante à régler ses problémes,son sort semble scellé,elle semble se propulser vers un anéantissement faute de parvenir à s'oxygéner ;un lieu d'expansion politique supérieur ,un lieu d'engendrement d'une spiritualité raisonnable et fécond lui manque pour créer un nouveau lieu d'énergies capable de propulser la terre et ses enfants vers une civilisation poétique supérieure ,comme celle que j'ai entrevu en escaladant les rochers de l'Acropole ;après avoir observé tant de beauté ,j'ai compris qu'à la naissance de toute civilisation se trouvait simplement le génie d'un peuple et l'art qu'il avait d'engendrer une poétique radieuse pouvait à elle seul influencer durablement la pensée et fournir à l'humanité les raisons de croître à son dépassement


07/03/19

A l'heure ou j'ecris,nous avons fait en plus de l'ascension de l'Acropole le tour de multiples splendeurs exposées dans les immenses salles du nouveau musée de l'Acropole inauguré en juin 2009.Puis cet après midi nous avons visité le musée national d'archéologie,ces musées contiennent tous ce qu'il est possibbe de voir aux niveaux des civilisation Mycéennes de l'art paléolithique à l'art achaiques jusqu'aux chef d'oeuvres de l'époqie Hélénique;immergé dans ces sanctuaires nous ressortons comblé même si nous sommes saturé par tant et tant de beautés.Ces temps anciens sont admirables ,d'un raffinement et d'une culture qui subjugue.Que dire après être passé en l'espace de deux journée à travers l'étalement prodigieux de ces civilisation?.J'ai assisté comme dans un réve au défilement de l'âme premiére de l'humanité et j'en ressort éblouit,je m'imagine toujours pourtant comme Caldérone que la vie est un songe,mais qu'il est doux et agréable de rêver en présence de telles beautés.Nous repartons déjà pour Paris demain.







POSTFACE





COMPRENDRE LE MONDE
Un texte libre issu de mon journal pour boucler le premier fragment (Livre I) de mon autofiction









