LIVRE UN
J
LE 14 01 2022
LES BROUILLONS D'ODYSSEUS
JE COMPTE PLACER ICI UNE PREMIERE VERSION DES BROUILLONS D'ODYSSEUS REALISEE EN 2021- 2022.CES VERSIONS VIENNENT S'AJOUTER A LA SUITE DE LA PREMIERE VERSION D'ODYSSEUS QUI DATE DE 2019 ET QUI SE TROUVE EN CONTREBAS.
LA VERSION D'ODYSSEUS QUE J'APPELLE LES BROUILLONS D'ODYSSEUS EST EN COURS DE REALISATION.A L'HEURE OU JE PREND CES NOTES JE SUIS A LA PAGE 57 DE CETTE VERSION QUI FAIT PARTIE DU PREMIER LIVRE .
J'AIMERAIS FAIRE FIGURER LA CHRONIQUE QUI S'APPELLE RIVAGE A LA SUITE DE CETTE NOUVELLE VERSION D'ODYSSEUS CAR ELLE TEMOIGNE DE MES INCERTITUDES ET DE MES ERREMENTS DANS CETTE ENTREPRISE QUE JE DIS LITTERAIRE MAIS QUI ECHAPPE EN PARTIE A MON ENTENDEMENT.
J
Peinture de
Jean Starck.
EPREUVES
NON CORRIGEES
Nouvelle révision
commencée le jeudi 14 mars 2019 achevée le
09 Avril 2019.
ODYSSEUS
Autofiction
TOME I
Livre
I
AVERTISSEMENT:
ODYSSEUS
TOME I.(Notice provisoire).
Odysseus,pas
Odyssée,car ça sonne
trop prétentieux.
Ce livre
Odysseus est une autofiction. Le moi épique de J mon alter ego cherche sa place, au sein d'un monde
bouleversé par les aléas de la mémoire mon alter ego
;tente de se remémorer sa vie à travers les brouillons de mes
anciens écrits; ces brouillons servent de fil à cette Odyssée. J
mon héros ,c'est moi transformé au fil du temps en un autre en une
sorte d'Odysseus.Ce moi imaginaire est en voyage il reconstruit ma
vie à travers les diverses tentatives romanesque et poétique que
lui livrent mon passé. C'est avec ça qu'il doit se débrouiller
,c'est avec ça qu'il doit construire une histoire .Le narrateur
voyage dans sa mémoire comme sur les mers ,il est Odysseus il se
perd se retrouve ,et les récifs qu'il met à jour deviennent des
épopées qui se désagrègent ou se restaurent au fil de sa mémoire
.Pour J ce sont uniquement les poètes ( les visionnaires ) qui
racontent l'histoire, Odysseus est le héros d'une histoire
admirable et énigmatique qui coure à travers ma vie.
13/12/18
PRESENTATION
DU TOME I.- (Provisoire)
Un peintre
rebel un écrivain imaginaire - (Substance rebelle à la
conquête de l'infini).
J l'auteur
de Odysseus après avoir longuement cherché sa voie , la finalement
trouvée dans la peinture .Vers l'an 2000,J devenu peintre est un peu
désœuvré ,il retrouve de vieux manuscrits qu'il avait abandonné
;il se souvient alors qu'avant d'être peintre, il rêvait d'être
écrivain. Il relit ses anciens brouillons et décide avec les
restes d'en faire un roman qu'il appelle -Les Ecrits- ..Ses écrits
et brouillons sont tous ou presque autobiographiques. Il découvre
en les reparcourant qu'un de ses alter ego qui appelle Saint Jean
était littéralement possédé depuis l'adolescence par le désir
d'écrire ,il essaye de comprendre pourquoi et de remonter aux
sources de cette obsession.Les récits d'Odysseus dessinent une
métaphore du monde contemporain -.Saint Jean un des héros de la
fiction a le sentiment que - le moi je- qui servait à nommer
les choses dans l'ancien monde celui de la modernité ne parvient
plus à le représenter,il devient un autre presque à son insu ,il
devient J – Qui est ce J ?- .Qui est cet autre
?.C'est ce que l'auteur des écrits
va essayer de découvrir.En nous invitant à plonger dans les
méandres de cette vaste épopée intérieure,c'est l'identité
incertaine d'un individu,mais aussi celle d'une époque que tente de
cerner l'auteur de cette fable.Cette épopée est en nous, c'est la
nôtre,c'est celle de notre génie et de nos affections .
ODYSSEUS.
Les
récits qui composent Odysseus sont tirés de mes Ecrits anciens-une
sorte d'essai malheureux de mise en perspective de ma vie -.J''avais
décidé d'abandonner sur le bords du chemin ces anciens écrits
autobiographiques je les trouvaient trop bavard,incomplets ,partiels
peut être même trop narcissiques.Les relisant plusieurs années
après dans l'intention de m'en débarasser cette fois d'une façon
définitive ,je fus assez étonné ,j'étais surpris tout à coup de
constater que mon sentiment par rapport à ces écrits avait
changé;je voyais ces écrits autrement,je voyais se dérouler à
travers leur lecture ,un espèce de roman qui ressemblait comme deux
gouttes d'eau à une vaste épopée .Ce roman est devenu après
corrections .Le Tome I d'Odysseus – Le Tome I est composé de
trois livres qui décrivent l'une après l'autre mes errances
d'écrivain malheureux . Odysseus est un voyage à travers la mémoire
,mais aussi à travers mes tentatives plus ou moins pénibles ou
joyeuses pour écrire. Mes récits sont trouées par d'infinis
soliloques qui me renvoient à mon présent sans cesse en mouvement
,ils décrivent mes afflictions,et mes peines,mais surtout mes
tentative pour accéder au graal,à cette lumière divine qui est
cachée en nous et que nous pousuivons comme des enfants avides en
quête de nouritures .Odysseus est un voyageur de l'impossible ,un
être prit dans la tourmente exaltante de la vie et de ses
innombrables mirages.Un Tome II est en préparation,il est la suite
autobiographique de ces récits imprévisibles qui traversent ma vie
et celle d'une époque en pleine transition.Qui traverse ses
souvenirs -Traverse le temps
- .Odysseus et le récit d'une aventure mystérieuse et exaltante qui
plonge ses racines dans la mémoire humaine.
AVIS AU LECTEUR
Eut
égard au fait que souvent mes pas m'égarent ,et pour compléter mon
dessein de n'être que librement moi même dans toutes
circonstances,j'ai tenu à restituer ce manuscrit d'un roman soi
disant post-moderne- les Ecrits
-exactement dans l'état où me la laissé mon alter ego J.On ne sera
pas étonné par conséquent à la lecture de ce manuscrit d'y
trouver,des brouillons,et des parties inachevées ;j'ai cru
comprendre pour ma part qu'elles appartenaient au roman et qu'il n'y
avait à priori nulles raisons de les en soustrairent.
J
UN
ROMAN-POST-MODERNE
tome 1
Ancienne
page de garde des Ecrits
PREMIERE -PARTIE
-
UN
PEINTRE DEBUTANT UN ECRIVAIN IMAGINAIRE-
PREFACE
UN
PAGE TIREEE DE MON JOURNAL DE BORDS DU 12 SEPTEMBRE DEUX MILE
QUIINZE.
Le
12.09.2015.
Ca y est j'ai décidé
d'envoyer une bouteille à la mer!.Cette bouteille,c'est un tapuscrit
tout ce qu'il a de plus banal.Ca s'appelle les dix neufs
soleils.Cela ma pris d'un coup ,j'avais pensé il y a peine un quart
d'heure que ce tapuscrit pouvait faire l'objet d'une édition.Mais
déception immédiate,après l'avoir retrouvé ,je me suis aperçu
qu'il était vraiment trop clairsemé,à peine quinze pages.Je ne
pouvais pas affronter les éditeurs avec un tapuscrit aussi
léger.L'idée sougrenue m'est venue alors de rassembler les nombreux
textes dispersés dans les nombreuses cases de mon ordinateur afin
de les faire lire ;j'en avais bien assez déjà pour en produire un
premier volume;c'était juste à ce moment que j'avais imaginé mon
titre -J Un écrivain imaginaire- J'avais écris un écrivain
imaginaire,car je n'étais sommes toute rien d'autre .J'avais déja
beaucoup écrit,mais n'avais jamais rien montré .C'est
normal,j'étais peintre avant tout et l'idée d'apparaître comme
écrivain était toujours resté chez moi du domaine du fantasme.Je
m'étais même fabriqué un nom d'auteur J pour ne pas apparaître
sous mon vrai nom,car je ne voulais pas essuyer les ennuis liés à
une profession que je respectais,mais qui m'ennuyais aussi
profondément.Je devais tenter de rendre visible mon passé
d'écrivain imaginaire avant que la vie m'échappe définitivement.La
somme considérable d'âneries que j'ai pu écrire m'invitait dans un
premier mouvement à renoncer à ce projet mégalomaniaque ,mais
des impulsions lointaines en provenance de mon adolescence,à
l'époque ou je révais d'être immortalisé comme écrivain me
relançaient dans cette vaste folie.La vastitude d'écrits restés
plantés dans la caverne de mon ordinateur se rappellèrent à moi
d'un seul coup , lorsque je les aperçu ,je failli m'évanouir . Il y
en avait trop,vraiment trop !Je devais m'arranger pour épurer tout
ça,je devais faire passer tous ces récits extravagants dans le chat
d'une aiguille,les lisser,les réduirent .Je dois avertir au passage
tous ceux qui me liront ,que les textes que j'ai pondu, sont tous
autobiographiques,un genre épuisant.J'ai dût reprendre sous de
multiples variantes l'histoire de ma vie,car c'est avant tout de cela
qu'il s'agit .ll ma toujours semblé qu'à chaque fois que je tentais
d'écrire cette histoire elle s'arrangeait pour me fuir,c'est
pourquoi je la reprenais à chaque fois sous des formes différentes
,j'avais appelé ces variantes d'un nom bizarre,j'appelais ça -Les
Ecrits-. Comme si cela ne suffisait pas,je m'inventais à chaque fois
un nouveau nom d'auteur.J'ai souvent failli m'arrêter d'écrire
définitivement ,car je pensais devenir fou.Si j'ai continué à le
faire,c'est qu'écrire .ranimait en moi des émotions,cela faisait
aussi resplendir d'anciennes vies que j'avais cru tombées en
désuétude ;écrire à heures perdues me plaisait ;devenir le
narrateur imaginaire de ma vie ;parti à la conquête de mon passé
comme si j'étais un autre que moi avait quelque chose
d'exaltant.Pourtant aujourd'hui encore il me faut l'avouer ,rien dans
mes récits n'est exactement tel que ce que j'aurais aimé qu'ils
soient ;rien n'est exactement comme je l'aurais voulu ,tout ma
franchement échappé ;pourtant tout ce que j'ai écris sur ma vie
est exact,tout est entièrement fidéle ;le grand roman de ma vie
n'est pas strictement imaginaire,il est strictement vrai,strictement
exact.Plusieurs fois j'ai tenté de rejoindre les vestiges de ce que
j'apercevais de moi,ceux que j'aperçevais au loin,comme si ils ne
m'appartenaient pas comme si c'était ceux d'un autre ;car j'aurais
aimé lire ma vie comme si elle avait été racontée par un autre
comme si c'était une sorte d'écrivain improbable qui s'était
substitué à moi pour la raconter.Car l'histoire de ma vie vécue et
racontée par un autre me paraissait plus intéressante que la
mienne,ma vie par ce biais devenait soudain un espèce de roman qui
semblait inventé,mais pourtant tout ce qu'on disait d'elle était
totalement vrai totalement réel .Je voyais ma vie devenir une
fiction grâce au plaisir que quelqu'un d'autre que moi prenait à
la réinventer.Les grands écrivains que j'admirais dans mon
adolescence écrivaient presque tous de cette manière ,ils
s'observaient de loin parfois à l'opposé d'eux même.J'ai souvent
cherché durant mon adolescence à leur ressembler ,c'est pourquoi
j'ai pondu des monceaux d'écrits,ils étaient tous illisibles,je ne
savais pas ce que voulais dire -prendre du recul pour écrire-
..J'avais à cette époque une idée de l'écriture beaucoup trop
instantanée et sublime ,je ne pouvais y accéder tellement elle
était sublime.Plus tard ,bien plus tard alors que j'étais déjà
devenu un homme avec plus de vécu ,j'avais décidé de renoncer à
écrire définitivement car je m'étais aperçu que je n'atteindrais
jamais au zénith de la création telle que je l'avais entrevu par le
passé durant mon adolescence.Ma nature tourmenté me compliquait
toujours les choses ,je voyais des abîmes à franchir là où il n'y
avait que de simples fossés ,des mers immenses là ou s'étalaient
de petites mares. J'ai pris conscience que j'étais perdu comme
écrivain.Heureusement j'avais un autre talent la peinture.La
peinture ma fait découvrir des espaces à part ,à travers elle
j'ai vécu des expériences nouvelles qui conservaient en même temps
que leur qualité artistique l'extrême simplicité du geste que
j'avais toujours rêvé d'atteindre en pensant à l'art
d'écrire.C'est pourquoi j'avais pris la résolution de renoncer à
la littérature.C'est probablement lors d'un voyage en Chine qui a
durée une année alors que j'étais en pleine oisiveté ,et que la
peinture stagnait que le projet insensé de devenir écrivain ma
reprit ;en fouillant dans mon ordinateur je me suis aperçu que
j'avais accumulé au fil des années une quantité de manuscrits tous
plus où moins autobiographiques ;un désir violent d'écriture me
poursuivait ,un désir que je tentais de refouler et de garder
secret.C'est alors que l'idée insensée ma saisie de rassembler
toutes mes tentatives d'écritures maladroites pour en faire un
espèce de roman de l'écriture.J'ai aussitôt esquissé un projet
,que j'ai appelé – Les Ecrits- cet
essai était une tentative pour explorer ma vie à travers mes
tentatives souvent infructueuses pour écrire.J'ai sous titré ça
–Essai d'anatomie-autobiographique d'existence –
.A cette époque je n'avais pas la tentation de devenir
écrivain,j'écrivais dans une optique purement utilitaire ,je
voulais examiner ma vie au premier degré ,la restituer sous un
angle brut ,en espérant découvrir à quoi cette masse d'écrits
que j'avais laissé derrière moi pouvait servir. J'ai tergiversé
plusieurs fois sur l'intitulé exact à donner aux Ecrits, j'ai
voulu à un moment donné les appeler -post moderne -,car j'avais
le sentiment qu'ils décrivaient une trajectoire dissidente ,c'était
une sorte de littérature expérimentale qui s'inscrivait hors des
canons de la littérature ordinaire .J'ai composé une première
version d'au moins deux mille pages des Ecrits ,avant de
m'apercevoir que ce travail brut n'était probablement qu'un vaste
brouillons ;le brouillon d'un nouveau projet qui s'appelait à
présent ODYSSEUS ,car j'avais changé d'optique ;en écrivant
j'avais vu se transformer mon regard sur les choses ,une partie des
éléments qui composaient mon projet initial devait être revu ; ce
projet d'écriture ,qui s'appelait au départ -Les Ecrits –
s'intitulait à présent Odysseus ;mon regard avait changé.je
portais sur mes écrits un regard nouveau.Mes mémoires ,(car
Odysseus n'était rien moins qu'un récit de mémoires) évoluaient
et se transformaient au fil du temps, la nouvelle histoire de ma vie
racontée par Odysseus prenait de nouvelles formes;mes Ecrits à
l'état brut étaient déjà changeants ,il était normal que ma
mémoire vue à travers le regard Odysseus soit transformée
;Odysseus est un voyageur ,tant que son périple ne sera pas terminé
son regard sera celui d'un voyageur;soumis en quantité variable
aux impressions des pays et des reliefs qu'il traverse ,ses récits
varieront en beauté et en laideurs; Odysseus sait t'il où il
va?.Sait il dans qu'elle direction il se dirige,à t'il une idée
clair du but de son voyage?.Odysseus est t'il aiguillonné dans ses
voyages uniquement par le goùt de l'aventure est il excité
uniquement par le gout de la découverte ?.Cherche t'il à découvrir
une nouvelle terre ou une nouvelle patrie;s'il en sest ainsi
,pourquoi à t'il quitté la sienne?.Est il un voyageur égaré,une
âme en peine qui cherche à se frayer un chemin au milieu d'un
univers dans lequel il a perdu les répères ?En qui croit ils,où
en quoi?.Est il un simple migrant en trains de fuir son pays pour
des raisons de survie économiques ,ou politiques recherche t'il un
nouvel Eldorado pour héberger ses rêves de vie meilleure? .N'est
il qu'un simple vagabond qui erre dans l'espace de ses rêves ?.
S'il pouvait nous dire ,à
nous lecteurs quel est le but ultime de son voyage il nous serait
assez simple d'en décrire la trajectoire;mais nous ne savons de
Odysseus que ce qu'il veut bien nous dire de lui;en ce qui me
concerne ,pour l'avoir fréquenté régulièrement depuis un temps
presque infini,je ne peu avancer rien de sûr en ce qui le
concerne,je l'ai toujours vu dériver,fluctuer,se contredire,chercher
sa place ,en trouver une puis la quitter pour une autre ,qui
paraissait plus convaicante Odysseus reste pour moi une énigme
,une énigme avec laquelle je dois compter si je veux au moins tenter
un minimum de faire connaître son histoire .Son histoire est la
mienne,mais je crains qu'elle ne soit aussi celle de beaucoup de mes
corrélégionnaires humains sur cette terre.
Le première vie
d'Odysseus commence à l'époque de sa rentrée dans la vie active
lorsqu'il avait quatorze ans ,elle se prolonge jusqu'à ses vingt
quatre ans,date de son départ pour Paris.Ce premier tome de le vie
d'Odysseus ,je compte le diviser en plusieurs livres,car j'ai tenu à
fragmenter mes récits que je trouve trop longs .Si je m'en tiens à
mon projet d'origine ( les Ecrits) qui constitue la matrice
d'Odysseus ;ce premier Tome sera suivi par d'autres Tomes jusqu'à
mener à perpéte ,c'est à dire jusqu'au parties de la vie
d'Odysseus qui suivent après ses trente ans .Il est trop tôt pour
décider aujourd'hui,si je m'appliquerai suivre le tapuscrit original
des Ecrits qui me sert de trame pour racontrer l'histoire d'Odysseus
,il se pourrait qu'entre temps je bifurque et cède à l'envie du
raccourci,car entretemps je me serai peut être lassé d'Odysseus
.Aujourd'hui vous lisez la préface du premier livre ( Tome un) de
Odysseus que j'ai appelé par le passé Les Ecrits – un roman
post-moderne- ,avant de le reconvertir ,récemment en Odysseus
-Autofiction.Veuillez me pardonner (chers lecteurs imaginaires)
d'être aussi long dans mes explications.
Ancienne page de garde des Ecrits dans sa
moulure originale.
ST
JEAN D'ASTRE
(1)Premier
pseudo utilisé par J.)
LES
ECRITS
Premier Opuscule
Un peintre débutant un
écrivain imaginaire
(2)Photo de J à vingt ans.
ESSAI
D'ANATOMIE
AUTOBIOGRAPHIQUE
D'EXISTENCE
ODYSSEUS
UN
ROMAN POST-MODERNE TOME I.
LES
ECRITS
PREMIERE
PARTIE
-
Que celui qui m'accuse de lenteur regarde bien dans notre époque, s'il
s'asseoit deux minutes pour examiner avec soins les folies qui nous
bercent, il conviendra que la lenteur à du bon,car ils trouvera à
me lire avec lenteur la satisfaction de trouver un individu pas moins
perturbé que celui qu'il porte en lui. Saint Jean.
AVIS
AU LECTEUR
Si
tu as eu l'imprudence d'ouvrir ce livre ami lecteur ne soit pas
étonnés de la façon dont il va s'ordonner. Je suis un écrivain
abandonné et sans expérience, les chapitres que tu t'apprêtes à
lire sont totalement improvisés, je viens juste de les rédiger à
l'instant. Nous sommes le 17 octobre 2001,il est 21heure ,je suis
entrain de mettre en scène la trame de lecture du puissant Chef-d'oeuvre que j'appelle - mes mémoires -que j'ai voulu appelé à
d'autres époques - les Ecrits- et qui s'intitule à présent
Odysseus. Ce livre met en scéne ma vie à travers le fatras de mes
anciens souvenirs et de mes vieux écrits.La première partie de
Odysseus retrace ma vie depuis l'âge de quatorze ans et continuera
bon gré malgré jusque l'âge de trente ans.
UNE
NOTE DU 16 0CTOBRE 2001:
Voici une note datée du mois d'octobre 2001 le quinze
,c'est à dire hier j'ai pris cette note alors que je tentais
après un certain temps d'absence de remettre de l'ordre dans ce que
j'appelle mes écrits.
-
" Je savais pas ou j'allais, mais j'allais ;j'avais décidé de
procéder ainsi , rien n'était prédéterminé dans ma démarche, je
construisais au jour le jour " mon grand œuvre" ( façon
de parler ) je la construisais un peu en aveugle, presque en
somnambule ;beaucoup en improvisant j'étais incertain des résultats
,j'avais du mal de me représenter son corps en entier ; c'est
pourquoi je me demandais dans quelle galère je m'étais embarqué".
Les
écrits.
La photo de
moi en uniforme militaire que j'ai placé en page de garde du premier
opuscule des Ecrits qui figure plus haut; annonce une période ou
je n'écrivais presque pas de journaux. .J'écrivais à l'époque
surtout des pièces de théâtre. L'essentiel de mes activités de
création entre dix huit et vingt cinq ans ( essais ,esquisses
littéraires ,ou projets pour des pièces de théâtre ) se trouvait
rassemblée dans des cartons .J'ai traîné derrière moi ces
documents jusqu'à très tard;c'est lors de mon départ précipité
de mon pieds à terre des bords de Seine où j'avais trouvé refuge
,que je me suis décidé à les brûler ,j'arrivais à la
cinquantaine.J'abritais sur ce lieu magique une vie de peintre dans
les marges ,mais le lieu était soudainement menacé de disparition;
j'étais fatigué de trainer derrière moi les restes de mon ancienne
vie d'écrivain fictif ,j'ai fini par craquer,je les ais fait
disparaîtres .Si j'avais eu en tête mon projet autobiographique à
ce moment, j'aurais peut être tenté de sauver ces documents; mais
au final je ne regrette pas de les avoir brûlés ils ne m'auraient
probablement servi à rien. Ces documents touchaient à une période
de ma vie que je m'apprêtais à remettre en lumière car pour mon
malheur arrivé à la soixantaine, le besoin d'écrire m'avait
repris.Ma première vie d'écrivain fictif qui me paraît à
présent presque irréelle à commencée vers l'âge de seize ans
elle a durée jusqu'à un âge incertain.La main photographiée en
train d'écrire que j'avais placé en deuxiéme de couverture (et
qui a disparu,je ne sais pas comment) représente la première trace
de ma vie d'écrivain fictif ;la main en train d'écrire ,c'était
la mienne avait été pris en photo par un ami ,elle a représentée
pour moi pendant longtemps l'emblême d'une vie liée à mes
fantasmes d'écriture .A l'époque ,je travaillais dans une
usine,mais je voulais absolument devenir écrivain j'allais vers mes
seize ans,je gribouillais des tas de feuilles blanches mais sans
jamais parvenir à de vrais résultats .Vers l'âge vingt ans,cette
folie du gribouillage continuait,elle était devenu chez moi une
sorte de manie ,vers l'âge de trente cinq ans alors que j'étais
parti pour Paris,pour poursuivre des études en théâtre,cette manie
me poursuivait encore,je me prenais pour un écrivain sans vraiment
croire que j'en étais un,j'étais surtout un écrivain dans ma tête
,une sorte d'écrivain imaginaire.Un jour de guerre lasse, je me suis
mis décidé à abandonner derrière moi ma vie immatérielle
d'écrivain ,je m'étais dit finalement que je n'étais pas à la
hauteur,et puis ,cette vie sans écris et sans publication me
rendait malheureux, je ne voyais jamais le produit de mon travail
autrement que dans mes rêves.J'en ai profité puisque j'étais
libre désormais ,pour me jeter dans la peinture elle avait surgit
sur ma route d'une façon magistrale ,j'ai marché dans son sillon
,sans me poser de question,elle me sauvait la mise. La peinture
m'absorba totalement pendant plus de dix ans ;puis j'ai aperçu un
jour en tenant mes journaux,car j'écrivais surtout des journaux,que
mon ancienne vie d'écrivain fictif rôdait toujours autour de moi
.Au début,je ne la prenait pas au sérieux ,je la tenait à
distance,je ne voulais pas qu'elle vienne me harceler;peindre me
suffisait ,je n'avais pas besoin d'un écrivain pour venir me
compliquer la vie.Dix années supplémentaires étaient passées,je
continuais à peindre,mais mon activité dans l'écriture commmençait
sérieusement pas s'élargir,je continuais par accumuler comme par le
passé des projets d'écriture,journaux,poèmes ,mémoires
,etc...mes prétentions à écrire reprenaient du service ;je
noircissais des cahiers,j'accumulais des projets peu ou prou
littéraires ,je commençais sérieusement par envisager d'écrire
;mais je ne voulais pas devenir écrivain,j'avais pour seule ambition
de raconter ma vie à travers des textes autobiographiques.J'allais
vers la cinquantaine quand l'idée malheureuse de me jeter dans un
grand projet de roman me reprit.Mon projet était toujours
autobiographique,mais je voulais qu'il soit fait de tous les textes
ratés que j'avais pondus,pendant toutes ces années ou je m'exerçais
à écrire ,je voulais appeler mon roman LES ECRITS car il était
fait de l'accumulation des écrits bon où mauvais que j'avais
laissé derrière moi. Dix années plus tard ,je voyais se
transformer mon projet initial - Les Ecrits- en Roman
post-moderne,mon idée de l'écriture avait changée,je commençais
par envisager de montrer une facette différente de ma vie à
travers mes obsessions d'écrivain virtuel;huit années plus tard
,nous sommes désormais en décembre 2018 me voici quasiment écrasé
de stupeur avec ce nouveau projet insensé de roman que j'appelle
désormais Odysseus.C'est le même roman que les précédents,mais il
censé accusé un nouveau relief et une nouvelle profondeur,une
profondeur qui n'existait pas dans les précédentes tentatives que
j'avais fait sur les autres que je qualifie à présent d'essais,
de partitions où même de brouillons (je n'en suis pas à ça
prêt).Aujourd'hui je ne ne suis même pas certain que Odysseus
comble mes attentes d'écrivain ,mes attentes épistolières sont
troubles,toujours en attente d'autre chose ;je suis un écrivain
perpétuellement insatisfait,en fait ;je suis toujours aussi
incertain en entreprenant ce récit que sans doute je l'étais pour
tous les autres auparavent.A travers Odysseus j'ai surtout en vue de
simplifier ,mes mémoires ,je veux dire les interminables
brouillons que j'ai laissé derrière moi durant les vingt dernières
années .J'ai écris comme un fou les années passées ,sans
discernement avec pour seule ambition de livrer un roman de
l'écriture qui soit aussi un roman de la mémoire,j'ai tenté de
remonter le fil de ma vie en la décrivant sous tous les angles,
j'ai appelé ça - un roman post-moderne- j'avais le sentiment que
le mot post-moderne lui donnait une identité .Aujourd'hui que j'ai
décidé de convertir mon roman en une sorte d'épopée qui
s'appelle Odysseus,je suis obligé de tout revoir de façon à rendre
les choses plus immédiatement lisible;les deux mille pages des
brouillons que j'ai laissée derrrière moi aucun lecteur normalement
constitué ne pourras les gober ,je dois synthétiser tout
ça.J'aimerais ce faisant qu'Odysseus signe la fin définitive de
mes errances ,dont l'une et pas la moindres à consisté à vouloir
raconter ma vie comme si c'était un roman;voeux pieux cette fin
j'imagine car l'écriture continuera toujours à me courir après
tant que je me persuaderai que la littérature peu jouer un rôle
clés dans l'histoire des hommes,tant que je croirai obstinément à
l'esprit universel de la littérature.Mon Odysseus à cette naiveté
de croire au fond de lui ,malgré toutes ses défaites assumé comme
écrivain,que la littérature peu peser positivement sur le sort de
l'humanité et sur l'histoire des hommes.
Odysseus est
un héros (hérault) qui tente de magnifier sa vie,tout comme Homère
qui a magnifié celle d'un peuple.Naturellement ,je ne peu tenir
comparaison avec Homére que dans l'idée que j'ai reçu de lui,ses
récits sont si lointains qu'ils m'échapperont toujours;on lui
attribue les deux premières œuvres de la littérature occidentale :
"L'Iliade" et "L'Odyssée". l’Iliade
faisait partie d'un cycle épique, L’Iliade
forme, avec l’Odyssée,
l'une des deux grandes épopées fondatrices de la littérature
grecque antique. J'ai été totalement bluffé par
L'Iliade,lorsque je me suis attaqué à sa lecture j'avais pas loin
de la cinquantaine ,c'était pour moi une sacrée découverte ,je
n'avais jamais cotoyé une telle effervescence narrative ,j'étais
resté sur le cul devant certaines scénes d'une beauté
foudroyantes,je m'étais aperçu que l'histoire des hommes pouvait
acquérir une vaste épaisseur si on l'appréhendait avec le regard
d'un l'aéde aux ailes magistrales.Il y a forcément des restes mal
digérés de mon rapport à la narration épique dans tous mes
fantasmes sur l'art du récit ,mais je ne sais même pas,où les
placer;je me suis égaré dans mon rapport à la langue au cours de
mon voyage ,(mon périple) ,mon Odysseus à moi n'est pas celui
d'Homére,et pas celui non de plus de Joyce ce narrateur hors pair
de la langue des modernes .Mon Odysseus est plus simple il est avant
tout l'otage de mes obsessions;d'ailleurs je ne sais plus à
présent d'où tout cela m'est venu.C'est pourquoi ne sachant pas moi
même où mon Odysseus à moi me conduis,je dois me contenter d'être
ce héros annonyme qui tente de faire parler ses textes
,ses brouillons comme il les appellent ,comme si ils contenaient en
arrière plan ,une épopée magistrale ,une épopée egocentrée et
narcissique qui refléte sous le régime de l'autobiographie une
utopie de soi jamais réalisée mais éternellement en passe d'être.
A travers Odysseus ,je voudrais peut être ranimer la lumière
éternelle qui gîsait quelque part enfouie au fond de mon coeur à
chaque fois que j'apercevais un immortel qui jaillissait de la forêt
obscure;où l'éclat d'un poème plus aiguisé et plus mélodieux
qu'à l'ordinare ;cela était dut au fait que durant mon enfance je
m'étais souvent égaré au centre de mes rêves .J'étais un enfant
assez naif probablemment décallé ,je croyais que les sirénes
habitaient les forêts,je ne savais pas qu'elles habitaient en
mer,c'est pourquoi quand je l'ai appris je me suis senti différent
du monde des hommes mon Odysseus à moi c'est probablement un peu
pareil il aura toujours l'air de s'égarer .Mes scibouillures que
j'appelle mes chants sont fait d'une prose trafiquée irrégulière
,elle ne seront pas suffisantes je le crains pour combler l'attente
de ceux qui cherchent une voix oratoire afin d'apaiser leur
douleur ;en me lisant ils verront plier mon coeur instable ,et mon
âme s'affaisser.Je ne suis pas le héros que j'espérais devenir un
jour ,je suis trop fragile.Je n'oublie pas tout de même que je viens
de loin,j'ai dût parcourir moultes et moultes contrées avant
d'échouer dans celle où je demeure .C'est grâce à son esprit
étroit uniquement porté par l'ardeur et le plaisir de vivre
qu'Odysseus à put s'éloigner du rivage où le tenait prisonnier ses
premiers rêves ,je ne peu pas oublier non plus que c'est surtout
grâce à ses chiméres,ces somptueuse chiméres qu'il a réussi à
survivre .Ce vaste océan littéraire qu'il appelle ses écrits
,n'est vaste que dans sa tête ,cet vaste océan mére ,qu'il
appelle - ses écrits -;n'est fait en réalité que de vulgaites
brouillons .Brouillons que j'appelle aussi des mémoires ,à cause de
mon incroyable naiveté et de mon incurable optimisme,car je crois au
culte imbécile de la littérature .Une partie de mon incurable
optimisme dans la vie provient de mon amour démesuré pour la
littérature;ainsi mon Odysseus est un fou qui croit que le fait même
d'écrire peut lui sauver la vie et racheter son existence ,car une
vie dans la littérature est bien plus bien plus belle que dans la
vie réelle.Somptueuse connerie que tout ça probablement.
ODYSSEUS
UNE
NOTE PRIS AU MOMENT OU JE COMMENCAIS PAR RASSEMBLER MES ECRITS EN VUE
D'EN FAIRE UN ROMAN.
Elle
date du 17 octobre 2001.
-
"J'ai retrouvé hier dans mes restes une
partie du manuscrit que j'avais intitulé -
Le journal d'un fou en campagne.-.J'avais
vingt ans lorsque j'ai écris cette pièce,j'étais à l'armée
,jeffectuais mon service obligatoire. Je me sentais l'âme d'un
dramaturge .Mais le plus intéressant c'est que j'ai aperçu collé à
cette pièce un manuscrit que j'avais cru disparu,je le croyais perdu
dans les profondeurs abyssales de mes anciens brouillons .Ce
manuscrit qui date d'une période ultérieure à ma vie à l'armée
,était censé être un mémoire de maîtrise universitaire Ce
manuscrit intitulé -La vie fantasmagorico fantastique d'Okapoulkofou
" était une sorte de délire.Il y a dans la partie que j'ai
retrouvé une interview imaginaire qui fournit des indications sur
mes folies littéraires de l'époque ce sont des traces de mes
dérangements.Lorsque je l'ai rédigé j'allais sur mes trente ans
,j'avais changé de vie et de statut,j'étais devenu étudiant en
théâtre à Paris.C'est essai, j'avais tenté de le faire
disparaître par la suite ,car il était restait gravé en moi comme
l'aveux d'un échec mon directeur de maîtrise A.V,un grand
théoricien du théâtre ;m'avait dit gentillement qu'il était hors
sujet.Comme nous étions dans un lieu expérimental l'université
Paris VIII,je croyais naivement qu'il était possible de proposer
pour maîtrise un essai d'écriture originale ,quelque chose qui
déborde du cadre des pratiques universitaires.Mon esprit
contradicteur et rebel s'était cru autorisé à pondre cet essai qui
était une sorte de monstre d'originalité .Je ne m'explique pas
encore aujourd'hui pourquoi j'ai voulu pondre ce monument-La vie
d'Okapoulkofou – était un ouvrage un peu fumeux , il reflétait
surtout une de mes idées fixe du moment,je cherchais une manière
nouvelle ,plus ou moins épique de raconter ma vie.Mon essai était
une tentative d'essai romanesque ,doublé d'un essai littéraire
;l'envie de proposer une nouvelle forme de narration qui transcende
et contourne le mémoire universitaire traditionnel ,m'avait sans
doute ravi tout bon sens ,c'était la croyance en mon génie
littéraire fumeux qui était la cause de cet essai hors normes .Ce
mémoire portait déjà en germe probablement la folie de mon nouvel
essai littéraire présent – Ce roman post-moderne- que je tente
de faire débarquer ici sous un nom à sauce avant-gardiste"-.
OKAPOULKOFOU.
A
travers ce mémoire,je voulais donner une forme sublime à des
dérives artistiques que j'avais inventé de toutes pièces car dans
la réalité , je n'avais pas tant produit.Je m'étais inventé une
vie de peintre la mienne débutait à peine,j'avais étalé mes
expériences dramaturgiques ratées,je m'étais aussi inventé des
écrits imaginaires dont un grand essai poétique ;il y avait une
raison à tout cela,je voulais mettre à jour un grand essai
littéraire ;Okapoulkofou en était le héros;il était l'emblême de
cette fiction .Il était je crois,un peu l'équivalent de cet héros
Odysseus que je tente de faire émerger à travers ce que j'appelle à
présent mon autofiction. Hier tout cela n'avait pas fonctionné
,j'avais surestimé mes talents d'écrivain, j'étais prisonnier
d'une chimère. J'allais sur mes trente ans,l'échec de cette
furieuse tentative d'écriture m'avait assez traumatisé, j'avais
tenté pendant longtemps de l'oublier,j'avais même fini par me
persuader que j'étais totalement nul comme écrivain,j'avais même
durant une longue période renoncé à écrire ;malheureusement je
n'y suis jamais parvenu,je continuais à écrire ,même lorsque ma
vie était remplit abondamment par la peinture,je continuais à
écrire,car je cherchais à travers l'écriture à combler une chose
obscure que la peinture ne parvenait pas à m'apporter;c'était une
sorte de seconde vie plus irréelle que la première,mais aussi plus
définitivement réelle que celle là ,j'avais besoin d'écrire pour
affronter le double égnimatique qui cheminait à travers ma
mémoire.Aujourd'hui encore ce double me traque je suis en proie aux
même tourments aux mêmes fantaisies aux mêmes hallucinations
qu'hier,lorsque je m'installe pour écrire je suis poursuivi par la
folie furieuse de ce double qui rend ma vie insupportable et
infernale,et il y a pire ;je m'aperçois que je ne suis pas guéri de
la littérature ,je cherche à tout prix à déclarer mon
attachement à la secte décadente des scribouilleurs que j'avais
commencé hier par détester,tellement leurs prétententions me
paraissaient déplacées.Aujourd'hui je voudrais leur ressembler
.Qu'ais à faire d'une telle prétention,je devrais plutôt apprendre
à mourir et à me taire plutôt que de continuer d'écrire!.
Que
n'ais je mieux fait de mourir!.
L'ART
DU SOLILOQUE
UN
PREMIER SOLILOQUE SUR MES ECRITS
J'avais
pensé hier en commençant la rédaction de mes Ecrits que j'appelais
-
mes mémoires improvisés-qu'une
seule manière de voir était possible .J'avais caché en moi un
dessein très littéraire;je voulais rendre ma vie beaucoup plus
exaltante, du moins plus sublime qu'elle était ,je pensais que seule
une transposition artistique cohérente et uniforme pouvait anoblir
ma vie; même une vie inféconde et ratée pouvait être rachetée
par une forme poétique et esthétique grâce au génie de la
narration; la vérité brut importait finalement moins que la vérité
poétique .C'était une belle façon de voir.Mais j'étais trop
indiscipliné pour pouvoir m'y tenir.Mes textes m'échappaient
toujours,ils filaient dans toutes les directions,j'accumulais les
brouillons.Mon esthétique était anarchique,je devais admettre que
j'étais impuissant à bien écrire,je dérivais incessamment; j'ai
du apprendre à changer de regard .Au bout d'un certain temps ,en
observant mes tentatives pour écrire ,j'apercevais de plus en plus
de la beauté dans mes entreprises ,d'une certaine façon,je trouvais
cette opération de correction plus belle que tout ,c'est
indubitable,je trouvais de la beauté dans le fait de remettre jour
àprès jour mon travail sur l'établit.Paradoxalement soudain à les
contempler sous cet angle je trouvais mes brouillons sublimes.
J'ai
appris depuis le temps que je m'essaye à écrire ,en cheminant à
travers mes brouillons,à considérer mes imperfections et mon
altérité comme une sorte de maladie nécessaire ,je la transporte
surpris par ses effets désastreux sur mon moral ,je la réprouve car
j'aimerais pouvoir écrire d'une seule traite sans ratures.Pourtant
je me trouve dans cet état presque plus désirable qu'à l'état
fini.L'état de brouillon me plaît,c'est comme si je n'étais moi
même qu'à travers mes ratures;j'aime cet état d'altérité.A
travers et état transitoire,j'apprends à lire la réalité et à
relativiser les choses.La réalité n'est jamais fixée elle est
mouvante,elle peut toujours changer .Un mensonge dans l'écriture
peut cacher une vérité,une rature où un brouillon peu rendre la
vie plus réelle.J'apprends en cultivant mes brouillons ,j'apprends
à devenir plus vrai plus réel.C'est comme ça que j'apprends à
écrire ..même si c'est encore une illusion,je m'y fixe
temporairement.
Mes
brouillons.
SUITE DE
MON SOLILOQUE.
La
vie est mouvement,c'est un mouvement incessant. A travers la
fragilité de mes manuscrits je peu admirer à présent la trace
mystérieusement persistante de mes incohérences; c'est parce que
les hommes se contredisent qu'ils sont passionnant ;hier sans m'en
rendre compte, je pensais l'inverse,je m'éfforçais d'être homogène
; je suis intéressé davantage aujourd'hui par mes faillites;c'est
pourquoi je m'intéresse davantage à ceux qui doutent d'eux même,ce
sont les plus vrais.Les autres ceux qui écrivent bien se
défaussent,ils mentent .Mes brouillons font partie de l'instabilité
inhérente au monde . Celui qui rédige mes brouillons ,il les écrits
dans mon dos,c'est un être instable.Il gomme mes
interventions qu'il trouve souvent trop intellectuelles ,il ma
convaincu que j'écrivais mal,surtout lorsque je tente d'écrire
bien.Certain disent c'est la magie de l'écriture qui décide ;lui me
glisse à l'oreille - c'est notre bêtisse à tous qui décidé
!- Observe les écarts qui séparent tes succés et tes
réussites et tu t'apercevra que ta vie n'est rien d'autre qu'une
vaste entreprise d'enfumage .Toute ta vie n'est rien d'autre qu'une
vaste entreprise d'enfumage,surtout lorsque tu essaye d'en donner une
version littéraire .Regarde tes brouillons,c'est le plus
vrai,de toi c'est le meilleur de toi même!.
POURSUITE DE MES
DIVAGATIONS
J'ai
retrouvé une note du samedi 21 octobre 2001.Voilà ce que
j'écrivais.
-"
J'ai fais hier une chose que je n'avais jamais pris le temps de
faire, concernant mes brouillons -mes écrits -; j'ai compté ( en
gros) le nombre de pages qu'ils pourraient contenitr si je
m'escrimais sur eux années après années.J'ai vu se dresser en rêve
treize volumes,un véritable cauchemar ,c'était du délire ,un
délire mégalomaniqaque insensé!.Aujourd'hui je me demande si je
n'ai pas entièrement déraillé en imaginant de mettre ma vie en
écriture .Dérisoire surtout de penser qu'il me sera possible de
jeter en pâture à un lecteur aimable ces infectes brouillons -Mes
Ecrits"-.
AUJOURD'HUI
DIX SEPT ANS PLUS TARD J'ESSAYE DE COMPRENDRE POURQUOI L'ENVIE
D'ECRIRE CETTE MONSTRUEUSE SAGA LITTERAIRE A BASE DE BROUILLONS MA
TRAVERSEE L'ESPRIT
Toutes mes
passions perverses pour l'écriture,me sont venues sans doute de mon
adolescences .J'ai été très tôt un fervent admirateur de mes
brouillons,comme je lisais réguliérement l'histoire illustrée de
la philosophie un ouvrage qui me servait de bible;j'avais été
fasciné et troublé par des pages entières de manuscrits raturés
,c'étaient les pages des manuscrits de tous les écrivains et
penseurs célébrent qui peuplaient mon livre et sans doure la
planéte ,j'avais sans doute voulu les imiter,car je me retrouvais
dans la beauté de ces pages raturées,inconsciemment j'avais voulu
les immiter. ;j'avais aperçu dedans des sonnets de Shakespeare une
des grande figure de la dramaturgie ,ces écrits étaient raturés
;j'avais seize ans ,j'étais tombé pieds et points liés dans son
admiration grâce à ces brouillons et ces gribouillis qui me
fascinaient ;je ne l'avais pas lu réellement ,je n'étais admiratif
que de ces brouillons.J'étais vaguement grisé par ses sonnets que
je lisais en français et en anglais ,dans un anglais bidouillé
sans en comprendre le sens ultime et véritable ,heureusement le
texte en français me permettait d'établir la jonction ; un jour
j'ai aperçu ses oeuvres complétes qui brillaient dans la vitrine
d'un libraire ;elles s'étaient depuis définitivement installées
dans ma tête ,je m'étais canvaincu depuis ce jour que j'étais un
deuxiéme Shakespeare .Je m'endormais le soir en ayant les yeux
rond,je ne doutais pas que j'arriverais un jour à mes fins;un jour
je deviendrai égal à cet immense génie ,un jour j'écrirai comme
lui d'aussi génials brouillons. .Je transportais souvent son image
sur un petit livre qui me servait à l'apprentissage de l'anglais
;c'était quelque chose de difficilement explicable et de troublant,
je me sentais des affinités profondes avec Shakespeare ,je ne
saurais expliquer pourquoi ,je m'étais presque identifié à lui,je
trimballais son image sur moi ,son portrait me servait de talisman;il
représentait pour moi plus qu'un idéal à atteindre,il représentait
mon futur. Shakespeare avait réussi à planter dans mon esprit
l'idéee que demain je serais un grand dramaturge. Je lisais ces
poèmes dans un anglais haché au milieu d'un bruit d'enfer,car je
travaillais déjà à l'usine à cette époque et le bruit y était
infernal.Je partageais ma vie entre un travail que je détestais (
le mot est faible) et mes divers engouements pour la littérature que
je découvrais à travers la lecture de mes auteurs préférés,je
m'exerçais aussi à peindre ,je suivais des cours de peinture par
correspondance ,dés ma sortie de l'usine je partait battre la
campagne ,car je devais m'exercer à peindre d'après nature.Je
commençais aussi par m'exerçer à écrire, les écrits que je
m'éfforçais de mettre à jour ,personne sauf un fou n'aurait pu y
voir même un commencement de littérature ,c'étaient des
brouillons,des ratures,moi j'y voyais de l'ambre pur .J'avais une
écriture exécrable,mais je voyais dans la déformation de mes
écrits une sorte de commencement de chef-d'oeuvre,je contemplais
dedans les futurs géniales abomination de ma vie littéraire. Je me
pensais en héros du verbe ,je m'imaginais souvent en écrivain
rebel.En réalité mon imagination me faisait du tord ,je voyais
toujours les choses d'une façon gigantesque et disproportionnée ,je
ne savais pas m'arréter sur des choses simples ,j'avais besoin
d'être exalté ,encouragé par des images dissonantes parfois
tordues ;mes propensions à rêver me jetaient en dehors de
tout,j'évoluais dans un monde surnaturel ,j'avais l'esprit corrompu
par des idées toutes faites ,je ne voyais évoluer et gravir dans
mes rêveries que des êtres supérieures,je refusais la banalité
,on m'avait tellement seriné avec le génie que je ne pouvais pas
m'imaginer autrement que d'être l'un deux ;demain,je serai un
génie,c'était là ma vocation ,voilà ce que j'aurais pu répondre
,si on m'avait demandé quel était mon futur, mon avenir était déjà
fixé .Pourtant il m'arrivait aussi de sombrer,car de retour dans les
chaînes du travail laborieux,la terreur me saisissait,je sombrais
dans le pire des enfers,mes rêves de gloire et de succés se
désintégraient au contact du mon réel,j'avais souvent alors envie
de périr et de disparaître six pieds sous terre.La peinture me
rassurait ,elle me permettait de faire exploser directement mes
émotions ;je me voyais sans doute comme un futur en grand
peintre,mais je pouvais aussi être modeste ,je savais bien qu'il
fallait s'exercer avant de devenir un vrai génie ;c'est pourquoi je
m'entrainais jour et nuit à le devenir.Très tôt j'ai voulu
atteindre la forme parfaite ,je n'étais jamais satisfait de mon
travail .En peinture c'est vrai j'étais beaucoup moins difficile
avec moi même,car les choses semblaient me venir naturellement
;j'éprouvais un grand plaisir à peindre et à dessiner ,les choses
me passaient spontanément par le corps .En écrivant par contre
,j'étais toujours ralenti ,je n'étais jamais satisfait de ce que
j'écrivais ,je patinais je me torturais l'esprit à produire des
choses géniales,qui retombaient en essais laborieux ,je noircissais
des tas de brouillons,des pages qui annoncaient les marques de mon
futur génie ,mais mon génie ne parvenais jamais au zénith ,je
noircissait des pages blanches en vain ,fasciné par les enlacements
de mes égnimatiques écritures .La pratique de la rature était
devenue systématique chez moi,j'y acordais trop d'importance je
n'étais jamais satisfait de ce que j'écrivais ,mais je persistais
,j'étais têtu ;mon narcissisme exacerbé voyait dans mes
ratures,une espèce de don,j'y décelais les marques d'une nouvelle
écriture;cette façon d'écrire était déficiente imparfaite et ne
semblait mener à rien sur le plan littéraire ,mais j'éprouvais à
son contact des sensations exceptionnelles ;je m'étais probablement
persuadé que tout ce qui sortait de ma main était censé apporter
du génie dans les années à venir;d'où mon idée précoce que mes
ratures contenaient déjà potentiellement un art nouveau à part
entière ;un art à ,dont j'étais avec les grands auteurs le seul à
admirer les beautés et déceler les splendeurs ,j'avais mis cette
idée en place dans ma tête et elle a persistée en moi d'une façon
surnoise presque surnaturelle durant toute ma vie .Cette passion
aveugle ,ma rendu probablement aveugle à toute lecture
raisonnable de mes écrits et par la même d'une façon générale
inapte à la possibilité d'écrire;il vint même un temps même où
me corriger me parut une perte de temps,je m'étais convaincu que
tout ce qui sortait de ma main était sublime et génial;je n'avais
pas besoin de me relire ,je trouvais mes écrits où plutôt mes
ratures si admirables que je n'avais pas besoin de les
rectifier,elles se suffissaient à elles mêmes .Si par malheur
l'idée me prenait plus tard de les relires, j'étais souvent
complétement anéantit,je retombais les pieds sur terrre ,j'étais
consterné par les bêtisses que j'avais écris ;j'abandonnais alors
ma lecture ,avec une seule envie en tête,celle de disparaître, de
la surface de la terre;voir de me suicider,je devais faire à cet
instant un effort considérable pour ne pas céder la tentation de
mettre mon acte à exécution .j'ai fais plusieurs fois le constat
amére que j'étais un médiocre écrivain probablement un des
pires que la terre ai portée,comme c'était juste avant de m'être
aperçu en être exceptionnelle ,en génie,cela ne faisait que
renforcer ma douleur,et mon humiliation,mais la constitutions
anormalement narcissique de mon ego ,me sauvait de la déchéance,à
peine tombé à terre que je me relevais,persuadé que mon échec
annonçait une oeuvre encore plus géniale que celle que j'imaginais
hier,et je repartais à sa conquête de plus belle ,persuadé que le
temps me donnerait raison Comme j'ai toujours été un être
profondément résolu ,obstiné,en même temps que chancelant je dois
constater à travers ce constat que je n'ai jamais cessé d'être un
être irrationnel affecté pour mon malheur ,par une obsession
rémittente,celle de croire en mon propre génie ;croire en mon
propre génie ma souvent sauvé la vie,puisque j'ai souvent cru en
une vie éternelle qui n'existerait pas sans l'existence du génie
que chacun porte en soi ,parfois sans le savoir .Le génie est la
cause de la grâce éternelle qui confére à chacun le droit
d'exister ;c'est à cause du génie,que la vie prend tout son sens et
toute sa splendeur,sa beauté noble ;une vie sans génie vaut peu la
peine d'être vécue,car elle est nous exclu de la grâce d'exister
.Seule la beauté contenue dans le plaisir d'exister peur conférer
à la vie un sentiment de plénitude ,un sentiment similaire au
sentiment d'éternité ; le seul fait d'exister en accords avec soi
même et avec le reste du monde nous confére la grâce.Ce sentiment
nous rapproche de la félicité éternelle;le génie d'être en vie
consiste à nous aimer complétement sans réserve jusqu'au seuil de
la mort.
ODYSSEUS
Ainsi ,au
début de ma rentrée à l'usine vers mes quatorze ans ,avant d'être
un être révolté ,je me sentais déjà l'âme emportée par une
grande ambition,je voulais devenir une sorte de génie.Je
n'apercevais le génie qu'à travers le visage des êtres admirables
que je vénérais .J'avais à cette époque déposé mon coeur sur
le plateau d'une balance je voyais Shakespeare qui était assis sur
l'autre côtés du plateau ,je pesais en esprit à peu près le même
poids que lui ;je voyais parfois Delacroix au lieu de Shakeaspeare
,c'était mon référent en peinture .Je faisais partie de ces êtres
décallés qui voyaient le monde uniquement à travers leurs
fantasmagories personelles.Je me sentais comme une sorte de génie
qui avait pour mission de réaliser des choses extraordinaire
,j'avais l'intuition qu'une vie surnaturelle m'attendait quelque
part;je m'étais fixé dans la tête de devenir,dramaturge ,peintre
ou n'importe quoi d'autre qui puisse m'élever au delà de la réalité
immédiate trop terre à terre,j'étais destiné à accomplir une vie
presque surnaturelle.
J'ai
commencé à jouer dans la troupe de théâtre amateur de mon village
;à cette époque je lisais toutes sortes de choses en rapport au
théâtre,c'est probablement de là que mon engouement véritable
pour la dramaturgie est apparut ..A cette époque,j'ai vu se planter
dans ma tête trois ambitions ,je voulais devenir peintre,écrivain
et dramaturge ;c'était comme un rêve qui s'était fixé en moi,je
lui obéissais. et comme je ne doutais de rien,je voulais devenir ces
trois choses en même temps.Parfois je me ralentissais,je me disais
que j'étais trop gourmand ,je voulais devenir uniquement écrivain
et je sacrifiais d'un seul trait mes deux autres ambitions.D'autres
fois,j'abandonnais le peintre et ne gardais que l'écrivain,parfois
je renonçais au trois en même temps,je me sentais déprimé,j'étais
comme désenchanté ,je me voyais perdu.Atteindre l'autenticité par
le biais d'une oeuvre sublime me relançais dans l'écriture,je me
voyais subitement marcher sur la plus haute des cîmes;un travail
effectué sur le vif dans la nature me relançait dans l'étude de la
peinture et je me comparais à des peintres célèbres que
j'admirais;le théâtre me faisait réver mais je n'osais pas encore
écrire pour le théâtre,je me sentais trop fragile ; ;je devais me
penser en génie,surveiller mes capacités d'élévation devenir plus
modeste ,plus discret,de toute façon mon génie n'apparaîssait pas
en plein jours,il gîsait caché dans le replis de mes rêveries
;mes oeuvres peintes témoignaient de mon talent ,et mon génie
littéraire n'apparaissait qu'à travers mes brouillons.C'était déjà
bien suffisant.
VOICI
QUELQUES FRAGMENT DE MA VIE ENTREVUE A TRAVERS MES PREMIERES ESSAIS
AUTOBIOGRAPHIQUES;.
Lorsque
j'ai commencé par tenté d'écrire mes mémoires au début des
annérs 2000,j'ai entrevu la possibilité de me voir d'une façon
différente .J'avais décidé de pondre quelques brouillons où je me
décrivais sous la forme d'un être intemporel.J'avais décidé je ne
sais plus très bien pourquoi dans mes brouillons de m'appeler
Saint Jean ;il y avait sans doute dans mon passé,des parties de moi
qui avaient influencé cette décision,par exemple mon admiration
pour Saint jean un des apôtre du Christ ,l'auteur du quatriéme
évangile ,j'avais dût inconsciemment emprunter son image;l'image
de Saint Jean de la croix auteur d'un très beau cantique obscur
,avait susccité mon admiration hier et elle avait si durablement
imprimé ma mémoire que j'avais peut être été tenté de
m'identifier à cet homme admirable,toujours est il que j'avais
profité de l'occasion pour me glisser dans la peau d'un héros qui
s'appelait Saint Jean .Je devenais par ce biais un personnage de
roman ; je cherchais à cet instant à donner à ma vie une dimension
différente de celle que me renvoyait la brutale réalité ,je
voulais introduire dans mon autobiographie des touches de fiction qui
rendrait ma vie encore plus réelle qu'elle n'était,surtout je
voulais montrer que le garçon pris dans les tourments d'une vie de
labeur ,portait en lui bien d'autres aspirations dans son coeur.
MES
PREMIERS ECRITS
DANS
MES PREMIERS ECRITS (MES BROUILLONS COMMENCES EN 2001) .JE TENTAIS
SURTOUT DE MONTRER ,UN HEROS QUI ESSAYAIT DE S'AFFRANCHIR DE SA
CONDITION DE LA BORIEUX EN ECRIVANT..
PREMIERE
MOULURE DES ECRITS:
J'ai
écris ces textes au début des années 2000 date à pzrtir de
laquelle je me suis installé dans l'écriture de mes mémoires.
UN
EXTRAIT SUR SAINT JEAN ECRIVAIN.
Saint
Jean dans son adolescence vers ses seize ans , disposait d'une grande
table, pour se livrer à ses activités extra littéraire extra
poétique ou extra dramaturgiques; cette grande table octogonale
était couleur chêne clair, c'était la table de la salle à manger
familiale; il avait l'honneur d'en disposer pour ses recherches .Sa
mère qui jouait un rôle prédominant dans sa vie;lui avait permis
d'en disposer à sa guise ; la grande table de la salle à manger
était plus prestigieuse que celle de sa chambre ;c'était sur elle
qu'on déposait les jours de fête les plats les plus prestigieux
.Saint jean utilisait cette table avec le sentiment que confère la
dignité des objets ménagers ;c'est sur elle qu'il exerçait son
génie qui était en pleine croissance;cette table lui conférait une
stature d'écrivain,il était l'écrivain d'un lustre ostentatoire
,celui de la salle à manger.C'est pourquoi cette table est resté
pendant très longtemps lié à sa passion d'écrire.Il utilisa la
table jusqu'au jour où la télévision à fait irruption dans la
pièce ,rendant plus compliqué le squat intégral de celle ci .Son
père qui était accros à la télévison lui disputait son
territoire.D'ailleurs le sentiment d'exaltation qu'il éprouvait
lorsqu'il était assis à cette table,ne durait jamais très
longtemps ,il était confronté à des tas de difficultés pour
écrire.Lorsqu'il imaginait un essai,car il avait déjà la passion
des essais,tout son plaisir à l'imaginer s'envolait d'un seul
coup;car lorsqu'il tentait de coucher son essai sur le papier,il
avait le sentiment désagréable de butter contre un obstacle
invisible; mais il ne renonçait jamais il était obstiné ,il
persistait à vouloir transpercer le mur invisible de la page
blanche.Au début lorsqu'il rêvait d'être un génial écrivain,tout
lui semblait lumineux,magique d'une beauté extrêmement féconde et
incandescente .L'écrivain qui logeait en lui était un être
mystérieux ,un être idéal prolifique qui enfantait essais, romans
, pièces de théâtre d'un seul tour de main ,il pourfendaient l'air
d'un coup de baguette magique ,écrire lui paraissait facile ,car il
écrivait presque exclusivement dans sa tête.Ecrire cela devint
compliqué et problématique lorsqu'il tenta de coucher ses essais
ses romans ses reflexions sur le papier,c'était incroyablement
difficile,en tout cas plus qu'il ne l'imaginait.
Pour
pallier à cette difficulté Il s'entrainait à lire.Ses auteurs
préférés étaient Montaîgne,
,Rimbaud,,Verlaine,Chateaubriand,Elie Faure, Mallarmé, des auteurs
difficiles au style ferme,élancé,rapeux,supérieur;c'était des
écrivains,à allure sublime ,c'était surtout presque exclusivement
des écrivains romantiques sauf Montaigne et Elie Faure qui était
d'une autre espèce où des écrivains symbolistes;ces auteurs de
génie lui semblaient proche de lui,ils décrivaient le monde d'une
façon qu'il aurait aimé d'écrire lui même,si il avait été en
capacité de le faire .Il essayait parfois de les immiter,il
éprouvait à leur contact l'ardeur enflammée du génie;il dérapait
souvent et s'essoufflait à tenter de les imiter ,car il n'avait pas
la même agilité qu'eux,le même dextérité,,la même prestance,le
même talent .C'était paradoxale ,car il sentait jaillir de lui le
même feu qu'eux. Sa passion pour ces auteurs était démesurée
même surdimensionné,il les aimaient durant toutes les heures du
jour et de la nuit,c'était un admirateur inconditionnel de leur
génie,et devant eux plusieurs fois il failli se mettre à pleurer de
rage de ne pas parvenir à les égaler.
Un
jour il tomba tout à fait par hasard sur les livres d'un certain
Marcel Proust ,il fût un peu désarconné;Proust écrivait d'une
façon inhabituelle;il chiait de très longues phrases,il tentait de
retenir son souffle pour le lire,mais invariablement il s'essoufflait
Proust était trop précieux ,trop intellectuel,il semblait toujours
écrire avec un tampon d'ouate sur la bouche,c'était pourtant un
grand génie d'après ce qu'on disait;c'est pourquoi fidéle à son
habitude,il s'éfforça pendant quelque temps comme il le faisait
avec les autres d'écrire comme lui .Plusieurs années étaient
passées ,Saint Jean avait mûrît à présent il allait vers ses
dix huit ans ,notre héros écrivait de très longues phrases comme
Proust ,de très longues phrases serrées qui n'aboutissaient jamais
à rien;les phrases de Proust aboutissaient quelque part;les siennes
n'allaient nul part.De très longues phrases c'était quand même ce
qu'il préférait écrire ,car écrire de très longues phrases qui
avaient l'air de ne jamais finir c'était une marque du génie
;d'ailleurs cet exercice lui paraissait salutaire,car arrivé au
milieu de la phrase il oubliait ce qu'il avait à dire et cela
justifiait le fait qu'il n'ai presque jamais rien à dire de
clairement établit .Il écrivait uniquement pour le plaisir de
noircir des pages de brouillons, il n'écrivait pas il ne faisait
qu'essayer.Il adorait en vérité surtout se vautrer dans les
écrits des autres ,dans ceux de ses auteurs préférés ,il
s'imprégnait jour après jour de leur génie,il voulait leur
ressembler,c'était normal ,il avait le sentiment d'être un des
leurs.Celui qu'il préférait entre tous depuis le début, c'était
Chateaubriand .Il lisait et relisait pendant de longues heures de
merveilleux passages de ses écrits ;il voyait ses écrits miroiter
dans sa tête,comme des mirois brisés qui se reflétaient sur des
lacs aux eaux dormantes ,il apercevait à travers les feuillages au
bords du rivage ,les eaux calmes du lac foudroyé par des ondes de
lumière ,les eaux clair obscur du lac se promenaient dans sa tête
;il était attiré par ses paysages empreints de langeur romantique
,la prose de chateaubriand ,sa prose aux reflets scintillants le
faisait plonger dans des émois sans fin :il rêvait en le lisant à
ce qu'il aurait pu écrire lui même ;ses rêves d'écriture
pouvaient temporairement suffirent à combler son désir vertigineux
de devenir écrivain.Il se voyait une fois sorti de l'usine ou il
travaillait , en auteur reconnu,c'était lorsqu'il était en train de
marcher sur le sommet d'une montagne pour s'abandonner à ses
rêveries ,ou dans un vallon si vaste qu'il pouvait contenir toutes
ses vies héroiques ;il aimait se rendre sur les hauteurs pour
méditer ;il s'imaginait aussi en écrivain lorsqu'il était en train
de s'éreinter sur ses machines dans la vaste usine où il trimait.En
attendant d'être reconnu comme un génie ,ça c'était dans un futur
lointain;en attendant d'être celui là,il s'imprégnait des visions
extraordinaires de l'écrivain romantique ,son style lui paraissait
sublime ,ses défauts que critiquaient ses ennemis lui apparaissaient
semblables à des rouets magiques en train d'étendrent des filets
d'or sur les pages de ses livres.Sa façon d'écrire ,lui montrait la
façon idéale d'écrire,il lui semblait que cette manière d'écrire
c'était déjà la sienne et pas seulement celle de cet auteur qu'il
vénérait,un certain Chateaubriand.
MOI
2001-PREMIERE
MOULURE DES ECRITS:
De
mon double saint Jean nous ne connaitrons pas grand chose,si je
m'arrétais dans l'instant uniquement à la lecture des passages des
brouillons que je viens de montrer .C'est selon toutes probabilités
parce que Saint Jean ce double de moi même m'est apparût
uniquement réfractés à travers une faille de ma mémoire ,que je
l'ai vu soudain resurgir ainsi un peu idéalisé et transformé dans
mes souvenirs.En réalité ,je ne sais trop à quelle mémoire me
référer lorsque je pense à lui,,car ma mémoire présente comporte
il me semble plusieurs mémoires qui errent à toutes sortes de
niveaux différents dans ma tête .Saint Jean avait certainement
plusieurs visages et certains m'échappaient .Au début je ne voyais
en lui qu'un être révolté ,campé au milieu de ses machines à
tisser,il s'insurgeait contre les injustices du monde,;d'un autre
côté il me semblait apercevoir en lui un être qui croyait encore
au ciel il croyait au génie et à la prédestination,mais c'était
sur un plan qui m'échappe ,je sais qu'il détestait la discipline
,il pestait en silence contre sa condition qu'il trouvait révoltante
, il s'insurgeait au fond de lui contre la destinée sociale qui
l'avait fait naître dans un milieu pauvre; :mais comme il était
courageux pragmatique et obstiné,il avait décidé de lutter pour
faire changer les choses.Je le revois assiégé de fatigue alors
qu'il revenait de l'usine ;allongé sur le sol,il attendait
patiemment que ses rêves de création reprennent forme,il devait
dissoudre l'anéantissement et les crampes provoquées par le dur
labeur pour retrouver l'énergie qui lui permette de s'élever au
dessus de lui même , alors soudain il revivait.Saint Jean mon double
adolescent était une sorte de Saint en formation.Il renaissait ,et
s'élevait au dessus des enfers dans lesquels il était plongé dans
l'usine ou il trimait .Il renaissait comme par magie lorsque
rentrant du travail ,il apercevait ses livres chéris bien rangées
en ordre sur sa table , ils les admiraient , il se réjouissait par
avance de plonger dans leur lecture ,il n'avait qu'une hâte
,manger se reposer pour pouvoir ensuite se plonger dans leurs eaux
transparentes,là seulement il ressuscitait ;il voulait nager
,parfois il désirait se noyer dans la grande marée de mots
débordant de vitalité qu'il apercevait quand il plongeait dans
l'océan primordial de la lecture .Enfin reposé ,après son dur
labeur ,il pouvait jouir et apprécier en toute tranquillité le flot
délectable de la puissance narative de ses auteurs favoris et le
flot fantastique de la puissance des mots ;il puissait des forces
dans ses lectures ;les livres qu'il lisaient et vénéraient
devenaient des objets de symphatie de vénérables amis, c'était des
devenu au fil du temps des supports magiques qui l'aidaient à le
débarasser des flétrissures et des souillures,qu'un monde injuste
de labeur vindicatif forcé imposait à sa vie d'homme mal né
.Car il aurait aimé n'aître loin d'une vie de labeur.
Ce matin mon héros
se tient debout devant moi
PREMIERE
MOULURE DES ECRITS:
Année
2001
Ce
matin,j'écris à la même table ,sur la même où Saint Jean mon
héros écrivait étant adolescent ,cela remonte quelques quarantes
cinq années en arrière .La table n'est plus au même endroit, car
j'ai voyagé .A la mort de mon père, lorsque maman a du déménager,
il a fallu prendre la décision de la placer dans la maison de
retraite ,et nous ses enfants, nous nous sommes partagé ses biens .
J'ai hérité du buffet de la salle à manger , de la table et des
chaises rembourées qui allaient avec; j'ai aussi hérité d'une
cuisinière électrique a gaz et de quelques autres objets précieux
,des assiettes décorées destinés aux grandes réceptions,tout ça
tenait dans le buffet familial .La table a servit pendant très
longtemps de table à manger. La
table restait pour moi un objet
vénérable ,elle me rappelait mon passé familiale ,elle revêtait
aussi pour moi un côté fétichique ,elle me renvoyais pour le
moins à ma vie première d'écrivain ,celle à laquelle je ne
voulais plus penser,car il m'avait décue.Je n'écrivais presque
plus,mais récemment je m'étais remis à noircir des feuilles;Iris
ma compagne depuis dix ans à présent ,me voyant en perpétuelle
recherche d'un lieu où écrire,fini par me dire - utilise
la table de ta mére ,il faut bien qu'elle serve ! -..Ainsi
,j'étais devenu peintre ,je retombais à ma stupéfaction,sans
presque pouvoir comprendre pourquoi dans les même manies d'écrire
qui m'avait poursuivit hier à l'époque de mon adolescent lorsque je
vivais encore chez mon père et ma mére et que je rêvais en plus
d'écrire de devenir peintre.En appuyant sur les touches synthétique
noir de mon ordinateur ,je repensais à ma vie d'hier ,à ma vie
d'adolescent révolté et studieux,à mes essais littéraires ratés
à ma vie de labeur dans l'usine blanche ou j'étais cloué comme un
Christ sur sa croix ;je traversais en somnambule mes écrits du
moment,dont ce récits que vous lirez peut être,installé au milieu
de tous les autres que j'ai accumulé le long des années ou j'ai
écrits en cachette de tous,ne voulant jamais dévoiler ma vie
d'écrivain,puisque j'étais peintre,et qu'un peintre qui écrit à
mauvaise réputation.La table antique de mon adolescene est redevenue
mon Eldorado.Au lieu d'être encombrée par les précieux livres que
je vénérais à mes quinze ans elle est plombée par un scanner,
par une imprimante, et par une palette graphique.L'espace que
j'observe autour de moi n'est plus celui du salon antique dans lequel
trônaient les vestiges sacrés de la sagra famille,c'est à dire un
buffet,des chaises de la même veine ,un divan de velour grenat ,un
poèle à charbon émaillé de couleur verte ,plus cette fameuse
table que j'adorais,la table de la salle )à manger une table presque
sacrée. Aujourd'hui,dans l'espace où j'ai étalé ma vie de peintre
;je ne distingue plus depuis l'endroit où je suis la maison blanche
du maire qui se trouvait juste en face de nos fenêtres à lépoque
de mon adoleescence ,elle était situé au dessus d'un magasin de
vente de vélos qui faisait contraste avec l'aspect un peu bourgeois
de la bâtisse.En face de moi,il y a présent une grande baies
vitrées qui charrie de la lumière à profusion , j'aperçois d'où
je suis,de grands arbres ,qui s'élancent à la conquête du ciel,il
laissent passer assez de clarté à travers la baie pour que je
puisse voir assez lorsque je peins sans mesquinter les yeux sur mes
toiles.Mon atelier comme tout atelier de peintre obsédé pat la
récup;est encombré par une multitude d'objets inutiles ,j'entasse
réguliérement sur une mezanine toute sortes de choses insolites qui
sont destinées dans mon esprit à devenir de futures oeuvres d'art,
je suis manifestement prisonnier de mes obsessions artistiques.Hier
j'avais crée un concept de recyclage- le squatting- issu de mes
anciennes manies d'artiste squatter.Lorsque j'oeuvrais dans les lieux
en friche ,je passais une partie de mon temps à inventer des
oeuvres excentrique à base de récup,aujourd'hui comme j'ai de la
suite dans les idées ,j'ai élargi le concept ,je me suis mis aussi
à squatter les peintres ,forme ironique de la contestation dadaiste
qui n'a jamais cessé de me harceler l'esprit ,j'aime toujours
autant me démarquer en créant des oeuvres un peu excentriques ,un
peu provocantes ;mes oeuvres sont des grimaces que je fais en
direction de l'art officiel.Mes oeuvres de récup sont devenues au
fil du temps de simples collages ,car j'ai appris à éliminer les
objets encombrants qui m'épuisent dans les transports .J'ai la
chance de pouvoir faire surgir des mondes nouveaux à tous
instants, car une partie de ma vie dans la peinture m'offre cette
ressource .L'artiste tel que je le conçoit,doit générer assez de
folie pour désintégrer les mondes obsolètes et ras terre qui
s'abattent sur lui constamment ,l'artiste pour moi est un exilée
,il est exilé sur une île ,l'île est dans sa tête,il vit au sein
d'un ou de multiples paradis imaginaires ,il est roi dans son
royaume ,il régne en maître absolu sur le monde qui l'entoure ,il
toise ce monde avec le regard d'un fauve dénué de pitié pour tout
ce qui contreviens à sa sublime et éternel création .Mais cet
être que je décris est aussi d'une extrême fragilité ;c'est
pourquoi lorsque j' entends des crétins qui affirment que les
artistes sont des êtres comme les autres,je m'insurge ;ces crétins
n'ont pas compris qu'il n'existe dans le monde réel que des
artistes extraordinaires,pour être artiste ,il faut avoir le sens de
la démesure de la folie de l'invective de la subvertion et du
déréglement ,il faut avoir de l'intérêt pour choses magiques des
choses irrationnelles des choses fantastiques et extraordinaires, les
crétins dont je parle car ils existent ne comprendront jamais
ça,car ils n'ont jamais osé se lâcher.Ils ne comprendront jamais
ce qu'est la vraie vie,la grande vie des créateurs ,ils ne
connaîtrons jamais les horizons extrêmes qui naissent de la folie
des hommes ,ils ne connaissent pas la folle extravagance des défis
que pose l'acte artistique,ils pensent souvent à l'artiste comme à
un être minable,sauf s'il a réussit et qu'il s'est enrichit. Comme
la plupart restent pauvres durant toute leur vie ,ils font à leur
yeux figure de minables .Je ménerve un peu ,je ne comprend pas
pourquoi;en fait je le sais ,je m'étais promis de venir écrire ici
des choses nobles,et je retombe dans un de mes travers ,je me met à
pester contre mes semblables.C'est forcémentn du temps perdu.
PREMIERE
MOULURE DES ECRITS :*(j'ai modifié abondamment cette partie en
2018,lors de l'écriture d'Odysseus).
JE
SUIS UN ETRE CONTRADICTOIRE.
Aujourd'ui,je
devrais au moins être un peu satisfait,j'ai réalisé pour partie
mes rêves de peinture,ceux de mon adolescence .Mais être
entièrement satisfait je n'y arrive pas vaiment ,j'erre toujours à
la recherche d'une vie meilleure ,d'une vie encore plus
extraordinaire et fantastique que celle d'hier;être peintre ne me
suffit plus, je veux devenir encore plus moi même ;devenir une chose
sublime aussi sublime peut être que les poèmes de Federico Garcia
Lorca que j'ai retrouvé à l'instant ,inscrit sur une page de mes
cahiers.
Dans
la tour
de
l'aube
Marie
apprend à Vénus
à
filer la laine.
Vénus
lui enseigne tous
ses
regards
et
Marie reste interdite.
Dans
la tour
de
l'aube.
Je
voudrais devenir et c'est insupportable un être aussi intemporel
qu'un écrivain maudit où qu'un poète qu'on vient de fussiller à
l'aube.C'est un caprice irraisonné,une folie supplémentaire que
j'ai ajoutée à ma vie ordinaire de peintre insubmerssible .Je suis
en fait surtout prisonnier d'une tentation qui m'obséde au point
parfois de ne plus dormir la nuit ;je suis prisonnier de mon désir
de créer des choses sublimes ,ce désir m'envahit comme une maladie
qui me prend à revers souvent en profondeur .Lorsque je me réveille
en sursaut la nuit;je me suis possédé par un mal étrange peindre
ne me suffit,je voudrais écrire pour l'éternité,.
Désormais
le temps
a
des horizons
(C'est
de Lorca)
Jouissance
d'écrire
et
détresse.
(c'est
de moi).
Je
suis devenu un grand malade qui ne termine jamais ses phrases,je suis
comme emporté dans un luxe qui ressemble à l'assemblage d'un texte
de julien Gracq que je ne connaissais pas ,que j'ai lu l'autre soir
et qui ma emporté de désir..
Je
veux vivre et écrire sans jamais m'arrêter.,écrire dans:
Un
quelque chose de l'allure du rêve,dans le défilé
muet,incompréensiblement,des
deux rives qui viennent à moi et s'écartent comme des lèvres
d'une Mer Rouge,fendue dans le sentiment à la fois de la lenteur
iréelle et de vitesse lisse que j'ai cru retrouver parfois dans les
plus beaux,les plus vastes rêves d'opium de De Quincey.L'eau
noire,l'eau lourde,l'eau mangeuse d'ombres qu'à décrite Gaston
Bachelard,celle qui ceinture l'Ile de la fée....(Extrait
de les eaux étroites.E.José corti.)
Je
suis comme un morphinomanne ;je veux vivre et écrire dans des eaux
ténébreuses et somptueuses sans jamais m'arrêter.
2001.
PREMIERE
MOULURE DES ECRITS:(Modifiée également lors de l'écriture
d'Odysseus).
Hier
lorsque j'écrivais vers mes quinze ans ; sur la même table
vernie,que celle où j'écris aujourd'hui,j'étais souvent assaillis
par des pensées funestes ,je savais que j'étais,comdamné à aller
turbiner à l'usine dans laquelle j'étais enchaîné,c'était ma
malédiction,mon supplice ,j'étais comme un Sysiphe condamné, à
faire rouler éternellement jusqu'en haut d'une colline un rocher qui
en redescendait chaque fois avant de parvenir au sommet ,pourtant je
n'étais ni un brigand ni un malfaiteur j'étais comme Sysiphe,le
sort m'avait fait un sort!.J'étais révolté,car je ne pouvais pas
me résigner à mon sort.C'est sans doute pourquoi ,je me battais
;j'imaginais qu'un jour à force de lutter Sysiphe serait heureux;un
jour il repousserait la pierre ,sa force intérieure lui permettrait
de vaincre la résistance qu'opposait la nature à sa volonté.
Ajourd'hui,le
vernis de la table sur laquelle,j'écris est toujours aussi
brillant,ses arrondis et ses bords sculptés je les aiment toujours
autant;je suis devenu un autre entre temps .Aujourd'hui ,je n'ai
plus le coeur assombrit par les mêmes pensées funestes qu'hier ,ma
vie s'est améliorée,j'ai réalisé une partie de mes plus chers
désirs .Je suis devenu peintre C'est vraiment presque un de mes
principaux rêve d'enfance qui a prît forme ici .Il y a très
longtemps,un peu avant que Sysiphe soit venu obscurcir ma vie ,je
voulais devenir peintre ,c'était mon désir absolu.Je peu le dire à
présent mon rêve s'est réalisé,il s'est matérialisé.Il est loin
à présent le temps où j'avais exécuter pour mon oncle une
commande ,pour égailler les murs de son bureau d'artisan
électricien.J'avais répondu à la commande avec enthousiasme et
célérité,il m'avait commandé une jument verte ;je ne m'imaginais
pas que j'étais en train d'éxécuter une oeuvre ludique et
érotique.J'avais un côté candide.Beaucoup plus tard,lorsque je me
suis éloigné de mon enfance, j'ai vaguement compris que j'avais
déssiné là une oeuvre érotique ,qui émoustillait et amusait mon
oncle,la jument c'était une oeuvre à double sens;je ne connaissais
pas Marcel Aimé ,c'était lui qui avait inventé l'histoire
égrillarde de la jument verte.Mon oncle était un bon vivant tout
comme l'était mon père,mais lui il était plus désinvolte du côté
sexe.La peinture à l'époque de mon enfance, me donnait des
ailes,c'est tout ce qui comptais pour moi,je ne pensais pas plus
loin que mon plaisir de peindre .Si je n'ai su déchiffrer dans mon
travail la splendeur érotique que recelait mon oeuvre,c'était que
le monde du sexe ne m'attirait pas ,j'étais encore dans les
langes,je prenais les choses au premier degré.Avec le mythe de
sysiphe que j'ai évoqué plus haut,,je crains que ce soit la même
chose;j'ai cru en réalisant une partie de mes plus chers désirs
que je pouvais faire sauter le mythe de l'absurdité du monde,.J'ai
pensé qu'en réalisant une partie de mes rêves en peinture ,je
m'étais débarasser une fois pour toute de l'idée obsédante et
oppressante de l'absurdité telle que Camus la décrit dans son
oeuvre .Je prend toujours les choses au premier degré ,ma naiveté
persistante me joue toujours des tours;lorsque la pierre de Sisiphe
me retombe dessus et m'écrase je m'étonnes.J'ai souvent pris mes
rêves pour la réalité,lorsque je me retrouve face à elle
,j'assiste au malentendu du monde,faut il tenir parole par rapport à
ses rêves,faire en sorte qu'ils repoussent la pierre dans le néant
fantastique de l'imaginaire ,où bien faut il affronter le monde de
face comme Camus.le chemin importe peu, la volonté d'arriver suffit
à tout. «La
lutte elle-même vers les sommets suffit à remplir un cœur d'homme.
Il faut imaginer Sisyphe heureux»
.Ma survie dans ce monde ,est passée par la glorification hédoniste
de la vie,cette vision n'était pas celle de Camus que j'ai laissé
s'égarer derrière moi ;cette vision c'était celle d'Henry Miller
,mon maître à jouir,le chantre d'un optimisme démesuré de la vie
de la liberté et du chaos.Il a su exercer sur moi une sorte de
fascination ,une sorte d'envoutemant qui ma libéré des héros trop
empreints de tristesse.C'est grâce à lui que j'ai résisté à mes
noirceurs et voulu emprunter une voie plus déliée,plus
lumineuse,grâce à lui j'ai organisé mes dérives en direction de
l'utopie .Je voulais m'envoler pour Cythère,aller
ailleur atteindre des continents extravagants m'envoler au pays de
l'amour
et
de la déraison
Miller
ma montré le chemin;après
l'avoir lu ,je révais de partir pour l'île d'Aphrodite.De la même
façon peindre dans mon esprit c'était un peu l'équivalent
contempler la liberté;c'était un rêve suprême ,un rêve
surréaliste,je n'avais d'ailleurs presque pas à rêver la peinture
rêvait pour moi.La peinture c'est pour moi la liberté à l'état
pur.C'est pourquoi aujourd'hui je ne comprend pas pourquoi écrire
,c'est devenu parfois un supplice un tourment .c'est tout à fait
contraire à l'idée que je me fait de la peinture ;la peinture
exalte en moi la liberté elle m'offre un sentiement d'extase
permanant.
PREMIERE
MOULURE DES ECRITS:Modifiée lors de l'écriture d'Odysseus.
Je
coure après les mots,ça devrait être l'inverse,ils devraient me
courit après.Hier en écrivant,je cherchais la confirmation de mes
talents;cinquante années plus tard ,je suis redevenu Sysiphe je dois
porter l'énorme pierre de mes écrits;derrière la table étroite où
j'écris,en face de l'arbre magnifique qui étale ses branches près
de la baie vitrée ,écrire c'est toujours le même supplice !.A
travers l'écriture,je suis hanté par l'absurdité du monde ,ce
sentiment d'absurdité s'est agravé d'ailleurs avec le temps.Hier
Lorsque j'écrivais ,je sortais de l'adolescence, j'apercevais
devant moi la blancheur du mur de la maison du maire ,j'étais
encore plein d'illusions ,je croyais pouvoir atteindre le monde de
Cythère à travers ma quête obstinée de l'écriture: aujourd'hui
je contemple l'arbre qui resplendit derrière la baie vitrée de la
maison du peintre;j'ai toujours la même ardeur à écrire,cette même
ardeur de fou que j'apercevais hier dans le tremblement de mes
pensées,car je me souviens,je contemplais mes brouillons,mes essais
incertains avec l'âme d'un novice amoureux du produit de ses
fantasmes ,je regardais mes essais avec délectations,aujourd'hui
ces essais se sont empilés dans ma mémoire elle en est trop
remplie ,mes essais creusaient un sillon lumineux dans la chambre
obscure de mon cerveau,j'étais toujours en train de me reprendre,de
me relancer,de me raturer,je me glissais avec ardeur sous les
barrière énigmatiques de la langue,je tentais d'écrire,je tentais
d'écrire même si je n'y arrivais jamais comme j'aurais aimé le
faire ;je traversais ,les côtes,les plaines,et les montagnes
imaginaires de la langues sans jamais parvenir à écrire comme je
voulais,je voulais atteindre Cythère je n'y arrivais pas ;je
plongeais dans les détours de la grammaire ,je bousculais les
interdits de la syntaxe ,je laissais derrière moi les fautes
d'ortographe,j'étais souvent physiquement et intellectuellement
complétement ravagé par le doute;j'étais parfois humilié ,obsédé
par mes défaites ,par mes maladresses,par mes peurs ,jétais un
homme malheureux ,mais je ne lâchais rien,j'étais ensorcelé par
mon désir d'écrire et il me portait aux nues !.Aujourd'hui
...quoi?Il me semble malgré le temps,que rien na changé tout est
pareil je suis toujours hanté par les mêmes incertitudes que
durant mon adolescence ;le même décor irréel s'agite devant mes
yeux, une même passion tortueuse s'avance vers moi moi,elle agite
mes pensées et me brise ,elle me tient évéillée,l'ivresse des
mots,rétablit en moi,le même décor trompeur que durant mon
adolescence ,la folie d'écrire ne ma lâche pas,elle s'est de
nouveau installée en moi...
A LA POURSUITE DE MES
CHIMERES
I
PREMIERE
MOULURE DES ECRITS:Légérement modifiée lors de l'écriture
d'Odysseus.
Mon projet
d'écriture depuis l'époque lointaine ou j'aspirais à écrire ( et
ou je m'y exerçais) à t'il prit son envol aujourd'hui? .Après
quarante cinq années mes rêves d'écrire où voguent t'ils? Cette
question ne se pose que parce que la pente de ces écrits présent
m'y invite. Naturellement si on prend pour seule référence,
uniquement le texte que l'on a sous les yeux on pourra se dire que
mon style est un toujours un peu limité ,on aura pas tord d'y voir
un style bâclé;mais je préviens d'avance mes lecteurs on aura peu
l'occasion de rêver pour ces écrits, à d'autres façons de faire,
le bref aperçu que j'en donne ici à travers le premier opuscule de
mes récits ,ressemble à mes brouillons d'hier ;j'aime les essais
qui finissent leur parcours en chute libre.Dans ma mémoire, la
lecture du passé n'obéit pas à un ordre précis .Mes souvenirs
sont souvent déréglés. .Je ne veux démoraliser personne, mais ma
façon d'écrire est foncièrement bordélique
et sans doute inélégante .
A l'armée ,on m'avait collé sur le dos
cette étiquette -homme rebel-
.J'avais acquis cette réputation tout au début de mes classes , je
ne parvenais pas à marcher aux pas! C'était indécent pour
l'armée.Je ne voyais pas pour ma part à l'époque en quoi mon
comportement pouvait affecter l'armée ; il était à peu près
clair pour moi que c'était les autres qui avaient tord et moi qui
avait raison.Je n'écoutais que mes voix intérieures et bien souvent
elles étaient différentes de celles qu'on m'obligeait à écouter.Je
sentais bien qu'il y avait des choses qui m'échappaient dans ce
monde,je devais faire des efforts considérables pour me plier au
joug de la réalité,mais malgré tous mes efforts je ne parvenais
pas à marcher au pas .Pour ces écrits ce sera vraisemblablement la
même chose, je verrais très bien surgir devant moi un monstre qui
voudrait me faire marcher aux pas ,il crie devant moi :-Avance
espèce d'enfoiré !C'est toi l'écrivain rebel de ce fameux
torchon que tu appelles -les Ecrits!Avance qu'on te voit!!Montre nous
ton fameux essai post-moderne.(Rire sous cape )celui qu tus as mis
un demi siécle à essayer d'enfanter sans jamais y parvenir !Avance
n'aie pas peur!.Montre nous ce torchon,On à bien le droit de se
marrer!Vous tous écrivains marginaux ,vous tous barbouilleurs
intellos issus du peuple vous êtes de véritables plaies,incapable
de marcher au pas ;vous n'avez qu'une ambition enfouis au fond de
vous ;c'est de faire dérailler le train noble et vertueux de la
langue ou simplement de la faire imploser au TNT avec des
inversions,des mots plaqués sur la page comme des grimaces;si on
vous laissais faire ;notre civilisation risquerais de s'effondrer où
simplement de basculer dans les enfer de la médiocrité
.Heureusement il y a des gardes fous,dont les grammairiens sont les
remparts; ils ont pour rôle de controler la langue et de préserver
son intelligence ,leur rôle et de recourir au fouet lorsqu'ils
aperçoivent des tronçoneurs ;des provocateurs minables où de
prétentieux analphabêtes ,des feignasses dans l'incapacité de
marcher au pas ,comme tout le monde !Diable fuyez notre patrie!
Infâmes analphanéte ,décadents honteux!Dégagez hors de nos
divisions !Allez Ouste !.Disparaissez!Ne revenez au pays,dans notre
pays la France que lorsque vous aurez appris sa langue!.- Cette
langue la seule universelle.Je ne fait
que dépôser ici au pieds du lecteur ,le produit incompréhensible
de certains cauchemars qui m'oxydaient l'esprit ,lorsque vers mes
vingt ans en rentrant à l'armée ,j'étais poursuivi par les
investives hideuses d'un adjudant râleur qui s'était introduit
dans mes rêves et qui me traitait de canaille ,sans doute parce je
persistais à vouloir écrire et que j'écrivais mal.C'est vrai
écrire je n'y arrivais presque jamais;j'écrivais mal et si mal même
que j'étais poursuivi par une curieuse malédiction qui se
reflétait jusque dans mes rêves.Mon amour inconsidéré pour la
langue me poursuivait sous la forme de cauchemars ,mon inconscient
devait lire dans mes brouillons,puisqu'il les trouvaient
minables,c'est pourquoi la nuit je me réveillais parfois en sueur
,je tremblais;heureusement ,j'étais soulagé le matin en me
réveillant de voir que tout ça n'était qu'un mauvais rêve.Je
confondais dans mes nuits ;mes écrits et mon séjour à l'armée
;mon passage à l'armée,m'avait laissé une impression si
désastreuse que j'avais dans mes rêves pendant longtemps la
sensation d'être encore à l'armée surtout lorsque j'écrivais.En
écrivant dans mes rêves ,une voix autoritaire et désagréable me
molestait .La réputation qu'on m'avait fait d'homme plutôt
bordélique n'était pas la seule en cause ,j'étais aussi un rebel
par conviction ,si je refusais de marcher aux pas,c'était aussi
parfois par un effet délibérer de ma part;j'étais spontanément
allergique aux commandements .Lorsque j'écrivais, ,c'était
pareil,j'étais comme un souillon,j'avais beau m'appliquer à bien
écrire,je n'y arrivais pas,je déformais,je dérapais,je tordais mes
mots et mes phrases j'écrivais mal,c'était presque involontaire ,je
ne parvenai jamais à écrire bien;parfois même je faisais exprés
d'écrire mal,mais comme je me sentais existenciellement différent
de l'ordre imposé par les mots ,je ne me sentais pas responsable de
ce que j'écrivais,je n'avais donc aucune mérite à écrire mal
.J'étais d'une certaine façon un exilé sur cette terre,je ne me
reconnaissais pas dans ma ma langue de naissance,et celle qu'on
m'imposais me paraissait falsifiée.J'aurais pu me moquer de ces
différences ,mais au contraire je n'arrétais pas de me m'en
préoccuper,elles m'obsédaient ,j'étais un proscris,un
déréglé,,j'écrivais mal.Je cherchais ma voie, je la cherchais à
travers ma voix qui était faible et toujours rentrée ,elle
suffocait ,elle était malade ,elle était en perpétuelle lutte
contre les souffles d'une armée au long corps de fièvre ,un corps
affreux comme du plomb exactement comme c'était dans mes cauchemars
d'enfants ceux que je faisais lorsque j'étais atteint par une
maladie mystérieuse dont j'ignorait l'origine;dans ces moments,ma
mére venait souffler sur moi pour m'apaiser,anxieuse elle déposait
sur mes joues ses mains froides abîmées par de cruelles gersures
et parfois en violant les régles de la politesse,elle déposait sur
mon front un baiser innocent;mais si j'écrivais mal la plupart du
temps, je ne comprenais pas pourquoi ,car je ne pouvais pas faire
autrement ,autrement qu'écrire comme ça ,c'est à dire écrire
écrire mal alors que j'aurais aimé moi écrire bien .
PREMIERE
MOULURE DES ECRITS:A peine modifiée lors de l'écriture d'Odysseus.
ODYSSEUS
J'ai
commencé par m'habituer à la société des hommes et à leurs
étranges comportements ,lorsque j'ai compris que certains hommes
étaient totalement obnibulés par leurs passions,leur intérêts
,leur conneries et surtout par un sens inné de leur intérêt ;j'ai
compris ça très tôt , j'avais à peine douze ans .Un jour que
j'étais sur la fête de mon village , je voulais jouer aux flippers
;je tentais d'introduire une pièce de monnaie dans une des machines
à jouer ,j'étais maladroit,j'avais du mal à la faire rentrer la
pièce dans le trou ;j'étais désespéré, je cherchais de l'aide
,je ne comprenais pas pourquoi ma pièce ne rentrait pas ;mon regard
rencontra subitement celui du propriétaire qui surveillait ses
machines ,un gros forain au ventre bidonnant.Contre toute attente,,il
se précipita sur moi en hurlant -
Ah! C'est toi !Petit con!.Je t'ai vu tu es prit!.Tu place des
fausses pièces de monnaie dans mes machines et ça les bousilles !
- .Il se précipita sur moi,me saisit la main ...mais dans ma ma
main pris au piégé da la sienne,il y avait - une
bonne pièce!-.Il retira prestement sa main
,je vis à son regard étonné ,qu'il me soupçonnait de l'avoir
floué .Il me croyais coupable,mais plus malin que lui. Il ne
s'excusa pas, il me regarda avec un air méprisant et méchant qui
voulait dire ,cause toujours je t'ai à l'oeil!.Le bonhomme
s'imaginait que j'étais un des petits voyous qui fourguaient de
fausses pièces à ses machines et que j'avais réussit contre toute
attente, à le berner...C'était une douche froide ;je venais à cet
instant du haut de mes douze ans de réaliser que la vie c'était ça!
.Une sorte de combat en légitimité permanent !Il fallait prouver
qu'on était pas un coupable potentiel.Pour garder intact la candeur
la fraîcheur et l'innocence de ses sentiments,il fallait faire bonne
figure,et moi je n'y arrivais que très mal .C'était malheureux et
effrayant..Je fini par oublier cette désagréable rencontre,,j'avais
oublié,l'homme oublie toujours! .j'étais redevenu le garçon
résolument candide et optimiste que j'avais toujours été .Quelques
années plus tard,certaines scénes trumatisantes de mon enfance me
sont rappelées à moi .Pour survivre à Paname j'étais obligé de
faire des petits jobs ;un jour que je travaillais pour une société
de distribution de prospectus; le chef d'équipe plutôt sympha nous
a dit - Voilà
je vous demande de faire juste c'qui faut, vous foutez pas trop de
prospectus en l'air!.Puis il se tourne vers moi et me dit: Toi le
patron t'a
à l'oeil,tu lui semble suspect!.J'avais
oublié la connerie des hommes ,mais
ce jour elle me revint à
l'esprit.Pour ce job,je m'étais promis de m'appliquer pourtant du
mieux possible pour éxécuter ma tâche ,car j'étais heureux
d'avoir dégoté un tel job ,l'idée de le bâcler ne m'était même
pas venue à l'esprit,j'étais resté innocent.La scéne stupide
avec le forain,m'est revenue à immédiatement en mémoire.-
Je me dit merde,ce monde n'a pas changé!-.Je
suis redevenu ,je ne sais pas pourquoi un coupable idéal.Ma tête
sans doute !.Ma sensibilité qui était exacerbée contre toute
apparence,me faisait plonger dans des états noirs,je voyais les
choses déformées à l'extrême ;un sentiment étrange d'injustice
s'abbatit à nouveau sur mes épaules ,je voyais dans ces moments
l'injustice me harceler ,l'univers plongeait dans les abîmes et moi
avec ; j'aurais voulu quitter cette terre et m'enfuir hors de ces
éternelles contrariétés ,non décidemment je n'étais pas fait
pour vivre dans ce monde ,ce monde n'était pas fait pour moi.