18/02/19

C'est peut être en regardant le ciel ce matin ,un ciel cuivré d'étoiles à peine où à demi cachées,un ciel gris,noir baigneé par les lueurs du parapluie cosmique qui enserre notre planète,un ciel dadigeonné par des traînée meurtière d'une beauté sidérale,de simple traînée de laine ramollies laissées par les avions nos anges en fer brillant comme des oiseaux .Je regardais le ciel ,dans l'air frais du matin;à peine réveillé,je regardais le ciel par dessus les dômes de la cité où je vis,encerclé par les immeuble la grande banlieue,je regardais le ciel éblouit par sa beauté sidérale.Ce matin en me réveillant,j'avais revu comme dans un film les images de ma vie la veille sur le marché près de la grandes tour qui s'élance dans Paris à la conquête du ciel,c'était à montparnasse ,il faisait du soleil j'en avais profité,soleil béni des Dieux,soleil qui éblouit,soleil béni du ciel pour venir m'allonger sur ma chaise longue et asperger mon corps déjà usé par les rayons rassurant,j'avais oublié mes lunettes de soleil,et j'avais du fermer les yeux pour ne pas être éblouit.J'avais passé ma matinée à attendra le fou qui tomberait en extase devant mes oeuvres,certains avaient mordus,mais pas assez pour m'acheter,ils reviendraient peut être plus tard.,j'avais toujours espoir.J'avais passé le reste de ma journée à attendre...en vain.C'est de cette folie que je voulais parler ce matin au réveil car l'idée subite m'était venue d'écrire sur le monde,car ce matin ,c'était beau et bizarre j'avais le cerveau ouvert je voulais essayer de comprendre le monde;cela m'arrivait de temps en temps et c'était un sentiment plutôt singulier.Des images me revenaient liées à mon passé,elles étaient plus ou moins reliées à ma vie à l'époque où je travaillais dans la grande usine blanche et que j'écrivais en paralléle des pièces de théâtre qui m'aidaient à ma façon à comprendre le monde.J'avais écris une pièce,(que je dois déterrer pour la relire- La vie fantasmatico-fantastique d'Arthur Plank ouvrier de production dans la société du spectacle- un pièce pro-situ) ,elle parlait de ma vie de prolétaire ,c'était l'époque ou j'essayais de décrypter les figure du monde et surtout celle de mon aliénation à travers le filtre salvateur de la dramaturgie.Je repensais à cette pièce,car dans les controverses que nous avions hier avec mes amis sur le marché nous ne parlions que - des gilets jaunes -,une sorte de peste pour certains,et peu être des héros pour d'autres ,depuis qu'ils manifestaient depuis deux mois d'une façon régulière sans débander tous les samedis ils avaient creusé un nid dans nos esprit ,surtout un nid dans l'actualité.Je me creusais la tête pour m'expliquer pourquoi ce mouvement qui engendrait autant de tensions,d'avis contradictoires et de passions continuait d'exister et ce qu'il représentait réellement.Depuis qu'on avait agressé un Philosophe très médiatique ,qui soutenait ouvertement israel ,et que certains l'avaient insulté,l'idée du racisme anti-juif était réapparue surtout dans les conversations et dans l'entre soi des médias ,tout cela alimentait les controverses sur le mouvement des GJ et permettait en partie de le discrétiter,car on traitait à présent les GJ de suppot de satan,de complotistes de racistes et de demeurés ,on pouvait croire que la situation des sondanges qui était en leur faveur allait bientôt basculer ,céder la place à un sentiment de ras le bol et qu'on reléguerrais leur existence dans le passé de nos souvenirs. Dans la controverse avec mes débatteurs j'avais revu surgir mes anciennes révoltes d'hier ,j'avais revu ma jeunesse,mon opposition au systéme d'aliénation et mes phobies contre la société d'explotation capitaliste .J'avais ensuite dans la froideur du matin ,après avoir médité tout en contemplant la beauté immatérielle du cosmos parlé avec ,Val..mon jeune voisin avec qui je me suis lié d'amitié,car il me ressemblait beaucoup;il avait presque la même forme d'esprit que moi lorsque j'avais son âge ,c'était étrange et fascinant de voir évoluer mon double à proximité de moi .Val est un artiste engagé dans la société d'aujourd'hui,comme moi je l'étais à mon époque dans la société d'hier .Ce matin,il me dit que hier il n'était pas aller manifesté au coté des GJ,il commençait par se lasser du mouvement.En général lorsqu'il marchait avec eux il ne portait pas de gilet il ne se reconnaissait pas totalement dans leur démarche mais il était de leur côté ,il les soutenaient ,car lui était un militant social,un opposant au systéme libéral de Macron,il trouvait leur combat justifié.Je l'interrogeais sur cette agression de A.Finkielkraut,il me dit que ce n'est rien qu'un tout petit incident monté en épingle par les médias .Je lui dit que cela faisait un gros plan dans les médias officiels ,il me dit que tout ça c'est de la fumée.Lui puise ses infos dans médiapart,il s'y est abonné ,le journal contient de vrais infos;- Je te filerai mon numéro d'abonnement si tu veux!.