PREMIERE
MOULURE DES ECRITS:
MES
TREMBLEMENTS.
Je
suis toujours aussi paranoia ,puisque j'imagine dans mes pires
moments qu'un censeur invisible veille sur la totalité de mes
brouillons.Dans cet état second,j'ai l'impression d'être un
coupable idéal.Soupçonné de vol dans mon enfance,la scéne avec le
forain,est restée gravée dans ma tête.Aujourd'hui la peau de mes
écrits défile sans complexe sur la surface de mon ordinateur ,je la
regarde passer l'oeil hébété; pour l'instant cette peau demeure
invisible,personne ne me lis ,mais je suis sans illusions sur la
suite potentielle de mes brouillons , pour l'instant je suis libre
,mes écrits sont seulemet encensées par les caprices de ma langue
et de mon ego.Je suis un narrateur hors champs!,c'est normal ,je suis
mon seul lecteur! ,j'évite de penser à la suite . Je me dit parfois
en fantasme que je suis un vrai narrateur ,je me vois aussi parfois
en écrivain baclé,en batârd de la langue ,je me crois un insurgé
de la syntaxe ,uniquement parceque ma langue à du mal à
s'organiser;je crois tout à coup en mon propre génie,je m'imagine
orgueilleusement que je pratique une sorte d'insurrection ,je suis
un précurseur,un artiste incompris ;toujours ce fantasme qui déborde
de moi!.Puis je recule tout à coup,en réalité je suis nul!,je
manque de fantaisie ,et de flamboiements ma prose n'est pas si
ardente ,mon imagination est terne comparée à celle des plus
grands écrivains ;c'est vrai ,il y a des auteurs bien plus doués
que moi;je redeviens d'un seul coup modeste ,modeste comme jamais
,c'est vrais il y a des écrivains profesionnels,c'est leur métier
d'écrire,moi dans le fond je suis un simple amateur,je n'ai rien à
prouver ,je ne suis qu'un ancien ouvrier qui s'essaie à, écrire
.J'apercois parfois des relents de génie dans mes fameux brouillons
,mais c'est pour un temps ,un temps très bref ;en général ,je
doute de moi,je trouve mes écrits minables monstrueux plutôt
minables .Je me jette dans des détours inutiles ,je m'envoie
stupidement en l'air avec des phrases compliquées ;je dois
m'amender,m'améliorer,me tanscender,je suis mauvais en tout.Tu peux
deviner ami lecteur toi qui me suit invisible à distance ,tu peux
deviner à travers mes façon d'écrire et de t'interpeller ce que je
suis vraiment ,je suis un être instable capricieux ,un être maladif
,un peu déboussolé ,je tiens à cette mise en garde ,car elle va
te renseigner sur ce que seront en grande partie ces mémoires -mes
mémoires- -.Ce
sont de vastes ratures,des brouillons ,ce sont des illusions,des
mirages ,des rêves ,de l'utopie ;je trouve à dire qu'elles sont
normalement constituées,car elles sont le produit de mes chiméres
,j'ai de quoi en justifier l'essence et les évanescence ,car elles
se construisent et s'inventent au jour le jour ,ce sont comme je
voudrais qu'elles soit juste -Des
mémoires improvisées-..Mes foutus mémoires
amis lecteur dérivent toujours à l'opposé de là ou je voudrais
aller,elles sont rebelles elles m'échappent ,elles sautent de
toutes part hors du cadre que je voudrais fixer,en fait elles
s'écrivent dans mon dos,elles tissent une toile avec les restes
ardents d'un langue qui m'échappe et que je ne maîtrise
qu'imparfaitement ,je suis un voyageur égaré ,incontinent,je
déborde .Héros malgré moi, je cherche ma route en aveugle ,je
tatonne à travers l'immensités des page blanches qui défilent sur
l'écran de lumière phosphorescent de mon ordinateur. Je suis
Odysseus,le tisseur de mémoires.
II
UN
FRAGMENTS
DE MA MEMOIRE
ODYSSEUS
LE TISSEUR.
PREMIERE
MOULURE DES ECRITS (repris et transformée pour Odysseus).
Je ne
pensais pas lorsque j'étais en train d'oeuvrer dans mon blanc
tissage qu'un jour je pourrais comparer mon travail à celui d'un
écrivain . Il y a là pourtant une similitude qui se fait lorsque
je contemple la surface blanche éclatante de mon écran,et que je la
compare à la surface blanche du tissu qui défilait sur mes
machines .Hier je vivais dans un enfer.Je vivais dans l'enfer du
tissage blanc où j'étais prisonnier ,j'avais l'esprit comprimé par
l'ardeur des machines ,j'étais à cran j'étais éloigné du monde
amoureux de mes passions;écrire je n'y pensais qu'à demi,,la vie me
paraissait plus dure et plus cruelle qu'aujourd'hui,mais en réalité
tout est presque pareil.Je vivais dans l'enfer blanc du tissage
,j'étais sidéré,pétrifié par l'odeur de coton.Aujourd'hui,dans
l'alignement des planètes qui se dressent sur mon chemin ,j'aperçois
les mêmes compressions ,mes planètes ne s'alignent jamais comme il
faudrait ;je suis devenu une sorte de força volontaire,je jette mes
mots sur la page blanche de mon ordi;ils se glissent silencieux sur
la page ,mais c'est seulement des mots,des mots qui m'échappent.Hier
je me plaignais ;d'être un força ,j'étais révolté ,mais je
touchais un salaire ,une prime contre ma force de travail..Je ne
connaissais pas la lutte stupide que doit mener un artistes pour
assurer sa survie économique .Mon travail de tisseur aujourd'hui ,ne
fait même pas partie d'une entreprise littéraire ; mes écrits ont
cessé de répondre à ces critères ,je pense d'ailleurs comme si
j'étais fini ,je me pense uniquement en désespéré ;un diable
surgit réguliérement d'une boîte sombre pour murmurer à mon
oreille des slogans défaitistes ...la littérature est un genre
dépassé ,ça ne sers à rien de t'échiner ,l'humanité est à deux
doigts de s'effondrer ,tes écrits finiront dans le néant.. Un
autre démon exalté ,incandescent et fanatique venu de je ne sais où
,me jette ce défi,il voudrait m'enflammer -La littérature –
(dit il) est un genre dépassé c'est vrai elle va disparaître ;
elle va disparaître au profit d'une autre forme d'écriture beaucoup
plus élargie,beaucoup plus spatiale,beaucoup plus téméraire,plus
imprévisible ,totalement incertaine !.Toi Odysseus tu n'écris pas
pour toi,mais pour accomplir et boucler une histoire ancienne,une
histoire passée,une tâche nécessaire,s'impose à toi comme à
tous ceux qui écrivent aujourd'hui;tu dois engendrer une nouvelle
manière de chanter ,tu dois inventer une nouvelle maison ,car la
littérature qui contenait la maison commune d'hier s'est effondrée
;une littérature nouvelle doit surgir qui parle à tous
,spécialement aux hommes et aux femmes de notre époque qui
parcourent ce monde,dépouillés de tout espoir,car on les a jetés
hors de leur maison; ,tu dois te ranger du côté des poètes qui
déclarent que jamais plus un homme sur cette planéte n'aura à
fouler une terre étrangère,l'humanité est notre patrie ,ses chants
nouveaux doivent désormaiss attérir dans nos coeur pour sceller la
construction d'une nouvelle humanité,et rendre leur maison à
tous ceux qui croyaient l'avoir perdue.A
travers les paroles d'Odysseus devenu une sorte de ressuscité
,j'entends les paroles du poète;soudain je me vois autrement ,je me
vois en train d'orchestrer une vaste entreprise de redéploiement de
mes sensations ;ce que j'apercevais en rêve hier ,je le vois à
présent qui s'avance doucement vers moi ,Odysseus le prophéte qui
dormait en moi,se réveille, il me parle,il s'agite,il me provoque
,mais je recule ..je recule ,car j'ai peur que s'accomplisse ma
mission...tu dois rendre compte de ton voyage,ton voyage profond
,celui que tu as fait au sein de toi même ;je parle du voyage
singulier qui a déposé sur ton âme cette agitation que j'y fois
..Moi qui ai engendré la parole d'Odysseus ,je ne suis qu'un reflet
des nombreux visage de ton âme ,je suis le visage d'un Dieu qui est
venu rappeler aux hommes qu'ils sont issus d'un rêve divin,un rêve
sacré,sans doute encore bien plus qu'un rêve d'éternité ,les
hommes doivent rejoindre leur demeure commune,qui est sur la terre et
dans ce monde .Je ne suis qu'un porteur d'eau,qui te montre le
chemin,si tu refuse de me suivre ,tu ne connaître jamais le
pouvoir engendreur de la lumière!..
Quand
j'étais petit et que je me rêvais en héros ,je ne savais pas qu'un
jour ,touché par une grâce imaginaire ,j'aurais pour ambition
d'engendrer une oeuvre universelle,je croyais m'en tirer dans cette
vie sans payer de ma personne ,je voulais rester innocent ;je n'avais
pas pris conscience de la grandeur magistrale des mondes qui
attendaient assis devant ma porte.Aujourd'hui que je les voient ,je
suis stupéfais et muet .
__________________________________________
ODYSSEUS
MES
ECRITS ANCIENS.
PREMIERE
MOULURE DES ECRITS REVUS PAR ODYSSEUS.
QUELQUES
EXTRAITS
Lorsque j'ai
tenté d'écrire mes mémoires en 2001 ,je ne savais pas comment
procédé pour écrire j'ai simplement assemblé certains brouillons
qui devaient me rappeler des passages clés de mon passé ,.J'avais
noté d'une façon purement aléatoire les passages que je voulais
mettre en lumière.
(1)Lorsque
j'écrivais le journal d'un fou en campagne – .(2) Nous étions en
soixante huit –(3)Je voulais sortir du monde
contrarié et étriqué que je m'étais fabriqué-(4)
Petit catalogue de mes géniales pièces qui n'ont jamais vu le
jour.- (5) Un écrivain imaginaire – (6) Deux brefs extraits
d'écriture imaginaire – .C'étaient
des brouillons que j'écrivais ,j'assemblais des passages de ma vie
ancienne en leur donnant des numéros,je pensais que c'était une
bonne méthode pour me souvenir,je voulais en tirant sur le fil de la
mémoire essayer de voir comment je pouvais mettre en récit
certains moments anciens de ma vie.Mes souvenirs étaient
discontinus,ils semblaient surgir d'une façon anarchique.
C'EST AINSI QUE COMMENCERENT MES
PREMIERS BROUILLONS
UNE
PREMIERE MOULURE DES ECRITS:Légérement transformée pour Odysseus.
Lorsque
j'écrivais le journal d'un fou en campagne, j'étais à
l'armée, j'avais été incorporé en mai soixante huit quelques
jours avant les événements dans un régiment d'infanterie de marine
situé au Mans*. J'ai commencé par écrire les pages du journal d'un
fou après quelques mois d'armée, alors que me trouvais dans un
hôtel sous off, comme gardien réceptionniste.Une fois incorporé,
après mes trois mois de classes réglementaires, j'avais essayé
d'échapper au sort qui m'attendait , je devais rejoindre une
compagnie de combat, où j'étais destinée à crapahuter ; je
voulais continuer à me livrer à mes activités d'ecriture pendant
mon service j'avais du faire des pieds et des mains pour rejoindre
une compagnie de services . J'avais été voir un officier conseil à
moustache noir , je lui ai dit que je poursuivais des études et que
j'aurais du mal à le faire tout en crapahutant. L'officier aux
grosses moustaches noires, était impressionnant, il me dévisagea
sous tous les angles mais (moi Odysseus) je ne me suis pas laissé
désarçonner; j'ai défendu ma cause. Auparavant j'avais du subir
une épreuve bien plus difficile, j'avais eu à assumer un entretien
avec le capitaine de la compagnie de combat dans laquelle
j'éffectuais mes classes, pour lui expliquer pourquoi je désirais
demander un poste dans les services. Ce capitaine m'avait à l'œil
je n'ai jamais trop su pourquoi,j'imagine qu'il voyait en moi un
rebel,car je marchais très mal au pas;c'était d'ailleurs
involontaire de ma part,de temps en temps je perdais le rythme et je
faussais involontairement la marche.Ce capitaine criait comme un
enragé pour me refaire prendre le rythme ; il ne supportait pas
l'idée que quelqu'un puissse se dérober à ses fantasmes d'ordre
;à la fin de mon service alors que je ne pensais plus à lui ,j'ai
été convoqué au conseil de discipline ,sans que je puisse savoir
un seul instant ce qui m'était reproché ( c'est d'ailleurs pourquoi
on ma relaxé).Le capitaine m'avait poursuivit de sa vindicte;il me
reprochait d'être un tir au flanc ; car j'avais passé trop de temps
d'après lui dans une compagnie de services.Je m'étais retrouvé le
jour de la convocation devant le tribunal avec un garçon très sympa
un certain Fixaris,qui était convoqué avec moi pour un motif
inconnu,il était fils d'un militaire haut gradé ;il m'avait paru
particulièrement sympathique ,il se moquait ouvertement de l'armée
,cela m'avait rassuré de voir qu'un fils de militaire faisait de la
résistance.Le capitaine qui m'avait poursuivi de sa vindicte était
d'origine Corse, ce qui explique peut être son excés de zéle
.Il m'avait remarqué car je marchais mal au pas ,mais peut être eut
il connaissance de mes antécédents de militant syndicale dans la
vie civile,car chaque appelé avait son profil enregistré dans un
dossier militaire; dans ce cas il avait pu examiné à tête reposée
ma vie d'agitateur syndical dans mes Vosges natales ; il devait y
avoir au moins une photo de moi en train de casser du bois devant la
maison familiale ,je me souviens...Moi Odysseus j'étais avec mon
père une voiture s'est arrété ,j'ai aperçu un type louche me
prendre en photo ,le genre de type que les citoyens des pays
démocratiques ne sont pas censé voir surgir sur leur route,j'étais
un peu effaré ,j'ai compris plus tard que j'étais suivi par les
services de renseignements de l'état française ,j'étais encore
trop naif pour imaginer que ces servives m'avaient à l'oeil.Je me
suis rendu compte à ce moment que j'étais fiché ;je faisais partie
des individus à surveiller ,j'avais été un des meneurs de la
grève qui avait éclatée quelques temps plus tôt dans mon
entreprise,nous venions de constituer un syndicat ,j'avais à peine
seize ans,j'avais réussi à faire débrayer une partie de mon usine
.Cette scène m'est revenue à l'esprit comme un boomerang, lorsque
j'ai été convoqué au conseil de discipline de l'armée ,car
toujours aussi naif je ne comprenais pas pourquoi je me retrouvais
là.Nous étions déjà en 69,seize mois auparavant ,je venais d'être
incorporé à l'armé;nous étions en mai 68 ,je m'étais rebellé
dés mon entrée dans ma compagnie,contre les gradés qui
n'arrêtaient pas de répéter à la ronde que nous les nouveaux
incorporés ,nous allions devoir impérativement intervenir contre
ces salops étudiants qui foutaient le bordel dans Paris. Dans ma
chambrée le soir ,je disais à mes camarades de chambré ce que je
pensais de la situation,il y avait parmis mes camaredes ,surtout des
lorrains,dont beaucoup étaient mineurs .Je leur disais que si on
nous envoyais sur paname,je refuserais d'utiliser mon arme contre les
étudiants ,j'étais même capable de reduire mon arme au silence,il
y avait sans doute une part de provocation de ma part pour affirmer
aussi nettement tout ça ,mais mon caractére était ainsi fait ;il y
avait surtout des oreilles pour écouter mes propos mais je ne m'en
soucias pas ;j'ai été étiqueté très tôt sans doute comme un
fauteur de troubles potentiel dés mon entrée à l'armée ,car les
murs avaient des oreilles et l'on a ajouté à mon dossier
militaire ces circonstances agravantes.Aux yeux de l'armée j'étais
déjà j'imagine potentielllement un dangereux subversif ,à la
lecture de mon dossier militaire on avait dût s'en rendre compte,je
faisais déjà partie des individus qu'il fallait surveiller,j'avais
un passé syndical.On m'avait trainé ici pour rien;je ne voulais pas
faire mon service ,j'avais réfléchit à la question ,je m'étais
renseigné,je voulais être objecteur,mais quand j'avais appris
qu'il fallait faire le double du service normal,ça m'avait
ralenti.J'étais l'objet d'une enquête approffondie menée par les
services de la sécurité militaire,mais je l'ignorais,je ne pouvais
pas imaginer que mon cas avait pris une telle ampleur ,j'étais loin
d'imaginer que l'armée avait un suivi aussi précis de ses
bidasses.Un jour que je prenais un peu de bon temps dans un câfé au
Mans en compagnie d'amis; un garçon m'accosta ,il me dit :-Salut
,je suis bidasse comme toi,Les services de la sécurité militaire
m'ont demandés des photos de toi.Tu es surveillé tu dois faire
gaffe,-** .J'étais assez surpris d'être dans la ligne de mire
des services de sécurité ,cela montrait finalement ma profonde
naiveté ,je ne pensais pas que ma personne constituait une menace
,j'étais un peu estomaqué ,je me sentais un peu flatté d'être
l'objet d'une telle attention,en même temps j'étais gêné et un
peu abasourdit ,je ne m'attendais vraiment pas à un tel déploiement
de force à mon encontre,j'étais soi un peu niais où un peu stupide
pour ne rien avoir vu.Le garçon qui me m'était en garde était
photographe aux armées ,il appartenait aussi je m'en suis vite rendu
compte à un groupe de militants d'extrême gauche qui se
réunissaient ici régulièrement.Lui et ses camarades passaient leur
temps dans d'interminales discussions menées pour savoir où et
quand la deuxiéme grande révolution prolétarienne
éclaterait.J'avais l'impression que toute la gentes contestataire de
la villedu Mans se trouvait rassemblée là;des consommateurs
exaltés critiquaient tout haut les dernières mesure prisent par le
gouvernement ,certains parlaient dans une langue que je ne comprenais
pas .Tout cet univers surprenant me choquait et me ravissait,je
pensais avec soulagement que je n'étais pas le seul rebel aux armées
,ici il y en avait beaucoup visiblement. J'étais resté un insoumis
dans l'âme ,mais je ne militais pour aucun parti,je gardais une
certaine distance ,j'avais exprimé mes opinions les premiers
temps,car j'avais remarqué que les gradés essayaient de nous
embobiner,je ne supportais pas d'être pris pour un pigeon ,d'autre
part je voyais bien qu'il se passait quelques chose d'important à
l'extérieur de la caserne sur paris,c'était flagrant ,mai soixante
huit c'était un événement ,une révolte dont j'étais
intégralement partie prenante ,je voulais prendre position,j'avais
repliqué ,je ne voulais pas rester inactif j'avais dit à mes
camarades de chambré qu'il fallait prendre position sur la
situation,mais je n'avais pas l'intention de faire ouvertement de la
politique.J'étais à ce moment de ma vie au début de ma rentrée à
l'armée ,extrêmement rétif à toutes ses disciplines,on m'avait
enrolé de force,je devais m'adapter,l'armée était pour moi une
aventure sans issue ,j'étais comdamné à faire avec .Je m'étais en
partie replié au fond de moi ,comme un autiste volontaire ,replié
sur lui -même ,je m'étais isolé ,mais c'était par la force des
choses,à l'armée,on ne pouvait pas agir ouvertement sans se faire
immédiatement repérer ,j'en avais pris mon parti.C'est lorsque j'ai
compris ça que je me suis décidé à poursuivre une carrière de
dramaturge en herbe que j'avais amorcé avant ;passionné par ma
nouvelle vocation de dramaturge, trop occupé par la suite a écrire
mes chef d'oeuvres je ne me préoccupais plus du reste .Je me voyais
comme un Robinson isolé dans un goulague français ,qui n'était pas
si dur qu'un vrai goulague à la Russe ,je me pensais de plus en
plus potentiellement en écrivain,mais surtout en dramaturge.Les
rares fois où je sortais du camp pour me rendre en ville ,je me
rendais rarement dans les cafés ,j'allais surtout dans un parc,en
m'y promenant je pensais souvent aux rêveries solitaire de
Rousseau ,je déambulais l'âme bouleversé par le spectacle
qu'offrait la nature;dans le parc ou j'allais ,i y avait luxuriante
végétation ;ce parc était situé au coeur de la ville ,je venais
ici pour capter un parfum de liberté que j'avais la sensation
d'avoir totalement perdu depuis que j'étais enfermé dans le camp
militaire; j'observais l'âme frémissanre la beauté des plantations
dont certaines étaient d'une sensualité extraordinaire ,ces beautés
florales impétueuses et sauvages me détournaient de la vie austére
et sans relief que j'avais l'impression de vivre par procuration à
l'armée;je venais ici pour rêver à l'écriture de mes futurs
romans où à mes pièces de théâtre ,j'étais à ce moment
convaincu d'être un grand dramaturge .Des passages de la prose
lumineuse de Chateaubriand en plus de celle de Jean Jacques me
remontait à la tête ,des scénes de leur mémoire me traversaienr
l'esprit.
Lorsque
je marchais dans les allées du parc, une écriture imaginaire
scintillait devant mes yeux ,elle servait de support à mes
rêveries.Je n'avais à ce moment qu'une seule ambition,devenir
écrivain..Le jeune homme qui m'avait averti qu'à l'armée j'étais
l'objet de surveillance était un marxiste convaincu ;j'avais déjà
idéalisé les contours du marxisme quelques années auparavant ,mais
à présent j'étais devenu hostile à tout embricadement Dans le
câfé remplit d'agitation,et d'agitateurs je m'étais apercus que
j'étais devenu presque indifférent aux stratégies de
décencerclement de l'état qui luttait contre le cancer de
l'idéologie subversive des néo-gauchistes ,je m'étais en partie
isolé du monde réel ;coupé du monde extérieur ,je vivais
uniquement pour mes fantasmes de création,en attendant que surgisse
la grande révolution attendue,car j'y croyais toujours ;je
continuais à rêver d'émancipation et à imaginer des changements
sociaux pour mon pays.J'avais renoncé toutefois à idéaliser la
lutte de classe ,mais j'étais convaincu comme l'affirmaient les
étudiants contestataires que l'imagination devait prendre le
pouvoir;la société française réactionnaire conservatrice devait
changer. Je me souvenais d'avoir lu Marx,Bakounine ,et Trossky mais
cela me semblait loin.Enfermé entre les murs de la caserne ,je
travaillais comme réceptioniste à l'hotel sous off,j'avais
l'impression d'avoir trouvé un ilot de liberté et de résistance
,j'avais réussi à m'éloigné des grandes marches harassantes dans
le sable des forêts landaises que les Habitants du Mans appellent
"sapins" analogie avec des pins semés dans les anciennnes
Landes .J'adorais humer l'odeur sauvage des pins,et regarder leurs
grandes palmes se dresser à l'horizontale,j'adorais ce paysage aux
airs marins,mais je ne supporttais plus de m'enliser dans le sable
des chemins qui tournaient autour;j'avais préféré devenir une
espèce d'homme "larbin ",un -quiqui- destiné à
entretenir l'hotel des sous off qui venaient s'y reposer une fois
leur journée passée à grampahuter et à faire marcher au pas les
jeunes appelés comme moi .J'avais choisi une planque,plutôt que de
crampahuter à longueur de journée dans les forêts ensablées du
Mans ,ça m'arrangeait cette forme d'isolement,je voulais préserver
mon génie.Je voulais profiter de cette période de replis relatif
pour développer mon génie littéraire,mes brouillons s'affinaient
je devenais de moins en moins un écrivain imaginaire,j'écrivais
vraiment pour de vrai,mais je raturais toujours autant ;je
travaillais sur des projets de romans,mais surtout à l'écriture
d'une pièce de théâtre – le journal d'un fou en campagne- cela
prenais beaucoup de mon temps ,car si je n'étais pas encore un
véritable écrivain,je peinais toujours pour écrire je m'exerçais
consciencieusement sur mon chef-d'oeuvre du moment ,je sentais que
j'étais sur la bonne voie.***
*
P 30 NOTES :
Mon
contingent venait à peine de débarquer quand les événements de
soixante huit éclatèrent. La situation paraissait surréaliste
.Nous écoutions le soir dans les chambrées le déroulement des
événements à travers les infos distillées par les postes radios (
barricades, émeutes, voitures qui flambaient, manifestations
étudiantes) dessinaient en toile de fond une France prête à
imploser . Beaucoup de mes camarades de chambrée étaient comme moi
des ouvriers, leur l'hostilité vis à vis des étudiants était
presque viscérale; ils détestaient les étudiants car ils disaient
que c'étaient des privilégiés Je considérais pour ma part que
les étudiants avaient raison de s'insurger contre le pouvoir
paternaliste de l'époque. Je n'étais inscrit à aucun parti, à
part celui de l'émancipation,je connaissais l'hostilité des
ouvriers par rapport aux étudiants,puisque par le passé j'avais
ressentie cette haine moi même,mais je l'avais substanciellement
transmué en désir de savoir,mon désir de savoir transcendait
toutes choses
**
P.30 La photo qui figure sur la page de garde du Tome I des écrits a
été prise le jour de mon incorporation, au servive militaire,elle a
probablement été pris par le même le photographe qui m'avait
prévenu quelques temps plus tard,que j'étais sous surveillance.
***En
m'attelant au Journal
d'un fou en campagne-j'apercevais
les prémices d'une autre manière d'appréhender l'histoire;le fou
(mon héros) était parti en voyage;son voyage était errance ,il
traversait -des sociétés- .des mondes hostiles.Ces mondes
promettaient tous le bonheur aux homme,mais aucune ne tenait ses
promesses .J'avais prévu de faire cheminer le fou,dans différent
sociétes .Le fou n'est jamais arrivé à destination ni dans la
pièce ni dans mon esprit , je n'étais pas parvenu à terminer,la
piècej'avais fortement présumé de mes capacités de création
,.N'est pas Shakespeare qui veut. J'ai commencé ensuite sur la
lancée par établir des canevas pour de nombreuses autres pièces
de théâtre .Pour beaucoup d'entre elles je m'inspirais des
techniques de distanciation Brechtienne , des pièces critiques et
satyriques ,qui ne furent presque jamais terminées,car mon plaisir
principal était de les imaginer,les écrires me fatiguais.J'avais
pris beaucoup de plaisir à rédiger les premières réplique du
Journal d'un fou; un des effets de ma peine à écrire ,provenais
peut être aussi d'une forme d'indolance qui persistait en
moi,malgré mes résolution à la combattre .Je n'avais peut être
pas assez le soucis d'agiter ma volonté pour terminer mes
ouvrages,c'est aussi pourquoi ils ne furent pour certains jamais
terminés;si j'avais eu devant les yeux un modéle capable de m'aider
à contenir mes faiblesses,j'aurais peut être pu m'élever davantage
dans le domaine de la création ,mais ayant choisi par orgueil peut
être de vouloir faire les choses uniquement par moi même,j'ai dût
subir,presque involontairement tous les inconvénients qui pouvaient
résulter d'une telle persistance à ne vouloir dépendre que de moi
même;je faisais les choses par convictions ,mais je ne me rendais
pas compte toujours que je ne les faisaient qu'à travers les défauts
et les qualités de mon caractére.Si j'avais pu imaginer qu'il ait
été possible de modifier mon caractére ,pour le rendre plus docile
,j'aurais peu être pu atteindre rapidement à une petite gloire et à
une petite reconnnaissanbce à travers mes divers projets ;mais ce
faisant j'aurais perdu certainement beaucoup plus de choses que
j'imagine,car si il y a dans mon caractére beaucoup de défauts qui
persistent et m'empêchent de me dépasser,il y a aussi dans celui
ci des qualité qui m'ont conduit à tenir bon dans tous mes projets
,et principalement dans celui qui consiste principalement – à voir
clair dans ma vie- .Chose entre toute nécessaire pour celui qui
désir s'affranchir des illusions qui nous font exister,en nous
voyant exclusivement comme si nous étions le centre de l'univers.
SUITE
DE LA PREMIERE MOULURE DES ECRITS
NOUS
ETIONS EN MAI SOIXANTE HUIT.
Comme
j'étais à l'armée, je ne pouvais pas goûter directement
aux fruits de la contestation,je regardais les événements de loin ;
je ne pouvais pas espérer faire grand chose à part rêver et
imaginer des jours meilleurs.On n'avait pas jugé bon de faire de moi
un gradé, j'étais resté deuxième classe.Je ne m'en plaignais
pas; j'avais horreur de l'autorité commander à des hommes de troupe
comme moi me semblait une stupidité. La seule fois ou j'ai souvenir
de m'être réellement amusé à l'armée, c'était au debut de mes
classes;on nous avait lâché une pleine nuit, dans un bois pour
combattre un ennemi fictif représenté par une autre compagnie; à
cette occasion, je m'étais souvenu que j'aimais beaucoup jouer à la
petite guerre comme nous le faisions lorsque nous étions
enfants.J'avais régulièrement combattu le camp zioum ,à l'époque
de mes treize ans,c'était notre ennemi juré ; notre campement se
trouvait sur les hauteurs du village,il était installé sur une
plateforme en planche solidement arrimées entre les troncs de trois
immenses sapins ,la cache offrait une vue admirable sur les
alentours ,elle nous préservait de toute surprise, nous pouvions
voir arriver l'ennemi de quelque côté qu'il arrive .J'avais
retrouvé avec étonnement cette nuit là en rampant dans la nuit au
milieux des fourrés ,avec casque et fusil le même plaisir que
j'éprouvais en pratiquant mes jeux guerriers de naguère ;ramper en
silence au milieu des bois,s'amuser à déjouer la présence des
sentinelles ennemies postée au quatre coins d'un camp fictif
,réussir grâce à des ruses de sioux à contourner le camp pour le
prendre à revers tout cela me rappelait ma vie d'enfance et des
reflexes anciens ressurgissaient en moi.Organiser une embuscade
surprise et réussir à dérober le fusil à un grand empaletoché
de deuxiéme classe qui avait du mal de se mouvoir,car il était trop
lent ,c'était stupidement excitant ;c'était un garçon qui n'était
pas du tout méchant, et que j'aurais serré dans mes bras en temps
normal tellement je le trouvais vulnérable.Il nageait dans son
uniforme trop grand ,il était empétré dans un espèce de mouvement
désordonné qu'il avait fait en tournant sur lui même lorsque nous
l'avons saisi ;nous l'avions cerné à quatre et immobilisé sans
difficulté ;c'était facile à faire nous lui avons dérobé son
arme ,c'était de la pure connerie ,une petite guerre trop inégale
. Je n'étais pas très fier après coup de mon héroïsme, car
c'était de toute évidence tellement facile de s'attaquer à ce
grand empaletoché que l'exploit devenait dérisoire presque
ridicule; l'armée aimait jouer – à la petite guerre- et j'étais
tombé cette nuit là dans son piège.L'armée qui était totalement
ennuyeuse pour moi avait tout à coup réussit par un coup de génie
à me désennuyer .J'avais trouvé excitant de ramper dans le noir de
m'approcher d'un ennemi fictif et de lui dérober son arme en bois,je
continuais sous cette forme ma vie d'enfant ,c'était un jeu qui ne
prétait pas à conséquence.En temps normal,je trouvais extrêmement
laborieux toutes les disciplines, les exercices de tir sur cible ou
les attaques réglées devenaient vite des modèles d'ennui,surtout
lorsqu'ils étaient enseignés par des gradés imbus de leurs savoir
logistique et très peu accessibles à l'humour . Dans d'autres
attaques simulées plus conventionnelles il fallait ramper dans des
bosquets épineux et attendre qu'un gradé fasse péter de fausses
grenades attendre ses ordres et avancer par vagues successives -
dans un environnement hostile- c'était bête ,faussement
surréaliste,c'était déprimant. Dans le fond, je n'aimais que la
guérilla qui laisse la place à l'invention et à l'initiative ; je
me sentais brimé chaque fois que je devais attendre les ordres de
petits gradées, dont peu possédaient une seule once de génie
stratégique.Au début de mes classes mes camarades m'appelaient
"l'anglais" car une de mes manies à cette époque c'était
de me promener avec un petit livre qui me servait à apprendre des
mots d'anglais. Apprendre l'anglais, c'était une façon de me
différencier. J'avais cette persistante un peu bête qui consistait
à croire que l'anglais c'était bien,à cause que personne autour de
moi ne le parlait,j'essayais de le pratiquer à des fins de prestige
;mais mon système d'apprentissage était trop empirique,totalement
coupé d'une pratique vivante de la langue. J'ai régulièrement
tenté de pratiquer cette langue symbole de prestige pour les
français totalement inapte à la parler ,que s'en étais un peu
ridicule .Cette manière de m'accrocher même en crapahutant à des
bribes de savoir me rappelait celle obstinée que j'avais adopté
lorsque je travaillais comme apprenti dans mon tissage;je sortais de
mes poches entre deux courses,des petits papiers sur lesquels
j'avais inscrit des mots rares,des expressions savantes,des dates de
l'histoire que je voulais retenir,des noms de philosophes ou de
célébrités que je voulais garder en mémoire , je tentais de
poursuivre ce que j'appellais mes humanités ;je les poursuivaient -
sur le tas -contre vent et marées .Cette façon d'apprendre
obstinée ,presque buttée aurait pu faire croire de ma part à un
détraquement,et s'en était un sans doute,c'est pourquoi je peine
autant aujourd'hui encore à me l'expliquer. C'était simplement la
folie et l'obstination d'un individu qu'on avait privé de savoir et
qui désirait par dessus tout s'en libérer ,qui me faisait réagir
de cette manière .Je me sentais humilié d'etre privé de
l'éducation à laquelle j'estimais avoir droit;si je poursuivais mes
humanités avec autant de rage c'était que je me sentais victime
d'une exclusion ;je voulais apprendre et on m'obligeait à
travailler.Je faisais de la résistance à ma manière ;j'ai commencé
très tôt mon apprentissage de la résistance.Je n'avais pas le
choix,pour faire face au rouleau compresseur de l'anéantissement
par le biais du travail laborieux ,j'avais été obligé de me donner
une ligne de conduite ferme .Je devais m'imposer ma propre
discipline.
A
une période plus ancienne,à ma sortie de l'école ,je voyais
l'usine comme un lieu d'émancipation;elle m'avait libéré des
leçons de morale ,des problémes de robinet du calcul et des dictées
que j'assimilais à une espèce de torture,mais je m'aperçu vite que
l'usine était un lieu d'enfermement encore plus brutal que celui de
l'école.Je devais réagir sous peine de me vider,je le faisais à ma
façon ;le fait d'assimiler des bribes de savoir en travaillant,me
purifiait l'âme ;de même j'ai compris instinctivement en rentrant
à l'armée que le rouleau compresseur de la grande muette voulait
me rendre docile et lisse comme un légume;me tailler net sans faille
me rendre propre et imbécile,sans vraie singularité comme tous
ceux naifs qui se jetaient dans ses bras sans garder au fond d'eux un
fond de dignité ,une poche inné de résistance .L'armée si on la
laissait faire à l'époque n'avait qu'un objectif avec ses recrues
les moins dotées de diplômes ,c'était de les rendrent à terme
sans aspérité, aussi plat et silencieux qu'un bouton d'uniforme,il
fallait juste qu'ils sachent appuyer sur la détente le jour où la
mère patrie serait en danger,on ferait de même qu'en 14 -18 ont
les enverraient à l'abattoir.Relisant récemment certains passages
du livre de Calaferte -Septentrion -,j'avais été étonné de
retrouver chez Cet auteur certaines scènes tragiques de ma vie de
laborieux ;les scénes étaient devenu grâce au talent de Calaferte
des scénes héroiques.Il lisait en pleine extase des passages de la
divine comédie dans les lattrines puantes de l'usine où il
travaillait ;je faisais à peu près la même chose dans les miennes
,elles exhalaient une odeur de tabac froid et de pisse qui me remonte
à la tête et me donne envie de gerber quand j'y repense.La
littérature associé à la puanteur m'est revenu en mémoire à la
lecture de Calaferte,tout comme les tribulations de Miller me
reviennent en mémoire lorsque je repense à la grâce singulière et
à la façon exaltante qu'avait l'écrivain préféré de mes vingt
deux ans de se raconter ;je pouvais grâce à la littérature
remonter dans des épisodes différents de ma vie ,je remontais dans
ma propre mémoire grâce à eux.Je lisais aussi des passages de
Rousseau et de Chateaubriand dans les lattrine de l'usine,à ce
moment de ma vie j'étais comme un saint qui doit traverser un mur de
feu,j'étais aussi comme un yogi qui doit s'éléver au dessus du sol
,penché au dessus du trou puant des lattrines,je regardais le monde
à travers la prose lumineuse de mes auteurs adorés;la littérature
dans mon inconscient a gardé le double aspect d'un trou puant qui
gît à mes pieds et celui d'un éclair divin qui éclate au centre
du ciel .En lisant Rousseau ,Chateaubraint ou Shakespeare sous
prétexte d'aller faire mes besoins dans le petit coin ,je
m'échappais de l'enfer,je lévitais j'oubliais pour un instant le
monde réel ;j'en découvrais un autre plus sublime .En lisant,
j'avais accés à des vertiges extrêmes ,j'étais sincérement
heureux de pouvoir savourer la beauté immatérielle des choses à
travers la prose lumineuse de mes héros littéraires,en les lisant
dans de telles conditions,je les sppréciaient encore plus.Parfois
une profonde amertume m'emportait l'âme,car la beauté des mots que
je déchiffrais page après pages me semblait flétrie par les
effluves de puanteur qui sortait du trou immonde des toilettes.Dans
ces instants ,je n'avais pas de haine,juste un désir fervent de
m'élever et de mélanger mon âme avec celle des génies qui
accouchaient de monde supérieurs et de si puissantes
merveilles.Mais au fond de moi une révolte jamais assouvie me
relançait en permanence,elle provenait du sentiment d'injustice que
j'éprouvais à rester prisonnier d'un monde si bas.Je suis rentré
en guerre contre ce monde et depuis je n'ai jamais cessé d'être en
guerre contre lui ,même aujourd'hui à travers la bienheureuse
béatitude d'esprit qui est la mienne ,je ressens toujours de
l'aversion pour tous ceux qui défendent ce monde fait d'injustice
et d'un déni permanent d'humanité ;j'ai vu hier à quoi ce monde
ressemblait ..il menait à la défaite,défaite de l'âme ,défaite
des sens défaite de l'amour et de l'esprit ,défaite de soi et
surtout défaite de la beauté des choses.Ce monde que les bourgeois
vénèrent comme si c'était un paradis est un monde à leur image
,c'est un monde fait d'hypocrisie de haine d'injustice et de
violence.
ODYSSEUS
UNE
MOULURE DES ECRITS REVUE A TRAVERS LE REGARD D'ODYSSEUS.
A
l'armée je me consacrais à l'écriture de ma pièce de
théâtre le journal d'un fou en campagne ,c'était une façon pour
moi de me confronter au monde réel ,je voulais une bonne fois pour
toute , le sonder le mettre demeure de parler.Si j'ai conservé comme
une relique pendant très longtemps ce manuscrit resté toujours en
l'état c'est à dire inachevé ,c'est qu'il représentait pour moi
le seul jalon littéraire digne de représenter l'espèce humaine
;son état d'inachévement était le signe de sa beauté ;ce
manuscrit inachevé montrait l'impossibilité pour moi de trouver une
voie décente pour écrire;mon manuscrit ne pouvait pas obtenir une
fintion;je voyais au fond de mon manuscrit les lattrines puantes que
j'apercevais sous moi quelques années plus tôt lorsque j'étais à
l'usine.Je tentais pourtant à ce moment là,de donner le change ,je
voulais montrer que je pouvais transcender les répulsions et les
traumatismes que j'avais éprouvé hier lorsque j'étais accroupis
au dessus d'un abîme fétide ,je voulais donner le change,me donner
l'impression que j'étais peut être un peu écrivain malgré mes
réticences à l'être ;j'avais réussi à mettre en scéne une
partie du conflit tragique qui me liait au monde ;si écrire c'était
toujours obscéne car dans le trou de l'écriture il y avait
toujours de la merde,j'avais réussi pour un temps éphémère à
metre de côté mes répulsions ,j'avais réussi à écrire pour
partie,un commencement d'histoire,c'était un essai à caractére
métaphorique,je commencais par croire que j'étais capable de
m'envoler pour une vie de dramaturge à cent pour cent.Malgré mon
obstination qui était réelle,je ne suis pas parvenu à réguler mes
vertiges,je me suis arréter ..ma tête à chutée sur mon manuscrit
,je ne l'ai pas prolongé,c'était plus fort que moi,le dégôut que
m'inspirait sa finition ma achevé.Pourtant,j'ai voulu continuer à
écrire car j'avais aperçu une jouissance à le faire ,cette
jouissance m'apparaissait dans le seul fait d'imaginer des scénes
d'écriture ;le théâtre devenu un lieu virtuel de transcendance
devint mon unique échappatoire.A travers mes jets d'écriture jamais
fini,j'apercevais la perspective possible d'une réssurection .Je
savais que mon obsession morbide n'avait jamais cessé,mais je
tentais de l'oublier , je m'imaginais en vainqueur ,je refoulais
l'instant où j'apercevrais le moment ultime où je devrais conclure
;c'est à dire me plonger dans le dégoùt noir de la réalité du
monde bourgeois,ce monde était plein de merde;je ne parvenais pas à
conclure ,je ne parvenais pas à me vautrer dans le syphon rempli de
merde de ce que ses défenseurs ,philosohes ,écrivains,intellectuels
etc..appelaient – Le monde réel- ;je repoussais l'instant
où je devrais y rentrer m'y enfoncer et m'y perdre ;je m'échappais
toujours au dernier moment .Je préférais plonger dans l'oubli;cet
oubli c'était l'oubli de moi,mais c'était plus encore ,c'était
l'oubli noir sublime du cahos ,celui de la destruction du monde et de
l'anarchie .Pour accoucher d'une idée abstraite et sublime de moi
de ce moi anarchique sublime , je devais effacer le monde réel et
ses lattrines reflet du monde bourgeois,je devais me crée un monde
intellectuellement compatible avec mes aspirations au sublime
supérieur ,celui qui existait au delà de toutes réalité ;c'était
un sublime différencié ,né d'un monde différent du monde
réel,c'était celui né du monde des lumières que les philosophes
de la révoltion française m'avait appris à vénérer à travers la
raison,c'était le monde lumière que j'avais aperçu à travers mes
lectures métaphysique ;celles qui décrivaient le monde d'après son
essence poètique ,et non pas celle du monde trafiqué des
matérialistes bourgeois.En tout dernier recours l'essence poétique
du monde était porteuse d'un message ,celui du dépassement de soi
,c'était un message émancipateur,il contenait une science qui était
libératrice;cette science poétique incitait au dépassement ,mais
aussi à la révolution ,il était l'indicateur d'une mutation
sociale radicale.C'est aussi pourquoi,lorsque j'ai lu Miller quelques
années plus tard,vers mes vingt deux ans,j'ai tout de suite reconnu
en lui un double de cet être cahotique ,anarchiste et lumineux que
j'avais déjà entrevu quelques années plutôt dans les pages
sublimes et magistrales de mon grand livre de philosophie illustrée
,j' y avais déjà fait d'un trait rapide la lectures des grands
ouvrages poétiques et philosophiques qui nourrissait l'humanité
depuis ses débuts jusqu'à l'après deuxiéme guerre .Miller
matérialisait à sa manière dans ses livres ce que portais au fond
de moi silencieux,une révolte métaphysique contre le monde
bourgeois et une aspiration à la liberté et un désir de
transcendance qui ne cessait de me ronger l'âme depuis toujours. Si
j'ai souvent abandonné en cours par la suite toutes mes écrits,c'est
peut être que je me disais qu'après la lecture de Miller je ne
pouvais pas faire mieux,il avait presque tout dit; tout ce que
j'aurais aimé dire ,il me semblait qu'il l'avait déjà dit
.L'abandon de ma vocation d'écrivain à un certain moment ,de ma vie
c'était un acte délibéré totalement assumé,mais aussi un acte
totalement inconscient,car il fût une période où je n'étais pas
en état de comprendre les choses intellectuellement,je ne m'étais
pas assez lucide sur moi même pour pouvoir les lirent.
ODYSSEUS
UNE
MOULURE DES ECRITS REVUE A TRAVERS LE REGARD D'ODYSSEUS.
La
société d'hier ,comme celle d'aujourd'hui , était pris de temps en
temps par des spasmes ,Mai soixante huit en était un;c'était une
sorte de petit seisme ,un seisme bien moindre que ceux qui l'avaient
précédés,je pouvais apprécier cette explosion ,même si le lieu
confiné où j'étais m'empêchait dans saisir tous les éclats.Je
pressentais que la société allait bientôt émerger de sa
torpeur,le travail de sape des contestataires finirais pas
payer,j'appartenais à une génération qui avait tout l'avenir
devant elle,j'étais à peine conscient d'appartenir à une société
qui avait réussit à surmonter et vaincre les épreuves du
passé;lorsque je pensais à mon pére et à ma mére,je voyais bien
qu'il y avait entre nous un écart fantastique,leur mémoire était
imprégnée de toute la somme des malheurs que notre pays la France
avait traversé,mais c'est à peine si je pouvais me rendre compte de
la chance que j'avais de vivre dans un pays qui n'était plus en
guerre, leur mémoire à eux en contenait au moins deux ,ils se
souvenaient surtout de la deuxiéme,la première ,j'en avais peu réçu
d'échos.La mémoire de mon pére était imprégné d'exploits
réalisés lors de la résistance ,il avait pris le maquis ,il nous
racontait ses actions héroiques à mon frére et à moi,c'était le
soir après manger,sous la lumière de la lampe qui éclairait la
cuisine familiale,là il nous racontait l'oeil gourmand l'épopée de
la deuxiéme guerre.Ma mère elle nous rappelait les souffrances
qu'elle avait du endurer sous les bombardement lorsqu'elle
accouchait de François mon frére .Elle évitait de rappeler en
présence de mon pére ,les souffrances qu'elle avait dut endurer
durant son absence ;elle se plaignait surtout qu'elle avait souffert
du manque de nourriture ;elle nous racontait dans le secret ,que papa
ne lui rapportait pas assez de nourriture ,elle se plaignait de son
égoisme,il ne pensait qu'à lui lorsqu'il revenait d'Allemagne où
il était parti comme prisonnier, il était bien nourrit et aurait
pu l'aider davantage.Les malheurs de la France se résumaient dans
mon esprit au drame qu'avait vécu maman ,lorsqu'elle accouchait
de mon frére sous les bombardement ;mon pére de son côté avait
vécu la guerre en tantôt en héros tantôt en vaincu;il admirait
les – schleus-
,qu'il appelait aussi de temps en temps les - boches -en leur
prétant des qualités mais aussi des défauts que n'avaient
pas les français ,je voyageais étant enfant à travers les malheurs
de la France en écoutant les histoires contradictoires que me
racontait mes parents sur cette période ;c'était presque une chance
de pouvoir remonter à travers leurs souvenirs dans une époque si
lointaine.D'une génération à l'autre les choses se transforment et
deviennent presque irréelles pour ceux qui ne les ont pas vécues et
qui les écoutent comme si c'étaient des histoires du passé.Ces
histoires du passé ,je ne pouvais pas les occulter ,je savais que
j'avais été enfanté à une époque bénie,puisque nous étions
désormais en paix ;les haines et les antagonismes entretenus pas le
peuple allemand et le peuple français semblaient si lointaiens à
mes yeux que je pouvais à peine me rendre compte de la chance que
j'avais de vivre à cette époque heureuse;l'état de paix entre
l'allemagne et la france me semblait aller de soi ;les malheurs du
passé je ne les avaient pas vécus,j'étais né juste après la
seconde guerre,je faisais partie de la génération glorieuse du
babybom ,mon pére m'avait engendré dans un sursaut
d'adrénaline,après que ses rapports avec maman ma mére se soient
probablement déjà dégradés ;ces phase nébuleuse de ma vie est
enveloppée d'un profond mystére,mais comme mon pére avait voulu
m'appeler -narcisse-
après ma naissance je savais d'après cette légende que ma mére
et mon pére se regardaient déjà d'un oeil qui n'était plus celui
du grand amour ,celui qui datait de leur première rencontre ;à
l'époque de leur mariage;je recueillais dans les albums de
famille,les traces de leur bonheur,mais ce bonheur au fur et à
mesure que les années passaient me paraissait plus
éloigné,j'apercevais des éclats noir dans les yeux de mon pére,et
je voyais sur le visage de ma maman ma mére des airs de tristesse
que je ne voyais pas d'une façon aussi visible avant.Tout cela
faisait partie de la saga familia qui était sommes toute également
un mystére .Mais comme mon pére et ma mére sont restés ensemble
jusqu'à la mort,j'imagine que malgré les déceptions et les coups
bas que la vie balance à tout bout de champs ,si ils avaient choisi
de rester ensemble ,c'est qu'ils étaient au final bien ensemble,tout
cela malgré l'immense champs de bataille que constituait au
quotidien leur disputes familières.
ODYSSEUS
MES
ECRITS REVUS A TRAVERS LE REGARD D'ODYSSEUS.
En
rentrant de l'armée ,rentré dans mes Vosges natale ,j'allais
récupérer ma place de travailleur du textile ,j'allais aussi
poursuivre l'écriture de mes pièces de théâtre ,je m'étais
persuadé que j'avais une mission à accomplir dans cette voie ;je me
voyais en dramaturge ,je voulais écrire des pièces critiques et
contestataires ,car je voulais me rapprocher un peu plus du monde
réel.J'avais rejoins mon turbin à l'usine ,je n'étais pas si
entièrement coupé des réalités,j'étais actif syndicalement..Je
ressemblais pour partie à un insurgé ,qui avait la gueule de
bois,car je savais que la vie idéale dont j'avais toujours révée
devait par certains côtés être aussi un peu désenchantée,les
chimères de la révolution ne dureraient pas;j'en apercevais
toutefois des bribes, à travers les nouvelles lectures que je
faisais.Je voyais à cet instant de nouveaux continents surgir,je
commençais par m'imprégner des écrits de la beat génération,la
lecture décomplexée des auteurs américains m'ouvrait tout à coup
l'esprit sur de nouvelles sensations ,j'avais l'impression de
pouvoir voyager enfin libéré des lois de la pesanteur,je voyageais
sur une autre planéte où l'oxygéne était gratuit .C'est durant
cette époque que j'ai découvert William Burrough ,il me faisait
accéder à nouvel archétype de résistance ,il était une antithése
de la morale bourgeoise américaine ,dans mon esprit il incarnait une
transcendance liée à la contre culture et à la contestation ,de
même que Ginsbergs ,Alan-What,Timothy Lerry ,Jerry Rubin etc..,je
découvrais et j'aimais les poètes dépravés; ,ils me faisaient
voyager dans un espace androgyne,dont j'étais à peine conscient,car
j'étais loin d'imaginer l'homosexualité des poétes de la beat
génération .En réalité je fuyais comme la peste les
homosexuels,dont j'avais une image totalement négative;ma culture
très ordonnée ne m'avait pas préparée à cette forme de rapport
,que je trouvais contre nature ;j'étais un idéaliste invétéré
remplit d'images romantique sur la sexualité .C'était la femme qui
représentait pour moi l'archétype de l'amour,je ne parvenais pas à
m'imaginer que l'amour des hommes entre eux soit un possible idéal,je
voyais surtout une forme de déviance dans ce comportement.Je
trouvais les homosexuels et leurs penchants comme des êtres un peu
désaxés ;il faut dire que la culture gay,était à peine présente
en France à cette époque .J'étais admiratifs des poètes de la
beat génération ,mais je n'avais jamais fait le rapprochement avec
leur révolution et la culture gays ,alors que toute évidence la
plupart d'entre eux étaient gay.Tout ce que je savais,c'était que
je ne voulais pas devenir homo,c'était une chose à fuir.Si je me
suis attaché spontanément à Henry Miller dans la même
période,c'est qu'il défendait une conception machiste ,anarchiste
et narcissique de la beauté ,c'était un classique par rapport à
mes propres valeurs ,il défendait un idéal de beauté qui échappait
à -la conception bourgeoise de l'art,c'était un dérégulateur de
la morale bourgeoise ,un déragulateur de la beauté des choses,un
engendreur du possible ,c'était un dériveur,il était pour moi une
variante de mon Odysseus ,c'était un défricheur de nouvelles
libertés ;s'il ne chassait pas dans le camp des réprouvés,cétait
parcequ'il avait comme moi une conception archétypale de l'amour
;les réprouvés ,les déviants de l'époque,les pestiférés
,c'était -les homos-
,ceux qu'on appelait vulgairement -les
pédés-
.Je ne me souviens pas d'avoir lu Jean Genêt à ma sortie de
l'armée ,j'en avais entendu parlé,certainement ,car j'étais un
admirateur de Sartre qui l'avait fait connaître .J'ai admiré Genêt
un peu plus tard,je comprenais que sa vie était une vie à l'envers
de la mienne;j'admirais en lui ,l'écrivain,l'assassin de la morale
sociale bourgeoise;la morale sociale bourgeoise dans l'idée obscène
que j'en avais permettait de réaliser toutes les transgressions
possible ,du fait même qu'elle était universellement castratrice
;elle était la chose la plus facile à combattre,mais ça c'était
en théorie du moins,car je voyais bien le fossé qui me séparait de
Genêt ,et si j'admettais son homoxualité ,je ne me sentais très
éloigné de sa manière de réagir ;je me sentais pourtant des
affinités avec lui à travers sa langue poétique ,elle me
parlait,et surtout sa condition d'infériorité dans le champs
social,me renvoyait à celle que j'avais connu lorsque j'étais
ouvrier,je ressentais ce qu'il avait ressenti à travers ma propre
expérience de l'humiliation .Miller me bluffait ,aussi à cause de
sa vie dégentée ,il avait chez Miller comme chez genêt par
certains côté une morale que j'apparentais à une morale de voyou
,ils agissaient à l'opposé de ma propre morale qui était très
puritaine au final ;lorsque je voyais Miller faire la manche
,lorsqu'il était dans la déche à paname ,je trouvais ça drôle à
la lecture;mais je savais que je n'arriverais jamais à me livrer à
une telle activité ,sauf si j'avais complétement sombré ,je savais
que ce serait trop honteux pour moi qui avait hérité d'une morale
sociale extrêmement rigoureuse ,ce serait une honte pour moi si ma
famille apprenait que je puisse en être réduit à mendier,où à
faire la manche .Il existait un fossé entre la morale sociale d'un
écrivain dégenté comme Miller et ma morale sociale à moi à
l'instant où je le lisais,car lorsque je le lisais j'étais encore
sous l'emprise de mon éducation très stricte .Certes je m'étais
déja libéré de certains préjugés sociaux,j'avais une expérience
de lutte syndicale ;mais j'étais encore asservit à la manière de
penser de mon milieu ;je ne parviendrai que difficilement d'ailleurs
à m'affranchir de mes angoisses,lorsque devenu un délinquant social
pour des raison artistiques et idéologiques ,je me suis mis à
transgresser les contours de la loi .Un squatter pour des raison
évidentes doit se livre à des activités qui frôlent
l'interdit,surtout lorsqu'il choisit cette vie hors des sentiers
battus non plus seulement pour des raisons liées à des nécessités
économiques toujours présentes dans la vie d'un artiste,mais
aussi par une sorte de défi idéologique .Lorsqu'il s'attaque à la
propriété privés qui est sacré en France,le squatter est obligé
de contourner plus ou moins ouvertement une partie des lois.Il doit
souvent adapter son attitude à la morale législative plus ou moins
stricte,car c'est elle qui gére les interdits qui peuvent varier
avec le temps.Devenir un délinquant sociale n'est pas une chose
facile pour un enfant de prolétaire elevé dans une morale stricte
de l'ordre républicain;c'était mon cas .Lorsqu'on l'individu social
s'attaque à l'ordre moral républicain,il doit faire des efforts
pour s'affranchir de sa propre dépendance à cette morale.J'ai du
faire des efforts constants dans mes pérégrinations urbaines comme
artiste squatter pour m'affranchir de la morale sociale de ma classe
d'origine .J'y ai été contraint ,car la morale sociale de la classe
dans laquelle j'ai été elevé, qui était celle de la classe
ouvrière chrétienne grâce à ma mère ,était une morale
strictement respectueuse de l'ordre et des conventions sociales .J'ai
dût prendre sur moi pour évacuer le stress né de la sensation de
culpabilité que je ressentais à chaque fois que j'étais contraint
de commettre une action répréhensible.Mon respect des principes
d'éducation civique recue à l'école primaire m'interdissaient
d'agir contre les régles morale que m'avais transmit l'école de la
république;au fond de moi j'étais un être révolté,mais j'étais
aussi profondément imprégné d'une morale sociale respectueuse de
la loi.Lorsque je me suis révolté contre l'ordre social vers mes
quinze seize ans après avoir constaté après ma rentrée à
l'usine,que je vivais dans un monde qui était semé
d'injustice,j'avais immédiatement compris que l'état de droit,et
que la légalité telle qu'on me l'avait enseignée à lécole
primaire ,cétait des discours;en réalité le monde était surtout
partagé,entre le monde des riches et celui des pauvres.C'était ça
la vraie réalité.C'est pourquoi j'ai eu peu de mal à me
rebeller,car je savais que je combattais contre l'injustice,je ne me
rebellais pas seulement pour moi,mais aussi pour une idée supérieure
de la justice ,c'était une morale des lumière qui m'animait
;j'étais convaincu d'être du côté de la justice .M'étant
révolté très tôt contre l'injustice divine,puis contre
l'injustices sociale ,c'était lié,j'ai compris que la notion du
bien et du mal et celle de liberté était toute relative ,j'ai
compris surtout qu'il fallait lutter pour devenir un sujet
indépendant..Mes premières révoltes ce sont faites au départ
contre l'autorité de ma mére qui incarnait à sa manière l'ordre
social;lorsque je l'ai vaincue et l'aie vu s'effondrer j'ai compris
qu'elle même n'était qu'une victime de l'ordre sociale;dés cet
instant j'ai su que je devais lutter contre l'ordre social,surtout
contre l'ordre social ,qui tolérait en son sein l'injustice .
ODYSSEUS
MES
ECRITS REVUS A TRAVERS LE REGARD D'ODYSSEUS.
Lorsque
je suis devenu étudiant en théâtre,grâce à l'aide de
l'intelligsentia de gauche qui avait réussi à crée une université
nouvelle accessible à tous ,je me suis enfui à Paris pour devenir
étudiant,je voulais enfin réaliser mon rêve qui était était je
crois en premier de devenir étudiant;naturellement ,ce n'était pas
mon seul objectif, je voulais sutout concrétiser ma vocation
dramaturgique.J'avais quelques années auparavant tenté d'écrire
une multitudes de pièces de théâtre qui n'avaient pas vraiement
abouties.Je continuais à croire que j'étais potentiellement porteur
d'un avenir dans le théâtre,mais ,au fur et à mesure que les
années passaient ma position dans le monde de l'université devenait
de plus en plus chancelante;je voyais bien que le sort qu'on avait
réservé à cette université était pour le moins trouble,on lui
refusait encore le statut officiel d'université et les diplômes
qu'on lui avait permis de délivrer n'étaient pas marchandables dans
le milieu du travail .Il y avait là une grande part de générosité
intellectuelle,qui s'était retournée contre les étudiants cobaye
qui avaient sincérement pensé accéder à une sorte de promotion
sociale en venant user leurs culottes dans les amphithéâtre sans
siége de la fac expérimentale;cela ressemblait à une forme de
fumisterie qui était consentie au nom d'un grand rêve
d'utopie.C'était ces dernières années passées à l'université
sans perspectives de débouché ,le pretexte que j'avais attendu pour
entreprendre ma longue dérive regressive ,je voulais renaître à
quelque chose d'autre.Je voulais sans doute comme mon maître en
écriture Henry Miller ,commencer par entreprendre le grand voyage
;celui qui devait m'aider à trouver la lumière,que j'avais de cesse
de voir s'allumer en moi,celle d'une vie spirituelle glorieuse,
libre et independante.Après avoir décidé d'une plongée radicale
dans les arcanes noirs de ma vie intérieure;j'étais persuadé que
ma voie légitime m'apparaîtrait enfin ,elle s'ouvriraient devant
moi d'un seul coup,immédiate, tracée par les effets magique de la
destinée,elle resplendirait au firmament de mon être ,devenu
souverain ,car en accord avec lui même .Je me disais qu'après une
longue marche effectué dans la nuit je me débarasserais de mes
dernières attaches,et que je pourrais me jeter à corps perdu dans
la création d'une oeuvre unique ,puique j'étais fait pour ça,j'en
avais l'intime conviction ;l'ame qui était en moi cherchait son
devenir,j'étais déterminé à marcher dans le vide quitte à me
perdre afin de trouver ma voie originelle.A cette époque écrire
comme Henry Miller,j'y pensais ,mais exposer mes secrets intimes sur
ma vie sexuelle comme il l'avait fait à travers sa cruxification en
rose ,c'était une chose qui ne m'intéressais pas,j'aurais pu écrire
surtout sur ma détresse,car c'était elle qui m'occupait et j'ai
noircir des pages probablement pour la décrire . A cette époque je
prenais encore Miller au pieds de la lettre,j'avais réalisé que son
autobiographie lui sortait des tripes ;mais je n'avais pas compris
que c'était aussi une pure stratégie d'écrivain,une stratégie
de chaos de mensonges et de vérités entrelacées ,pour écrire
comme Miller il fallait tout abandonner,renoncer à toutes mes
chiméres en théâtre et je n'avais pas réussi à m'en
débarasser,je continuais à croire que j'avais une voie à réaliser
dans la dramaturgies.En même temps,j'étais toujours obnubilé par
le besoin d'écrire;c'était dans cette nuit que je vivais,dans ces
incertitudes. Je voulais devenir comme Miller ,aussi libre aussi
détaché des choses matérielle,aussi passionné que lui par la
vie,mais j'étais ralenti par le fardeau que je portais sur mes
épaules,ce fardeau c'était moi même et mon propre passé.Lorsque
je le lisais Miller à mes vingt ans je voyais ses livres attachée
au ciel par un ruban de lumière.J'avais découvert juché tout au
fond de moi un violent désir de naviguer ,c'est probablement Miller
qui me l'avait fait découvrir ,j'aimais sa vie d'errance,je
n'aspirais qu'à vivre une vie semblable à la sienne;c'est pourquoi
j'étais totalement insatisfait du calme plat que revêtait ma vie
.A l'époque si j'avais été un jeune homme raisonnable,j'aurais
pu être heureux ,heureux comme aurait pu l'être un jeune homme
ordinaire avec un travail,une famille et des rêves raisonnable ,des
rêves à sa portée ;mais c'était devenu impossible ,depuis que je
m'étais découvert des instincts de fauve et d'aventurier,et c'est
la lecture de Miller qui les avaient encouragés.J'allais bientôt
m'injecter en supplément dans les veines des poèmes radicaux tirés
de mes lectures du moment ,j'accédais à des figures sublimes,de
style rapide et élancé que j'allais pêcher dans les livres que
l'industrie culturelle contestataire qui était en pleine expansion
après soixante huit;je voulais ma part de butin,je rêvais
secrétement d'horizons plus vastes,de mers immenses,je rêvais
d'être emporté par les vents ,je voulais muter,j'étais en
recherche d'une nouvelle liberté,d'une nouvelle conscience de moi
même..je ne sais plus de quoi j'avais réellement envie.Je voulais à
tout prix changer de vie..en fait je n'avais qu'une idée en tête
j'aspirais à devenir un grand voyageur un être fou ,une sorte
d'Odysseus.
UNE
MOULURE DE LA PREMIERE VERSION DES ECRITS DATEE DE 2001:
Je
voulais sortir de mon monde contrarié et étriqué.
J'avais
le sentiment à mes vingt ans que le monde de mon adolescence
,celui dans lequel je m'étais cantonné était un monde de rebelion
et de défis idéalistes ,un monde trop statique qui n'avait pas
assez de prise avec la réalité,je voulais en changer.Je commençais
par regarder mon passé différemment.J'étais un créateur
autodidacte une espèce rare, instable et imprévisible ;je survolais
en rêve la société ;j'avais aperçu dans mes dérives intérieures
des mondes troubles.J'étais à la recherche d'une stabilité.Je
croyais au rôle de la pensée émancipatrice et de l'intellect.
Lorsque j'ai entrepris l'écriture du journal d'un fou en campagne à
l'armée; j'avais l'impression d'avoir déjà beaucoup écrit;mais
c'était seulement une impression,car si j'avais écris,c'était
surtout sous la forme de brouillons comme celui que je couche
aujourd'hui sur le papier.Ou bien soit, j'ai trop douté de moi, ou
bien je me suis beaucoup trop surestimé ;ou bien simplement c'était
au dessus de mes forces, il devait y avoir une raison qui avait fait
que je n'étais jamais en état d'en finir avec cette pièce géniale
que j'avais portée en moi- le journal d'un fou en campagne
.La seule chose dont je suis certain a présent concernant cette
pièce ,c'est qu'elle a déclenché le processus de création
dramaturgique obsessionnel qui ma propulsé par la suite les années
qui suivirent dans la manie furieuse d'écrire des pièces et de ne
jamais les terminer. Le processus d'élaboration d'une pièce de
théâtre et l'attente de sa concrétisation me paraissait plus
jouissif et plus beau je l'ai déjà dit que sa finition,j'étais en
admiration devant la lente décomposition de mes énergies
incapables d'opérer le saut final pour concrétiser mes
chef-d'oeuvres.Aujourd'hui encore je suis fasciné par mes
résistances à conclure mes projets littéraires ,je dois lutter
contre mes tendances destructrices .En peinture je n'ai pas ce
probléme,je crée et je conclus sans difficulté la plupart du
temps,c'est comme si à travers l'écriture une langeur négative
m'emportait au loin,elle attise en moi un sentiment de perte .Lorsque
j'écris ,je dois lutter contre un sentiment destructeur,cette
sensation me projete dans des lieux d'angoisse . J'avais décidé
,conscient de mes lacunes de faire de cette difficulté (de cette
faille)l'objet même de mon roman.C'est en ceinturant mes failles
,en les chevauchant comme un cheval fou ou malade que voulais
écrire.La littérature telle que je la concevais dans cette manière
de voir devait mettre à jour la dimension objectivement négative
des faiblesses que j'apercevais en moi ,je devais mettre en relief
mes défauts ,les affronter et lutter pour stopper ma chute dans les
abîmes.Mon roman ,le roman de ma vie ,celui que je voulais engendrer
devait tirer sa substance de cette immense
confrontation;confrontation avec mes failles,confrontation avec ce
que j'appelais mes démons ,mes contradictions,mes délires et mes
rêves ;c'était par dessus tout et avant tout la confrontation avec
cette chose qui résidait en moi,avec cette vérité immobile qui
naviguait à l'intérieur de moi,que je voulais capter afin de
m'entretenir avec elle,c'était dans cette opptique et à ce prix que
je voulais écrire,au prix de la vérité la plus simple, la plus
élémentaire.Mais en étais je capable?.
ODYSSEUS
SUITE
DE MES MEMOIRES
PREMIERE
VERSION DES ECRITS DATEE DE 2001:
Petit
catalogue des géniales pièces de théâtre que j'écrivais à mes
vingt ans et qui n'ont jamais vu le jour.
A
l'énoncé de leurs titres je revois comme dans un flash , les
laborieuses scénes que j'avais inventé,elles s'incrustent sur le
fil de ma mémoire comme sur disque un peu rayé et qui gondole
sous l'effet de la chaleur.
Chant
d'amour chant de haine pour un spectacle défunt .
Profs
aux balcons .
Le
discours sur une planche.
Le
radeaux de la Méduse.
Gool.
Etc..
-Chant
d'amour chant de haine pour un spectacle défunt - .
Cette pièce
démesurée était la transcription du spectacle gigantesque de mon
époque ,celle des années soixante dix.Notre époque étalé sur une
grandes scéne,c'était un délire intrépide et mégalo qui m'avait
fait entreprendre durant plusieurs semaines un travail de titan qui
consistait à jeter sur le papier des notes préparatoires en vue de
la construction cette pièce gigantesque.Je composais mes scénes
tout en marchant comme un somnambule en révant dans les dédales
de mes métiers à tisser ,ou bien dans la nature lors des marches
régulières que j'effectuais pour me purifier l'âme.-Prendre
des notes-,ce que j'appelais - écrire-
c'était ma façon à moi de contrarier la marche du monde et de la
ralentir.
Une page non
datée. de mon journal dramaturgique datant de cette époque:
Notes
pour :CHANTS D'AMOUR CHANTS DE HAINE.
Sur
une grande scéne ,un groupe de choeurs voilés est disposé de
chaque côté d'un vaste écran de cinéma.Sur l'écran on diffusera
des rushs d'actualité (spectacle des violences et des conflits qui
affectent le monde à la fin des années soixante dix ).Des
orateurs,perchés sur des tribunes aux quatre coin de la scène
haranguent des spectateurs imaginaires ;les choeurs voilés les
accompagnent, ils font entendrent des chants tristes,plaintifs
,parfois vindicatifs .La diffusion des images piquées dans les
médias mélangées aux harangues des tribuns et aux chants des
choeurs doit créer un état de syncope,destiné à témoigner du
cahos dans lequel notre monde est plongé.J'ai imaginé un instant
faire monter sur la scéne un trio de sorcières comme celles que
Shakespeare fait apparaître à l'ouverture de Macbeth ;c'est une
idée;,mais j'ai déjà pris trop de retard sur la composition de
cette pièce,je dois modérer mon délire.Je voudrais utiliser des
techniques de distanciation Brechtienne ,des scénes piquées à
Kantor et à Piscatoor.Des éléments de langage que j'ai ramassées
dans ma revue fétiche -Travail théatrale ;cette revue délivre des
comptes rendus de tous les spectatcles d'avant- garde,du moment ;je
m'instruit en permanence à sa lecture.Je m'allonge sur mon lit ,je
ferme mes volets de façon à plonger ma chambre dans un clair
obscur qui selon moi accentue et favorise mes rêveries.J'ai dis à
ma chère mére qui s'inquiétait hier de me voir si souvent allongé
dans le noir sur le lit que je tente d'écrire un roman et que j'en
imagine les scénarios possibles;elle me trouvais la mine
inquiéte,plusieurs fois j'ai vu son regard se poser sur moi avec un
air anxieux et interrogatif.Je ne pouvais pas lui dire que j'étais
un metteur en scène imaginaire ,et que tout ce qui se passait dans
ma tête apparaîtrait bientôt sur une scéne de théâtre ,elle ne
m'aurait pas pris au sérieux ,elle aurait pu imaginer que j'étais
devenu fou.C'était pour moi plus commode de lui mentir;un roman on
peu le créer dans sa tête,ça paraît normal d'être allongé ,pour
rêver d'un roman .On est moins près à d'imaginer de telles scénes
pour un homme de théâtre,un metteur en scéne allongé,sur un lit
pour écrire ses pièces, ça la fout mal .J'ai beaucoup d'admiration
pour ma mère ,elle accompagne depuis de nombreuses années mes
délires introspectifs ,je sais qu'elle s'interroge sur cette chose
que j'appelle ma vie d'écrivain,elle n'a pas tord ,j'ai noircis
durant de longues années des milliers de pages de brouillons sans
jamais qu'elle en voit la moindre ligne;elle surveille ma vie
d'auteur fictif avec angoisse elle ne sait pas qui je suis ,un fou
un génie où un malade ?.Elle a raison ,je ne sais pas moi même qui
je suis .Elle ne sais pas que je suis aussi un dramaturge ,elle
désespérerait de savoir que j'ai rajouté ça à ma vie ;elle pense
que mes activités d'écriture c'est une perte de temps ,elle ne les
comprend pas ,les juges sévèrement je crois,mais je me trompe peut
être ;c'est uniquement parce qu'elle m'aime qu'elle tolère ma vie
secrère d'artiste en herbe .A t'elle jamais cru à mes délires?.J'ai
maintenant plus vingt ans ,je n'ai jamais pondu la moindre chose qui
vaille .J'ai l'impression souvent d'être un créateur fictif,un
démant enfermé dans une tour d'ivoire,dont ma mére ,le sait elle
serait la gardienne aux ailes d'or?.
Il
est 15h,l2,légéré interruption dans mes pensées.Il fait beau
dehors.Je tente d'organiser mes notes de théâtre ,je suis rentré
du travail,il y a déjà deux heures,j'étais fatigué mais pas
trop.Aujourd'hui,je désespére de tout,je vois bien que mes
acctivités de création,sont un fil tendu au dessus du néant ,mais
sans ce fil je serais déjà mort.En fait si il n'y avait pas mes
délires de liberté et un désir de baise qui me tarode en
permanence depuis quelques jours ,je serais en passe de croire que je
suis devenu cinglé,mes désirs me rapprochent heureusement du monde
réel.Je suis les jours ci ,en pleine excitation.J'ai envie de baiser
,surtout de baiser Y..
Désir
de la posséder, comme de posséder une chose inaccessible .Je revois
au fond de moi un enfant coléreux ,il veut obtenir tout à tout
prix,l'amour la gloire la liberté,et une forme magistrale de
beautéje me suis complétement peu égaré,les temps ci;je dois me
reprendre.
J'avais
d'autres pièces sur le tapis .Je regrette à présent d'avoir
brûlés mes journeaux de l'époque,surtout mes notes
dramaturgiques.Je dois me fier à présent presque uniquement à ma
mémoire pour reconstituer l'activité du dramaturge raté que
j'étais hier. Dans une autre pièce encore soi disant plus
Brechtienne celle là intitulée -Profs
aux balcons
- j'avais rassemblé sur scène une série de professeurs sur un
balcon,ils enseignaient à l'aide d'insultes de harangues et de mots
obcénes à des élèves qui se trouvaient attachés où ligotés
sur des tables d'écolier en contrebas.Dans
un autre projet de pièce-
Le discours sur une planche –
,,j'avais imaginé des rhéteurs modernes,des philosophes et des
politiciens,mais aussi des scientifiques perchés sur des planches-
ils devaient réciter des discours d'une beauté de circontance, en
se tenant debout sur les planches ;des ouvriers habillés en bleu
,comme le sont tous les prolétaires déversaient de l'huile sur
les planches .Il en résultait les pires choses qu'on peu imaginer en
matière de glissades.Toute cette grimaçante mascarade avait pour
but de me venger de ce que je voyais à longueur de journée dans les
journeaux et à la télévision ,une caricature de discours enfilés
les uns après les autres qui ordonnaient la morale
républicaine;cette société était une mascarade totale,j'étais
convaincu au fond de moi que sa disparition était nécessaire,j'étais
lié lié à la société par ma vindicte,c'était la société
corrompue qui me tenait,je regardais le monde du fond de mon
isolement involontaire ; ma passion antisociale et mon agressivité
me sauvait de la déprime,j'étais un héros qui sapais en silence
les fondamentaux de la morale bourgeoise .Montrer le monde tel qu'il
était derrière l'apparence de réalité objective décrite par les
ordonnateurs de l'ordre en place,c'était mon objectif ,dénoncer
subsidiairement les formes d'aliénation ordinaires ça l'étais
aussi,mais j'avais peu d'illusion sur le fait de pouvoit changer les
esprit ,car je connaissais les résistances qu'opposait l'esprit
commun (le mien en premier) à toutes sortes de changements ;une
fois coulé dans un moule l'esprit prenait la forme du moule et il
refusait d'en sortir.Surtout j'avais toujours en moi cette idée
désespérante et amicale que ces pièces que je projetais ne
seraient jamais jouées ;j'avais surtout plaisir à les
imaginer,c'était le feu qui m'aidait à vivre ,j'avais presque la
volonté de les tenir secrètes ,ja savais qu'elle resteraient peut
être ici à mourir de langeur ,immobilisées à jamais dans mes
tiroires remplit de projets.J'étais d'avance battu;j'étais battu
par un sentiment d'impuissance ,j'étais comme un autiste qui avait
du mal à communiquer sur son monde secret .Je n'avais pas assez de
volonté égotiste pour faire émerger mon travail intellectel ;car
au fond de moi ,je doutais ,j'étais timide,et surtout j'étais
persuadé que les gens d'en bas dont je faisais partie, ne
parviendraient jamais à se faire une place dans la société des
gens d'en haut ,dans celle qui régnait en maître sur les
esprits.J'avais aussi le sentiment étrange que mes pièces si elles
voyaient le jour ne seraient appréciées que par les gens de la
société d'en haut,par une nouvelle intelligsentia éclairée,c'est
à dire par une nouvelle bourgeoisie .J'étais pris dans mes
contradictions, ,c'était un peu absurde et stupide de me tenir dans
cette voie,je me comparais par certains moment peut être à Kafka
dont j'admirais la vie désespérée,je me sentais proche de son
univers,mais je le combattais,car au fond de moi j'étais un battant
,je ne désespérait pas de changer la vie ,en fait j'avais inventé
un acte protestation purement symbolique en rédigeant mes nombreux
projets de pièces de théâtre .J'avais pourtant une certaine haute
idée de moi ,et surtout une certaine haute idée de mon travail ,car
j'avais pris le temps dans mes délires de dramaturge imaginaire
,d'élaborer une théorie sophistiquée ,comme Brecht l'avait fait
d'une façon si magistrale avec son théâtre .Je pensais ma théorie
théatrale dans les pas de Brecht ,la seule distanciation ne me
suffisait plus,j'avais imaginer une théorie -
sur les effets physique du théâtre -
, j'avais un goût extrême pour la théorie,mais surtout j'avais
aperçu de nouveaux angles d'attaque de la distanciation ,je voulais
faire émerger une nouvelle pensée de la mise en scéne,en prenant
comme régle que c'était ,la scéne elle même qui était un
instrument d'exploitation et d'aliénation du spectateur .Cette
théorie rejetait les fondements de la théorie du spectacle de
Brecht,car elle rejetait le théâtre comme lieu de prise de
conscience de la réalité objective .Ma théorie voulait démontrer
que la mystification était aussi dans le théatre, en tant qu'il
était aussi un instrument de la culture dominante.Ma théorie est
restée exposée à l'état brut dans mes dossiers ,avec la marque
T (comme Théorie) inscrit sur une chemise.J'ai détruit une partie
de ma vie de dramaturge génial ,le jour au lassé de mes
attermoiements pour les faire émergé ,j'ai résolu de les détruire
en partie.C'était plusieurs années plus tard ,lorsque mon manque de
résolution pour les continuer avait fait de moi un damaturege
raté.J'avais
muté,j'avais vingt ans de plus j'avais aussi changé de vie ,j'étais
devenu un autre ,j''avais ressuscité d'une certaine façon .J'étais
devenu peintre,je vivais une vie exaltante ,je vivais au coeur d'une
nouvelle utopique sur une friche industrielle il me semble que j'en
ai déjà parlé,je me perd souvent au fil de mes récits.Je me
suis résolu à me séparer d'une partie de mes bien intellectuels
précieux ce jour là ,j'étais résolu à abandonner toutes les
esquisses narcissiques de mes vies anciennes,de celle qui m'avaient
fait rêver à travers mes déambulation dans un monde idéal,calquer
sur celui des héros intellectuels que j'avais tant admiré,comme
Artaud mon démon ,Brecht le théoricien du théâtre matérialiste
ou Shakespeare le grand entrepreneur de la vie rêvé des humains .
Aujourd'hui,lorsque
je revois se
déployer toutes ces pièces dont j'évoque le souvenir et parce
qu'elles reprennent forme dans ma tête ;j'ai l'impression qu'elles
ont été jouées ,les voyant ainsi reparaître elle existent comme
des chef-d'oeuvrs dont on aurait oublié l'existence même si elles
son presque fictives,ces pièces ont existées .Je ne m'étais pas
seulement contenté de les rêver j'avais passé des grands moments
de ma vie avec elle;de ce fait elle prenait une dimensions
immatérielle qui dépasse ma propre personne;ces pièces avait une
réalité ,je prenais un grand plaisir à les voir exister,même si
je n'avais presque plus envie après les avoir vu étalées pendant
plusieurs semaines sur ma table de les continuer ;le fais de les
avoir visualisées pendant plusieurs jours voir plusieurs semaines
dans ma tête me semblait suffisant,j'avais passé un moment
d'éternité avec elle J'écrivais déja comme aujourd'hui pour un
public invisible ,je pensais hier comme aujourd'ui d'ailleurs ,je
pensais très sincérement que les véritables génies n'ont pas
besoin de public,ils écrivent pour un public virtuel,leur public
doit être imaginaire il est comparable au génie du monde qui nous
accompagne en permanence il est fait d'une sorte de silence et d'un
grand vide sidéral,le seul fait d'en avoir cotoyé des fragments par
le biais de mes créations même éphémères,même imaginaires,me
comble au plus haut point.Je sais qu'au final,tout cela se
retrouvera demain aligné dans la même tombe les pieds devant ou les
pieds derrières.L'éternité est un mirage ,personne ni échappe.Les
grands génies,une fois qu'ils sont disparus,deviennent ausi irréel
que si ils n'avaient jamsi existés Aujourd'hui,je peu penser la
même chose en me coltinant ce récit Odysseus,il pourra disparaître
demain dans le néant,peu m'échaud ,j'aurais eu au moins , le plus
grand plaisir à l'écrire ,l'éternité est faite uniquement de ce
instant ,le reste est une byzarerie de la nature.
PREMIERE
VERSION DES ECRITS DATEE DE 2001:
GOOL-
Un
brouillon sur Gool.
A
placer en fin du tome I.
Dans
la pièce qui pourrait d'ailleurs être une nouvelle ,je voyais sur
la scéne des parents indignes qui s'amusaient à persécuter leur
fils handicapé,pièce à scandale,car on ne s'amuse jamais avec ce
genre d'odieuseté,c'est immoral de représenter la cruauté
humaine sous cette forme.Les parents de GOOL Sont des êtres un peu
tarés ,car ils persécutent GOOL leur rejeton sans même savoir
pourquoi,ils le font; par plaisir par sadisme,où par goût de la
persécution ,où parcequ'ils ont hérités eux même d'une éducation
de tarés.Je voyais Gool qui marchait devant moi en rêve ou en
imagination car GOOL était dans ma tête ,je marchais avec lui,je
connaissais son petit rire froissé,son coeur d'une extrême
gentillesse,et surtout ses terribles handicaps .GOOL aimait ses
vieux,c'était sa principale faiblesse,ils les aimaient alors qu'eux
le persécutaient d'une façon frontale .Lui pensait que si ces vieux
le persécutaient,c'était uniquement pour son bien.Un coup de canne
par ci,un coup de sac à provision sur le dos ,une taloche un coup de
pieds dans le ventre ou dans les tibias par exemple,tout cela était
nécessaire! - merci mes chers vieux!- ,je vous aime!Ainsi pensait
GooL.GooL était un être admirable,je n'en connaissais pas de plus
admirable; j'admirais sa bonté qui était spontanée vrai et
sincére;cette bonté faisait éclat à mes yeux,elle était
belle,c'était une beauté supérieure.Cette beauté sortait du corps
d'un être diminué,difforme ,handicapé, cela le rendait d'autant
plus sublime;abandonné à la méchanceté des hommes,Gool
transcendait leur terrifiante nature ,il gommait d'un trait leur
vilénie ,grâce à sa puissance d'aimer.L'anormalité de GooL le
rendait méprisable au yeux des gens dit normaux.Gool considérait
comme un bienfait sa maladie,son handicap le hissait au dessus du
monde naturel bien pensant et bien fait;il n'aurait pas perçu la
société des hommes avec une telle acuité ,il serait passé à côté
de sa laideur si il n'avait pas été lui même au coeur cette
laideur;sa laideur lui enseignait le prix de la vie;la vie celle
qu'il portait en lui ,était le fruit d'un miracle .Gool était d'une
innocence et d'une liberté totale ,la vie qui foisonnait à
l'intérieur de lui,lui apparaissait comme le fait d'un privilége
dont il s'émerveillait ;cette chose qui battait dans son coeur le
rendait humble et reconnaissant ,il était assaillit par la splendeur
et la simplicité d'être,il contemplait le monde à travers la joie
d'exister,elle remplissait son coeur d'un bonheur sans limites ,il
était libre ;il était détaché de son corps ,son esprit ne lui
appartenait pas ,ses pensées non plus,c'était ça le principal,la
chose la plus merveilleuse qui soit;il était remplit d'une intense
sérénité ,il ne pouvait pas dire d'où elle lui venait,il ne
pouvait expliquer pourquoi elle était là,il vivait dans l'instant
et chaque seconde suffisait à son bonheur.Il regardait ses vieux
avec un amour profond ,leur présence lui apportait un grand
réconfort ,il leur était reconnaissant de l'avoir élevé;c'était
un miracle qu'ils aient réussi à l'élever dans une société si
profondément divisé et si aveugle à la beauté du monde,ils
auraient aussi bien pu le faire disparaître sut été plus facile
pour eux, il était laid , plein de défauts,il était une charge
pour eux,il était un être odieux qui avait chuté au milieu d'une
société parfaite.Il n'appartenait pas à la société humaine,il
appartenait à l'univers des abominations.Heureusement ses vieux
étaient là ,pour le protéger ,ils essayaient de l'éduquer de le
rendre plus parfait de façon à ce que la société humaine consente
à l'adopter.GooL remerciait le ciel ,mais surtout ses vieux de le
protéger.Ses vieux étaient remplis de connerie et de défauts ,mais
il ne leur en voulait pas,sans eux c'eut été pire pour lui,ont
l'aurait sans doute éliminé. C'est pourquoi,il soupirait et
compatissait à leur malheur ,ils les observaient avec admiration.Il
savait que si ces vieux, le frappaient c'était par affection,ils
voulaient parfaire son éducation.Ils le frappaient parce que c'était
nécessaire pour son bien,qu'il soit mieux éduqué ; il ne voyait
pas la laideur,ni la bêtisse de ses vieux il ne voyait que leur
grand coeur,leur résistance admirable et constante fasse aux
difficultés de la vie humaine,leur constance à le protéger
l'émouvait .Dans une société où la survie exigeait qu'on soit
cruel ,ils étaient resté simplement ,frustres ,bêtes ignorants
,mais c'était leur nature,il les aimaient comme ça , c'était ses
vieux.Gool se savait coupable à cause de sa laideur ,sa laideur
était la cause du drame que vivait ses vieux,il devait la rendre la
plus invisible,la plus discrète possible;c'est pourquoi il avait
réduit son ego à n'être presque plus rien,dans le monde des
humains la laideur apparaît souvent amplifiée à travers les l'ego
,il avait décidé pour diminuer sa laideur de faire disparaître son
ego.N'ayant plus d'ego il ne voyait plus que la beauté des choses
son regard s'était ajusté à la beauté du monde,il n'apercevais
plus la connerie des choses il ne voyait plus désormais que ses
merveilles,il était devenu à peu prés l'équivalent d'un saint ou
d'un simple d'esprit ,c'était devenu un ange égaré au milieu des
humains..
Une
autre variante sur Gool.
A
placer en fin du tome I.
GOOL-
Dans
la pièce qui pourrait d'ailleurs être une nouvelle ,je vois sur la
scéne où dans mes pages des parents indignes qui s'amusent à
persécuter leur fils handicapé,pièce à scandale,car on ne
s'amuse jamais avec ce genre d'odieuseté,c'est immoral de
représenter la cruauté humaine surtout sous cette forme ou on
caricature les parents.Les parents de GOOL Sont des êtres un peu
tarés ,car ils persécutent GOOL leur rejeton sans même savoir
pourquoi,ils le font; par plaisir par sadisme,où par goût de la
persécution ,où parcequ'ils ont hérités eux même d'une éducation
de tarés.Je voyais Gool qui marchait devant moi en rêve ou en
imagination car GOOL était dans ma tête ,je marchais avec lui,je
connaissais son petit rire froissé,son coeur d'une extrême
gentillesse,et surtout je connaissais ses terribles handicaps et ses
grossières faiblesses.GOOL aimait ses vieux,c'était sa principale
faiblesse,ils les aimaient alors même que ceux si le persécutaient
d'une façon systématique .Lui pensait que si ces vieux le
persécutaient,c'était uniquement pour son bien.Un coup de canne par
ci,un coup de sac à provision ,une taloche un coup de pieds dans le
ventre ou dans les tibias par exemple,tout cela était nécessaire! -
merci mes chers vieux!- ,je vous aime!Ainsi pensait GOOL.GOOL qui
était un être admirable,je ne voyais que sa bonté qui était
supérieure à tout,car elle était sincére;cette bonté faisait
éclat à mes yeux,c'était une beauté supérieure.Cette bonté
sortait du corps d'un être difforme ,handicapé, abandonné à la
méchanceté naturelle de la nature humaine .L'anormalité de GOOL
sautait au yeux des gens soi disant normaux qui le regardaient avec
pitié depuis leur monde aveugle mais son handicap GOOL le
considérait comme un bienfait;s'il n'avait pas eut cet handicap, il
n'aurait pas perçu la société des hommes avec une telle acuité
,il serait passé à côté de sa laideur ;et sa laideur lui
enseignait le prix de la vraie liberté,celle qui était
intérieure,celle qu'il lisait en lui ,et qu'il regardait comme un
miracle.C'était un miracle qu'il put contempler le monde de cette
façon,d'une façon aussi prodigieusement lucide,sans haine,sans
mépris,sans une seule once de honte pour ce qu'il était,pour cette
soi-disant infirmité qui lui collait à la peau;il était libre ;il
était détaché de son corps ,son esprit ne lui appartenait pas ,ses
pensées non plus,c'était ça le principal,la chose la plus
merveilleuse qui soit;il était remplit d'une intense sérénité
,il ne pouvait pas dire d'où elle lui venait,il ne pouvait expliquer
pourquoi elle était là,il vivait dans l'instant et chaque seconde
suffisait à son bonheur.Il regardait ses vieux avec un amour profond
,leur présence lui apportait un grand réconfort ,il leur était
reconnaissant de l'avoir élevé;c'était un miracle qu'ils aient
réussi à l'élever dans une société si profondément
hostile,ils auraient aussi bien pu le faire disparaître sut été
plus facile pour eux, il était laid , plein de défauts,il était
une sorte de monstre qui avait chuté au milieu d'une société fait
de gens normausx ,lui il était d'un autre monde,il était chargé
d'une laideur abominable,elle faisait peur ,il était différent,ce
n'était pas un humain,c'était une sorte de monstre...un être
différent!.Heureusement ses vieux étaient là ,ils le protégeaient
,GOOL leur en était reconnaissant.Il remerciait le ciel ,mais
surtout ses vieux de l'avoir protégé.Ses vieux étaient remplis de
connerie et de défauts ,mais il ne leur en voulait pas,sans eux sut
été pire ils les plaignaient,ils les soutenaient lorsqu'ils
s'énervaient,car si ces vieux le frappaient c'était surtout par
affection,ils voulaient parfaire son éducation.Ils le frappaient
parceque c'était nécessaire ,nécessaire pour son bien, il ne
voyait pas la bêtisse de ses vieux il ne voyait que leur fragilité
,leur vulnérabilité ,leur courage exemplaire et leur résistance
admirable fasse aux difficultés épuissantes de la vie,leur
constance à le protéger l'émouvait ,dans une société où la
survie exigeait qu'on soit cruel ,ils étaient resté simplement eux
même ,frustres ,bêtes ignorants ,mais il les aimaient c'était ses
vieux.GOOL habitué à la laideur (sa laideur même,celle qu'il
portait ) ,ne voyait que la beauté cachée des choses,son regard
s'était affiné,il n'apercevais plus la connerie du monde il voyait
que ses merveilles,il devenu peu à peu un simple d'esprit,un ange
égaré au milieu des humains..
Je
ne faisais pas référence à mon enfance ,en pensant à Gool j'avais
eu une enfance heureuse j'exerçais surtout mon besoin d'écrire.A
cette époque ,je prenais un grand plaisir à dessiner,j'avais même
songé à devenir auteur de bd..Mes planches théatrâles mettaient
en scéne des spectacles instantanés ,c'était plus facile de les
fixer sur le papier en les dessinnant qu'en écrivant.En réalité
,toute ma manière d'écrire a changée lorque j'ai assisté au
spectacle de Bob Wilson -L'enfant sourd- c'était à Nancy ,au milieu
des années soixante dix .J'ai compris que je devais renoncer à mon
ancienne manière d'écrire.Bob Wilson m'avait ouvert le regard, j'ai
compris qu'on pouvait imaginer des spectacles qui pouvaient durer des
heures,en utilisant la technique du rêve et du ralenti ,c'était
fascinant.Je pouvais étirer de cette façon mes visions à
l'infini.Mais pourtant passer de l'état de rêveur à celui de
metteur en scéne ma toujours semblé une absurdité,il me semblait
qu'une fois mon rêve couché sur le papier,il s'écclipserait si je
devais devoir le matérialiser;cela demandait de tels efforts que
cela m'anéantissait littéralement rien que d'y penser.M'attaquer à
la réalisation de mes pièces me perturbait,c'est comme que je
tenais à rester un pur rêveur un dramaturge de l'impossible,j'étais
une énigme pour moi même.La seule pièce que j'ai terminée
entièrement de A jusque Z était une pièce autobiographique,je
l'avais intitulé -la vie fantasmagorique fantastique d'Artur
Planck – .J'étais littéralement enflammé lorsque je l'ai
écrit.Je m'allongeais en rentrant du travail le soir sur le divan de
la salle à manger ,et là je composais durant une partie de la nuit
des scénes de dramaturgie qui ressemblaient à un grand délire
shyzophrrénique,j'avais du mal de me freiner,mon cerveau qui étaient
pris de folie,ne voulait plus s'arréter .J'ai réussi à terminer
cette pièce d'un seul jet,je savais que si je stoppais mon écriture
je n'arriverais jamais à terminer ma pièce.Après ma sortie de
l'armée j'avais viré ma cutie,de marxiste j'étais devenu
situationiste.Cette pièce de théâtre en porte l'empreinte ;c'était
après le journal d'un fou en campagne la seule séquence aboutie
de mon rêve théatral. J'avais inventé à son usage une partition
,qui donnait séquences après séquences les tempos organiques des
scènes que j'avais construit.Cette pièce était une vision critique
du monde ,je n'en concevais pas d'autres.