- Val ma planté là, il lit Médiapart sur internet j'aurais aimé moi lire un bon vieux journal papier,j'étais hors jeu .Val ma quitté,il devait amener ses enfants à l'école.Le jour commençait à se lever ,je suis rentré,pour consulter mes mails et pour tenter d'écrire la suite mon roman Odysseus sur lequel je m'essoufflait pour l'instant.En ouvrant mes mails je suis tombé sur une photo que Cécile D..une jeune photographe de talent avait fait de moi lors d'une séance photographique mouvementée.La photo apparaissait sur mon écran ,car à chàque fois que je consulte un site ,je suis suivi en permanence un oeil artificiel me renvoit à présent mes moindre déplacement sur le net..J'avais consulté la veille,un de mes blogs ou figurait cette photo ,la machine invisible d'internet me la renvoyait ce matin. Cette photo sur laquelle j'apparaîs a demi grimé témoigne de ma folie ordinaire,j'avais badigeonné sur mon visage la pâte blanche d'une mousse à raser ,car j'avais voulu faire apparaître dans cette séance photographique,la partie occulte et mystérieuse du monde archaique auquel j'étais lié et qui m'envoûtait toujours .Cette photo me rappelais mes performances primitives ,à une certaine époque dans ma vie d'artiste squatter,je pratiquais des rites mythiques qui imprimaient à ma vie une splendeur imaginaire,je dressais des campements lumineux,dans les contrées sauvages des friches industrielles ,je pratiquais des rituels un peu comme ceux que Josep Beuys pratiquait de façon chamaniques dans les grandes villes d'Allemagne pour exorcicer peut être ses délires d'artiste engagé et dégenté .Après la seconde guerre mondiale,le monde avait besoin de se refaire une santé donc de se refaire aussi une âme,et lui reconnu comme Artiste Vivant par les médias culturel d'avant garde ,dérivait sur le monde de l'art d'une façon prodigieuse en impulsant ses idées d'extrême avant gardisme dans toute la sphére de l'art consacré de son époque.Dans la même période sévissait Andy Wharol la star très médiathique du pop art ,tous ces artistes se connaissaient ,ils incarnaient le nec plus ultra de l'art-de cette période ont appelait ça l'art d'avant garde,même si entre Beuys et Wharool il y avait tout de même un large fossé .Moi je vivais avec mes amis artistes squatters dans une autre époque ,une époque qui venais juste après celle là,c'était une autre face de la société marchande .Les deux papes artistiques Beuys et Wharools s'étaient rencontrés dans un ver­nissage à la galerie Hans Mayer de Düsseldorf.En 1979 je venais à peine de prendre la résolution de me lancer dans l'art.J'avais des visions complétement décallé sur le monde de l'art.Le groupe transmigration que nous venions de lancer avec Manuel Rodrigues mon complice artistique ,était sans doute plus proche des conceptions chamanique de Beuys que celui de Wharool,mais il s'en éloignait en même temps par une façon aussi peu politique que possible de concevoir la geste artistique.Nous étions déconnecté du monde réel,.nous étions sous l'emprise d'une inspiration proche des surréalistes et grâce aux attirances presque hypnotiques que nous avions pour les religions orientales,surtout pour le boudhisme ,nous étions parti à la conquête d'une révolution cosmique dont nous les étions les premier après les surréalistes à poser les bases ;nous étions convaincu de travailler pour une révolution gigantesque destinée au futur.Nous étions des explorateurs des contemplateur de l'âme humaine,je cartographiais comme les aborigénes mes états d''âme ,mes amis transmigrationistes faisaient de même.Peu de chose à voir avec Andy Wharool à priori-.Pour Warhol, le monde est déshumanisé et lui-même ne peut qu'en faire partie: «Je voudrais être une machine». Warhol est son propre ready-made. Un ready-made d’artiste. Un robot artiste parfait de la société capitaliste. Qui produit donc comme une machine, en série.Je tire cette phrases d'un essai que j'ai visualisé sur le net. FORMES DE L’ART CONTEMPORAIN JOSEPH BEUYS, ANDY WARHOL : LA RENCONTRE (1979Didier Stathopoulos ).Les transmigrationistes se sentaient investit d'une missions qui allait à l'opposé de celle de Wharool,ils voulaient redonner du sens à l'art ,selon eux,l'art avait perdu son âme,il fallait lui en redonner une.