ODYSSEUS
UN
ECRIVAIN IMAGINAIRE
UNE
PREMIERE VERSION DES ECRITS DATEE DE 2001:
J'avais
seulement une quinzaine d'années,lorsque j'ai sérieusement envisagé
d'écrire .Je me promenais après mes journées passées à l'usine
,dans les près qui dévallaient de la montagne tout près de chez
nous;je choisissais des endroits tomantiques,propices à la rêverie
.J'écrivais mes mémoires en empruntant des morceaux de littérature
héroique aux auteurs que j'aimais .Je voyais des pages entière
d'écriture qui défilaient en moi,elles suivaiernt le rythme de mes
marches et mes marches m'aidaient à les faire défiler.Je me
voyais comme un être inspiré. Dans les pages que je voyais
s'écrire,il y avait peut être déjà un grand roman.Mon génie
scintillait à travers l'assemblage des feuillage que traversait le
soleil ,ces nobles feuillages formait une espèce de couronne de
lumière au dessus de ma tête .J'emportais avec moi des passages de
mes auteurs fétiches ,j'en lisais des séquences à haute voix tout
en marchant,les herhes folles me fouettaient le bas des jambes,je
considérais sans l'ombre d'un doute,que j'étais un grand écrivain
,je racontais de brefs extraits de ma vie en m'imaginant que j'étais
un homme mur qui avait déjà beaucoup voyagé,je me récitais des
passages de mes mémoires ;mes pages était d'autant plus belles et
précieuses que j'étais le seul ,à pouvoir les déchiffrer.Je
mélangeais mes souvenirs avec ceux des écrivains que j'admirais ,je
ne savais plus à la fin ce qui était d'eux et ce qui était de
moi.J'étais un auteur heureux,je frisonnais à la lecture de mes
souvenirs;j'étais enthousiasmé par mes propres visions,je pleurais
à chaudes larmes devant certains passages que je voyais s'écrire
dans ma tête ,qui me paraissaient d'une beauté tellement hors du
commun,qu'elle surpassait probablement celle des plus grand génies
;j'étais transporté durant quelques instants dans une monde
sidéral,un monde vertigineux à la hauteur de mon idéal.Les phrases
des grands écrivains que je découvrais dans mes
lectures,ressemblaient à des trophés que je pouvais m'approprier à
chaque instant,entre eux et moi n'existait aucune séparation.A
travers la lecture de leurs phrases étincellantes,je devenais moi
même;un être fabuleux ,un merveilleux conteur et un immense
réciteur.Je me voyais dans mes souvenirs enveloppé d'une écriture
flamboyante ,irréelle et probablemernt presque surnaturelle.J'ai
tenté de retrouver plus tard le sentiment de griserie qui me prenait
lorsque je composais mes mémoires dans cette période ancienne;je ne
suis pas sûr que le bruissement somptueux de ma frappe,puisse faire
revivre avec la même force les parties de la prose céleste que
j'apercevais à travers mes rêves ;ils surgissaient de moi d'une
façon si inattendue que j'en était surpris moi même;c'était des
moments de bonheur tellement réels et tellement intenses que je
m'imaginais mal pouvoir les faire revivre aujourd'hui avec le même
succés.
TEXTE
QUI FIGURE DANS LA PREMIERE VERSION DES ECRITS DATEE DE 2001:
J'écrivais
en assemblant -mes morceaux précieux d'écriture - un livre presque
surnaturel. Cela se passait dans un décor somptueux. Je passais des
moments délicieux dans cet endroit de la montagne qui avait
acceuillit hier mes premiers jeux d'enfants,et qui acceuillait
aujourd'hui ma vie d'écrivain en herbe ;j'oubliais mes soucis mes
tracas,l'humiliation d'être obligé de ramer comme un força à
longueur de journée dans un lieu si abominable que l'usine ou
j'étais comdamné à survivre ; je n'aurais aimé n'être que oisif
,peindre écrire,dessiner, ,mais à la place je devais me répandre
dans un espace maudit qui acceuillait uniquement ma détresse ;ma vie
dans ces instants ressemblait à mes yeux à un vaste champs de
douleur et d'expiation.Seuls les moments merveilleux que je passais à
rêver au milieu d'une nature qui semblait abandonnée ,me
guérissaient de mon mal ,un mal mystérieux .Le chant d'un oiseau
,celui d'un rossignol il me semble,lançait le signal de mes rêveries
;depuis à chaque fois que je traversais un lieu abandonné du monde
,et que j'entendais son appel je retrouve instantanément mes
rêveries .Je retrouve les vieux reflexes ,qui m'avait fait élire
hier les lieux abandonnés des hommes comme des lieux idéals pour
accueillir ma solitude ;je pouvais dans ces instants me retrouver
pleinement en accord avec moi même ,ne faisant qu'un avec la nature
,je pouvais étendre mon champ d'action à ma vie toute entière,même
si elle débutait à peine ;j'écrivais un grand roman ,qui traçait
déjà les grandes lignes de celui que j'écrirais plus tard ;je
savais déjà à ce moment que j'étais déjà en train d'écrire un
super grand roman
;j'écrivais les premières pages du roman prodigieux que
deviendrait ma vie- .Je
retrouve en songeant à ces années exceptionnelles de formation de
mon intellect,des passages des mémoires d'outre tombe,de
Chateaubriant ,des
pages de mes mectures de Montaigne où des passages des Rêveries
de Rousseau je me retrouve tout à coup ,sous le charme débordant
de merveilles de mes héros littéraires; illuminés par une fougue
romantique je me revois en train de construire à mon tour une
fiction littéraire qui a pour centre ma vie ,car je n'aperçois du
monde que les contour merveilleux que m'en livre mon moi livré à sa
propre contemplation ;illuminé par le seul plaisir de composer mes
reflexions isolé du reste du monde j'invente des passages de mes
livres futurs ;j'imagine des poésies sauvages alimentées par la
nature qui vie intensément à mes côtés ,je contemple des livres
rares à travers les fragments que ma mémoire livrée aux délices
de l'abandon ,j'imagine même à ce moment des théories
littéraires ,car j'ai acquis je ne sais d'où il vient,un goût
précoce pour la spéculation.J'ai conservé en moi de ces instants
uniques,de grandes vagues d'impressions ,des vagues grisantes et
exaltantes de sentiments extrêmements diversifiés.Le chant du
rossignol donne le signe à mes transports ,lorsque je l'entends,je
perds conscience de tout,je crois m'évanouir ;il me ravit les sens
,les échos de sa mélodie vive et somptueuse me transportent dans un
espace béatifique vierge de toutes souillures,c'est la vie même que
j'apercevais en moi à cet instant.Lorsque j'écoute ce chant
bercé par son rythme ,je survole sans peine l'espace magistral de
ma vie et mon moi devient soudainement éclatant et transparente ,je
deviens à cet instant un être totalement inspiré ,je deviens un
compositeur génial ,j'écris dans ma tête avec fébrilité des
textes qui sont de toute beauté,des textes qui transcendent ce monde
uniment monotone. ,je redeviens le génie que j'ai toujours été
,rien ne peu m'arrêter.Je suis l'auteur génial de ma propre vie.
ODYSSEUS
SOUVENIRS
Premiers
écrits rewrité ,en 2018.
Aujourd'hui
,je revois en silence les près immenses les arbres amis ,les
insectes minuscules,les petits animaux cachés qui accompagnaient ma
vie d'écrivain en herbe,je retrouve les premiers grands émois de
ma vie littéraire première.Ma vocation d'écrivain est née
,incontestablement je crois durant cette période de grande
exaltation,de grande confusion et d'llumination aussi,car j'étais à
peine sorti de l'enfance .Et si depuis j'ai quitté les abords de
ce paradis ,pas étonnant que je n'ai rien produit d'égalable et
d'aussi prodigieux que lorsque que j'étais le grand écrivain que
j'étais devenu grâce à ma toute grande candeur à ma naiveté et
à l'extrême innocence qui ralentissait la forme de tous mes
jugements sur le monde.Je revois dans un éclair,les grands sapins
qui me servaient de refuge quand j'était malheureux ,les genêts
jaunes qui entouraient mes lieux de méditations et mes cachettes où
j'enfouissais des trésors restaient toujours secrétes.J'ai
construit plusieurs cabanes dans ces mêmes en endroits où plus tard
j'écrirais mes romans imaginaires,c'était pour moi des lieux
éloignés de la civilisation ;les genêts dont certains portaient
encore des fleurs me servaient de point de repère pour m'orienter
dans ma vie secrète ;dans des lieux discrets connus de moi seul ,je
me racontais assis sur une pierre des histoire fantastiques ,je
respirais le bonheur d'être en vie, je poursuivais un bonheur sans
faille ma vie était un rêve qui m'envoûtait en permanence .Lorsque
je reparcour d'une seule traite le monde merveilleux de mon enfance
je n'aperçois presque plus mes cauchemars d'adulte,j'apercois en
écho des morceaux de poésie qu'on m'obligeait à apprendre par
coeur ; je découvrais des êtres semblable à moi,Eluard,Verlaine
Lamartine J.du Bellay ou Ruteboeuf ,c'étaient des amis qui
m'accompagnaient en rêve pour me distraire de mes cruels problémes
de robinet ,ils ressemblaient à ces herbes folles qui me fouettaient
les jambes ,lorsque je courais dans les prés à la poursuite
d'ennemis imaginaires ,à l'époque où mon cerveau n'était pas
encore remplit de mes rêves littéraires ;car il fût une époque où
je ne pensais qu'à m'amuser et à à jouir de la vie,comme savent si
bien le faire tous les enfants.Je ne pensais pas qu'un jour un fou
obsédé d'écriture viendrait me harceler avec les brouillons d'un
grand roman dont je n'aurais pas pu lire une seule ligne sans
m'ennuyer,car je n'aimais à cette époque que les livres d'images.
Mes cahiers
de poésie de l'école élementaire.CFE(2).
___________________________________________________________________________
UNE
PREMIERE VERSION DES ECRITS DATEE DE 2001:
VOICI
DEUX TRES BREFS EXTRAITS DE MES ECRITS IMAGINAIRES REALISES VERS MES
QUINZE ANS LORSQUE JE M'EXERCAIS DANS L'ART D'ECRIRE ET QUE J'EN
DECOUVRAIS TOUTES LES BEAUTES.
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J'avais composé
ce texte dont j'étais fier avec des extraits de phrases de mes
auteurs préférés;comme je n'avais pas notés de nom des auteurs
que j'avais piqué ,je ne parviens plus à savoir réellement présent
ceux qui j'avais mis dedans.
UN PREMIER EXTRAIT
DE MES TRES VIEUX ECRITS
Cette beauté
bien quelle soit pure dans chaque trait si on les contemple en
détail, est visible surtout dans l'ensemble par l'harmonie, et par
la grâce. C'est bien là tout près de ce grand lac aux eaux de
cristal que j'ai été élève;j'ai grandi dans une bibliothèque
immense plantée au milieu de la nature. Depuis cette époque, j'ai
souvent vu se bâtir dans ma tête des châteaux enivrants plus
vites écroulés que des palais de sable.Un des premiers plaisirs que
j'aie goûtés était de lutter contre les vagues qui se retiraient
devant moi ou couraient après moi, sur la rive. Dans ce vaste temple
naturel j'aimais jouer avec l'arène de la plage dont les bordures de
verdure illuminaient mes pas par dedans.
Un autre de
mes divertissement était de construire,, des monuments que mes
camarades appelaient des fours. Véritable beauté de l'âme ces
objets sans destination précise m'occupaient à longueur de journées
;mon sort était irrévocablement fixé, je me destinais à une
enfance oisive.
UN
SECOND EXTRAIT
J'étudiais
ma leçon dans la chambre contigüe à la cuisine tout en essayant
par politesse, par habileté, par amour propre, peut être par
reconnaissance, de me montrer de plus en plus affectueux envers ma
mère. Hélas, il me semblait m'apercevoir , que malgré mes efforts
je gardais l'aspect figé d'un animal autour duquel un cercle
progressivement resserré dessinait ces quelques phrases . "Un
antre tient sur des rocs profondément minés une montagne suspendue
( il n'est pas de la main de l'homme; les causes naturelles ont crée
l'énorme excavation)". C'est alors que j'entendis quelqu'un
murmurer à mes côtés "Vénérons les sources des grands
fleuves". De cet aveu même, je pouvais tirer de cruelles
conséquences. Mon imagination fait le reste,il me semble que je suis
possédé par des songes.L'image d'une jeune écolière dont je suis
tombé amoureux,me tombe sur le côté dans la tête ,je vois ses
jambes qui brillent comme celle d' un ange.Tout concourait à me la
faire aimer; c'est pourquoi je peu dire aujourd'hui…que la mémoire
n'est rien d'autre qu'un vaste miroir paisible ou s'ordonne nos
souvenir.Rien, rien de ce qui m'est arrivé durant cette époque
chérie, rien de ce que j'ai fait, dit et pensé tout le temps qu' a
durée mon enfance ,rien ne ma échappé .Je regardais mon amoureuse
,ses jambes lissent m'attiraient , je ne pouvais plus la désirer
sans penser à elles ,une tendresse nouvellle me saisit ,je ne
pouvais plus me passer de son beau regard d'ange indifférent à la
mort sans penser à ses jambes.
UNE
PREMIERE VERSION DES ECRITS DATEE DE 2001 rewritée en 2018:
ODYSSEUS
COMMENT NE
PAS ENTRETENIR LE DESESPOIR EN SOI.
Les temps de
vertiges d'amours et d'angoisses de mon enfance ont disparus,ils se
sont éloignés ;à présent je me rappelle surtout des sensations
joyeuses liées à mes lectures lorsque j'allais sur mes quinze
ans.Je me souviens encore des flots voluptueux d'images que je
voyais défiler devant mes yeux,lors de mes promenades en solitaire à
l'époque où je tentais d'écrire des textes d'une littérature
supérieure imaginaires.Dans mon souvenir les pages que j'écrivais
en rêve étaient éternelles puisqu'elles étaient tirées de la
prose insubmersible des grand auteurs que j'aimais.Je réalisais
souvent pour m'exercer à écrire ,des textes travestits et embellis
par la prose de mes auteurs chéris .Je me souviens d'avoir lu
Pétrarque ( la vie solitaire) dont j'admirais la prose un peu
ralentie ;je cherchais à imiter sa langue j'en étais tombé
amoureux,je ne faisais pas la distinction entre ma langue natale et
la langue des traducteurs ,je croyais que tous ces auteurs
écrivaient en français ;je découpais quelques morceau de leur
merveilleuse prose et je les collaient dans mes propres écrits .Je
trouvais mes textes ainsi parés,incroyablement beaux,c'était ça
mon génie!.Beaucoup plus tard,lorsque j'ai relu mes textes ,je ne
savais plus qui les avaient écrits ,car j'avais omis de préciser la
place occupée par mes plagias ;j'avais alors du mal de retrouver le
sentiment glorieux qui m'avait fait les admirer,car je ne pouvais
plus me comparer à mes écrivains fétiches;à ceux que j'admirais
en me glroifiant du fait que ma prose se mélangeait à la leur ;de
ces belles phrases alignées sur la page ,je ne voyais plus que le
mouvement maladroit de mes tentatives pour me hisser au même niveau
que ces auteurs géniaux. Ma vie d'hier revue à travers mes textes
ne reflétait plus mes souvenirs ni mon génie du moment ,mon présent
ma mémoire déficiente sur tout affectait mon passé.J'aurais aimé
réinventer l'éclat de mes tout premiers textes ,mais j'avais perdu
ma joie à les relire, ,car j'avais oublié la joie que j'avais eu
hier à les écrirent .J'étais devenu presque sans génie.C'est
comme ça que je voyais la vie dans mes pires moments ;j'étais trop
sensible aux variations sismiques de mes sentiments et à mes oublis
;cette prédisposition à la détresse me faisait me mal juger et me
rendait desespéré ,j'étais seulement désespéré en fait dans
l'idée ancienne que j'avais de moi ;ne plus être capable de
retrouver la sensation de beauté et de génie que j'avais décelé
en moi hier ;ne plus retrouver les sensations exaltantes que
m'avaient procurées mes premiers textes me catastrophait .Je mes
disais que si c'était comme ça,la vie ne valait pas la peine d'être
vécue ,je n'avais plus qu'à mourir.
C'est avec
le temps que l'idée persistante que la beauté inquiéte du monde
,celle que j'avais en moi ,pouvait donner à mes défaites une
dimension nouvelle presque surnaturel que l'idée me vint en
regardant mon passé d'en faire une lecture différente .Mes défaites
d'écrivain dans mon adolescence étaient les mêmes que j'apercevais
dans ma première vie d'adulte,j'étais poursuivi par une vision
négative de mon rapport à l'écriture et à la beauté ;je
cherchais à retrouver à travers mes écrits , une goutte
d'éternité -un présent éternel-;lorsque je ne l'apercevais
pas j'avais l'impression d'avoir failli j'étais terrassé et
déprimé ,j'avais l'impression d'avoir trahit mon idéal de vie
supérieur .Je voulais devenir un écrivain de l'audelà,un écrivain
exceptionnel,mais je rentrais en conflit avec moi même à chaque
fois que je couchais mes sentiments sur le papier ,car je n'arrivais
jamais au degré de perfection que j'aurais aimé atteindre,surtout
lorsque je me comparais à mes écrivains favoris.Il y avait en moi
quelque chose qui bloquait,à chaque fois que j'écrivais avec -
cette idée sublime de l'écriture - dans la tête,je chutais
à la verticale de moi même;je ne parvenais pas à -être
pleinement moi même- un sentiment d'empêchement prenait ses
racines en moi,il venait pour me contrarier ,il m'empêchait
d'exprimer la quintessence de moi même.Mes sentiments sur la
littérature étaient conflictuels,car je n'avais pas été
confronté à l'épreuve de la vérité,je la fuyais,elle me
paraissait artificielle cette vérité,car je croyais qu'il fallait
l'intellectualiser ,alors qu'il fallait simplement me rendre
accessible à mes émotions.J'avais de ce fait créer en moi un vaste
champs d'épreuves ;je devais traverser les paysages émotionnels de
mon univers mental ,pour m'assimiler le monde.Je devais naître et
mourir,mourir et renaître sans cesse ,afin d'obtenir quelques
instants de grâce qui me permettent de survoler les mondes confus
qui s'agitaient au fond de moi.C'est pourquoi très tôt l'idée du
voyage me vint .J'étais Ulysse ,je voyageais dans les abîmes de mon
être ,j'attendais qu'Homére vienne me délivrer;car je cherchais à
renaître à travers la parole qui libère.Je voulais atteindre une
sorte d'extase ,sensorielle et intellectuelle ;je voyais à travers
les courses que j'effectuais dans les paysages de l'écriture qui
prolongeait son fil en moi ;une des raison d'être qui me poussait à
explorer les paysages authentiques de ma psychée;un jour où l'autre
je verrais apparaître la parole de l'aède,celle qui libére.C'est
lorsque je me suis attaqué à la rédaction de mes mémoires,vers
l'an 2001 que je me suis surpris à croire que mes anciens écrits
et surtout ce que j'appelais- mes brouillons- pouvaient
redonner du sens à ma vie,si je les relisaient avec une plus grande
clairvoyance ;en exerçant ma compréhension du passé,je pouvais
changer le regard que je portais sur moi ;je croyais en cette forme
de naissance par accouchement c'était celle que Socarte appelait
la - maieutique - .Je m'étais mis à relire mes anciens
poémes ,ceux que j'avais écrits lorsque j'avais trente ans ;surtout
ceux là,parce que j'avais la sensation qu'à cette époque ,je
commençais juste par sortir de mon isolement psychique .Si j'étais
encore désemparé,à cette époque je savais déjà que j'avais
trouvé ma voie;à travers mes poêmes difficiles,je voyais s'écrire
l'histoire parralléle de ma vie.Mes tentatives pour écrire (mes
brouillons) reflétaient une partie de mon âme tourmentée,j'étais
encore au supplice ,toujours confronté à mes démons,mais je savais
qu'il m'était necessaire d'en passer par là pour me regénérer,et
pour renaître,car je croyais influencé par les boudhistes aux
cycles éternels des naissances et renaissances .J'écrivais sous un
nom d'emprunt,car je cherchais une identité nouvelle pour mes
écrits.En relisant mes anciens poémes,j'avais trouvé une
consolation, je m'étais aperçu que contrairement à ce que je
croyais,auparavant dans un temps plus lointain, que je savais au
moins un peu écrire un peu à cette époque,pour moi c'était un
soulagement ; je ne trouvais pas dans ces poèmes la poésie
supérieure que j'aurais aimé y voir,mais j'avais commencé par
comprendre que je tenais à travers eux un fil où était rattaché
par je ne sais quel magie le mystére de ma vie.
PREMIERE
VERSION DE CES TEXTEX MISE AU CLAIR EN 2001:
ST.J.D'ASTRE.
Texte corrigé non révisé
POETIQUE I
_______________________
COURS
EXTRAITS
DES TEXTES POETIQUES DES ANNEES 8O.
______________________________
INSTANTS-
ELEGIES - STANCES - ECRITS EPIPHANIQUES
Plus
un récit abandonné
(TOUS
ECRITS DANS UNE LANGUE INCERTAINE)
Sur
un cahier bleu à la couverture déchirée
"La
seule chose qui apaise ceux qui voyagent dans l'inconnu est l'oubli"
Castaneda.
Le feu du dedans. P.264.
UNE
PARTIE RAJOUTEE EN 2018;
C'est
seulement lorsque je me suis emparé d'un livre de poésie de
Federico Garcia Lorca Poésie IV
que je lisais assidûment à l'âge de vingt ans,que j'ai retrouvé
soudain l'effet que la vraie poésie pouvait faire .Comme je le
relisais ,je lisais - DANS LE
BOIS DES CEDRATS DE LUNE;- un poème extatique- ;je me
senti soudain transporté dans une sorte de grand rêve de lumière
où la chair des mots du poète prenait une dimension surnaturelle.Je
cru retrouver ici la dimension sublime que je vénérais adolescent
en lisant mes auteurs aimés,mais ici,il y avait une dimension encore
plus inhabituelle ,j'apercevais les contours d'une mathématique
poètique qui ordonnait l'univers et qui marchait à ma rencontre.Je
me souvenais alors de mes propres élancées poétiques et certaines
me revenaient en mémoire,elles étaient étalés dans ce cahier bleu
que je feuilletais.J'avais même à cet usage lorsque j'ai entrepris
de rédiger mes mémoires en 2001 tenu à en réaliser une préface
.
PREFACE
LA
PREMIERE VERSION DU TEXTE DATE DE 2001,DATE A LAQUELLE J'AVAIS
EFFECTUE UNE RELECTURE AVEC CORRECTION DE MES ECRITS ANCIEN.
Tous
les éléments de la quête poétique ( que j'ai entrepris dans les
années 80) sont des échecs, les textes sont la plupart inaboutis,
fragmentaires parfois maladroits, du peu qu'il en reste j'ai extrais
ce que j'en donne à lire. On peu toutefois voyager ( dans une
limite restreinte) en s'abandonnant à la lecture de ces textes, et
peut être même pourra ton y trouver un léger intérêt si on
parvient à s'imaginer que celui qui les a écrit se considérait
comme un infirme de l'écriture. Les infirmités qu'il se prêtent ne
sont pas toutes visibles, car j'ai fais disparaître beaucoup d'entre
elles. Celui qui écrivait à cette époque avait de la peine à
écrire; dire pour autant que c'était un mauvais poète ( pire un
poète raté, cela à bien peu de sens ( pour lui) car celui qui
écrivait à cette époque était bien (pire) (pire que tout ce qu'on
imagine "dans l'ordre caché du désordre "et qui puisse
donner raison à ceux qui pensent que c'est perdre son temps de toute
façon que de courir après des profondeurs cachées à l'intérieur
de nous, qu'elles nous échapperons toujours)- Cet homme était
encore bien pire; car
c'était un homme en lutte acharné contre lui même
( il n'en existe pas de plus fragiles) il écrivait le plus souvent
uniquement pour survivre ( intérieurement) même s'il avait toutes
les peines du monde à dire les choses) L'écriture (sa damnation )
se jouait de lui comme il se jouait d'elle; ce qu'il recherchait
était probablement au delà de toute poésie; il s'imaginait que son
sort était scellé à l'écriture et qu'il n'en sortirait jamais,
car l'écriture lui échappait, malgré tous les efforts qu'il
faisait pour la rejoindre. Certains de ses textes en portent encore
la marque ( malgré toutes les tentatives que j'ai fais pour en
épurer la forme) .C'est pourquoi il faudrait lire ces textes,
plutôt comme des TENTATIVES DE CONQUËTE DE SOI A TRAVERS LA POËSIE
plutôt que des manifestes poétiques, mêmes s'ils s'en donnent à
chaque fois l'apparence et même si parfois, ils nous donnent
l'impression d'être purement désintéressés et de se jouer des
mots comme on se joue d'une chose sans importance.
(
Celui qui les a écrit à l'époque ne se portait pas encore ce nom
bizarre qu'il s'est donne par la suite)
ST.J.D'ASTRE
SHANGHAI 3 Décembre 2000
INSTANTS
1981
(
Suite de trois instants)
FIGURE
(I)
INSTANTS
I
EPIPHANIE
(I)
-
PREMIER -FRAGMENT D'ECRITURE INCERTAIN
Le
désir des mots
PREMIER
INSTANT
Joie
Paris
le 11.2.81
Cette
journée pourrait s'ouvrir sur un événement innattendu, sur une
sorte de découverte. On serait par exemple un jour de la semaine
parmi d'autres, il ferait un peu de soleil sur Paris, il ferait
froid néanmoins. Je me serais réveillé vers 14heure, puisque
c'était la grève des métros et que j'aurais du me coucher à
8heure au lieu de 7heure,selon un nouveau rythme que j'aurais réussi
à mettre en place depuis peu de temps. Je me serais dirigé vers le
centre Beaubourg qui est à deux pas de chez moi, ne résistant pas à
ces lames de couteau que le froid aurait suspendu dans ma chambre, et
j'aurais décidé de n'aller nul part, c'est à dire vers cet endroit
même ou se dirigeraient mes pas ; j'aurais décidé de n'aller nul
part, contrairement à mes résolutions de mes jours passés, ou la
résolution de "peindre " semblait me prendre tout entier.
C'était
un peu, comme si j'avais soudainement décidé de m'accorder + de
temps pour manifester ma liberté de n'être rien qu'un promeneur
parmi d'autres.
Et
dans ce vaste embuement de ma pensée, c'est comme si soudain un
événement singulier venait soudain à me heurter.
Il
s'agirait peut-être d'un livre écrit par un ami, par une personne
que j'aurais rencontrée dans Paris il y a de ça quelques années,
et avec laquelle j'ai pu éprouver du plaisir à parler.
La
rencontrer dans ces lignes, à travers ce livre que je feuilletais,
m'aurait soudain fait l'effet d'une surprise presque égale au
plaisir que j'aurais eu à la revoir soudainement aussi présente
devant moi, que si elle y était présente en chair et en os. Avec
cette différence toutefois, en feuilletant ce livre, en y
recherchant des traces de son passage dans ma mémoire - c'était des
indices de sa présence passée que j'y cherchais - comme
si je cherchais à travers son errance vertigineuse dans l'écriture,
les traces intérieures de son être que j'aurais connu à distance
du présent.
A
le lire, j'étais happé saisit, transporté, par une sorte d'extase
survenue à l'improviste, celle
que j'éprouvais à voir comment s'énonce une pensée, et comment
elle s'ouvre sur les mots
;
alors je découvrais comment les mots eux-mêmes peuvent s'ouvrir, se
heurter, comment ils pouvaient soudainement imploser, et comment
parfois, ils éclataient en feux multicolores ; j'éprouvais
peut-être à cet instant la faculté de sentir comment les mots
deviennent matière
vivante.
J'observais comment les mots deviennent des tracés fulgurants
imprimés par les sens, des bandes sons restituant des atmosphères,
des films empreintes qui restituent de la mémoire et de la
sensibilité, et je m'ingéniais à saisir, comment
ils fabriquent des émotions.
J'étais
à cet instant soudainement plongé dans la réjouissance d'un flot
d'écriture, qui me renvoyait à un conte imaginaire écrit par un
autre. De cet autre, je faisais mon désir, et je plongeais dans le
désir de ses mots, dans le désir de matérialiser des traces
invisibles que les mondes intérieurs laissent échapper. C'est
ainsi donc que commenceront mes instants d'écriture, ils
commenceront par le désir de prolonger l'écriture d'un autre à
travers le désir des mots.
DEUXIEME
INSTANT
Trouble
Mon
écriture ne se découvre pas sans heurts, et commençant ce récit
des instants, je me vois déjà m'y perdre, comme un nain que l'on
aurait jeté en pâture à des ogres ; car je me retrouve ici, et
presque d'une façon subite en position de faiblesse ; je suis venu
sur la page, un peu trop à la va vite, ne me souciant pas de ce qui
allait "se faire ici" ; et soudainement, dans la rencontre
avec ce paysage de mots qui dévalent (et s'avalent) dans la page, je
prends conscience que ma plume est trop lisse. Je me laisse berner
par le désir des mots, et dans aucune direction je ne vais.
TROISIEME
INSTANT
Douceur
C'est
aussi peut-être à cause que mon ami M....*m'a interrompu à
l'instant, alors que j'amorçais un simple désir d'écriture il
est venu placer ses pas ici, comme le voyageur de la chair
qui vient chercher ici des caresses de vertige (et des mots) de quoi
remplir son planétaire intérieur (son beau ventre de femme et
d'artiste ) son ventre d'accoucheur. Sa présence remplit mon espace
de ses vastes empreintes à travers lesquelles je devine (car
presque toujours imperceptible ) le travail de mûrissement
intérieur qu'il a fallu produire pour que s'engendre ses pas . Il
vient, et
il m'apporte ses oeufs,
c'est une image que je dessine, pour indiquer de quoi est faite sa
matière. Ses pas profonds sont comme des fruits, qui résonnent à
travers une coquille ; leur consistance est née du plein des choses.
Cette consistance que j'observe, m'est précieuse, car elle me permet
d'entrevoir, le profil des sourdes opérations qui se nouent en son
corps ; elles sont le reflet du "travail
parturiel invisible qu'opère l'artiste pour s'engendrer lui-même".
En ce reflet, j'y trouve par opposition, ce qui manque encore à ma
propre nature, trop extérieure aujourd'hui ; j'y rencontre la
consistance de la matière et la lenteur de ses mouvements ; j'y
trouve inscrit, l'exigence de l'attente, et celle du mûrissement.
Ainsi, en ces périodes troublées par des "coureurs de
nécessité" je peu mieux (à travers son corps espacé )
cerner mes visages futurs dans la création, et je
peu lentement ouvrir mes espaces à la compréhension du monde,
car l'éclosion a soi est lente, elle est sinueuse, elle a besoin de
nourritures d'échange pour s'accomplir…
FIGURE
II
INSTANT
II
EPIPHANIE
II
DEUXIEME
FRAGMENT D'ECRITURE INCERTAIN
IMAGE
ENTREVUE DE MA DEFAITE
CHUTE
Il
y a parfois mon estomac qui me maudit (lorsque mes nourritures sont
dévoyées) mais le plus souvent lorsque je me réveille ( comme
c'est le cas à présent ) c'est ma gorge qui m'insulte. Certains
phénomènes d'accoutumance physique, ne nous servent qu'à
dissimuler des états de saleté psychique. Si j'entre ( même
momentanément ) dans les parties "les plus âcres" de
moi-même, j'y rencontre certaines manies de ma vie inconsciente ( là
ou l'abîme loge en altitude) j'y aperçois des troubles et des
cicatrices dont je ne sais pas toujours d'où ils me viennent; car
certains viennent de trop loin pour que je le sache. Pour d'autres
troubles, je n'ai pas à chercher, je sais qu'ils me viennent de mes
manies et de mes dépendances. Ainsi, ce matin, je me heurte à
l'emprise du tabac ( une de mes sales dépendances); j'allume une
première cigarette…je n'en ai pas envie, mais je l'allume, je
l'allume et j'absorbe la fumée. A ce stade, je le sais, il n'y a
plus de plaisir réel à fumer ; mais néanmoins, je fume ; je fume,
dans un réflexe empoisonné ( de dépendance) je fume, car je sens
en moi, le manque profond, le manque viscéral , celui qui me
tenaille en profondeur; il est plus fort que ma faible volonté, plus
fort que mon dégout momentané de la cigarette, il règne sur moi
avec une langueur qui, me dévore. J'ai besoin de fumer, j'ai besoin
de combler ce manque, par mes succions matinales ; j'ai besoin de
téter la matière universelle du manque, car un mal qui est "un
manque viscéral" creuse en moi sa caverne et y déverse une
obscure langueur ; ce mal me harcèle, il ne me laisse pas de répit,
il a besoin pour exister de se perpétrer en moi. A chaque
respiration de fumée, à chaque tétée, je comble ainsi; le vide "
du
mal de vivre qui me dévore",
à chaque tétée de fumée, je tente d'abolir la difficulté que
j'ai de vivre "ailleurs"
ailleurs, c'est à dire hors de la caverne initiale, ailleurs du nid,
hors du ventre maternel, loin de la mère qui ma capturée en
naissant . A chaque bouffée, je renoue avec la dépendance génitale
de celle qui m'a donnée la vie; a chaque bouffée, je retrouve les
spasmes intermittents de la succion. Dans cette manie ( l'usage du
tabac) j'établis ma dépendance (instinctive) à celle qui ma donné
le jour ( et qui me maintient dans l'obscurité aimante de son
ventre) à travers elle ,je suis nourrit, je suis allaité; dans ces
instants ou la fumée m'absorbe, je retombe volontairement dans
l'inconscient total ( dans sa jouissance, dans sa dépendance), je
suis l'enfant, le pas encore née exactement, je suis l'enfant
aveugle et vagissant qui suce le cordon nourricier. Ma dépendance
est elle définitive? Est elle aussi irréversible que voudrais le
faire croire mon désir de fusion ?
Pour
naître et renaître n'y a t'il pas d'autre choix? Pour naître n'y
a t'il pas d'autre choix que celui là? Pas d'autre choix pour moi
que de tuer symboliquement celle qui ma engendrée?
FIGURE
(III)
INSTANTS
III
UNE
STANCE
Je
cherche mon écriture dans la nuit sans fin
Un
jour je trouverai « mon écriture » ; en attendant
ce jour, je me promène sans voix , dans une arrière saison qui
charrie des "INSTANTS". Ces instants sont semblables au
sommeil. Mes nuits qui n’en finissent pas , se passent à errer
dans l'arène irréelle d'une planète assez peu ordinaire ; je
chevauche des paysages grandioses plein d'éclats de tonnerre (
surtout plein d'absence de toutes sortes) je rencontre parfois des
piétons, des singes à queue longue, des machines somptueuses ( à
broyer du café) des camions de toutes sortes de couleurs (aux formes
éclatantes) des hommes fardés qui ressemblent à des putains, des
petits chefs putassiers alanguis eux aussi comme des putains, des
camionneurs aux bras énormes rongés par la vermine, des femmes
indignement belles, qui ouvrent leurs cuisses splendides (aux hommes
les plus offrant). Et dans cette errance de mes nuits , je cherche
mon écriture, ( comme un affreux somnambule) comme si elle n'était
pas déjà à l'œuvre dans mes cahiers.
Je
suis lasse de ces voyages de nul part.
FIGURE
(IV)
ELEGIE
AUX SEPT GRANDES FIGURES.
INSTANT
IV
SUITE
DES STANCES
DERIVE
POETIQUE
(PROFILS
D'ÂME ET AUTRES INSTANTS SURNOMMEE AUSSIELEGIE AUX SEPT GRANDES
FIGURES )
FIGURE
I
(PREMIER
FRAGMENT PREMIERE DERIVE)
-I-
Etrange
réalité, semblable à un ventre, qui s'ouvre, et qui se ferme.
Je
voyage dans des substances tout entières en proie à
l'hallucination.
Ce
projet poétique d'écrire par exemple, je ne saurais à quoi le
comparer ; je sais qu'il n'est qu'une vague tentative de percée ;
cette percée elle même n'est qu'une longue atteinte...à cette
atteinte pourtant rien ne résiste. Et dans ces atteintes qui forment
rempart, et malgré ces frontières (qui me débordent de toutes
parts) malgré ces frontières je progresse lentement.
Lentement
j'achemine mes pas . Une sorte de rêve m'accompagne, fidèle à mes
exhortations, il me prend par le bras, et me lève, comme si je n'y
étais pour rien ; comme si cette fermentation ( et cette
exaltation)qui est là n'y était pour rien ? Comme si les ligaments
les plus élémentaires qui servent à nouer le corps poétique de ma
vie éclataient parfois sous le fait d'une pression irréversible.
Et
je gonfle, je me gonfle semblable à une voile en cristal (de soie)
prête à se déchirer fasse aux assauts du vent; d'où je suis, je
vois bouger sur un rivage lointain cette voix lumineuse qui
m'interpelle … que me veut elle cette voix?
Vent
et solitude.
Je
suis à l'abandon, je me débat dans un puits de ténèbres.
(DEUXIEME
FRAGMENT SECONDE DERIVE)
Dans
les moments ultimes de désespoir, dans les périodes de solitude
abrupte , depuis mon esquif d'écriture (noir somptueux) je regarde
le ciel qui jette des pluies de cendre (et de phrases que je
détestent) et je pleure; je pleure, car je sais qu' il ne sert à
rien de vouloir rompre l'échine à "ces infectes noyaux de
silence et de nuit que je vois se répandrent autour du monde qui me
borde" ils obstruent toute langue poétique et toute
possibilité de communiquer ils ont été déposés là pour
m'imposer une épreuve à la hauteur du mortel silence qui règne
ici.
(TROISIEME
FRAGMENT SUITE DE MA DERIVE)
III
Quand
les corps d'espérance du poème sont dissous , il faut chercher
ailleurs le grain de lumière poétique. Non pas dans l'être
suprême, ( ou dans cette part de conscience surajoutée à celle
qu'on possède ordinairement lorsque la lumière de l'inspiration
nous saisit ) mais simplement dans celle qui se trouve dans la
frappe régulière des phrases; dans celles qui forment le contact
immédiat, spontané avec le monde ordinaire qui est là. Dans ces
phrases banales qui s'agitent à l'ouverture du monde.
(FIGURE)
-II-
Ultime
dérive
Stance
(PREMIER
FRAGMENT)
J'ai
beau m'efforcer à être en règle, jamais je n'y parviens; je ne
suis pas ceci, pas uniquement cela ; cela peut-être ceci, ou cela
peut-être cela; mais pas forcément non-plus.
Ma
crise d'altérité poétique (celle que je viens de traverser) m'est
peut-être passée ; ou du moins, elle est en train de me passer ;
malgré tout c'est vrai, les mains (les miennes ?)ont encore du mal à
s'exprimer; c'est que dans les paysages épais que je traverse, je
garde trop encore la conscience du temps; le temps est mon péril; et
c'est dans cette marge seule, ou j'écris que j'y échappe. Mais
cette marge même m'est devenue trop étroite, elle ne suffit plus.
Stance
(DEUXIEME
FRAGMENT) II
Je
suis nu, je suis à l'abandon de moi ( je suis tombé dans l'axe
supérieur d'une révélation) à présent il me faut revenir . Je
dois de nouveau rentrer dans le grand corps à corps "ou se
travaillent mes instants" ; ceux qui forment ma présence
(invisible en ce monde), je dois casser les miroirs épais qui m'ont
servit de deuxième œil de deuxième conscience. Faire éclater ces
miroirs, et les étendrent plus bas, vers le sol qui les appellent .
C'est ainsi que les choses doivent être.
(FIGURE)
-III-
Ardeur
silence extase
Stance
(PREMIER
FRAGMENT)
I
Ceci
n'est pas entièrement une révélation (pourtant ce fut tout comme)
- comme un instant de "compréhension supérieur" - celui
qui me permit d'accéder à ces états de perception que j'ai montrés
plus haut. ( seulement perceptible pour ceux qui auraient sombré un
jour dans les mêmes états dépressifs et lumineux) Ils me
reviennent seulement maintenant.
Pour
l'instant, j'ai perdu il me semble une partie de l'œil du Voyant qui
m'avait guidé jusqu'ici, jusqu'à ce lieu ou l'être renoue
dialogue "avec sa propre grammaire poétique" comme si
cette grammaire poétique un jour s'était dissoute en chacun de
nous, et qu'il nous faille ( impérativement) la retrouver après
l'avoir perdue (seule condition pour que cette vie sur terre révèle
son sens).
stance
(DEUXIEME
FRAGMENT)
II
A
présent que l'opération de redécouverte de mon corps poétique
est amorcée ; je peu donner du leste, je m'apprête à remonter de
cette longue nuit d'orgie et d'ivresse ( certains ne capteront ici
que la nuit) pour donner à mon corps des nourritures ; car d'être
resté si longtemps dans le noir poétique absolu, j'ai fini par
perdre la mémoire du jour; ma conscience du jour s'est abîmée ;
ou plutôt, elle s'est épaissie ; au point d'être aveugle à toute
lumière surgissante, aveugle comme un homme, qui est demeuré trop
longtemps dans le noir, (et qui du noir à sondé les différentes
épaisseurs, les différentes textures de nuit ) cet homme qui
s'apprête à renouer avec le jour , cet homme hésite encore, il
hésite a cause précisément qu'il est aveugle ; aveugle d'une
lourdeur aveugle ; à cause de cette cécité temporaire cet homme
hésite encore avant de s'élancer vers le corps mystérieux de sa
propre existence poétique
(FIGURE)
-IV-
Naissance
(UN
SEUL FRAGMENT)
I
Bientôt
je sens que je serai en état de réaliser le grand bond de la
mémoire, celui qui est nécessaire pour que mon corps renoue avec
lui-même ; et toutes les parcelles de cette histoire formeront un
autre temps ; un temps que je ne connais pas encore, et qui sera
l'apogée du temps. Mais ceci n'est qu'un aspect de cette sorte de
développement, et ce développement ne prendra forme, que lorsque
l'œil qui était à l'intérieur de moi se sera recomposé sous sa
forme génitale ; forme que l'on pourrait matérialiser en lui
faisant prendre l'apparence de l'œuf, de l'œuf en pleine
croissance, de l'œuf prêt à éclore. L'intérieur de l'œil
qu'il forme me sera seulement perceptible à ce moment, mais
perceptible d'une façon tactile et plus seulement rétinienne, comme
jusqu'à présent ce fut le cas. Ma troisième naissance s'accomplira
donc ici, sans qu'il soit nécessaire de la hâter ; elle
s'accomplira dans l'instant qui suivra ma dernière mort.
Surgira
avec elle une intelligence poétique profonde qui m'éveillera ;
celle qui marque déjà présentement ces instants ( presque
imperceptiblement). Marqué par une nouvelle conscience de soi, l
'être qui m'habite n'aura de cesse dès lors d'être lui-même.
(
FIGURE) -V-
Révélation
(UN
SEUL FRAGMENT)
I
Je
les vois partout présentes, mes peurs agissent encore, comme pour
tenter de me dissimuler à moi-même la levée du restant des
secrets " qui m'habitent". Ces peurs agissent à mes côtés
comme des ombres emportés par le soucis de me nuire. Pourtant je
sais que l'habit de nuit qu'elles revêtent n'est pas si monstrueux,
il tient aussi caché dans ses écarts des formes de clarté (et
d'éclats )qui puisent leur beauté dans les secrets du monde. C'est
pourquoi la poésie aussi revêt des formes incompréhensibles à
certains grammairiens trop avides de logique .
(
FIGURE) -VI-
Réminiscence
(UN
SEUL FRAGMENT)
I
Les
heures qui s'écoulent ont cessées d'être marquées temporairement
par le flot des injures malheureuses et par les cris des Gorets
par qui naquit naguère ma folie ; c'est ainsi que les secrets de
mes vertiges sont nés; ils sont nés surtout de l'angoisse d'être
qui embrasait mon cœur et de la peur qui captivait et isolait
mes sens; c'est ainsi que ma folie est née. Je n'avais pas assez
d'âme pour la dissuader de venir m'habiter. Seul le heurt d'un
resplendissant poème ma rendu à moi - même. Ce poème s'appelait
POEME DU TRISTE ET DE LA NUIT.
C'est
donc par l'initiation poétique que le pouvoir sentir de mon âme
s'est fait, et par lui seul, entendu que toutes les autres formes de
compréhension m'avaient été ravies et que je n'avais d'autre
choix que mourir emporté par l'oubli ou que de renaître emporté
par le feu du "désir de naître" .
(
FIGURE) -VII-
Voir
(UN
SEUL FRAGMENT)
I
Ainsi
donc, ce que d'autres ont pu appeler l'effondrement central de l'âme,
avait pris naissance chez moi dans les espaces de ma mémoire
brûlée. J'étais mort-né, il me fallait incessamment renaître et
renaître sans cesse à moi-même, comme on naît, comme on meurt.
J'étais cet être sidéral bercé par sa propre éternité, à
l'affût du temps j'étais dressé. Tel un astre absolu, je devais me
dresser et mourir pour renaître à nouveau.
PASSAGES
ECRIT EN 2019.
Voilà ce
que je lisais écrit par les mains du poète fussillé à l'aube,je
l'avais redécouvert il y a peu:
Je
pars pour un long voyage.
Sur
un miroir d'argent je trouve,bien avant qu'il ne fasse jour la
mallette et les effets dont j'aurais besoin dans ces terres étranges
et dans les jardins des Théories.
Pauvre
et tranquille ,je veux visiter le monde extatique où vivent toutes
mes virtualités et mes paysages perdus,je veux entrer,froid mais
lucide,dans le jardin des graines qui n'ont pas fleuri et des
Théories aveugles,en quête de l'amour que je n'ai pas eu mais qui
était à moi.
J'ai
cherché durant de long jours dans tous les miroirs de ma maisdon le
chemin qui conduit à ce jardin merveilleux et,à la fin,par un pur
hasard,je l'ai trouvé.
Federico Garcia Lorca
-Poésie IV.
Cela... ce
que dit le poète,pouvait suffire à cet instant à montrer ce que
je recherchais à travers mon Odysseus (qui était sans que je le
sache encore mon double littéraire),j'aurais pu placer ce passage
au début de ma poétique ,il en épousait parfaitement les contours
,il en résumait la peine,il montrait avec puissance ce que je
recherchais de trouble et de métaphysique à travers mes propre
écrits
ODYSSEUS UN RUSH.
PASSAGES
ECRIT EN 2019.
RUSH
1
En
revoyant mon passé,je suis souvent enclin à rentrer en depression
,je suis soumis à un curieux processus d'autodénigrement.En
relisant mes écrits - en plongeant dans le monceau de mes
brouillons- je ne sais plus qu'elle vie j'ai eu ,je crois voir
plusieurs vies qui défilent devant moi,ma mémoire à beau effectuer
un processus de balayage de mes affects et de mes sentiments ,je
n'arrive pas à obtenir une vision pleine de moi.Je crois apercevoir
des lectures allégoriques de ma vie à tous instants.Il me semble
bien que j'ai eu plusieurs vies,ma mémoire me trompe ;je ne peu
pas accorder à mes souvenirs tout le crédit que j'aurais aimé leur
accorder .Si j'avais eu la certitude d'en avoir au moins un assez
fiable sur lequel je puisse me fixer et qui me rassure,si un seul
existait de cette nature je me serais damné pour lui.J'ai souvent le
sentiment que mes souvenirs m'emportent ailleurs sans que je puisse
faire autre chose que de nager en catasprophe à leurs côtés .
RUSH
2
J'étais
un écrivain façonné par une altérité inexplicable ,mon manque
de mémoire n'était pas le seul en cause ,il me semble que les
remous de la langue y avaient leur part .C'était pourquoi,j'étais
depuis plusieurs années le plus souvent plongé dans l'incertitude
pour ce qui concernait l'élaboration de mes mémoires.Ne pouvant,ni
freiner ni arréter la sensation de disparition qui imprégnait mes
anciennes vies je devais me résigner à ne faire figurer ici que
l'empreinte désespérée de son mouvement.Ce mouvement c'était
autant l'empreinte de mon propre vertige que celle de ma conscience
qui vascillait ;mes écrits à travers la peine que j'avais à les
faire surgir devenaient l'enjeu d'une révolution invisible ;à
travers leur incohérence ,j'avais le sentiment qu'une nouvelle
manière d'écrire tentait de surgir dans mon à dos ,et qu'elle
m'obligeait à tordre le coup à toutes mes idées recues sur l'art
d'écrire et sur ce que j'appelais naivement la littérature.
RUSH
3
Je
devais me fier à mes intuitions ,arrêter de vénérer des choses
toutes faites .Je devais accepter d'aller à la dérive, c'est cette
façon d'écrire qui me livrerait le fameux roman dont j'éspérais
un jour accoucher.En même temps,de mon point de vue,je comprenais
très bien pourquoi le grand public préférait acheter des livres
dans les gares ,les lecteurs qui voyageaient aimaient les écrivains
qui racontaient des choses faciles à entendre des histoires
plausibles,des contes brefs et pertinents ,ces écrivains composaient
des histoires vraies ils étaient emplis de certitude;ils n'avaient
pas la mémoire qui flanchait à chaque instant comme la mienne.Les
écrivains
amnésiques comme moi qui théorisaient -à
tout bout de champ -sur
leurs états d'âme et sur les potentialité divergentes de la
littérature étaient peu rassurants,leurs récits incertains
provoquaient la nausée la panique et le désarroi chez le
lecteur.Ils fallait pour les aborder résister à l'envie immédiate
de fuir,il fallait se plier à leur dessein qui était souvent
entravé par la lenteur de la vraie vie.J'étais bien conscient de
ça.
SUITE DE
MON ROMAN POST-MODERNE
(AVANT
QU'IL SOIT DEVENU UN AUTRE ENCORE PLUS MODERNE )*
Référence
à rappeler en fin d'ouvrage,pour expliciter le concept assez
contreverseé de postmoderniré.J'ai tiré cet article d'une revue
sur la philosophie.http://www.histophilo.com/postmodernite.php
RF DE
L'ARTICLE.A PLACER EN FIN D'OUVRAGE;
Postmodernité
La postmodernité est un concept de sociologie historique qui sert à désigner la dissolution, survenue dans les sociétés contemporaines occidentales à la fin du XXe siècle, de la référence à la raison comme totalité transcendante.
Catégories :
Courant philosophique - Pensée postmoderne en France - Critical theory - Ère historique - Culture occidentale
La postmodernité
est un concept de sociologie historique qui sert à désigner la
dissolution, survenue dans les sociétés contemporaines
occidentales à la fin du XXe siècle, de la référence à la
raison comme
totalité transcendante. De cette fin de la transcendance résulte
un rapport au temps centré sur le présent, un mode inédit de
régulation de la pratique sociale, et une fragilisation des
identités collectives et individuelles.
La sociologie postmoderne donne une place centrale à l'imaginaire de l'ici et désormais (Michel Maffesoli). Culte du présent, bonne gestion et recherche du bien-être remplacent la volonté de transmission, propre aux prémodernes, comme celle de transformation de la société, caractéristique des modernes (Peter Sloterdijk).
Cette fragmentation de l'individu n'est que l'écho de la fragmentation de la société, en de multiples groupes, tribus ou communautés à l'exemple de la culture techno, fragmentation qui se retrouve sur le terrain économique dans l'offre marketing et la publicité et des mass-medias, stimulée par le développement d'Internet. Cette tendance de fond n'empêche pas le développement de la poly-appartenance où un seul individu peut appartenir à plusieurs communautés à la fois mais à des moments différents de son existence quotidienne.
Sous la bannière du droit d'être totalement soi-même, l'ensemble des modes de vie deviennent socialement légitimes. Le modèle patriarcal explose au profit de la juxtaposition de modèles sociaux qui cohabitent créant un sentiment de flottement ou un vieillissement accéléré sur les valeurs de référence et les discours qui en découlent. De ces fragmentations résulte la fin des modèles sociologiques patiemment étudiés et conceptualisés.
L'efficacité remplace la légitimité ; la gestion remplace le politique ; le contrôle, la propriété ; et nous nous retrouvons finalement avec des organisations qui prennent des décisions avec de l'information. La postmodernité ainsi entendue est un mode de reproduction sociale d'ensemble, régulée de manière décisionnelle et opérationnelle plutôt que de manière politico-institutionnelle (Michel Freitag).
Les conséquences pratiques de cette dissolution de la référence à la raison, c'est que les actions humaines tendent à se diminuer progressivement à un comportement adaptatif, que la pensée s'identifie à un calcul marginal de gain ou de perte, que les rapports humains se diminuent à la compétition ou à la concurrence et les identités ou statuts à ceux de gagnant et de perdant. Enfin, la science dans une société postmoderne renonce à son parfait normatif de réalité et de vérité, au profit de la prévisibilité des résultats de l'action instrumentale. L'activité humaine tend à se justifier par le paradigme général de la résolution de problèmes.
L'hypermodernité marque ainsi le deuil de la brève utopie postmoderne (années 50-60), c'est-à-dire l'utopie d'une société recentrée sur l'individu et valorisant l'hédonisme libertaire. La disparition — libertarienne, et déstabilisante — des repères et des structures d'encadrement respectant les traditions (État, religion, famille), mais aussi la toute-puissance de la société de marché, ont délivré la modernité de ce qui la freinait toujours. Ainsi délestée de ses contre-poids, elle n'a désormais plus qu'à se moderniser elle-même, et s'éleve alors à la puissance superlative : tout y devient "hyper".
Caractéristiques de la société postmoderne
Un nouveau rapport au temps
La postmodernité est l'éclatement des références temporelles et locales : lorsque les prémodernes se reposaient sur la tradition et les modernes sur l'avenir, les postmodernes auraient les pieds dans le vide. A la différence de la modernité, la postmodernité ne rattache plus l'idée de progrès à un sens synthétique qui le justifie. Le passé, où les autorités ont été défaillantes dans leur tâche, ne rallient guère, alors que l'avenir ne réserve plus tout autant de promesses (le "No future!" des Punks), étant donné qu'il est complètement incertain vu l'évolution exponentielle de l'œuvre humaine.La sociologie postmoderne donne une place centrale à l'imaginaire de l'ici et désormais (Michel Maffesoli). Culte du présent, bonne gestion et recherche du bien-être remplacent la volonté de transmission, propre aux prémodernes, comme celle de transformation de la société, caractéristique des modernes (Peter Sloterdijk).
Fragmentation de la société et fragmentation de l'individu
L'ère post-moderne contribue à la fragmentation de l'individu : l'identité se fragilise. Elle se démultiplie ou se compartimente entre des attitudes diverses ou alors jusque là opposées : «banker le jour, raver le soir» «parfaite maitresse de maison le soir, business woman le jour»... Suivant les moments de sa vie, l'individu ne se projette plus dans des modèles mais joue de sa personne à travers plusieurs masques. On tend vers une plus grande flexibilité identitaire («je est un autre» ou alors je est plusieurs autres).Cette fragmentation de l'individu n'est que l'écho de la fragmentation de la société, en de multiples groupes, tribus ou communautés à l'exemple de la culture techno, fragmentation qui se retrouve sur le terrain économique dans l'offre marketing et la publicité et des mass-medias, stimulée par le développement d'Internet. Cette tendance de fond n'empêche pas le développement de la poly-appartenance où un seul individu peut appartenir à plusieurs communautés à la fois mais à des moments différents de son existence quotidienne.
Sous la bannière du droit d'être totalement soi-même, l'ensemble des modes de vie deviennent socialement légitimes. Le modèle patriarcal explose au profit de la juxtaposition de modèles sociaux qui cohabitent créant un sentiment de flottement ou un vieillissement accéléré sur les valeurs de référence et les discours qui en découlent. De ces fragmentations résulte la fin des modèles sociologiques patiemment étudiés et conceptualisés.
Un nouveau mode de régulation de la pratique sociale
La postmodernité implique un nouveau mode de régulation des pratiques sociales et de reproduction des rapports sociaux découlant des contradictions de la modernité politique et institutionnelle. Les actes signifiants des individus sont progressivement dissociés d'un ordre commun synthétique (qui dans la modernité leur conférait un sens) et remplacé par des régulations purement autoréférentielles et automatiques (le marché, les technologies, les médias informatiques) dont le mode d'opération n'est plus mesuré par rien d'autre que par leur propre taux de croissance exponentielle.L'efficacité remplace la légitimité ; la gestion remplace le politique ; le contrôle, la propriété ; et nous nous retrouvons finalement avec des organisations qui prennent des décisions avec de l'information. La postmodernité ainsi entendue est un mode de reproduction sociale d'ensemble, régulée de manière décisionnelle et opérationnelle plutôt que de manière politico-institutionnelle (Michel Freitag).
Les conséquences pratiques de cette dissolution de la référence à la raison, c'est que les actions humaines tendent à se diminuer progressivement à un comportement adaptatif, que la pensée s'identifie à un calcul marginal de gain ou de perte, que les rapports humains se diminuent à la compétition ou à la concurrence et les identités ou statuts à ceux de gagnant et de perdant. Enfin, la science dans une société postmoderne renonce à son parfait normatif de réalité et de vérité, au profit de la prévisibilité des résultats de l'action instrumentale. L'activité humaine tend à se justifier par le paradigme général de la résolution de problèmes.
La culture postmoderne
La pensée postmoderne se situent dans la perspective de surmonter le désenchantement du monde, après la désagrégation des repères culturels ou religieux résultant de la modernité, et l'échec patent des utopies révolutionnaires qu'elle avait porté.- Dans La condition postmoderne, Jean-François Lyotard s'efforce de définir la spécificité de l'esthétique et de l'heuristique des philosophies postmodernes. Ces dernières s'inscrivent dans le prolongement du structuralisme et du déconstructivisme, tout en critiquant l'héritage du freudisme et du marxisme.
- La littérature
postmoderne, quant à elle , est caractérisée par une méfiance à
l'égard des mécanismes de totalisation. Au lieu de la quête
moderniste de sens, les écrivains postmodernes éludent la
possibilité même du sens.
Postmodernité et hypermodernité
Dans Les Temps hypermodernes, Gilles Lipovetsky estime que la dissolution des structures propre à la postmodernité a été, depuis le milieu des années 80, supplantée par l'hypermodernité, du fait d'une prise de conscience anxiogène de graves problèmes de dérégulations socio-économiques, sanitaires et environnementaux. Le narcissisme, l'insouciance et l'euphorie postmodernes sont par conséquent empêchés. On passe de l'épanouissement de soi à l'obsession de soi (crainte de la maladie, de l'âge... ).L'hypermodernité marque ainsi le deuil de la brève utopie postmoderne (années 50-60), c'est-à-dire l'utopie d'une société recentrée sur l'individu et valorisant l'hédonisme libertaire. La disparition — libertarienne, et déstabilisante — des repères et des structures d'encadrement respectant les traditions (État, religion, famille), mais aussi la toute-puissance de la société de marché, ont délivré la modernité de ce qui la freinait toujours. Ainsi délestée de ses contre-poids, elle n'a désormais plus qu'à se moderniser elle-même, et s'éleve alors à la puissance superlative : tout y devient "hyper".
PREMIERES SUITE MAGISTRALE DU ROMAN
DE MA VIE
TEXTE
QUI FIGURE DANS LA PREMIERE VERSION DES ECRITS DATEE DE 2001:
LE SOLILOQUE DE
LA MEMOIRE
Un
texte que j'ai écris au tout début de la rédaction de mes
mémoires:
Les
souvenirs des époques mélangées que j'essaye de faire réapparaître
ici resteront malheureusement toujours
assez peu précis ,car les choses se mêlent dans ma tête ,
différentes périodes de ma vie se brouillent et se confondent. Je
dois sauter d'une époque à une autre pour tenter de retrouver
quelques bribes de mon passé, ma mémoire est capricieuse. Il m'est
assez difficile de tracer le vrai portrait de celui que j'étais
hier sans m'égarer un peu . Il y a pourtant des fils conducteurs
qui mènent à ma vie dans ces temps tous éloignés, il me faut les
trouver…j'en ai trouvé ( hier ) au contact de certaines
réminiscences de lectures ,comme celle de Rousseau …de même en
retrouvant dans mes archives mes essais d'écritures mélangées j'ai
aperçu en transparence une ancienne tranche de ma vie d'hier,elle me
renvoyait à mes quinze ans ,j'ai cru entendre à nouveau le chant du
rossignol et retrouver des sensations des temps heureux ; des
sensations que j'avais cru perdues, et qui demeuraient intactes en
moi; la lecture des rêveries de Jean Jacques que j'avais fait
récemment avait ravivée les anciennes passions qui m'avaient fait
l'admirer.Je me dis que je devrais peut être relire plus
fréquemment de grands passages de mes auteurs préférés pour
redonner à ma mémoire la vitalité qu'elle semble avoir perdue . Je
pourrais aussi faire ce que j'ai fais à une certaine époque; c'est
a dire m'allonger sur mon lit et tenter de me remémorer des moments
de ma vie en me concentrant sur certaines images d'hier qui
continuent par m'émouvoir ;le visage de ma mére,le visage de mon
père,celui de mes frères et soeur,la statue de la vierge installée
au sommet de la colline qui donnait directement sur ma chambre ,mes
allées et venues dans l'usine assommante ou je travaillais ,mes
années passées à me trainer sur les banc de l'école etc..je
parviendrais certainement de cette manière à retrouver quelques
lambeaux. de ma vie ancienne; même si l'ordre dans lesquels mes
souvenirs surgiraient serait instable,cela me suffirait.J'étais
curieux d'ailleurs d'observer certaines scènes de ma vie passée
pour essayer de voir dans quel ordre spontané elles surgiraient
;j'appellerais ça -des mémoires
improvisées-.
CE QUE SONT
MES MEMOIRES IMPROVISEES
ESSAI
TEXTE
QUI FIGURE DANS LA PREMIERE VERSION DES ECRITS DATEE DE 2001:
Hier,j'ai
gribouillé sur une feuille une liste de souvenirs.
:
CETTE LISTE LA VOILA:
Les partie en gras sont celle que j'ai déjà
traitées,les autres sont celles que j'aimerais traiter.
La
grève -
Un premier grand amour que je n'ai pas su garder.-les
trois scouts –
- la promenade à motocyclette
- un rêve étrange-. Le
rouge gazon
. -L'abbé contestataire -
la crèche révolutionnaire -
.J'admirais plus Voltaire que Jean Jacques- Mes
lectures difficiles - la vie paisible -
marches sur la haute montagne -
un
PDG bien sympathique-. A
propos de Jean - Jacques et de ses enfants -
Robespierre - paysages de neige - Hérémétisme ou érémitisme voir
(dictionnaire ) de mes dix sept ans - j'étais un révolté - le
maillot rouge - les beaux lacs Vosgiens - Paysages montagnards - Je
m'enfermais dans une tour d'ivoire plus haute que les montagnes qui
m'entouraient pour me protéger sans doute J'avais oublié qu'à
cette époque je consacrais la plupart de mon temps à l'étude de la
peinture et du dessin - J'avais conçu une architecture
extraordinaire - Des amis non conformes -Yoga - Mes universités -
Hegel - Spinoza -- Un vieil étudiant qui s'appelait Duval - Un ami
de la CGT - Colleur d'affiche et syndicaliste - PSU -Le
sourire d'une jeune fille que j'avais dessiné -
La chorale - Ma promenade préférée - Etienne - Je me méfiais des
étudiants -Promenade derrière le château - Mes lectures de Karl
Marx -
Œcuménisme - Teilhard de Chardin - Dieu -
La télévision en noir et blanc - Le théâtre communal - L e bel
abbé - Alain Robin, Pierrot etc… Permis de conduire;
UNE
REMARQUE AU SUJET DE CETTE LISTE
,
Cette liste
que j'ai dressée est décousue.J'ai inscrits des souvenirs de mon
passé,sans tenir compte de la chronologique,ces souvenirs font
appel à des parties de ma vie ,qui se situent vers mes quatorze et
dix sept ans,sauf pour certains qui ont eut lieu plus tard (à
l'armée) .J'ai déjà rédigé sous forme de brouillons ceux dans
la liste qui sont soulignées en gras.Je doute que cette méthode
aléatoire soit la bonne,pour construire une histoire de ma vie ,mais
j'ai décidé de m'enfiler dedans.Ainsi amis lecteur si tu veux
remonter plus en avant dans l'imbroglio de ma foutue existence ,il
faudra te taper les modestes récits qui vont suivrent.
J
MES MEMOIRES IMPROVISEES PREMIERE VERSION
UN
ESSAI
BROUILLONS
Partie
a gommer après relecture.
(RECITS
SE RAPPORTANT A MES QUINZE SEIZE ANS.)
_________________________________________________________________________
(1)-
UN FRAGMENT DE MEMOIRE ALEATOIRE -Les trois scouts - (2)-FUITE DE MA
MEMOIRE FUITE DU RECIT QUE J'ABANDONNE EN COURS- (3) -DEUX PETITS
RECITS RAJOUTES -St Jean l'expérience de la vie - L'abbé G..était
plein de fougue.-Moi narrateur - -(4) -La promenade à motocyclette
-Un rêve étrange - .(5) - UN BROUILLON DE MEMOIRE SORTI DE NUL PART
-.(6) – POURSUITE DE MES ECRITS- Un quatriéme fragment de mémoire
.- Le rouge Gazon -.(7) – A moi même- .DU ROMAN A LA REALITE -Un
cinquiéme fragment . (8) -Un Sixiéme fragment de mémoire -.- Le
sourire d'une jeune fille que j'avais dessiné -(9) – UN SEPTIEME
FRAGMENT AYANT RAPPORT AVEC LE PRECEDENT -.L'abbé contestataire –
( – Mea culpa-. (10) -UNE POSE -Car j'arrive à cet endroit
douloureux -(11) - XIEME SOLILOQUE-. (12) -Huitiéme récit qui
devrait constiteur une suite au précédent- AUTRES RECITS- -.(13)
-NEUVIEME FRAGMENT -.SUITE INVENTEE-.(14 )-SOLILOQUE INTEMPESTIF DU
NARRATEUR -(15) SUITE DU RECIT --DIXIEME FRAGMENT - .(16) UN ONZZIEME
FRAGMENT POUR COMPLETER L'EDIFICE FRAGILE DE CES MEMOIRES -La crèche
révolutionnaire – Une créche peu orthodoxe-. (17) -JE VAIS PLACER
ICI UN CHAPITRE ETC..Douziéme fragments - . Moi – Un autre
regard-.Roman I-Roman II -. (18) -Treiziéme fragments – SUITE
PORTRAITURALE – C'était Voltaire que j'admirais plus que Jean
Jacques -.(19) –Quatorziéme fragment - AUTRE SUITE PORTRAITURALE
-. (20) – Quinziéme fragment -UNE DISCIPLINE DE VIE .(21)-
Seiziéme fragment -CONTRE PLAN-. (22) -Dix septieme fragment –
SUITE PORTRAITURALE .(23) -Dix huitiéme fragment – D'AUTRES
VISIONS -.(24) -Dix neuviéme fragment -UN DERNIER RAPIDE
CONTRECHAMPS.- (25) -Vingtiéme fragment- SUR QUELQUES ELEMENTS
D'ARCHIVES QUE J'AI RETROUVE.-UNE NOUVELLE VERSION DE LA VIE DE NOTRE
HEROS- Archéologien d'une vie ancienne II.-J'étais un autre
–Vindicte-.SUITE DE MON ROMAN -.(26)-Vingt et uniéme fragment-
.L'ETRANGE CONSTAT DU NARRATEUR -.INCIPIT.UN ROMAN POST-MODERNE
SUITE.Fin du premier opuscule. .
___________________________________________________________________________
POUR COMMENCER VOICI UN PREMIER
FRAGMENT DE MEMOIRE .
UN
ESSAI
LES
TROIS SCOUTS.
PREMIER
FRAGMENT
DE MES ANCIENS ECRITS
COMME UN REVE.
La mémoire
photographique:
Je n'ai plus la
photo sous les yeux qui les représentent, mais c'est grâce à elle
que je me suis souvenu de leur existence,sans elle j'aurais tout
oublié. Ma mémoire ici est donc purement photographique.Sur la
photo il y avait Jean Paul, Jean Claude et Francis; c'est parce
que j'ai gardé dans mes archives une photos d'eux,que je les ai à
présent toujours en mémoire.
Le balisage de ma mémoire à besoin d'être matérialisé
,
j'ai besoin d'avoir une représentation des choses pour
m'en souvenir.
Je crois bien que les photos vont jouer un rôle
déterminant dans ces mémoires.
Ceux qu'on appelait -Les trois scouts- je me souviens
de les avoir pris en photo alors qu'ils étaient
debout sur un rocher . Mais je ne me souviens absolument
plus
du lieu ou a été pris la photo. La photo m'avait
remis en mémoire
une partie de ma vie qui tournait autour de ces trois
amis
qui se faisaient appelés les trois scouts par un goût
de la dérision
qui ne m'avait pas échappé. Je participais avec eux
aux réunions de JOC ( jeunesse ouvrière Chrétienne
).
Les réunions de jeunes travailleurs avaient lieu dans
un endroit appelé - la Roche -
ces réunions avaient lieu dans les locaux d'une
ancienne usine
qui a présent disparue;une grande roche creusée à
même le roc
en marquait l'entrée .Lorsque je repasse aujourd'hui
devant l'endroit
où se situait cette usine et nos réunions ,
je ne faisais plus ( sauf depuis que j'ai retrouvé
cette photo)
l'association entre mon ancienne vie ici et le
supermarché qui a remplacé l'usine.
Il ma fallu cette photo pour me rappeler qu' un pan
entier de mon passé
se trouvait enfouit sous ce super-marché;ma mémoire
sinon l'avait déjà gommé.
Je note ce détail , car à présent j'ai une étrange
et presque imperceptible sensation d'amputation,lorsque
je traverse le supermarché.
Je sais à présent que derrière ce dernier une masse
de souvenirs devenus invisibles m'attendent,ils sont tapis dans
l'ombre et se confondent avec un paysage qu'on a sciemment détruit.Je
revois tout à coup les réunions que nous avions dans une des
salles de l'ancienne usine ;les garçons se tenaient d'un côté les
filles de l'autre.C'est l'abbée G...qui conduisait les débats.Nous
étions conviés dans ce lieu,chaque semaine à des séminaires de
reflexion . En redistribuant ces images dans ma tête ,j'imaginais
que ma mémoire fonctionnait comme un livre d'archives qu'on aurait
étripé,ce livre ne me montrait plus que des images fatiguées ,il
me montrait uniquement des bribes à peines lisibles de mon passé
.Je devais m'y résigner mes souvenirs d'hier étaient recouverts
par quantité des souvenirs nouveaux qui brouillaient ma mémoire;des
sensations nouvelles se superposaient à mes vies anciennes;en
faisant mes courses dans le supermarché ,je marchais sans m'en
apercevoir sur une partie de mon ancienne destinée.
Sensations présentes et souvenirs passés
se chevauchent en moi
sans que je prenne toujours conscience de leur
existence.
Etais je donc comdamné en écrivant mes mémoires,(ce
roman soi disant),
à ne jamais reconstruire que des fragments - d'éternité
-disparus,
sans que j'en eu tout à fait conscience
sous des couches altérées d'anciens souvenirs .
Je venais de réaliser qu'il sera difficile
d'orchestrer mon roman (ma vie)
avec toute l'objectivité que j'aurais aimé y mettre;
les éléments invisibles qui contribuent à former la
trame
de ma mémoire se déroberont sous moi ,je doute de
plus en plus
qu'il me soit possible d'écrire avec une vraie
sincérité
et une totale objectivité l'histoire
de ma vie dans sa totalité ,j'étais naif de croire
que je pouvais y arriver;trop de choses viennent
qui interférent et viennent troubler
cet immortel et sublime dessein.
ODYSSEUS
Texte original des écrits,relu à
la lumière de mon nouveau projet d'écriture autobiographique
devenu Odysseus.
PREMIER
FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS
FUITE DE MA MEMOIRE .
TEXTE
QUI FIGURE DANS LA PREMIERE VERSION DES ECRITS DATEE DE 2001:
Les trois scouts
(j'y reviens) étaient de joyeux drilles , et probablement qu'ils
s'entendaient à merveille à l'époque, car leur association ( sur
la photo que j'avais retrouvée) semblait aller de soi. Il est vrai
que les trois scouts travaillaient tous les trois comme gratte
papier, l'un pour une société privée, les deux autres pour la
sécurité sociale pour laquelle ils travaillaient encore quarante
années après. A l'heure ou j'écris ces lignes ,certains sont déjà
parti.La vie passe comme un trait, et je n'oublie pas les drames
qu'elle sème derrière elle. Je parle d'une époque qui les
ignoraient encore car nous étions au début ,presque tout au début
du grand voyage de la vie. J'avais à peine seize ans à cette époque
Les trois scouts me faisaient incidemment revoir des fragments de mon
existences qui semblaient si lointains que j'avaisl'impression
qu'ils appartenaient à un rêve que j'avais fait,plutôt qu'à la
réalité. Si j'associais leur existence à mes vies antérieures
j'avais encore du mal à me rendre compte que c'était moi qui était
là avec eux en train de participer à la célébration de leur
divine existence .Ma mémoire était fléchissante ,elle ne se
souvenais presque plus des détails de cette vie très lointaine,ausi
lointaine que les récits Babylonniens ;il avait fallu le souvenir
d'une photo pour que réapparaisse,ces espaces lointains,je devais
admettre à mon grand regret que je ne pouvais plus me souvenir de
mon passé qu'à travers une prothése visuelle.Je devais abandonner
l'illusion que ma mémoire qui était en partie amnésique pouvait
participer réellement à ma quête aux souvenirs.Pourtant je voyais
surgir dans la foulée un récit qui racontait ce que j'avais vécu
dans ces années si lointaines .
ODYSSEUS
ST JEAN
L'EXPERIENCE DE LA VIE
Les
réunions de la Jeunesse ouvrière catholique
se
faisaient le plus souvent dans le local de l'ancienne usine
dont
j'ai déjà parlé,qui se trouvait juste
sur
l'emplacement de l'actuel supermarché U.
Ces
réunions ,c'était toujours l'abbé G...
qui
les animaient ;c'était un prêtre charismatique
et
survolté ,il ne mâchait pas ses mots ,
il
possédait une sorte de sensibilité prolétarienne
qui
effrayait certainement la bourgeoisie catholique
du
village,même si elle lui reconnaissait
des
talents d'animateur . L'objet de ces réunions était
d'aider
les jeunes gens (comme moi)
à
réfléchir dans un esprit communautaire
non
exempt de critique ,l'abbé qui était un bon dialecticien
tenait
de cette façon à nous sensibiliser
aux
formes de la controverse .
Parce
que mon héros St Jean (moi en plus héroique)
se
sentait plus jeune que ses camarades,
il
avait deux à trois ans de moins qu'eux ,
c'est
à peine si il osait intervenir dans les débats
au début du moins. C'est pourquoi un jour
ou la réunion avait lieu uniquement ce jour là
avec les garçons
et
qu'il restait sans rien dire alors qu'on l'interrogeait ,
un
de ses camarade,Brutus, le désigna et dit
d'une
façon provocante . - Sait-Jean y s'en fout!-
St
Jean à cet instant se senti malheureux et honteux,
car
si il ne disait rien,c'est qu'il n'avait rien à dire,
mais
cela pour autant ne voulait pas dire contrairement à ce qu'affirmait
son camarade
qu'il
ne portait pas attention au débat .Alors un des trois scouts prit
sa
défense et rétorqua - Mais non y s'en fout pas!
Laisse
le donc s'exprimer en temps voulu!-
St
Jean n'avait de nouveau rien répliqué il était trop tôt
pour
lui pour dire ce qu'il pensait ;il avait tout simplement besoin de
temps pour formuler ses idées . C'est pourquoi il avait été blessé
pour ne pas dire profondément affecté par la remarque violente de
son camarade ;à cet instant il avait eut la sensation malheureuse
que l'histoire se répétait , on le prenait pour un autre une fois
encore,pour un autre,pour un qu'il n'était pas,pour un affreux
j'm'enfoutiste pour un autre que lui.Il réalisait avec desespoir une
fois encore que la vie était un combat de tous les instants un
combat sans merci.Se taire lorsqu'on vous demandait votre
avis,pouvait vous faire passer pour un autre surtout si vous n'aviez
pas encore d'avis ,vous n'aviez pas pris le temps ni les précautions
de vous en forger un .
ODYSSSEUS
DEUXIEME
FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS
UN
PRESQUE ROMAN
SUR
SAINT JEAN.
Cet incident ,l'avait marqué
suffisamment
pour qu'il retienne la leçon.Il
avait reçu un coup une dague
qu'on lui avait enfoncé en plein
coeur sans crier gare ,
c'est pourquoi il avait remercié
intérieurement le camarade
qui était venu à son secouru,car
il s'était sentit sur l'instant
complétement désarmé
face à cette attaque et peut être
même humilié.
C'était la leçon à retenir ,il
ne fallait jamais rester inerte .-
SAINT JEAN
S'était
dit:
Je dois garder en mémoire
cette scéne et la graver dans mon esprit ; à l'avenir je ne
devrai, jamais juger ou mésestimer mes semblables .Me comporter
comme ce camarade la fait avec moi,c'est faire preuve d'un grand
manque de discernement et d'un grand manque de sensibilté Je
ferai attention à l'avenir de ne pas commettre la même erreur,car
il suffit d'un simple jugement émit à la hâte pour condamner un
homme désarmé et innocent à l'échafaud !.Et je détesterais
faire ça.Je trouve cela infâme!- .
ODYSSEUS
SUR SAINT JEAN.
C'est pourquoi lorsque il a pu
avoir lui même l'usage et la maîtrise de la parole ;
le souvenir de cette blessure lui
revenait
souvent en tête; instruit par
cette leçon ,
souvent il se retenait de porter
des jugements sur des camarades ou
sur des inconnus ;
il fermait sa bouche, bien qu'il
fut tenté souvent
de proférer des jugements sans
appels,
contre ceux ou celles qu'ils
croisaient sur sa route
et qui semblaient parfois sans
parti pris ,ou presque indifférents
au sort du monde - ils ont peut
être en eux comme moi
dans le passé des raisons de se
taire,ils ne savent pas encore
ce qu'ils veulent!. Ainsi
raisonnait il.
Il raisonnait comme cela car il
avait gardé en lui l'empreinte d'une chose indésirable .Pourtant
rien ne dit que plus tard il n'exécuta pas lui même par bêtise
des attaques de ce genre contre des êtres innocents.L'homme se
transforme souvent en son contraire.C'est un fait qui n'échappera à
personne ,tous les héros sont un jour ou l'autre défaillant.
DEUXIEME
FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS
ICI
DEUX BROUILLONS DONT JE NE SAIS QUE FAIRE SAUF LES PLACER EN FIN
D'OUVRAGE CAR IL ALLONGENT INUTILEMENT MON ROMAN.A placer à la fin
du tome I.
L'ABBE
G..ETAIT PLEIN DE FOUGUE.
L'abbé
essayait de donner le respect d'elle même à cette jeunesse ouvrière
(La Joc) excédée souvent par la bêtise, et la stupidité des
adultes et par le monde austère,et désarmant du travail . Il
s'efforçait de faire prendre conscience à cette jeunesse,qu'elle
était la meilleure des promesses; sa candeur,sa fierté et son
dévouement pouvait racheter durablement la médiocrité et la
bêtise des adultes qui était grande .Elle avait pour obligation de
se révolter contre les injustices,c'était son rôle ,c'était sa
vocation,c'était aussi dans sa nature ,elle ne devait pas hésiter
un seul instant,elle devait dénoncer toutes les formes
d'humiliation qu'on faisait subir aux hommes.Pour l'abbé,elle
portait l'espérance d'un monde meilleur ,il en rêvait,c'était sa
plus grande force.La jeunesse portait en elle la spontanéité et
la fraicheur des élans du coeur ,cela compensait largement ce que
les adultes appelaient – sont déficit d'expérience- ..L'abbé
G...était un battant, il encourageait la jeunesse à lutter face à
l'adversité; c'était un partisan du coup de poing ( sur la table)
et du coup de gueule ( en prêche); toutefois il se posait
incessamment la question de savoir si telle chose était bonne ou si
elle était mauvaise,car c'était un humaniste,mais aussi un homme de
dieu ,c'était le compagnon d'un Christ charismatique et sublime
qu'il serrait en secret dans les replis souvent froissés de sa
soutane noir .Cette pratique de l'examen de conscience que tentait de
leur enseigner ce prètre non conformiste aux allures de rugbyman
était ce qui avait le plus marqué notre héros Saint Jean (mon
alter ego) ; il voyait en la personne de l'abbé,(Pascal pour ses
amis) un homme sincère et passionné qui se battait sans ménager
sa peine pour faire triompher la vérité en laquelle il croyait,il
le voyait branler le monde à pleines mains et poser des questions
que personne d'autre ( sauf dans les livres qu'il aimait) n'osaient
poser ouvertement .c'est pourquoi il trouvait cet homme plutot
fantastique et sincérement admirable . Son exemple fut précieux
pour celui que j'appelle mon héros; mon héros voyait un être
humain émerger du lot ,un être humain capable d'exprimer ses
sentiments et ses convictions, avec une rigueur et une persistance
qui faisait la plupart du temps défaut à tous les autres, il le
faisait avec une force de conviction qu'il ne cessait d'admirer
,même si il appréhendais parfois la rudesse avec laquelle il
s'exprimait. St Jean mon héros se disait qu'au final si un tel homme
existait c'est que tout n'était pas entiérement perdu en ce monde
;si ce monde impitoyable portait en son sein des êtres aussi
éblouissant des êtres intelligents et aussi désintéressés et
admirables ,des êtres capables de charisme ,d'ardeur et de
générosité tel que l'était Pascal,c'est que ce monde pouvait
encore être sauvé ,car Pascal redonnait du brillant et de l'ardeur
à la vie.Il était la flamme lumineuse qui brûlait et redonnait de
l'espoir et du courage à certains qui en manquaient .
UN
RËVE
Il
voyait dans son rêve un homme en train de marcher dans une forêt
touffue magnifique,comme l'étaient les forêts Vosgiennes.Le
marcheur tenait un livre en équilibre sur sa tête;il prenait garde
de ne pas le laisser tomber;il devait comme c'était dans un rêve
enjamber sans les voir pas mal d'obstacles disposés en vrac sur sa
route,car une forêt en comporte beaucoup.Il ne pouvait pas lire ce
qui était écrit dans le livre bien qu'il l'aurait voulu,car le
livre était sur sa tête.Dans une autre partie de son rêve,il
tentait d'ouvrir le livre,pour en feuilleter les pages.Beaucoup plus
tard dans une autre partie de son rêve il était parvenu à lire ce
qui était écrit dans le livre,mais chose curieuse,les pages du
livre s'effaçaient lorsqu'il tentait de s'en souvenir.Il refit ce
rêve plusieurs fois jusqu'à ce qu'il l'oublie.
MOI
NARRATEUR PERDU
Cette période de ma vie dont je
tente de tracer les contours s'est passée sommes toute comme dans un
rêve; ma mémoire butte contre un trou noir qui s'élargit au fur et
à mesure que je tente d'en forcer l'entrée. Je dois renoncer à
donner un ordre logique à mes souvenirs ,mais en même temps je suis
décidé à porter mes récits dans l'ordre que j'avais décidé de
leur donner au départ ,je sais je diverge beaucoup trop.Je ne sais
pas écrire.
UN
BROUILLON QUI ME PLAIT .
Se
livrer à l'écriture comme il le fît par la suite d'une façon si
obstinée et si obsessionnelle c'était probablement sa façon à
lui de lutter contre le sentiment angoissant de sa propre disparition
;écrire c'était peut être conjurer l'angoisse que s'était emparé
de lui à la vue d'un livre qui s'effaçait.Le souvenir de cet
instant inoubliable ou il avait vu surgir un petit garçon en train
d'essayer de lire dans un alphabet aux couleurs un peu passées,lui
revint à l'esprit .Il avait su dés cet instant que toute sa vie
était là, dans la forme colorée des lettres qui surgissaient sous
ses yeux .Elles annoncaient la création d'une vie joyeuse et
éternelle.Savoir lire dans cet alphabet c'était construire un monde
magique peuplé de figures quasi intemporelles . Les pages de ce
livre ne s'effaçeraient jamais, elles étaient sculptées pour
l'éternité .
J'avais écrit ce passage à une
époque
ou je ne songeais même pas à
écrire mes mémoires .
Un homme invisible
écrivait dans mon dos.
SUITE
DE MES EBAUCHES
DEUXIEME
FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS
POURSUITE DE MES ECRITS ALEATOIRES
LE ROUGE GAZON.
C'est le nom d'un
lieu dit situé sur les crêtes ( c'est à dire sur la ligne haute
des montagnes qui font séparation entre l'Alsace et les Vosges)
une chaume est également située à cet endroit. St Jean (mon héros)
gardait en lui le vague souvenir d'une ballade que lui et ses
camarades avaient effectués avec les jeunes filles qui appartenaient
aux guides une association catholique féminines un peu équivalent
à la Joc ,Saint jean avait Seize ans Ma mémoire lointaine a gardé
l'image d'un gazon rouge ,pas aussi fantastique que l'herbe entrevue
par Boris Vian dans son roman l'herbe rouge. D'ailleurs le livre de
Vian j'ai essayé de le relire et j'y suis pas arrivé ,preuve que
Vian n'écrivait peut être pas aussi bien que ça.Ici dans ma
mémoire d'homme ordinaire ,je n'aperçois que de vieilles
images.Cela est dût à ma médiocre façon de mes souvenirs
.Lorsque je me souviens un peu mieux ,je revois à travers le vertige
de mes souvenirs mon ancien alter ego Saint Jean .C'était un être
sentimental resplendissant ;c'est pourquoi lorsque la mémoire lui
revenait,il se souvenait du regard des jeunes filles , surtout du
regard des jeunes filles qui avait la peau clairsemée de tâches
de rousseur ,il tremblait un peu devant leurs rires moqueur et pour
certaines plus délurées qui jetaient un peu de sel en direction des
garçons ,il avait de la symphatie .Il sursautait lorsque leurs rires
fusaient,et tout de suite après ,le dortoir qui semblait inerte
était emporté par une brise de fraicheur ;le dortoir était
installé dans une maison de campagne ,à travers une simple
respiration, on y décelait immédiatement l'odeur du bois ,étais ce
l'odeur du bois qui avait fixée cette journée dans ces souvenirs?.
L'odeur du bois étais ce suffisant pour conserver en lui une telle
image ?.D'où lui venait dans ces souvenirs cette vénération pour
une telle journée?. Saint Jean mon double le savait bien; il était
attaché à un souvenir qui avait creusé un sillon dans sa mémoire
à cause d'une jeune fille.
Il était tombé
follement amoureux quelques années auparavant (sans jamais qu'elle
le sache ) de cette jeune fille ;cette jeune fille avait l'allure
extraordinairement romantique qu'ont toutes les jeunes filles dont on
tombe amoureux.Il l'avais vu avec un visage azuréen ,la jeune fille
qu'il avait aimé était comme un nuage ,elle était éclairé de
l'intérieur par une flamme d'un éclat de grenade ,il la poursuivait
du regard;ce fruit chaste,cette pomme douce ,il la portait au ciel
comme une brisée de rose qui logeait dans son coeur ,il rêvait de
la caresser sous son pull,et de dénouer ses nattes,il se souvenait
qu'il lui avait voué un culte . Notre héros vénérait en secret,la
jeune épouse qui s'était incrusté dans ses rêves de satyre
naissant,la belle jeune fille animait ses pensées et remontait
doucement de jour comme de nuit les berges de sa mémoire.Elle était
semblable à une flocon de neige tombé sur sa main qui fondait
doucement en silence .Tout cela lui revenait à l'esprit. L'image
adorée ne s'était pas encore entièrement dissipée, il la
regardait comme une forêt centenaire qui avait pris racine en lui.
Sur son coeur flottait le parfum de neige de son souvenir,il fondait
divinement sur sa main.Il lui rappelait combien il l'avait aimé
,adoré vénérée.
CIELS
TROISIEME
FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS
Passage
repris et transformé en 2018.
Il observait par la
fenêtre les contours dorés de la vaste montagne ,il regardait le
flanc des roches grises et les nuages roses qui s'allongeaient à
l'horizon il regardait le ciel limpide et phosphorescent qui
jaillissait au dessus des sommets;les reflets d'or d'une chevelure
lui apparut lovés à travers les nuages .C'était le visage adoré
d'un déesse qui surgissait.A travers le soleil rouge qui illuminait
le dos râblé de la montagne, il aperçevais le visage de la déesse
enlacée à la brise de ses souvenirs Fleur de soleil ,Fleur de
rivière .
LUI
C'était toi?Tu as
la poitrine éclairée .Tes nattes blondes flottent dans mes yeux
pareil à des diaments jaunes.Dans ma poitrine s'agite somnambule un
serpent de baisers anciens;C'est un autre qui offrira ses baisers et
ses caresses .Sur la dune perdue,j'aperçois mon coeur qui fuit
;c'est un autre qui l'aménera dans sa maison, il la regardera comme
une reine ;enlacés par la brise ,c'est un autre qui soulévera son
voile de vierge au coeur de grenade et de sphinx .Moi comme le
marcheur qui vénère l'aube et les rayons naissants ; j'écoute une
voix qui m'appelle-Ö mon amour,Fuit?Je t'en prie fuit!!:Je suis avec
toi,tu me regarde depuis le cerisier plein de cerises rouge ,je te
désire.Mais mon coeur ,rivière bleue a fuit les rives de mon
enfance je te le dit ,mon coeur s'est détaché ,si tu tu veux il
m'emporte au loin,ma bouche lampe éteinte rivière bleue s'enfuit
dans une eau dormante,je t'aime dans le tout de l'aube.Le gazon est
rouge , mon coeur est en feu ,ma destinée m'amène ailleurs!.
ODYSSEUS
TROISIEME
FRAGMENT
DE MES ANCIENS ECRITS
Passage
repris et transformé en 2018.
DU
ROMAN A LA REALITE
Mes
sentiments si lointains
ne
sont semblables qu'aux rêves .
La
fée s'est levée tenant dans sa main une ramure d'or
Solidement
arrimé dans
mon
coeur,la déesse s'est levée
je
pouvais sans dfficulté à présent
déposer
sur sa bouche
le
baiser somptueux et discret de l'amant,
Cette apparition
était un mirage,mais je continuais à l'aimer ,
elle
était devenue un souvenir de moi,
une
chose immatérielle.
Je
savais que c'était un autre moi qui l'avait aimé.
Mais
moi je continuais à l'admirer et à l'aimer
Son souvenir
m'emportait toutes les nuits dans un palais de verre
mon
rêve d'hier n'était plus que mirage.
PORTRAIT
QUATRIEME
FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS
Passage
des Ecrits repris et transformé en 2018.
C'était la même
(ma déesse blonde)celle dont j'ai parlé plus haut,c'était elle; je
la dessinais sur la même table où j'écris aujourd'hui la belle
table en bois ciré à la cire d'abeille par ma mére ,la belle table
octogonale de la salle à manger ,celle qui me verrait écrire un
peu plus tard, mes fameuses pièces de théâtre lorsque j'avais dix
neuf ans, ou ces fabuleux projets de roman improbables qui me
taraudaient l'imagination; je la dessinais amoureusement avec
application, sur cette même table ou j'écris présentement cet
essais monstrueux mon roman Odysseus. Je devais avoir pas plus d'une
dizaine d'années lorsque je l'idéalisais ,j 'étais encore un
enfant. J'étais encore un enfant dans le souvenir que j'en ai,mais
j'étais fou amoureux,l'amour transcende tout.Elle était la
deuxiéme petite fille que j'aimais d'amour fou , la première ayant
été une jeune fille déguisée en Indienne ,c'était à l'occasion
d'un carnaval ,elle habitait un restaurant tout près de la où
nous logions. Je la trouvais supérieurement belle .Ma déesse
blonde était aussi d'une beauté inégalable.Je l'attendais tous
les jeudi lorsqu'elle sortait de ses cours de catéchisme;je me
postais à l'entrée du couloir familial et je l'observais à travers
les carreaux au deuxiéme étage de la maison. Elle avait deux
nattes, mi blond mi châtain, qui tombaient de chaque côté de son
visage Elle avait un visage en forme de grenade,elle portait une jupe
et un pull bleu marine, des socquettes blanches et des sandales,
comme en portaient les jeunes filles qui appartenaient à
l'association des guides locales.L' attirance que j'avais pour elle
s'était déposée en moi sans crier gare,elle avait été immédiate
.J'avais la chance de pouvoir l'observer passer tous les jeudis
depuis la fenêtre de notre maison;son passage ,c'était une chose
extraordinaire qui m'emportait l'âme à chaque fois. Pour m'éviter
de me languir entre deux passages,je la dessinais, c'était par ce
biais que je l'idéalisais. J'avais peur de devenir ridicule si on
découvrais que je la dessinais,je la dessinais en secret .Je devais
me contenter de la voir surgir comme un mirage chaque fois qu'elle
passait ,je la guettais comme on guette l'apparition d'une
comète.Lorsque plus tard je l'ai revue vers mes seize ans,un voile
recouvrait son apparence ,mais elle était toujours la même .Je me
suis aperçu qu'elle n'avait plus le même visage qu'hier lorsqu'elle
m'adressa la parole ,elle raisonnait d'une façon très pragmatique,
elle avait les pieds sur terre.Elle était la fille d'un
commerçant,il faut croire que la fille de commerçant voit le monde
d'une façon différente.Depuis que je travaillais en usine les
choses avaient changées,j'avais l'impression en l'écoutant parler
que ma nouvelle condition me ramenais un pan en dessous d'elle.Elle
me donnât le coup de grâce lorsqu'elle se mit en parlant avec moi à
se moquer avec grand dédain de l'ignorance des ouvriers - ils ne
tiennent même pas comptabilité de leurs dépenses ,ils sont
bêtes!-.Son sourire que j'adorais se transforma alors en une
énorme fleur noire , à cet instant se substitua au visage
éclatant de la déesse qui j'avais vénéré ,l'image assassine
d'une fille de commerçant à cheval sur l a comptabilité ,c'était
affreusement décevant..Je me demandais car j'étais obstiné,si
faisant fît de tous mes préjugés ,je ne pourrais pas continuer à
l'aimer avec la même constance qu'hier,et si dans un sursaut
ultime,je pourrais la conquérir. Je ne pouvais pas m'empêcher de
repenser à l'amour violent qui m'avait jeté sur elle .Mon rêve peu
à peu devenait un mirage
(rêve mirage) . Je me rendais compte que
c'était un autre que moi qui l'avait aimé.Son
souvenir m'emportait ,toutes les nuits dans un palais de verre
,c'était comme si on m'avait jeté un sort ,on avait planté un
grand mirage dans mon coeur.Je devais m'arranger pour l'arracher en
douceur ,un homme doit garder son coeur ouvert,je voyais bien comme
le dit le poète qu'entre – les deux lignes de toit coule la
rivière du ciel-.Lorca-Ombre.
ODYSSEUS
2018
MON ROMAN AUTOBIOGRAPHIQUE ME SEMBLAIT ASSEZ MAL BARRE.
Je savais qu'il était mal ficelé ,et que les pages qui
surgissaient dispersées à travers les reflets de ma
mémoire,pouvaient mener à la catastrophe .Je devais tenter d'y
remédier..A cet usage j'avais pondu un brouillon supplémentaire
,issu de mes rêveries d'hier ,je tentais ainsi de redresser ma
barque d'écrivain en herbe.
QUATRIEME
FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS
Passage
des Ecrits 2001,repris et transformé en 2018.