-Pour Beuys il y a des «moules de pensée», un projet de «sculpture sociale»… La plasticité est dans l'objet, dans la société, mais également et peut-être surtout dans l'artiste lui-même, matériau plastique «de base» essentiel à ses Performances-Didier Stathopoulos..Je me sentais proche de la sensibilité artistique de Beuys proche de son chamanisme,proches ses outances artistiques,mais j'étais encore enveloppé au début de mon rêve transmigrationiste par une grande dose de délires pas très éloignée d'une forme d'automystification, j'imaginais que l'on pouvait transformer le monde par le biais des rêves ,c'est pourquoi je pratiquais à mon échelle des dérives qui avait pour but essentiel de me soustraire au monde superficiel de la société capitaliste ,je ne voulais pas me mêler au monde matériel,je le fuyait,je voulais le transformer de l'intérieur d'une manière poétique J'avais recours aux stratégies d'émancipation que j'avais observé chez les aborygénes pour m'envoler; ils pensaient eux que le monde était sacré,que chacun de leur dessin portait l'empreinte d'un monde invisible qui existait avant eux,ce monde sacré existait à travers leurs rêves;je pensais comme eux,je pensais que ce monde était sacré et que ma mission comme être humain était de le mettre à jour les essences poétiques de la vie sur terre. Je croyais au monde des Rishis que j'avais contemplé dans mes lectures dans la bibliothèque de l'arsenal alors que j'étais étudiant en théâtre,je croyais en ce monde magique plus qu'à l'existence du génie scientifique qui entourait les sociétés matérialistes moderne.J'étais un être décallé ,je vivais un rêve insensé ,j'aurais dût vivre probablement dans une autre époque,dans un autre temps ,dans un temps qu'on dit archaique,dans ce temps on accordait plus d'importance à la conquête de l'âme et à celle des rêves qu'à celle des biens matériels.J'étais attiré depuis longtemps par les êtres excentriques,par les fous ,par les êtres qui divergeaient ,par les irréguliers ,par les insoumis et les poètes rebelles comme Rimbaud ;ils allaient chercher leur vérités jusqu'au fond des abîmes ou en Abysinie. C'est sans doute pourquoi ,j'avais rejoins Art-Cloche ce groupe d'artistes rebels qui avait crée une oasis d'art au milieu du désert capitaliste. J'admirais les illuminés, ils incarnaient mon idéal humain.Mes outrances d'hier,mes délires,mes déambulation dans l'art,tout cela me revenait à l'esprit , je revoyais mes délires ,ils étaient toujours présent en moi.Cécile mon amie photographe avait réussit à capter à travers mon visage peint un instantané de ma vie saisit dans le feu de mes délires anciens.Cette photo je la retrouvais ce matin collé sur la surface de mon ordinateur,le boomerang des êtres artificiels qui vivent sur internet me la renvoyait en pleine gueule . Dans cette photo je revois des questions qui m'obsédaient.A travers mon cogito d'homme égaré dans la splendeur du temps ,je revois celui qui s'interrogeait en scrutant les abîmes les plus lointains,ceux des temps archaiques. - Ou vais je ?Qui suis je?,Quel est cet homme qui porte encore en lui le temps des origines ?.Ce temps ultime, paradis des hommes épris de liberté,temps propice à l'éclatante beauté .Beauté mystérieuse que j'ai entrevu hier, lorsque j'ai traversé sans débander les grandes plaines des mondes originels.Et surtout celle que j'ai aperçu à travers la puissance vitale Kundalini ,celle qui loge en nous et qui conduit jusqu'a l'ultime cakra ,celui qu'on nomme -Sahasrara- le centre aux mille pétales--- Qu'en est il aujourd'hui de ces extases d'hier?. ..Portrait éclipse d'un état mystérieux de la conscience,je m'interroge à présent sur cette apparition qui ma bouleversé au delà de tout.N'est elle que le reflet d'une vague dérive effectué par ma psyché malade?.Ou le privilége unique que ma offert le livre des upanishades d'expérimenter par moi même ,la réalité de l'énergie cosmique qui loge en chacun de nous.J'entends chanter l'éclatant frisson bleu du poète qui réclame son dût ,je vois une ancienne partie de moi qui ne veut pas se détacher de la beauté du ciel;je saisi à cet instant la figure du vieux trouble immatériel qui est en moi.Je redeviens ,à cet instant le marcheur aux semelles de vent ,je transporte avec moi un fil de ciel bleu ,je récite un morceau de la très brève histoire de ma vie .Je suis devenu l'arrière petit fils d'Odysseus ,je parcours un récit qui trace des vagues sur les lignes segmentées de ma mémoire.


J'ai ouvert un livre de poésie ,dans les instants de troubles ,ce sont les seuls qui m'invitent à me réjouir de la vie.Dans mon livre le poète parle d'une femme qui lui a entaillé le coeur ,elle marche dans un manteau d'automne,il l'a vu surgir un matin où la neige tombait ,elle était juste devant sa porte ,sa ,mèche blonde défaite comme un rayon d'or éclaire sa silhouette.Alors assis devant la porte le poète écrit son songe.

Que sommes nous donc,ô chère?
Vivons-nous encore sur terre?
Du temps passé,de ses heurts,
Reste à peine une rumeur..


1957.Pasternack Rendez vous.P.357.De l'anthologie de la poésie russe.



Qui suis je? Mon portrait dans la glace par Cécile .








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