SUR ELLE
Elle était l'enfant
d'un couple d'épiciers qui tenait un bazar dans une partie base du
village .Dans un premier temps comme je l'aimais toujours je lui
trouvais du bon sens et je me disais qu'elle n'avait pas entièrement
tord dans ses réflexions,mais comme j'étais ouvrier je savais aussi
que ce qu'elle disait avec un léger mépris en parlant d'eux ne
s'appliquait qu'à certains d'entre eux,et qu'il révélait surtout
une forme de préjugé et un léger mépris pour ce milieu car elle
était d'un autre bords ;ma mère qui était ouvrière ,tenait
parfaitement ses comptes à jour et beaucoup d'autres femmes
d'ouvrier en faisait autant. Cela me confirma dans mes
appréhensions ,un fossé nous séparait, je l'aimais toujours car
j'étais resté attaché à son ancienne image ,mais une barrière se
dressait entre elle et moi. Nous avions cessé de faire partie du
même monde . Je refusais d'adopter le point de vue d'un épicier
pour la conquérir , car je savais que c'était la seule façon de
pouvoir la séduire,l'amour que j'avais conçu pour elle s'effrita
peu à peu lorsque je me mis à réaliser qu'elle m'était devenue
presque étrangère par sa manière de penser, elle m'apparu petit à
petit moins sublime. Au chaque fois que je la croise ,(cela m'arrive
car je reviens parfois dans mon village),il me reviens en mémoire le
portrait magique que j'avais fait d'elle,son visage rieur ses
tresses blondes et sa tenue bleu marine à col blanc appartient
toujours à mon grand rêve d'enfant ,je revois en filigrane la
jeune fille aux yeux rieurs dont j'avais été follement amoureux.En
la revoyant,je regarde passer la vision angélique et lumineuse qui
me tourmentait et me comblait étant enfant ,c'est comme si le temps
s'était abolit et que je pouvais toucher un très lointain passé,un
passé si lointain et si proche par instants que je crois bien que je
pouvais le toucher du doigt et le caresser. Elle n'a jamais deviné
l'amour héroique que je lui ai porté,le culte absolu que je lui ai
voué est resté caché. Cette partie de moi (sentimntale ) a
obstinément survécu à toutes les épreuves du temps .Ma mémoire
reste attachée à la la courbe sublime et l'élancée hardie de mes
anciens souvenirs;une prose trompeuse, enchante toujours ma mémoire
,je suis le dépositaire de vieilles histoires d'amour qui ne
finissent jamais,j'ai un coeur trop plein qui m'embarasse.
COQUILLAGE.
Poète
lyrique,
il
découvre la civilisation
des
perles
et
propage la musique de la mer
vers
l'intérieur.
Il
met un étrange turban
de
nacre à l'écume
et
rime avec la mer
autant
que la voile.
Lorca.Poésie
IV.
ODYSSEUS
2018.
Les
gémissements poétiques de ce siècle ne sont que des
sophismes.-Lautréamont
.Poésie.-
C'était sans doute
une entreprise vaine que de vouloir me corriger.Mes récits dévallent
une pente sur laquelle j'avais du mal de me tenir.Emporté par mon
élan je poursuivais sans débander la course égnimatique de mes
souvenirs,j'ai le coeur gros.
ODYSSEUS
LA CONSTRUCTION D'UN ROMAN
QUATRIEME
FRAGMENT DE MES ANCIENS
ECRITS
Passage
des Ecrits 2001,repris et transformé en 2018.
JE VOIS SURGIR D' AUTRES FRAGMENT DE MEMOIRE QUE J'AVAIS LAISSE A L'ABANDON J'ECRIS PAR BRIBES CE QUE J'APPELLE UN ROMAN .UN ROMAN QUI N'EST RIEN MOINS QUE L'HISTOIRE DE MA VIE,.
UN
ABBE HORS NORMES
Ce récit fait suite aux portraits que j'ai déja
dressé de l'abée G
Je l'appelerai Pascal,faute de l'appeler par son vrai
nom. Si je ne l'appelle pas par son nom, c'est que j'ai encore
l'ancien réflexe de ces écrits; je désirais à une certaine
période qu'ils restent anonymes, je ne voulais pas qu'on puisse ( le
cas échéant) reconnaître leur auteur, je m'arrangeais pour
dissimuler ou pour maquiller les noms des personnes . Aujourd'hui ou
je commence seulement par me faire à la vague idée de les faire
paraître, le soucis de l'anonymat ne revêt plus la même importance
pour moi; car quoiqu'il en soit même si ces écrits voient le jour
de mon vivant, il y a peu de chance que ceux qui les liront puissent
s'y reconnaître; avec le temps ceux qui le pourraient que
trouveraient ils dans ces écrits qui puisse les contrarier? .Les
êtres chers que je ne veux pas blesser, les ennemis que je ne veux
plus combattre faute de vindicte , même s'ils se reconnaîssaient
dans mes écrits cela (après toutes ces années) perdrait son
importance.C'est plutôt égoïstement en pensant à ma tranquillité
que je me refuserais à les publier ( moi étant ) si je savais
qu'ils risquent de me causer des ennuis (plus qu'en pensant aux
autres ) ma rigidité moral où plutôt mon orgueil m'obligera en
dernier à les différer ,mais c'est plutôt la pudeur ,car je parle
parfois d'êtres qui me sont proches et que ne voudrais pas
blesser;autre hypothèse si les relisant je m'aperçois qu'ils sont
vraiment trop médiocres; j'aurais alors le réflexe salutaire de
vouloir les supprimer; car j'aurais trop honte de les montrer,sous
prétexte de tout montrer de la réalité ,comme le font sans grâce
certains sociologues sous couvert d'objectivité,quand ils confondent
la réalité avec leur vision triste du monde.En fait ce qui peut
réjouir l'écrivain fictif et égotiste ( tout dire à tout prix)
ne réjouit pas forcément l'être humain que je suis presque malgré
moi.Si ces écrits devaient apporter le trouble il vaudrait mieux
sans doute qu'ils ne paraissent jamais , car à quoi sert d'écrire
si l'écriture crée des blessures, détruit des amitiés ou crée
des hontes autour de celui qui les abandonne si mal vêtus à la
destinée. Ma hantise de les montrer serait encore plus forte si je
savais ces écrits profondément ennuyeux ,j'ai toujours conservé en
moi des blessures liées à ma vie d'écolier,à une certaine
époque on ne voyais en moi qu'un être médiocre,incapable
d'enchantement, ceux qui avaient pour vocation de m'instruire ,me
montraient du doigt lorsque j'écrivais ,d'après eux, j'étais
destiné à échouer,j'étais nul dans l'art de raconter des
histoires,j'étais incapable d'engendrer quelques mots sans faire
bailler,j'écrivais sans grâce ,je ne suivais jamais les lignes,mon
écriture était malheureuse .
QUATRIEME
FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS
Passage
des Ecrits 2001,repris et transformé en 2018.
MON ROMAN EST PEUT ETRE UN SIMPLE BROUILLON
DE MA MELANCOLIE .
PASSAGE
QUE J'AI FAILLI ZAPPER
J'ai appris par
expérience que les hommes ( dont je fais partie) ne peuvent
s'empêcher de juger à tord et à travers leurs semblables c'est
pourquoi aussi je dois bien réfléchir avant que de balancer devant
leur yeux n'importe quoi . C'est pourquoi lorsque je revois Pascal
,ce curé rouge,au charisme chavirant grâce au hasard de ces écrits
,je me dit que je dois serrer les freins et prendre garde de ne pas
balancer n'importe quoi à son sujet.On ma annoncé sa disparition
,je l'avais presque zappé .Je l'avais vu assis juste un peu avant
qu'on m'annonce sa chute, dans la position d'un buddha prêt
d'accéder à l'illumination , j'étais convaincu que sa vie qui
était pour moi un modéle de transcendante l'avait fait accéder
aux plus hauts degrés de l'enstase,qui est le stade suprême de la
libération pour les boudhistes ;je le voyais fréquemment assis en
pleine méditation sous un arbre sacré,j'avais de lui une idée
lumineuse,fantastique presque irréelle.Contre toute attente ,j'ai
reçu de mauvaises nouvelles;on me disait ,qu'il avait sombré il
s'était subitement mis à boire.Pour moi c'était presque impossible
qu'une telle chose lui arrive ,car je le voyais toujours comme un
titan, il m'avait impressionné par son énergie et par sa volonté
;sa foi me paraissait invinsible ,il donnait l'impression de sauter
les obstacles et de les faire disparaître .J'avais du mal d'admettre
qu'il ait put chuter si radicalement d'une manière si
terriffiante,car la chute dans l'alcool me paraissait une
abomination.Son visage se superpose à présent dans ma tête ,je ne
sais pas pourquoi, à celui de Pasolini ,peut être à cause de la
mort ténébreuse du poète assassiné sur une plage ;les deux
n'avaient rien à voir pourtant ,à part peut être leur visage qui
semblait taillé dans un cep de vigne,et le fait qu'ils soient tous
les deux italien.C'est moi qui aime le tragique sans doute et qui
céde à un sentiment de déprime à présent.Lorsque je pense à
Pascal ,je revois ma vie d'antant; je sens une mélancolie surnoise
qui vient à ma rencontre ,je ne revois plus mon passé tel qu'il
était,je le revois enflammée et torturé par mon imagination.Hier
je voyais Pascal comme un nouveau Savonarol,un moine fou,où parfois
je le voyais comme un stylite perché sur une colonne il était un
précheur du désert il s'agitait devant mes yeux mes yeux
déformaient tout,je ne le voyais plus tel il était,je le
défigurais,mon imagination me perdait.Illuminé par mes lectures
trop régulières des chef-d'oeuvres littéraires,je ne voyais plus
le monde tel qu'il était,je l'interprétais ,je voyais des êtres
chimériques des êtres fabuleux partout ,un poéte ivre écrivais
des verts illuminés sur la tranche de mes livres.Je ne voyais le
monde qu'à travers le prisme des langues et de mes lectures
aventureuses;torturé par mon imagination,je sentais la folie des
mots me guetter.Je revoyais comme dans un rêve le visage frêle du
jeune homme obstiné,buté et révolté qui marchais en zigzagant à
mes côtés.A cette époque j'étais fragile,j'allais sur mes quinze
ans,je sentais mon destin contrarié, je lutttais pour essayer de le
changer ,je voyais en Pascal le seul être intellectuel qui avait
assez d'éclat pour me faire croire au sort exceptionnel de la
destiné humaine,il se tenait debout éclatant au milieu de la mer
sombre qui envahissait régulièrement mes pensées ,il faisait des
signes ,il avait l'énergie qui flamboyait il faisait vibrer d'une
beauté singulière l'espace mélancolique de ma vie.
ODYSSEUS
SUITE DE MON HISTOIRE
POUR COMPLETER L'EDIFICE FRAGILE DE CES MEMOIRES VOICI UN PASSAGE SUR QUELQUES UNE DE MES AMBITIONS LORSQUE J'ETAIS ADOLESCENT.
Passage
des Ecrits 2001,repris et transformé en 2018.
Dans la même
époque,celle où je travaillais à l'usine vers mes quinze ans,je
m'étais découvert une ambition secrète ,je voulais de devenir
Leonard de Vinci ,C'était une de mes folies ,j'en avais
plusieurs,mais celle là dominait,je connaissais la vie de Léonard
presque par coeur ,j'avais acheté un livre sur lui,je rêvais de
l'égaler.Pascal ,(Savonarole) le prêtre rouge,le disciple amoureux
d'un Christ émancipé et révolutionnaire m'aida à réaliser mon
ambtion.
SAINT
JEAN
QUATRIEME
FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS
Passage
des Ecrits 2001,repris et transformé en 2018.
LA
CONSTRUCTION D'UNE CRECHE PAR LEONARD DE VINCI .
Cette crèche
représente forcément une scène marquante de la vie de mon héros
saint Jean.Je l'appelle toujours saint Jean,car il y avait en lui un
côté mystique qui l'apparentait dans mon esprit malgré son jeune
âge,à la figure d'un Saint.Du même coup,je perds en objectivité,en
fourguant mes récits,car je vois dans l'adolescent que j'étais
diverses figures troublantes qui n'arrétent pas de se superposer
les une aux autres. Je dois me rappeler qu'à cette époque ce qui
primait dans ma vie, c'était encore bien plus la passion de la
peinture que celle des livres. Je devait déjà à cette époque être
inscrit aux cours grands maîtres de peinture par correspondance et
mes après-midi ou mes matinées ( hors usine) , je les passaient à
dessiner ou à peindre, car l'histoire de la crèche est dans mon
sentiment intimement lié au fait qu'on me montrait parmi mes amis ,
comme un garçon presque exclusivement passionné d'art et surtout de
peinture; c'est d'ailleurs probablement pourquoi Pascal et mes
camarades m'avaient confiés le soin de réaliser la crèche. Il
était de tradition à une certaine époque de réaliser des crèches
géantes;cette années là c'était au groupe des Jeunesses Ouvrière
catholiques qu'on avait confié cette tâche.Mes camarades et l'abbé
connaissant mes talents et ma passion pour la peinture m'avait
convié de m'attaquer à la créche.La crèche devait être réalisée
dans l'église du village et était associée à une intervention qui
devait avoir lieu pendant la messe de minuit . La créche était
installée dans une partie de l'église paroissiale aux piliers de
grès gris. Certains de mes camarades avaient pour mission de lire
des textes témoignant de leur engagement le soir de la messe de
minuit.On m'avait également demandé d'écrire un texte , j'avais
écris un texte sur le vif ,c'était un texte libre.
ODYSSEUS
QUATRIEME
FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS
Passage
des Ecrits 2001,repris et transformé en 2018.
La
crèche quej'avais conçu, n'était pas orthodoxe; il y avait bien un
Jésus enfant avec Marie et frère Joseph qui figuraient dans un
coin ; mais ce n'était qu'à titre ornemental . Les grandes formes
symboliques que j'avais imaginé (prenant exemple sur mon maître
magistral du moment Léonard )devaient frapper de stupeur les
croyants.On voyait en fond de scéne une ville grise découpé dans
du carton, une grande église à moitié détruite occupait un vaste
espace au centre de la fresque;découpés dans du contreplaqué au
milieu de la scéne, se trouvaient trois hommes à genoux, ils
étaient de grandeur nature et peints de couleurs vives ,la scéne
ainsi conçue ressemblait étrangement au décor d'une pièce de
théâtre. Dans mes personnages,il y avait un homme noir, un homme
blanc et un homme jaune; chacun tenait dans ses mains une paire de
dés en carton ( assez bien visibles) sur lesquels figuraient des
mots emblématiques.Amour. Foi. Passion. Dieu. Désir. Justice.
Hasard Etc. Cette créche c'était ma chapelle sixtine à moi,on
m'avait donné carte blanche j'en avais profité pour faire jaillir
mon génie .Mon génie équivalent à celui de Léonard de Vinci
interrogeait la foi,l'humanité et la condition humaine ,il mettait
tous les hommes noir jaune ou blanc sur un même pieds.Dans un coin
de la créche, figurait stylisé l'enfant Jésus ;il était de bonne
taille et bien rose ;il souriait le corps plongé dans le berceau de
paille de la nativité.Deux statuettes plus petites présentes à
ses côtés représentaient Marie et Joseph. Cette disproportion
entre l'enfant Jésus et ses parents était ce qui m'avait le plus
surpris.Ma création m'avait échappéé,l'enfant Jésus occupait une
place disproportionnée inhabiturelle,c'était les cirsconstances et
l'improvisation qui avaient crée l'événement ,on n'avait pas
réussi à trouver hormis l'enfant Jésus des personnages plus
grand,j'avais été conquis par cette scéne de défiguration ,elle
était surréelle.La crèche était dissonante inhabituelle ,on
m'avait assuré qu'elle faisait sacandale ,j'en étais fier,je
voulais choquer,c'était dans mon intention.Mais ce qui fit vraiment
scandale ce soir là,ce ne fût pas la crèche ,c'était le texte que
j'avais écris qui s'égrénait sur une bande magnétique. Ce texte
que je voulais emblématique de ma révolte contre la raideur de
l'église ,préfigurait déjà ,je ne le savais pas encore toutes mes
futures revoltes contre l'institution et la société .A l'époque je
ne faisais pas précisément la distinction entre la société de
classe,et la société des droits de l'homme ,je refusais d'un geste
,l'hypocrisie du monde ,je luttais au surplus contre l'autorité de
ma mére qui incarnait une morale et un ordre que je contestais.
Je
rejette ton monde église, car je n'y vois plus Dieu.
Je
rejette ton monde église, car sur la face éblouissante de tes
saints je ne lis plus la compassion.
Je
rejette ton monde église, car tes fidèles sont devenus à mes yeux
aussi ennemi du bien et de la justice que de vulgaires voleurs.
Le texte était
polémique ,il attaquait de front l'église et ses symboles ,il
devait satisfaire l'appétit contestataire et franc tireur de mes
camarades et celui de Pascal notre principal mentor en matière de
révolte,car tous me félicitèrent . J'étais assez flatté dans mon
orgueil ,mais je craignais aussi les réactions de ma mére ,car je
n'aurais pas voulu la blesser dans son amour de l'église,j'étais
toujours un être soumis à mes sentiments assez contradictoires.
ODYSSEUS
QUATRIEME
FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS
Passage
des Ecrits 2001,repris et transformé en 2018.
SUITE DE MA
TENTATIVE D' AUTOBIOGRAPHIE SUITE DE MA VIE .
Cette
crèche qui marquait une rupture symbolique avec le cycle biblique de
mon enfance ,révéla mes aspirations à créer,et il me sembla que
l'une des portes de ma rédemption devait passer par là,par la
création et par l'art.En même temps la révélation d'une
profondeur émergeait en moi, c'était le sentiment que j'avais une
chose à accomplir . La créche marquait éblouissante la manière
qu'avait l'abbé G. (Pascal) d'enseigner à ses ouailles la parole
de Dieu Il laissa la jeunesse dont il avait contribué à l'éveil
s'exprimer en toute liberté .Il m'incita à m'abattre tel un
faucon de lumière sur l' assemblé des fidèles en leur mettant sous
les yeux l'image de mon désarroi ,et mon dégoût pour les rites
hypocrites de l'église . Pascal était le disciple d'un Christ
iconoclaste et révolutionnaire .J'étais s'en m'en rendre compte son
disciple le plus radical . Lui et mes camarades ne faisaient que
rentrer dans la brèche que l'abbé avait essayé de creuser dans
cette communauté de chrétiens réactionnaires et bien pensant qui
occupaient peut être quatre vingt pour cent des bancs de l'église
paroissiale. Mes camarades et moi étions rentré dans un combat pour
exiger la vérité ,nous le faisions avec l'extrême ardeur et la
sauvagerie propre à la jeunesse et qui en fait sa beauté.Pour
Pascal la jeunesse était le fer de lance d'un Christ émancipateur
et révolutionnaire.Son pari,il nous le disait ouvertement ,c'était
de croire que l'homme était capable de s'élever au dessus de sa
condition et de s'élever ,grâce à la foi ,vers cette part de
lumière qui le transfigurerait ,car Dieu savait donner en retour
.Moi Saint Jean son disciple j'avais décidé ce soir là pourtant, à
l'opposé de toute raison de renoncer à Dieu,je voulais trouver une
voie nouvelle,j'avais aperçu en marchant dans mes fantasmes le
visage de Léonard de Vinci ,à travers lui,je voyais ce que serait
ma destinée et mon futur ,demain je serai artiste comme lui je
créerai des chef-d'oeuvres qui rendraient ma vie sublime ,je
découvrais que j'étais né génie ,j'étais né pour crée ,le
reste m'importait peu. Je n'avais pas encore renoncé tout à fait au
Christ de lumière qui marchait à côtés de Pascal,mais j'y
songeais . Mais mes transports et mon exaltation allaient bientôt
être freinés par le retour à la dure réalité .Quelques temps
plus tard ,sorti de mes rêves de création ,je ne voyais plus que le
sort injuste qui m'était fait;je ne me voyais plus en Léonard de
Vinci ;j'avais découvert en moi une violence qui était née de ma
frustation de ne pas pouvoir m'élever tel que j'aurais aimé le
faire ,au dessus de la réalité sociale dans laquelle j'étais jeté
; mes rêves de création s'étaient effondrés ;j'allais me laissé
emporter alors par des apparitions surnaturelles ;je ne voyais plus
Léonard ,je voyais dans mes fantasmes des hommes emportés par le
désir de gloire et de changement par la révolution.Le visage
froid de Robespierre et celui de Saint Just,se substituait au visage
lumineux du Christ,et à celui sublime de Léonard, le visage
impitoyable de Lénine et de ses amis bolchéviques remplaçait dans
mes délires le visage adoré des Saints du calendrier officiel de
l'église ,le visage prométhéen de Marx remplaça dans ma
conviction le visage suprême de Dieu absent désormais de ma vie de
laborieux.Dans ma tourmente ,je me voyais comme un pestiféré
,j'étais un esclave,obligé de trimer à vie ,sans espoir d'échapper
à ma condition ,j'étais relégué dans le monde des punis,et des
sans grades,je n'étais plus qu'un simple laborieux ;je voyais toutes
mes anciennes aspiration au sublime au dépassement et à la grandeur
se dévoyer dans un feux qui se transformait à chaque instant en
désir de vengeance ;je devenais de plus en plus irréductible ,je
devenais un révolté,pire j'étais un insurgé. Avant que ces atours
de feu se transforment à leur tour il faudra attendre quelques
longues années.-Le temps est père de la
vérité- à dit Rabelais.
Je découvre à
présent en me rémémorant ces années ,combien il y avait d'êtres
contradictoires,qui s'affrontaient en moi ,je tentais de lutter pour
les affronter; mon coeur chargé des douloureuses expérience de la
vie commençait par envisager doucement d'autres façon d'affronter
le futur;je voulais comprendre pourquoi j'existais et pourquoi mon
sort qui était lié sans doute à ma manière de penser devait
évoluer.Je voulais réfléchir aux lois générale de l'existence
,quitte à les contredirent.J'avais besoin de prendre du recul,je
voulais raisonner et penser par moi même.Mon attention se porta ,sur
tous ce qui pouvait m'inciter à progresser dans le domaine de
l'intelligence,j'étais persuadé que le secret de ma libération se
trouvait dans les livres savants ,c'est pourquoi,je devins un obsédé
de lectures savantes, je me mis à lire toutes sortes d'ouvrages
compliqués,plus ils étaient compliqués plus j'avais la sensation
heureuse d'accéder à la connaissance ;c'était un leure
naturellement,ma soif de connaissance et mon désir de m'élever au
dessus du monde banal était totale ,je pouvais être obstiné et
buté ,c'est pourquoi j'étais si persévérant.Mes lectures me
remplissaient l'esprit de beautés abstraites et de théories;elle me
déformaient subtilement l'esprit ;au lieu de l'éclairer par le
dedans,elles le déformaient souvent par l'extérieur,à travers la
lecture des auteurs compliqués j'ai été pris très tôt par le
démon de l'embrouille ,j'étais persuadé qu'en m'imprégnant de
pensées abscontes ,je racheterais en partie la déficience des
miennes;c'était une erreur d'autodidacte ,une erreur de jeunesse
,j'avais mis en veille ma sensibilité poétique qui commençait
doucement par s'éveiller,j'avais temporaairement anbandonné mes
écrivains fétiches pour m'enticher des penseurs les plus
sopphistiqués.C'est probablement durant cette période qui dura un
temps assez long,que mon goût démesuré pour la spéculation
s'éveilla et prît forme pour le meilleur et pour le pire.
SUITE
D'UN BROUILLON QUE J'AI EVACUE .
QUATRIEME
FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS
Ancien
passage des Ecrits 2001 .
Saint jean mon alter
ego découvrais que le monde n'appartenait pas à réellement à
Dieu,mais à l'univers de son enfance ,contrairement à ce qu'on
avait essayé de lui faire croire (au catéchisme), les hommes
n'étaient pas que bonté vertu et générosité ,ils étaient
remplis de férocité ,les plus riches les plus féroces,les plus
retords et les plus aguerris se réservaient les plus belles parts du
butin souvent sur le dos des plus faibles ,la vie n'était qu'un
combat sans fin où les plus forts et les plus malins se
distribuaient les biens de ce monde avec un total sans gêne .Au fur
et à mesure qu'il croissait en maturité Saint Jean voyait
s'agrandir la face sombre du monde,sans doute sa sensibilité qui
était extrême s'employait elle à tout rendre encore plus sombre
,mais il n'y pouvait rien ,il avait vu le monde à découvert depuis
qu'il avait ouvert les yeux,et le tremblement vulgaire de son
spectacle l'avait profondément déprimé .Si l'homme nouveau que
Saint Jean appelait de ses voeux voulait avoir accès à la beauté,à
la vérité à la bonté et à toutes ces choses sublimes qui
résidait à l'état latent dans le coeur de l'univers ,il devait
renoncer lui Saint Jean à aller chercher la vérité là où elle
n'était pas,dans des croyances aveugles,dans des rituels sociaux qui
l'asservissaient .Il devait pour trouver le salut puiser uniquement
dans sa conscience intime .Là vérité se trouvait cachée quelque
part dans les replis mystérieux de ses propres pensées et dans son
cogito ,dans l'exercice d'une pensée éclairée ou simplement dans
la mappemonde de sa vie intérieure ,dans le vaste champ de sa propre
intelligence.En plongeant dans la demeure de son âme , il pensait
trouver un assez grand espace de lumière ,il voulait car il était
obstiné trouver sans l'aide du ciel une explication rationnelle à
l'appartion de la vie sur cette terre.
ODYSSEUS
ROMAN
QUATRIEME
FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS
Passage
des Ecrits 2001,repris et transformé en 2018.
A travers mes diverses tribulations j'ai appris à
saisir la vie au rebond ,car j'ai souvent observé que le mouvement
de la vie était d'une constance naturelle imprévisible ,il
suffisait parfois d'attendre qu'une porte s'ouvre pour que l'espace
qui était trouble l'instant d'avant devienne plus clair l'instant
d'après . J'ai découvert hier que j'avais une ambition secrète je
voulais devenir un grand peintre ,je regardais le monde avec
scepticisme ,mais mon enthousiasme pour me battre était
intact;alors qu'à, présent je dois constater avec regret qu'il
s'émousse .Vers mes quinze ans ,j'observais avec dépit les formes
hypocrites qui alimentaient les rouages de la société.Comment ne
pas perdre la foi face à l'imbécile commerce que les hommes ont
érigés entre eux,pour s'asservir se tromper,se spolier et
s'humilier. ; chaque fois que j'observais des injustices autour de
moi,j'étais persuadé que Dieu était un fieffé menteur ,l'homme
qu'il était censé avoir crée était littéralement un
chef-d'oeuvre d'hypocrisie .Pourtant ,j'apercevais des êtres
somptueux sur ma route ,des Saints,c'était inhabituel ,ceux là
irradiaient littéralement et mon esprit irradiait avec eux
,j'aurais voulu intérieurement leur ressembler.Certains de mes amis
autour de moi étaient des héros annonymes,lorsqu'ils parlaient leur
visage était transfiguré,je me réjouissais de les voir marcher à
mes côtés,ils rachetaient l'idée odieuse que je me faisais du
monde ;ça c'était après ma rentrée à l'usine lieu de toutes les
catastrophes,ma rentrée à l'usine dés l'âge de quatorze ans
m'avait gâché ma vision du monde.
QUTRIEME
FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS
Passage
des Ecrits 2001,repris et transformé en 2018.
MA MEMOIRE
SE RAPPELLE A MOI
Au tout début de mon adolescence ,alors même que je
venais juste de rentrer à l'usine,c'est à dire dans le monde du
labeur, c'était les peintres qui captaient mon attention ,j'avais
toujours dans l'idée d'en devenir un .Je m'appliquais dans mes
études,car je m'étais incrit à des cours de peinture par
correspondance, ,je savais que ma vocation était là .J'avais devant
les yeux en permanence des modéles de choix,Delacroix,Rubens,Michel
Ange,Renoir,ou Monnet ,je n'admirais à cette époque que des
peintres classiques .Pour me distraire,quand je ne peignais pas,je
revenais aux idéaux de mon enfance, je relisais pour la millième
fois Tintin au Congo ,où la vie d'Astérix,je feuilletais mes
Spirou;tous ces illustrés étaient étalés en vrac près du siége
des toilettes familial,me rappellaient mes passions premières,mes
passions d'enfance. L'humanité n'existait dans ces livres que d'une
manière très simple ,elle se limitait à des images rassurantes à
des plaisirs immédiats.Quelques années plus tard,ayant déjà un
peu vécu,je contemplais dans le sommeil de mes certitudes
philosophique,les abysses du génie humain,les grands poètes et les
grand penseurs remplaçaient les personnages trop simples de mes
livres d'images ;je pensais que ma vision du monde s'était élargie
,en tout cas elle s'était assouplie,car j'avais laissé mes
premières hargnes et révoltes contre les turpitudes du monde
derrière moi ,je laissais reposer en paix ma conscience auprès des
philosophes que j'aimais et qui m'attendrissaient
,Prudhon,Marx,Alain,et surtout le plus sublime d'entre eux Spinoza.
,j'avais une espèce de tendresse pour son oeuvre magistrale que je
n'avais lu qu'à peine.Je n'avais que seize ans, ,mais déjà je
savais que ma vie serait un long voyage ,j'avais deviné
ce que seraient les grandissimes paysages du monde,lorsque je les
exploraient en rêve ,je voyais se refléter en eux, mes pensées les
plus belles et les plus folles.Je revois l'agitation et les remous
sublimes causés par mes premières lectures intelligentes ,celles
qui opérait une élévation en moi ,à leur contact j'étais
transporté sur des cîmes,je devenais un être lumineux,mon coeur
oppréssé se lâchait ,alors qu'il ressemblait à un désert austère
auparavant. A travers mes lectures les plus stimulantes, je
parcouraient les berges des volcans ,les océans et les montagnes
secrêtes qui bordaient les fleuves immenses de la destinée .J'avais
l'impression d'avoir hébergé en moi à chaque fois que je partais
à leur rencontre un être nouveau capable de déployer ses ailes
toutes neuves au dessus des paysages doux et rudes qui avaient
bercées mon enfance J'étais toujours envouté par le chant des
oiseaux.Je voyais de grand fauves imaginaires s'avancer vers moi, je
les regardaient droit dans les yeux et ils appuyaient doucement leur
tête contre ma joue,me démontrant que j'étais de la même vigueur
qu'eux ;parfois je découvrais des temples antiques enfouis sous les
sables ,des tribus redoutables m'obéissaient,je venais de fermer un
livre de poésie qui m'avait fait
voyager.*RF.N.Goumilev.324.anthologie
de la poésie russe.
Il suffisait d'un matin ensoleillé pour que je devienne un être
souverain comme tous ceux qui peuplaient les premières habitants de
la terre lorsqu'elle venait à peine de naître ;j'éprouvais
l'amour de la vie .Je partais souvent marcher et rêver dans la
nature ,mon âme trouvait du contentement à marcher et il me
semblait qu'au contact de la nature elle retrouvais sa forme
initiale ,forme qu'elle n'aurait jamais dût quitter.Je lisais
souvent la nuit jusque très tard .des femmes enlacées à mes
pensées m'invitaient à imaginer des scénes érotiques et sensuels
;je commençais par méveiller à la sexualité je m'énivrai parfois
de scénes apocalyptiques qui semblaient émergés du néant ;je
devenais un être intemporel ,je marchais dans les eaux d'un fleuve
aux reflets ,d'or et de nuit,c'était divin,je commençais par me
masturber en silence,puis je m'endormais doucement l'âme reposée.
UN AUTRE BROUILLON
QUTRIEME
FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS
Passage
des Ecrits 2001,repris et transformé en 2018.
Le
lendemain ou les jours suivants ou ces moments d'extase m'avait pris
,je retrouvais l'usine blanche,lieu de mon supplice,j' arpentais la
jungle de mes métiers à tisser comme un damné qui retombais
enchainé au pieds d'un colosse, j'avais l'esprit en feu,mais je
maitrisais à présent un peu mieux mon désarroi ,j'avais réussi à
domestiquer ma révolte .Il me reste de mes révoltes d'hier de
simples pages d'écritures que j'avais tenté de sculpter pour
affirmer ma vie d'écrivain ,je voulais aussi exorciser ma vie
d'hier,je voulais la sublimer;je tentais de dessiner dans mes
brouillons la fresque abominable de mon existence terrestre,celui du
calvaire que j'avais vécu les premières années de mes vies de
labeur.Mes premiers essais d'écriture étaient instables.J'étais
encore à me demander de quelle manière je devais écrire.Ecrire
comme Dante que je venais de découvrir me tentait;mais comme mes
poésies n'avaient pas la hauteur céleste des siennes ,je me
contentais de décrire simplement ma vie comme si je venais de la
découvrir en rêve .
HIER
Au
début de ma vie dans les enfers
Je
lisais Robespierre et Saint Just en cachette ,
mes
écrits toxiques étaient
planqués
dans un placard
en
zinc qui était installé au
milieu
d'un couloir étroit
qui
sentait une odeur de tissu et de graisse
,c'était celle
qu'on utilisais pour graisser les machines
des
métiers à tisser de l'immense usine dans laquelle je trimais
lorsque
j'avais quinze ans .
N'en
pouvant plus d'arpenter
la
forêt hostile de ma vie d'apprenti tisserand
J'avais
dressé des écrits vengeurs sur ma route
C'était
Robespierre et St Just
devenus
mes héros assasins
qui
me servaient d'exutoire
A
travers eux pour m'apaiser.je pouvais déverser
mes
hargnes mes colères et mes ressentiments
Je
redevenais vivant.
Avec
l'aide de Voltaire
je
devenais un homme
persécuté
par la vindicte
des
autorités royales je
lisais
ses écrits avec l'âme
d'un
homme courousé .
Peu
à peu j'ai
fini
par comprendre
que
mes colères étaient vaines
aussi
inutiles que des chiméres
,j'ai
fini par m'apaiser , j'ai renoncé
à
mes colères et à mes violents pamplhets
Puis
j'ai découvert Jean Jacques
sa
lecture
m'était
d'un grand réconfort,
elle
me m'était dans
tous
mes états
elle
jetait du baume dans mon coeur
je
me reconnu immédiatement
dans
ses écrits
J'étais
victime comme lui
d'un
complot
je
devais m'instruire seul
me
détacher du monde des hommes
redevenir
un être naturel
Je
me souvenais du cri émis par Rousseau
et
son jeune compagnon
Carniflex,Carniflex,Carniflex!
Le
sentiment d'injustice qui était
gravé
dans son coeur
l'était
aussi dans le mien
cela
me confortait
dans
l'idées que moi
aussi
j'étais persécuté.
Je
pensais
comme
Rousseau
que
l'homme
était
innocent
que
c'était la société
qui
l'avait corrompu.
J'étais
autodidacte comme lui
je
me nourrissais de ce que
je
trouvais sur ma route
de
mieux et de plus haut,
Montaigne
que j'admirais toujours
venait
pour m'aider à surnager dans ce monde impitoyable
C'était
lui le plus héroique et le plus sage.
Dans
les livres tout est partagé
Tout
se contredit
tout
se jette contre tout
Ainsi
j'avais tenté de lire Cioran,
mais
il m'avait effrayé
Il
se jetait contre tout
A
travers mon amour
pour
les textes littéraires
je
devenais meilleur
je
devenais potentiellement un autre
Je
vénérais la force immatérielle
de
la littérature
elle
se déployait
au
dessus de ma tête
en
décrivant des cercles d'or.
Avant
d'atteindre mon coeur ulcéré
cette
force ascentionnelle décrivait
un
léger mouvement d'aquaplanning
dans
mes pensées
Mes
pensées glissaient et dérivaient souvent
dans
des abîmes verticaux
ou
je risquais de chuter
Car
ma vie était instable
Mes
abîmes,
je
les voyaient
qui
surgissaient
pareils
à ceux de Dante
car
je me prenais un peu pour lui
j'étais
un poète égaré qui naviguais
dans
un océan obscur
je
dramatisais toujours
les
choses
cer
j'avais hérité des anxiétés
de
ma mére.
ODYSSEUS
Mon
esprit fragile était hanté par des images suspectes,
Arrivé
au bout du chemin ayant épuisé ma vindicte
je
suis tombé sur d'autres livres qui m'ont sauvés du chaos
J'ai
découvert un jour :
Les
mondes supra mentaux,qui comprenaient les espaces suprême invisibles
du Tao ,les univers lumineux du cosmos de Theillard de Chardin,les
Upanushade du yoga et d'autres textes sacré surgis de fin fond de
l'antiquité ,j'ai cessé d'être ,une victime ,un adolescent révolté
,je suis devenu un explorateur .Je devenais un immense guerrier
,j'escaladais des mondes secrets,des mondes insoumis,je découvrais
des mondes issus du cosmos originel,ils dessinaient des signes sur
la peau de mes lèvres et transformaient ma façon de parler ;mes
lectures devenaient des lectures magiques et ésotériques ,je
lisais dans le plus profond receuillement des textes sacrés,ils me
jetaient dans des état d'extase sublimes et effrayants;j'avais
l'impression de naître une second fois.Je voyais Dieu sous une autre
forme ,il devenait un Buddha , un Saint Zoroastrien ou encore un Yogi
méditant ,nu dans une forêt sauvage .
J'étais
devenu déjà un peu Odysseus
un
Odysseus avant l'heure .
J'étais
sauvé
ma
vie était pleine de beautés
cela
ne dura qu'un temps
mais
ce fût suffisant
pour
me convertir au plaisir d'aimer
je
voulais offrir mon coeur
me
convertir à toutes sortes de grandes vérités
je
contemplais les vérités éternelles
le
plus instantanées et les plus éphémères
j'observais
leur gravité
Je
voyageais avec l'âme d'un novice
illuminé
par la beauté
du
monde devenu aussi éblouissant
qu'une
étoile polaire.
J'étais
mort puis
j'avais
ressuscité
Je
savais désormais
que
la vie était un voyage surnaturel
J'avais
l'âme emportée
j'étais
un être
de
transition
un
esprit éternel.
ODYSSEUS
UN ROMAN DIFFICILE
QUTRIEME
FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS
Passage
des Ecrits 2001,repris et transformé en 2018.
Si
je faisais rewriter cet ouvrage par un génie de l'écriture, je
crois qu'il ne parviendrait pas malgré son talent à éliminer
toutes les nombreuses imperfections qui minent ce manuscrit; elles
sont si nombreuses que l'on comprendra par quel côté je peu
détester l'homme qui s'est mis en tête (presque contre sa volonté)
d'écrire ces mémoires,cet homme (moi) doit se compter au nombre
des crétins prétentieux qui encombrent l'humanité avec leurs
précieux moi et leurs grandes convictions d'écrivain débutant.C'est
ainsi que je me voyais ce matin bien peu triomphal au réveil,lorsque
je pensais à la confection de mon ouvrage ,j'étais pour tout dire
franchement désabusé et certain d'avoir failli avant même d'avoir
commencé à le coucher sur le papier.
UN
SOLILOQUE
Il est étrange que la confrontation avec les idées qui
animèrent une partie de mon adolescence, dans le souvenir que j'en
ai gardé donne naissance à cet espèce de déferlement de mises au
point, sur les fondements éthique de ma vie et sur la morale qui
m'animait en arrière plan .Est ce l'objet de mon roman de mettre en
scéne ces conflits?.Roman d'initiation ou roman d'aventure,roman
psychologique ou roman d'historien dans quel registre m'acculent mes
mémoires?;A l'époque de ma jeunesse j'étais comme un héros d'un
roman traditionnel en train de me poser les questions essentielles
que se pose tout homme normal dans un roman d'initiation. D'où je
viens qui suis je? Que fait Dieu au dessus de moi ?. Aujourd'hui,le
roman rétrospectif lié à mes memoires m'invite t'il vraiment à
revoir ma vie avec des yeux plus apaisé,avec plus de distance avec
une perspicacité plus grande?.Suis je plus avancé qu'hier?.Mon
désir de comprendre et ma soif de vérité sont ils aussi vifs ?.La
folle exigence de comprendre de ma jeunesse s'est elle tarie ?
.Qu'ais je appris de la vie?.En quoi mon projet romanesque consiste
t'il ?.J'ai cru longtemps que le réponse se trouvait dissimulée
dans un cahier a couverture bleu que je vois régulièrement
réemerger à la surface de mes archives,ce cahier contient une
partie de mes essais d'écriture lorsque j'avais trente ans. C'est
vrai, y a eut un moment dans ma vie ou j'ai été pris de visions ,
ces visions ont déposées sur la surface de ma mémoire des mondes
que je peine presque à me rappeler,tant ils paraissent éloignés de
ma vie actuelle.Le cahier dont je parle en voici une page
manuscrite...
Ce cahier contenait une théorie qui définissaient ma
vision magistrale de la vie,à une époque où ne parvenant pas à
écrire,j'avais trouvé pour seul remède à mon impuissance,de
tenter de mettre à jour l'idée extravagante et sublime que je me
faisais de la littérature .A travers ce cahier je replonge dans des
univers aux issues incertaines ,je retrouve une partie de la folie
dont j'étais amoureux ,je revois des délires qui font remonter à
la surface de ma mémoire des intuitions que je trouvais géniales et
qui n'étaient peut être que de simples hallucinations ,je rêvais
de m'immerger entiérement dans l'écriture. Aujourd'hui lorsque je
relis les pages à demi effacées de ces cahiers j'aperçois les
mille feux qui m'animaient ,je revois mon désir sans doute
irrationnel de mettre à jour un nouvel espace littéraire;je voulais
bouleverser la conception du roman ,et faire jaillir une nouvelle
manière de concevoir la littérature.Empéché d'écrire par
l'idéee trop sublime que j'avais de l'écriture,je théorisais sur
l'apparition des paysages nouveaux que je voyais se dessiner à
travers les pages de mes brouillons ,j'exerçais à fond ma folie
transgressive ,il me semblait qu'on pouvait engendrer une nouvelle
littérature si on s'abandonnait à des folies nouvelles ,il fallait
oser se perdre.A présent je crois apercevoir à chaque détour de
mes brouillons l'esprit de vertige qui m'animait alors ,car j'étais
persuadé hier d'avoir raison ;j'étais comme un voyant en errance
perpétuelle ,un fou qui cherchais à mettre à jour une nouvelle
manière d'écrire,persuadé qu'un jour elle surgirait à
l'improviste car j'en avais prédit l'apparition .J'avais des
ressources d'imagination et de folie qui me permettaient d'apercevoir
des visions prémonitoires,là ou il n'y avait peut être que des
abstractions ,j'appelais ça des théories .C'était plus facile
pour moi d'inventer des théories littéraires plutôt que de me
mettre réellement à écrire,car écrire je n'y arrivais
pas,pire,j'étais persuadé que je ne savais pas écrire.Dans mon
dénuement face à la page blanche ,je creusais en silence des
sillons qui contenaient des utopies ,je voyais des écriture
virtuelles qui dévalaient les pentes en relief d'un nouvel état de
l'écriture.Mes essais d'écriture (mes brouillons) étaient des
allégories emblématique d'un futur état du roman ,ils me
projetaient vers un futur que j'imaginais toujours
extraordinairement fécond;je voyais s'agiter à travers eux , une
nouvelle idée entiérement repensée de la littérature.Mes pages de
brouillon étaient des allégories d'un nouvel ordre
littéraire,j'avais souvent l'âme en feu,je n'étais pas
heureux.j'étais un génie méconnu ,je peinais à la tâche mais je
savais que j'étais en avance d'au moins un demi siècle sur mon
époque.
Lorsque je reparcoure en somnambule mes brouillons,je
longe un long labyrinthe de fantaisies fait de textes diffractés et
de récits à glissières qui étaient supposés contenir la nouvelle
écriture qui allait bientôt surgir.J'avais une sorte d'instinct qui
m'avait fait pressentir quel devait être la stratégie à adopter
pour écrire les romans du futur ;c'était écrit en toute lettre
dans mon manifeste .-Tirer des modes d'exposition aléatoires des
récits la puissance même d'une découverte-Trouver un mode
d'investigation du réel tiré de l'écriture elle même-.C'était
la voie à suivre.Cet instinct de découverte ,que j'avais en
moi ,c'était déjà potentiellement ,ce que ce fou Odysseus essaye à
nouveau de mettre en branle dans mes récits ,je le sais je le flaire
à l'instinct,il a repris ce grand rêve d'écriture à son
compte.Son rêve est transcendentale ,il veut faire pénétrer le
lecteur dans le coeur d'un roman métaphysique dont l'écriture est
en principe la seule la principale et l'unique héroine.Ce rêve
m'excitait et faisait trembler hier toutes les cellules
intelligentes de mon corps.J'ai pourtant la sensation à présent que
cette vision de la littérature que j'avais à l'esprit lorsque
j'avais vingt sept ans,appartenaient déjà à une autre époque de
ma vie.Au début des années 80 à mes trente ans j'étais la proie
à des visions encore plus gigantesques;elles me traversaient
l'esprit et remplacaient toutes celles qui les avaient précédées
;j'avais fondé avec un ami un groupe d'exploration artistique qui
tentait de tracer comme le faisaient les surréalistes à leur époque
une cartographie de la psychée humaine.Le groupe qui s'appelait
Transmigration avait des objectifs artistiques démesurées.Il
suffit de lire le premier paragraphe de son manifeste pour s'en
rendre compte.
PREMIER
PARAGRAPHE DU MANIFESTE PROVISOIRE TRANSMIGRATION 1980.
En cette
fin de XXéme sièce,une nouvelle conscience est en train de
naître.Prenant naissance sur les ruines d'une civilisation issue de
l'hégémonie culturelle occidentale,cette nouvelle conscience de
l'homme s'insurge contre un certain nombre de limites
artificiellement imposées à l'art et à l'homme.Ces limites tendent
entre autre à séparer le corps et l'esprit;elles tendent à
instaurer des frontières,là ou il n'y a que des distances à
franchir.C'est ainsi qu'en art comme partout ailleurs,ce sont crées
des catégories d'ordre économiques et esthétiques qui n'ont plus
rien à voir avec l'essence de l'art.Ces catégories sans cesse
battues en brêche par les artistes,n'ont jamais eu de cesse
d'évoluer,pour arriver finalement,à ce point de remise en question
on nous en sommes.
CERTAINES
FRONTIERES,CERTAINES LIMITES,CERTAINS TERRITOIRES SONT EN TRAIN DE
BASCULER.
Un peu plus loin le
manifeste disait:
Les
transmigrationistes déclarent qu'un - révolution invisible- est en
train de s'accomplir;cette révolution est indisociable d'un nouvel
état de -conscience- indissociable d'un nouvel -état de
perception-.Ils considérent également que l'art obéit à une
science,que les fondement de cette science obéissent à des lois
universelles invisibles.Cette conscience craint de moins en moins
d'affirmer sa présence.ELLE REVENDIQUE PRESENTEMENT LE DROIT A
L'IMPERMANENCE ET A L'ETERNITE.
On ne comprendra pas ce qu'était mon état d'esprit à
l'époque sans assimiler cette part de délire qui le traversait.A
travers mes nouvelles rêveries l'axe de mes visions c'était modifié
.J'avais des rêveries qui me faisait croire que des civilisation
plus avancée avait déjà engendrés ce type d'écriture nouvelle
dont j'avais par intuition tenté de dresser les contours .Je
raisonnais à l'échelle cosmique,mon délire introspectif de
l'époque m'avait amené à explorer les mondes anciens ,ceux qu'on
disait archaiques et à imaginer pour le futur des mondes plus
éclairées que la notre.Je me disais que sur l'échelle cosmique
nous n'étions probablement situé qu'assez bas ,des civilisations
plus avancées avaient certainement déjà émergées
ailleurs.C'était une vision archétypale typique de ma dérive de
cette époque ;je tentais à travers mes rêves de naviguer dans
l'espace temps et de pénétrer un nouvelle sphère de
conscience.Cette attitude, pouvait paraître démente et
prétentieuse,je n'y voyais en fait que la confirmation d'une
intuition que j'avais en moi depuis toujours le sentiment que le
monde réel n'existait pas,il n'était en fait qu'un produit de notre
imagination.Le monde réel était beaucoup plus vaste ;notre
conscience limitée ne pouvait pas l'appréhender sans se perdre .Le
monde de la conscience était extensible à l'infini , il était
d'ordre irrationnel,c'était une étincelle supérieure qui en était
à l'origine ,même que cette étincelle avait pour certains un son
identifiable, le son OM.Mais je spécule un peu au débouté ici,sur
mes capacité à me souvenir;en réalité je n'ai découvert les
abysses de l'espace océanique universel que quelques temps plus
tard,un jour,que je pratiquais des exercices de méditation j'ai
croisé les énergies divines de la Kundalini ,j'avais comme livre de
chevet les Upanishades du Yoga,et je pratiquais comme il est
conseillé aux disciples dans le livre de pratiquer assis dans la
posture du Lotus la respiration alternée - Au fil de cette
technique l'adepte parviendra à tenir le souffle aussi longtemps
qu'il voudra ,des phénomènes surhumains apparaîtrons,mais il
gardera d'en faire état;lorsqu'il parvient à pratiquer la
méditation dite non "qualifiéée" l'adepte atteint en
douze jours ce but suprême du Yoga qu'est l'Enstase-finale .Quand à
la puissance qu'il faut éveiller c'est l'Energie lovée,lorque les
deux souffles l'inspiration et l'expiration ,atteignent leur point
d'équilibre l'adepte devient soudain gigantesque,le corps subtil
resplendit.Oui l'adepte est délivré qui a réalisé l'unité
fondamentale de sa personne avec l'univers entier;l'Energie -lovée
resplendit comme la tige d'une jeune lotus ,tel un serpent enroulé
sur elle même;alors le Roi des Serpents éveillé par le Souffle et
le feu se dresse.C'est cela la vrai Délivrance,par elle on échappe
au Devenir et l'on connaît la béatitude!Telle est l'Upanishad.(Les
Upanishades du Yoga-Idées Gallimard.Traduction Jean Varenne).
J'avais atteint à travers mes exercices de méditation
je ne sais par quel miracle un des états qui permettait de faire
se lever la Kundalini ,le feu de la Kundalini,s'était répandu en
moi ;je devenais gigantesque,mon corps subtil resplendisait,j'avais
la sensation de ne faire qu'un avec l'univers. Mais cette vaste
conscience qui était apparue,me terrorisa aussitôt; à l'instant où
je la vis paraître,j'eus le reflexe de m'écarter d'elle ,j'avais
peur de me dissoudre et de disparaître à jamais dans ce splendide
cosmos archaique .Je suis immédiatement retombé par reflexe dans
mon corps de tous les jours .J'avais aperçu ,la puissance de la
Kundalini,mais je découvrais que ma conscience peinait à s'y
maintenir;j'avais seulement eut la révélation que la nature divine
du monde prenait racine en moi et que pour atteindre l'état de
Délivrance,dont parle les Upanishades je n'étais pas prêt.Dans ce
état que j'ai déccrit l'identité et la conscience fusionnent dans
un tout indisoluble.Ramakrisna qui avait atteint ce état de
délivrance ,avait tenté de rapporter en détail son expérience de
la kundalini à ses disciples .A chaque fois qu'il tentait de décrire
,cet état de réalisation,il se prenait les pieds dans le tapis ,il
replongeait dans le samâdhi (Etat de transe dans
lequel cessent les fluctuations de l'esprit;étape finale du yoga
dans laquelle l'identification totale est atteinte.).Je
n'aurais ainsi l'insigne honneur de faire connaître aux lecteurs
d'Odysseus cette partie extraordinaire de la pyschée humaine,qu'à
partir de mon fragile témoignage ,Ramakrisna qui était parvenu sans
doute à un état de réalisation permanent n'est pas parvenu,à
faire partager à ses disciples la nature - de cette état de
délivrance -.A l'instant où il tentait de décrire la
réalisation du Soi suprême,il entrait en samâdhi.-Dés que
j'essaie de décrire les visions que j'expérimente au delà de cet
endroit(désignant la gorge) mon esprit s'élève et je n'arrive plus
à parler -.Il faut vivre la chose en soi pour en éprouver la
réalité.Les Upanishade ,on cherchées à transmettre à travers
une poésie primitive extrêmement élaborée ,les étapes à
franchir pour accéder à la libération,ces textes enseignaient il y
plus de 4000 ans une certaine idée de la civilisation;je suis resté
sur le seuil de cette Odyssée fantastique que décrivent les
Upanishades,mais je n'ai jamais cessé d'espérer être capable un
jour d'aller plus loin à sa conquête.J'ai tenté dans un assez
mauvais récit -Transat- écrit vers la fin des années 90 de décrire
une partie de mes voyages cosmiques réalisés en compagnie des
Transmigrationistes,ces voyageurs de l'impossible ;mes récits
étaient malhabile,j'étais au début d'un nouveau trip
littéraire,je tentais d'amorcer le début de mes mémoires ,c'était
le début d'un cycle de réminiscence que j'ai appelé quelques
années plus tard Les Ecrits.
Aujourd'hui je suis toujours enveloppé d'incertitude
sur le sort de ce récit Odysseus ;pourtant j'ai décidé d'aller là
où Odysseus m'entraîne ,là où il rêva d'aller hier ,là où
j'ai révé d'aller avec lui,là ou il m'entraîne j'irai ,j'irai en
plaçant mes pas dans ses pas .Hier j'ai erré avec lui,aujourd'hui
mes mots éparpillés sur la page forment un roman dont seul un
lecteur avisé pourra saisir la flamme et la beauté s'il sait
m'embrasser sans retenue .J'ai décidé de m'abandonner sans
restriction au fil de ma mémoire.Dans mon sillage le lecteur pourra
parcourir la vie d'Odysseus ,errer ,reparcourir ses fantasmes
,contempler sa vie ,se perdre avec lui dans la cité des mots c'est
ainsi que l'appelle je crois un certain Alberto Manguel.un auteur
que j'admire.
ODYSSEUS
SAINT JEAN AUTRE
SUITE A MON ROMAN
AUTOBIOGRAPHIQUE.
CINQIEME
FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS
Passage
des Ecrits 2001,repris et transformé en 2018.
La figure de Pascal ce prêtre ,cet être mi lumineux mi
défait mi triomphal , ma fait remonter le fil de gravité de mon
existence passée .Toutes les expériences accumulées depuis le
lieu où je revois- ma très courte et très longue existence-
,toutes ces expériences passées n'ont rien pu m'apporter de plus
raisonnablement convaincant que ce que j'avais déjà aperçu le
coeur en extase au seuil de mon adolescence ,même si depuis je me
suis renforcé dans mes doutes ,j'ai toujours gardé un coeur intact
,et même si j'ai bien peu à me réjouir d'avoir pu percer les
secrets de l'existence ,même si je suis toujours resté assis sur le
seuil de la compréhension ultime ; même si l'âme défaite le
coeur battant,j'ai dût admettre l'étendue de mes faiblesses ,la
persistance et l'obstination de mon désir de comprendre n'a jamais
cessée; de même mes angoisses devant la mort ,ainsi que les
questions de survie matérielles qui m'ont toujours obsédées ,elles
m'ont plutôt incitées à combattre plutôt qu'à me taire,c'est
sans doute pourquoi je n'ai jamais cessé de m'exercer à parler ,car
j'avais l'intuition dans mon cas que c'est par la voix que je devais
me faire entendre ,surtout par celle surgie du coeur,car c'est la
voie plus directe et la plus accessible pour se faire enttendre
.J'ai parfois renoncé à écrire ,mais j'ai toujours espéré me
faire entendre ,c'est pourquoi je garde en moi l'espoir secret qu'un
jour je deviendrai audible.Et même si une langueur supérieure
m'attire vers le ciel et ralenti ma course ,je sais depuis le sommet
de ma colonne,devenu presque un stylite que c'est grâce à la
lumière du soleil que j'existe ,c'est grâce à lui que la vie est
arrivé sur terre ,c'est grâce à lui que mes premiers mots ont
pris racine dans le palais de ma bouche ,je sais que je dois faire
effort pour faire vibrer mes mots et les communiquer à mes
semblables avec plus de vivacité d'efforts et de constance un jour
ils trouveront des oreilles qui sauront les acceuillir et ensemble
nous pénétrerons d'un seul élan invisible et sauvage dans le
coeur intrépide du monde qui s'éveille.
ODYSSEUS UN BROUILLON.
SIXIEME
FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS
Passage
des Ecrits 2001,repris et transformé en 2018.
Est ce ainsi qu'on
vit?.Aujourd'hui en plein âge mûr .Je suis toujours comme hier à
l'époque de mon enfance à la recherche d'une vérité charnière
qui pourrait éclairer ma vie,je suis moins tourmenté qu'hier
,entretemps j'ai parcourir un large chemin,je ne suis pas pour autant
éclairé sur le vrai sens de ma vraie destinée .J'ai cru la
trouver en différents endroits ,j'ai tenté de la traquer à revers
parfois en la prenant en embuscade ,cela aussi fait partie du chemin.
MOI ODYSSEUS ,J'ai
compris qu'il fallait -faire de la résistance- ;que nous nous
étions seul responsables de nos défaites,je devais rester debout,
me tenir immobile au milieu de l'errance de mes nuits .Je devais
resté le même sans défaillir au milieu des changements qui
affectaient ma vie .J'ai du attendre beaucoup d'années,avant de
voir surgir devant moi le monde prestigieux du graal,il avait pris le
visage d'un Saint Yogi ,il m'a initié à la splendeur du ciel et à
travers sa respiration ,j'ai contemplé l'essence de toutes choses et
surtout j'ai compris ses desseins et j'ai vu sa volonté qui était
immobile ;c'est pourquoi lorsque le désenchantement me reprend,je
remonte la pente de mes souvenirs,je revois alors le totem de lumière
qui alimentait mes rêves et faisait vibrer mon âme et mon coeur
,je revois la coque de titane pleine de vif et d'ardeur du
mystérieux et sublime Graal et moi Odysseus je ris de me sentir si
heureux et si plein d'ardeur bien qu'égaré au milieu des espaces
envahit par les ténébres car je sais que le Saint Graal est caché
là.
ROMAN
SEPTIEME
FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS
Passage
des Ecrits 2001.
Tentative
de poursuite de mes récits autobiographiques .
Lorsque j'avais
quinze ans,les réunions qu'on avait avec Pascal notre ami prêtre
se tenaient en général chez lui, dans sa chambre, à la cure.La
cure se trouvait ( et se trouve toujours j'imagine) à proximité de
l'entrée du cimetière, de mon village natal.A l'époque dont je
parle, (les années soixante); il n'y avait pas de syndicat
d'initiative à l'angle de la rue qui mène à la cure, il y avait
simplement le garde champêtre qui habitait là . La route pour
accéder à la cure était la même que je prenais quand j'allais
cueillir des myrtilles et des framboises , ou selon des champignons,
elle débouchait sur un chemin qui menait sur un sommet qu'on
appelait la croix de mission à cause qu'elle était surmontée d'un
grand Christ noir en bronze cloué sur une croix blanche en
béton,ensuite le chemin regagnait la forêt. La croix de mission est
située sur l'une des deux montagnes qui surplombait mon village,
aujourd'hui rien n'a changé ou presque sauf une modernisation des
habitats . Sur la montagne en face il y avait une grande Vierge
patinée de vert ,que j'apercevais dejà depuis la fenêtre de ma
chambre,elle aussi est toujours là. La chambre où je vivais à
trouvée par contre d'autres locataires,car depuis la disparition de
maman tout a changé.J'ai vécu toute mon enfance et toute ma
jeunesse jusqu'à l'âge de vingt quatre ans au milieu de ce décor
,je m'étais tellement imprégné des lieux et de tout ce qui
gravitait autour que j'aurais pu les dessiner presque entièrement en
ayant les yeux fermés.
ROMAN
DIZIEME
FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS
UN
CERTAIN CONTRASTE
Passage
des Ecrits 2001,repris et transformé en 2018.
Le souvenir que j'avais gardé de la chambre de Pascal
n'était pas vraiment éblouissant Pascal avait aménagé sa chambre
d'une façon négligée ,c'était celle d'un vieux célibataire.Moi
St Jean je ne la trouvait pas confortable , je la trouvait assez
triste .Pascal menait une vie à la dure une vie de prêtre
spartiate; le jeune prêtre (dont j'ai curieusement oublié le
prénom) accordait lui plus de place aux plaisirs solitaires
j'imagine et à l'art de vivre. Sa chambre dégageait ,un parfum
légèrement troublant ;fraîchement débarqué du séminaire il
n'était pas disposé à offrir son corps en martyr à la religion,
il était l'opposé de Pascal qui n'aurait sans doute pas hésité
devant le sacrifice ; mais les comparer avait probablement peu de
sens, car l'un et l'autre incarnaient deux époques
différentes.Deux époques qui se réflétent dans le miroir de mon
esprit comme deux mirages opposés.La vie les manières et les
attitudes décontratées du jeune prêtre traduisaient la mutation
qu'avait dût accomplir la très Sainte église catholique pour
s'adapter à la nouvelle époque,celle des années soixante
dix,années qui était liés à l'accélération de la consommation
des produits en série,les produirs manufacturés;mon héros Saint
Jean était de même troublé et ravi par son époque ,il adorait les
changements d'images et les tremblements que suscitaient ces
mutations. Il avait voué une admiration presque sans borne à
Pascal ,mais il savait qu'il était le représentant d'une époque
ancienne en voie de disparition ;l'enseignement décontracté et
beaucoup moins conventionnel du jeune prêtre représentait la
nouvelle mutation qu'avait entreprit l'église ;elle devait s'adapter
à son époque.Avec le jeune prêtre à figure d'Apollon ses rapports
étaient beaucoup plus amicaux presque parsemé d'intimité. Quand
il était venu pour la première fois s'installer à la cure il
avait établit d'emblée avec ses interlocuteurs une sorte de lien
amical et intime qui le rendait plus accessible ; d'ailleurs il ne
portait plus la soutane noir à l'ancienne ,il portait un costume
gris avec des chemises et des pulls élégants ,ce qui lui donnait
une allure plus décontractée ,plus moderne qui tranchait avec le
côté plus rude et plus frustre de ses collègues ,prêtres à
l'ancienne qui caracolaient autour de lui en soutane noir austère
,ils appartenaient à l'ancienne école .Lui avait un visage tout
neuf il ressemblait à un jeune Apollon ,il relookait le visage du
Christ qui prenait des allures de séducteur .
HUITIEME
FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS
Passage
des Ecrits 2001.
UN BROUILLON.
La cure ( le
bâtiment) ne serait pas si mal, si il n'était associé dans
l'esprit de mon héros Saint jean à l'image austère du célibat et
à la vie spartiate des prêtes successifs qui se sont succédés
dans ce lieu, ce lieu destiné à héberger les hommes d'église
m'était toujours apparu profondément énigmatique.J'avais du mal à
concevoir qu'on puisse vivre à longueur de vie dans un lieu aussi
austére ; il est vrai que mon sentiment à ce sujet a évolué au
fil du temps .Mon sentiment s'est transformé avec l'apparition d'un
jeune prêtre qui a surgit fort sympathique ,fort beau comme un
David ,il transformait la vision ascétique qu'incarnait
Pascal,j'étais tombé sous son charme.Sa décontraction et sa
légéreté faisait contraste avec l'austérité virile de Pascal.Il
y avait en lui un côté raffiné,il semblait plus féminin ; Lorsque
je venais le voir dans sa chambre ,j'étais plus à mon aise qu'avec
Pascal,j'avais l'agréable sensation qu'un reloking formidable
s'était produit dans ce lieu habituée aux austérités , le jeune
prêtre avait transformé ce temple du sacerdose qu'était la cure
à cause sans doute de sa manière de vivre moins encombrées ,plus
moderne plus accessible, plus actuelle , à cause peut être aussi
de sa beauté qui irradiait comme un feu insolent au milieu d'une
plaine froide ,il avait rendu ce lieu d'austérité plus lumineux et
plus aimable.
UN
NOUVEAU SOLILOQUE
NEUVIEME
FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS
.
Passage
des Ecrits 2001,repris et transformé en 2018.
Les
impressions que je dispose ici sont bien trop réduite je sais ,mais
c'est tout juste si je peu avoir encore accès à mes souvenirs pour
situer les contours d'un roman qui situe dans une autre époque de ma
mémoire dans une époque lointaine où Odysseus n'existait pas
encore,son corps n'était pas encore apparu.C'est pourquoi certains
événements de ma vie me donnent parfois l'impression d'être
disposées dans un passé qui appartient à un autre que moi même.
Il me semble aujourd'hui que mes capacités de me souvenir sont
terriblement limitées. On dit généralement que les capacités à
se souvenir de la plupart d'entre nous se dégradent dès que nous
commençons par arriver à un certain âge ,que nous serions astreint
à une vie dans la jouissance de nos souvenirs qui serait fatalement
limitée par la mémoire.Si je m'emploie à faire surgir mes
mémoires sur le papier ,c'est sans doute que je tente de les sauver
avant qu'elles s'évaporent ;je suis poursuivi malgré moi par un
sentiment d'urgence toujours obsédé par leur disparition ;cette
obsession stupide ne me permet pas de jouir pleinement de ma liberté
de raconter ,je perd la faculté de parler de la beauté des choses
en m'angoissant à tout propos au sujet de ma mémoire ;mon soucis de
saisir la vérité avant qu'elle ne m'échappe me paralyse parfois
dans ma manière de dire .Pourtant je crois comprendre que dans une
histoire,la beauté des choses est essentielle.Mais ce qui est encore
plus essentiel c'est d'exprimer la vérité au moment où elle
surgit.C'est pourquoi mes récits s'organisent comme des variations
écrites de fragments de mémoire ;des fragments qui surgissent
presque à mon insu à travers la frappe de ces écrits;à travers
eux se tient mon roman, il n'est pas plus que l'équivalent d'un
essai,c'est la saga de cette aventure littéraire que je tente de
mettre à jour avec obstination, avec une aimable et imbatable
persévérance depuis que je me suis mis dans la tête de
reconstituer le fil de mes errances.Les récits aventureux de ma
mémoire m'intéressent,d'autant plus qu'ils sont des échecs de
narration. J'ai remarqué en effet que ma mémoire s'emploie souvent
à me restituer mes souvenirs dans un ordre artificiel souvent
inventé.Proust lui- même ce héros de la littérature universelle
du vingtiéme siècle à du inventer une grande partie des fragments
d'émotions qu'il prête à ses personnages; il les a reconstruits
sous une forme artificielle ,c'est dire peut être qu'il les a
inventés après coup au fil de l'écriture.La mémoire des écrivains
et souvent une mémoire recomposée ,dans la réalité les choses de
la vie ne sont pas organisées naturellement sous forme de roman ,il
faut les reconstruire les réinventer pour leur faire dire des choses
qui paraissent naturelles. L'oeil exercé de l'écrivain decrit et
dessine des mondes que nous ne voyons pas .Ils décrit les fragments
d'une toile qu'ils peint chaque jour à sa manière d'une façon
différente ,il nous fait croire grâce à son talent que ce qu'il
voit,c'est la réalité la plus naturelle du monde .Nenni,ce n'est
pas la réalité qu'il montre ,ce qu'il montre c'est une humanité
imaginaire issue de son cerveau ,cette humanité imaginaire circule
à travers ses mots;mais les mots de l'écrivain,ça n'a jamais été
la réalité,ce sont des transpositions ,c'est sans doute pourquoi
une partie de moi à tentée pendant très longtemps d'écrire sans
jamais y parvenir,je croyais naivement que la vérité se tenait
dans la transcription immédiatr de mes sensations ;je n'avais pas
compris que les mots qu'on utilise pour dire la vérité,ne sont pas
forcément les mêmes mots qu'on utilise pour la reconstruire ...la
vérité des mots est lente à surgir ,pour l'apercevoir,il faut
souvent beaucoup s'escrimer aller ailleurs se perdre ,pour la voir
il faut oublier les mots ;la vérité est comme un être invisible ,
elle est au début de l'écriture presque toujours imperceptible.
SUITE DE MES RECITS
DIZIEME FRAGMENT
DE MES ANCIENS ECRITS
Passage
des Ecrits 2001.
UN BROUILLON
UN ROMAN D'INITIATION.
St Jean n'avait pas
avec Pascal malgré l'estime qu'il lui portais, le même rapport de
proximité qu'il avait avec le jeune prêtre.Il y avait entre lui et
Pascal une distance dont il n'a jamais pu exactement savoir à quoi
elle tenait; c'est pourquoi il la mit sur le compte de son jeune âge
, d'ailleurs je l'ai déjà noté , dans ces réunion il faisait
figure d'élève face au prêtre qui restait un maître,une sorte
d' initiateur ,il faisait aussi figure de benjamin, car ses camarades
étaient tous plus agés que lui de quelques années .St Jean avais
nettement le sentiment d'être le plus jeune, c'était une chose
qu'il ressentait d'ailleurs d'une façon plutôt positive, c'était
la fraîcheur de son êge qu'il sentait jailir en lui qui le tenait
éveillé, il était plus jeune qu'eux, il aimait ça ;il avait la
sensation qu'il pouvait apprendre plus vite de la vie ,en étant
placé au milieu de gens plus mûrs que lui il voyait ca comme un
avantage énorme qu'il devait exploiter. Ses camarades à cause de
leur âge étaient censées être plus réfléchit et plus posés ,il
pouvait apprendre d'eux ; ils avaient franchi certaines étapes
d'une initiation que lui n'avait pas encore atteint;mais il pouvait
les observer et cela l'aidait à comprendre les choses .Il n'avait
pas droit comme eux aux longues conversations intimes avec Pascal .
Ce genre de conversation c'est avec le jeune prêtre qu'il les aura
quelques temps plus tard .St Jean pour l'instant admirait chez
Pascal son aisance, sa rigueur ,sa façon de parler franche et
directe .Pourtant, Pascal pouvait avoir quelquefois des paroles
crues qui pouvaient blesser ,son caractére volontairement abrupte
pouvait choquer ,à cause de sa trop grande franchise il pouvait
heurter.(5) Il regardait Pascal comme une personne d'une force moral
exemplaire, il admirait sa vitalité sa force de caractère ,son
aisance intellectuelle ,mais au fond de lui il n'aurait pas aimé
suivre ses traces,il trouvait sa vie de célibat trop austère.
ODYSSEUS
SUITE FRAGILE DE MES MEMOIRES
LA
CRECHE REVOLUTIONNAIRE (I).
LE MOMENT SURPRENANT OU IL PRIT
CONSCIENCE QUE LA VIE POUVAIT REVETIR POUR LUI UN SENS NOUVEAU.
Cette crèche
représente une scène marquante de la vie adolescente de mon héros
(St Jean). Je dois me rappeler qu'à cette époque ce qui primait
dans sa vie, c'était encore bien plus la passion de la peinture que
celle des livres. ll devait déjà à cette époque être inscrit aux
cours grands maîtres de peinture par correspondance et ses
après-midi ou ses matinées ( hors usine) , il devait les passer à
dessiner ou à peindre, car l'histoire de la crèche est dans mon
sentiment intimement lié au fait qu'on le montrait déjà parmi les
siens, comme un garçon presque exclusivement passionné d'art et
surtout de peinture; c'est d'ailleurs probablement pourquoi l'abbé
(celui que j'appelle Pascal) et ses camarades lui avaient confiés le
soin de réaliser cette crèche. Il était de tradition dans les
églises, à une certaine époque pas si lointaine de réaliser des
crèches géantes;cette années là c'était au groupe des Jeunesses
Ouvrière qu'on avait confié cette tâche.Les camarades de St Jean
avaient décidés connaissant ses talents de lui confier la
réalisation de ce travail artistique.Saint Jean avait pour tâche
d'illustrer à l'aide de sont art une nouvelle manière de voir après
approbation du groupe.Les membres des jeunesses ouvrières devaient
intervenir devant la communauté des Chrétiens qui devait se
rassembler dans l'église du village lors de la soirée inaugurale de
la messe de minuit . L'intervention devait avoir lieu dans la belle
et vaste église paroissiale aux piliers de grès rose. Certains de
ses camarades avaient pour mission de lire des textes qui
témoignaient de leur foi, mais aussi des difficultés qu'ils
rencontraient pour la vivre au quotidien, ils parlaient aussi de
leur engagement social, c'était une tâche courageuse et
difficile,que de s'exposer ouvertement ainsi aux yeux de tous .St
Jean avait été réquisitionné pour travailler à la réalisation
de la crèche ,à cette occasion on lui avait demandé d'écrire un
texte sur sa vision de l'église et sur son engagement de jeune
Chrétien .Il avait choisi d'écrire un texte polémique ,il voulait
exprimer sa révolte et son ressentiment contre les formes
traditionnelles de la croyance en Dieu,il voulait exprimer en public
sa colère et ses doutes sur le rôle que jouait l'église ,il avait
proposé un texte intrépide ,il avait pour se faire choisi de se
mettre à nu et d'exposer au plein jour sa foi qui vascilllait . Il
avait soumis le texte à ses camarades qui l'avaient accepté avec
enthousiasme car ils trouvaient le texte sincère et dynamique peut
être aussi assez provocateur pour flatter leur propre envie d'en
découdre avec les esprits chagrins et conservateurs qui freinaient
l'évolution de l'église .L'abbé ne désirait pas interférer il
voulait montrer aux fidéles assemblés ce que pensait réellement la
jeunesse qu'il avait sous sa garde ;le texte de Saint Jean et celui
de ses camarades avait été enregistré sur magnétophone, les
textes avaient été diffusé au milieu de la messe de minuit. On
peu voir ici la marque de fabrique de l'abbé G...(Pascal) Laisser
des jeunes gens exprimer leur révolte en public en pleine messe de
minuit , au milieu de ses ouialles assemblées le soir de Noel
,c'était un peu un acte provocateur .Il y avait de l'audace à
permettre qu'une telle manifestation puisse avoir lieu au sein même
de l'église paroisiale ;l'abbé voulait sans doute donner un coup
de semonce,il voulait remuer les consciences ,avertir ses ouialles
que des changements dans leur manière de penser étaient requis ;la
jeunesse exprimait un désir de transformation radical, il fallait
l'entendre,cela ne concernait pas seulement l'église ,mais toutes
les consciences ,même si l'attaque frontale avait lieu le soir de
Noel au coeur de la communauté paroisiale ,cela concernait la
société toute entière,car pour Pascal tout se tenait,la société
des hommes ne tenait que parceque la conscience de chacun y
pourvoyait .Le texte de Saint Jean plus incisif que les autres avait
choqué ,Saint Jean était devenu pour un soir, le porte étendart
d'une jeunesse en révolte ,son texte était un appel à déserter
l'église. Il n'y avait sans doute qu'un homme comme Pascal,pour
faire le pari que la liberté de penser était plus profitable au
monde que son dénis.Beaucoup de paroisiens étaient choqués ,le
texte écrit par Saint Jean avait fait tanguer l'assemblée des
fidéles ;lui et ses camarades marchaient ce jour là avec bravoure
dans la même tranchée qu'avait creusé Pascal ,ils assimilaient
leur combat à une espèce de combat héroique qu'on aurait pu
appeler -rassembalement des hommes libres pour l'émancipation
des consciences .
LA
CRECHE REVOLUTIONNAIRE UNE CRECHE PEU ORTHODOXE (II).
La crèche que St
Jean avait conçu, n'était pas très orthodoxe; il y avait bien un
Jésus enfant avec Marie et frère Joseph qui figuraient dans un
coin ; mais ce n'était qu'à titre ornemental . Les grandes formes
symboliques que St Jean avait imaginé pour illustrer son propos se
tenaient en arrière plan ,ces grandes formes envahissaient tout
l'espace. On voyait sur fond de ville grise découpé dans le carton,
une grande église à moitié détruite, elle occupait un vaste
espace sur l'estrade à gauche du chœur ; au milieu de ce décor
surprenant, se trouvaient trois hommes à genoux, grandeur nature,
ils étaient découpés et peints sur du contre-plaqué et du
carton comme presque tout le reste du décor d'ailleurs ,cela
ressemblait étrangement au décor d'une pièce de théâtre. Il y
avait un homme noir, un homme blanc et un homme jaune; ils
lançaient chacun une paire de dés ( assez bien visibles) sur
lesquels figuraient des mots emblématiques tel que .Amour. Foi.
Passion. Dieu. Désir. Justice. Hasard Etc. Dans un coin de cet
espace stylisé, un enfant Jésus de bonne taille bien rose et
souriant le corps plongé dans la paille figurait la nativité.Deux
statuettes plus petites présentes à ses côtés représentaient
Marie et Joseph. Cette crèche inhabituelle surpris et peut être
même fît elle figure de scandale pour certains. Elle fit scandale
peut être sans doute moins à cause du décor peu orthodoxe que St
Jean avait réalisé, qu'à cause des paroles qui s'égrenaient sur
la bande magnétique ce soir là.Certaine paroles étaient fiérement
énoncées ,elles avaient la fougue de la foi juvénile ,elle
voulaient exprimer les sentiments profonds d'une jeunesse anéantie
par l'hypocrisie du monde,certaines rassuraient sur le rôle de la
foi,c'étaient des paroles d'apaisement ,d'autres critiquaient les
apparences de certains croyants qui confondait l'église avec un
foyer sans âme ni passion ,mais c'était le texte de Saint qui
avait ébranlé et heurté ;les trois premières strophes de son
texte était une version polémique apocalyptique et lyrique de son
rapport au monde ,il ne savait pas écrire en douceur il était était
révolté et voulait le faire savoir.
Je
rejette ton monde église, car je n'y vois plus Dieu.
Je
rejette ton monde église, car sur la face éblouissante de tes
saints je ne lis plus la compassion.
Je
rejette ton monde église, car tes fidèles sont devenus à mes yeux
aussi ennemi du bien et de la justice que de vulgaires voleurs.
Le texte de Saint
Jean était polémique ,il fut diffusé ainsi que les textes de ses
camarades par haut parleurs le soir de la messe de minuit; messe à
laquelle St Jean n'assista pas, car il avait pris la décision de ne
plus mettre les pieds à l'église. Il considérait que son texte
devait se cantonner à dire la vérité ,c'était sa mission. A cette
époque St Jean ,se radicalisait,il avait cessé d'invoquer Dieu avec
la naïveté confiante qu'il mettait à l'invoquer lorsqu'il était
encore sous la coupe de son admiration craintive, il l'implorait
étant enfant pour toutes sortes de choses futiles .Lorsqu'il
pensait à lui à présent ,c'était plutôt un cri de révolte
qu'il sentait monter ,car il voyait partout fleurir l'injustice la
résignation le mensonge et l'hypocrisie ,il ne comprenait pas et
n'admettait pas que Dieu ait pu servir un tel dessein. Ce fut
probablement à l'occasion de la construction de cette crèche que sa
rupture avec son ancienne foi Chrétienne lui apparut évidente , il
prenait soudainement conscience que les idées toutes faites qu'on
lui avait inculqué sur la religion et sur les hommes ne collaient
plus à la réalité;sa vision du monde avait changée ; le monde de
son enfance ,ce monde ou primait l'innocence et la sincérité était
en train de se fragmenter ,il était remplacé par un autre,par un
monde sans pitié ou régnait la cupidité le faux semblant et la
bassesse sous toutes les formes possibles et imaginables .Le monde
innocent de son enfance disparut Saint Jean découvrait le monde tel
qu'il était ,il avait construit durant son enfance des citadelles
merveilleuses qui dépassaient largement la demeure pourtant
gigantesque de ses rêves mais elles s'étaient effondrées petit à
petit .Dieu maintenait la cité artificielle de son enfance dans un
espace immatériel qui était protégé par la sainte famille
originelle ,Marie Joseph et Jésus formaient un triangles qui
sanctifiait tous les espaces autour d'eux; la mythologie des
évangiles orchestrait la place de Dieu ;Dieu avait crée le monde et
l'avait rendu possible,c'était déjà un grand miracle;Adam et Eve
ses premières créations avaient faillis,Dieu avait alors redonné
une chance à ses créatures,il leur avait permis de vivre ,au lieu
de les effacer ,il leur avait permis de croître comme elles
l'entendaient ;malgré cela l'hypocrisie humaine et la cupidité
avait fructifiée ;alors dans un geste ultime de générosité Dieu
avait envoyé son fils pour tenter de racheter les hommes .Ce fils
les hommes l'avaient brutalisé,humilié,supplicié comme si c'était
un vulgaire voleur.Ce faux roi juif,les romains l'avait jugé
coupable;les romains ne tenaient qu'à la cohésion de leur empire
,Jésus le Nazaréen ils s'en foutait,ils s'en battaient les flancs
de savoir si cet illuminé était ou nom le fils de Dieu;des dieux
ils en avaient plein les mains. Saint jean découvrais que le monde
n'appartenait pas à Dieu,mais à l'univers de son enfance
,contrairement à ce qu'on avait essayé de lui faire croire (au
catéchisme), les hommes n'étaient pas que bonté vertu et
générosité ,ils étaient remplis de férocité ,les plus riches
les plus féroces,les plus retords et les plus aguerris se
réservaient les plus belles parts du butin souvent sur le dos des
plus faibles ,la vie n'était qu'un combat sans fin où les plus
forts et les plus malins se distribuaient les biens de ce monde avec
un total sans gêne .Au fur et à mesure qu'il croissait en maturité
Saint Jean voyait s'agrandir la face sombre du monde,sans doute sa
sensibilité qui était extrême s'employait elle à à tout rendre
encore plus sombre ,mais il n'y pouvait rien ,il avait vu le monde à
découvert depuis qu'il avait ouvert les yeux,et son spectacle
l'avait attéré .Si l'homme voulait avoir accès à la beauté ,à
la bonté et à l'intégrité ,à cette part de vérité qui
résidait à l'état de latence dans l'univers ,il devait renoncer à
aller la chercher, là ou elle avait cessé d'apparaître dans la
croyance en un Dieu omniscient ; l'église qui avait abritée ses
rêves d'enfant et forgée sa première vision du monde l'église
représentante de Dieu sur terre lui avait racontée des histoires
,elles mentait sciemment ,elle était compromise .Surgissait petit à
petit l'idée qu'il devait aller chercher la vérité ailleurs ,par
lui même ,là chercher là ou elle se trouvait cachée quelque part
peut être dans les replis mystérieux de ses propres pensées et
dans son cogito ,dans l'exercice d'une pensée critique ou simplement
sur la mappemonde de sa vie intérieure ,dans le vaste champ de sa
propre intelligence intuitive.En plongeant dans la demeure de son
âme , il pensait trouver de lui même un assez grand espace de
lumière ,un espace qui lui redonne espoir car il voulait apaiser
son trouble et épancher sa soif de vérité qui était toujours
intense, il voulait car il était obstiné trouver avec l'aide du
ciel et de son intelligence qui était vive une explication
rationnelle à sa révolte contre les formes dégénérées qui
avaient envahit sa vie à peine naissante d'adolescent et déposé
sur sa tête une sombre parure aussi triste qu'une matinée sans
soleil ,aussi imbuvable qu'une journée passé à marcher les pieds
dans la neige froide et mouillée.
LE
TEMPS EST PERE DE VERITE
ONZIEME
FRAGMENT DE MES ANCIENS ECRITS
Passage
des Ecrits 2001,repris et transformé en 2018.
BROUILLON.
EPIPHANIE.
Cette crèche qui
marquait une rupture symbolique avec le cycle biblique de son enfance
,révéla à Saint Jean ses propres aspirations à créer,et il lui
sembla que l'une des portes de sa rédemption à lui devait passer
par là.Par la création et par l'art.En même temps que la
révélation d'une profondeur subtile qui émergeait en lui la créche
marquait éblouissante la manière qu'avait l'abbé G. (Pascal)
d'enseigner à ses ouailles la parole de Dieu Il laissa la jeunesse
dont il avait contribué à l'éveil s'exprimer en toute liberté (
St Jean était sans doute sa meilleure apparition ) .Il s'abattit
tel un faucon de lumière sur l' assemblé des fidèles en leur
mettant sous les yeux l'image de son désarroi ,et son dégoût pour
les rites hypocrites de l'église . Pascal était le disciple d'un
Christ iconoclaste et révolutionnaire . St Jean était s'en s'en
rendre compte sans doute,son disciple le plus radical . Lui et ses
camarades ne faisaient que rentrer dans la brèche que l'abbé avait
essayé de creuser dans cette communauté de chrétiens
réactionnaires et bien pensant qui occupaient peut être quatre
vingt pour cent des bancs de l'église paroissiale. St Jean et ses
camarades étaient simplement pour partie les apôtres d'un Christ de
lumière le même que vénérait Pascal.St jean et ses camarades
étaient rentrés dans le combat pour la vraie,la pure et dure vérité
,ils étaient rentré dans ce combat avec l'extrême ardeur qui
caractérise la jeunesse et qui en fait sa beauté; ils n'avaient
pas trop de mal à le faire,ils étaient tous remplis d'enthousisme
à l'idée de livrer ce combat ;persuadé comme toute la jeunesse le
croît que le monde entier lui appartient ;ils se livraient sans
arrière pensée à cette cause. Généreuse toujours prête à
s'émouvoir, la jeunesse était le fer de lance du Christ
émancipateur et révolutionnaire que soutenait Pascal.Son
pari,c'était de croire que l'homme s'il avait la foi serait capable
de s'élever au dessus de la boue ,il pourrait triompher de sa
misérable condition et transcender son existence médiocre ;si il
a l'ardeur en lui et le courage que donne la foi ,il pourra réaliser
des miracles,il pourra s'émanciper et accéder à la part de lumière
donnée à chacun par celui qui régne tout puissant au dessus de la
barbarie du monde matériel,Dieu cet être intemporel mystérieux
réglait en silence les destinées du monde et offrait à chacun la
possibilité de s'élever.Saint Jean écoutait Pascal ce prêtre au
charisme étincellant,il admirait son enthousisme,sa générosité et
sa foi qui semblait sans faille ,il le regardait penché sur la
lumière qui régnait dans le cosmos de l'évangile ,mais il voyait
surtout l'agitation qui régnait dans son propre coeur,son esprit
était en feu .Il observait depuis le blanc tissage ou il ramait le
calvaire où s'écrivait sa destinée ,il voyait que le monde des
hommes ordonnait sans pitié les choses du monde ,Dieu semblait
absent ,il était parti ailleurs où bien il s'était absenté,il ne
voyait plus luire l'apparition surnaturelle ,d'un Christ
rédempteur,son esprit repoussait jour après jour cette apparition
dans les ténébres.Bientôt un crise d'altérité profonde le fera
vasciller ,il se révoltera d'une façon radicale.Les nouveaux
Christs qu'il viendra vénérer comme des êtres surnaturels
,prendrons le visage héroique et romantique de Saint Just,le visage
étroit et froid de Robespierre ,le visage christique impitoyable de
Lénine ,le visage promméthéen de Marx le visage saint ravagé par
l'ardeur de Trosky ,ces héros remplaceront le visage familier du
Christ .Avant que ces visages se fanent à leur tour il faudra
attendre quelques années .Avant que celui que j'ai nommé Saint Jean
et que j'appelle à présent Odysseus ,ne prenne conscience que la
vie n'est rien d'autre qu'un fantastique voyage,un voyage que nous
faisons les yeux fermés ,un voyage ou le temps ne compte pas ,un
voyage ou nos vies sont jetées sans espoir de retour dans un cahos
total,un cahos remplit de beautés sauvages d'orgasmes sidéraux
de rêves de toc et de platine , d'espoirs sans fins de joies
démesurées de regrets incessants et de désirs obscurs ,avant que
le temps fasse son oeuvre pour nous déciller le regard et nous
montrer le coeur à vif la vanité de toutes choses ,il nous faudra
apprendre, apprendre encore et resté éveillé .
Il nous faudra sans
doute un jour nous réveiller de ce rêve que nous appelons un rêve
mais qui n'est que voyage.Apprendre à calmer notre anxiété ,et
refuser que dans cette histoire tout soit écrit par avance-.Le
temps est père de la vérité- Disait Rabelais.Il nous faudra
aussi apprendre la patience.
Que lent est le
Vent- que lente est la Mer-et lointaines leurs Palmes !
(Billet adressé à
Sarah Tuckerman)P.185.EmilyDickinson.Quatrains.
DOUZIEME FRAGMENT DE MES
ANCIENS ECRITS
Passage
des Ecrits 2001,repris et transformé en 2018.
MEMOIRE
CONTRECHAMPS
J'AI PLACE ICI UN CHAPITRE QUI
CONTREDIRA PEUT ETRE LA VISION UN PEU TROP LYRIQUE ET ROMANESQUE
DU ROMAN D'INITIATION QUE J'AI TENTE D'ESQUISSER A PROPOS DE MON
PASSE. MA VISION D' AUJOURD'HUI UN PEU BANCALE AFFECTE SANS DOUTE
MA MEMOIRE.
UN
OS
La
mairie du village ou j'étais né était depuis longtemps sous la
dépendance des patrons des usines ,ils étaient les véritables
maîtres; l'église bien pensante omniprésente bouchait partout
les trous de la contestation, elle servait à appointer les bonnes
consciences et à les canaliser,pour le profit de tous -travail
tais toi,et soit humble et soumis !.
Dieu a crée le monde,et les patrons sont ses représentants. Il n'y
a pas lieu de bouleverser cet ordre - . Il
est inutile de se révolter ,c'est normal puisque c'est ainsi depuis
l'éternité !.
Saint Jean mon double ulcéré à l'époque à refusé de se rendre,
il s'est enrebellé.Je me rebellais contre l'opaque destinée,j'étais
en lutte contre son principe même . Je m'étais rangé du côté des
rebels car j'avais ma fierté,je ne supportais pas d'être assimilé
à un esclaves, je ne supportais pas non plus les gens qui en
faisaient partie, je les combattais intérieurement avec une extrême
sauvagerie.Je n'avais pas hier de mérite à réagir comme ça,tout
ça me venait des tripes ; j'étais un révolté de fait.Aujourd'hui
alors que l'injustice demeure partout toujours aussi criante ,je me
retrouve un peu à la traîne ,je marche au ralenti,je traîne des
pieds avant de bouger ,comme je sais que l'injustice a prit de
nouveaux visages je suis plus lent à réagir,je me parfume le visage
avec de l'eau de Cologne pour sentir l'odeur du naturel,mais je
vieilli,je suis devenu pas loin d'être un vieux con.J'ai
l'impression pourtant d'être plongé dans le même univers qu'hier
,car mon ego toujours aussi proéminent ne parviens pas à
objectiviser le monde autour de moi ,je le vois toujours à travers
une bulle de noirceur,parfois je ne vois que des fous,des êtres
déclassés,des hommes qui ont échoués des malheureux,quelques gens
heureux,mais peu qui sont ravis d'exister au sens Millérien du
terme ,c'est à dire avec un sentiment joyeux d'éternité dans le
regard .Dans la cité ou je vis qui ressemble à un ghetto pour
artistes fauchés ,je cotoie des gens comme moi ou presque ,certains
semblent avoir échoué comme artiste ;on a l'impression que leur
univers glorieux d'antan ,celui de leur jeunesse s'est
considérablement ralenti;a voir pourtant leurs oeuvres anciennes,je
suis stupéfait par leur beauté.Mais leur beauté je la découvre
seulement à travers des post qu'ils balancent sur FB.Dans la
réalité elles ressemblent ces oeuvres à des reliques d'art tombée
en désuétude,elles sont souvent en train de s'éffondrer ou de
pourrir sur place ,je ne citerai personne,je n'ai pas envie de
recevoir des coups de mes voisins artistes.Leurs oeuvres tout comme
les miennes n'ont plus d'éclat souvent que celui du passé.A l'heure
où j'écris,depuis cette cité d'artistes où j'observe le monde
par le biais des chaînes télévisées;chaque samedi à l'heure ou
je l'observe la France me donne le sentiment d'avoir le regard braqué
sur cette étrange confrérie en pleine apothéose et qui dure on se
demande pourquoi ,celle des gilets jaunes .La France donne
l'impression stupéfiante et irrélle d'être retournée depuis
quelques temps dans une époque ancienne où les conflits sociaux
prenaient la forme d'une lutte brutale au corps à corps une lutte
sanglante qui peut dégénérer à chaque instants.Tout cela me
paraîssait stupéfiant les premiers temps ,vu les scénes de
violence et d'insurrection que j'avais sous le nez en regardant la
télévision ;mais il y a maintenant presque trois mois que ce
mouvement existe,ça devrais se tasser .Non ça ne se tasse
pas!.Certes le mouvement s'est ralenti,mais il continue ,il semble
même ne pas vouloir s'arréter.C'est presque un rituel on s'est
presque habitué ,à ces drapeaux bleu blanc rouge qui flottent au
dessus des corps flamboyants et phosphorescent des gilets jaunes
,au mileu de la fumées,au milieu des jets d'eau qui défoncent les
manifestants,des manifestants qui semblent marcher au milieu de
policiers qui ressemblent à des anges exterminateurs ,à des
Robocops superéquipés ils marchent dans les rues et les
manifestants aussi marchent avec eux,on ne sait plus qui est le
méchant et qui est le gentil;il semble que ce mouvement tourne sur
lui même et qu'il cherche à se perpétuer jusqu'à l'infini,il
tourne dans une spirale qui paraît sans fin.Ceux qui détestent la
France du très jeune président Macron,ce généralissime à
l'allure bonapartiste aux conceptions libérale affirmées ,aux
allures bon chic bon genre, se disent que tout cela aurait pu être
évité,il aurait dût stopper ce mouvement depuis le début,il
manque d'expérience en politique,il est déconnecté sourd aux
revendications des classes insurgées,il aurait dût stopper ce
mouvement depuis longtemps ,surtout quand il en avait encore la
possibilité,aujourd'hui il essaye bien de l'enrayer avec des
débats,cela ne sera pas suffisant.... Si on regarde les choses comme
moi de très loin ,isolé sur mon ilôt mental ,je n'aperçois ce
mouvement que comme une vaste plaine traversé par des vents
capricieux et turbulents ,des vents puissants aux contours
imprévisibles .La France est engoncé depuis une éternité dans ses
défauts ,et ils sont multiples ,priviléges octroyés sans ordre ni
raison à des particuliers à des classes sociales ou à une élite.La
France est un pays contradictoire qui a ses défauts ,même si elle à
un systéme social qui protége les plus faibles comme aucun autre
pays, le chomage persiste,les inégalités perdurent ,le taux de
croissance ne parvient pas à décoller ,une pauvreté nouvelle
s'installe, des classes invisibles se forment à la périphérie des
grandes villes .Dans les provinces désertées ,les politiciens qui
savaient écouter la détresse des classes vulnérables se sont
évaporés, dans la nature;la France des oubliés s'est retrouvé
seule ,elle à dévissée,elle s'est sentie abandonnée
,heureusement internet était là et les réseaux sociaux qui vont
avec pour lui fournir une identité.L'apparition d'une nouvelle
classe sociale déconnectée de la réalité ,celle qui soutient la
macronie est apparue dans le même mouvement ,elle ne savait pas
qu'elle s'était fait élire par défaut,elle croyait en son
invinsible avenir.Cette bataille de gilets jaune est le révélateur
d'une fracture sociale rampante qui dévore la france de l'intérieur
,elle révéle au grand jour les forces opposées qui gravitent à
l'intérieur du pays .La lutte de classe serait elle de de retour?.Je
ne suis pas sûr que ce soit suffisant pour calmer les esprits de
faire appel à Marx,les socialistes,ce qu'il en reste sont
discrédités ,le parti communiste et moribond,l'extrême gauche
quasi inaudible ,seul la droite à les mains libres.La crise sociale
amorcée par les gilets jaunes aurait pu
redonner un peu d'esprit ,un supplément d'âme republicaine au pays
,affiner son identité;le pays aurait put s'emparer du mouvement pour
faire son autocritique, faire le ménage dans ses intitutions,voir
ce qui est déréglé et le transformer ,bref aller à l'essentiel
.Je pourrais dire naivement que ce qui fait la vitalité d'un pays
sommes toute ,c'est sa capacité à se renouveler.La France devrait
se renouveler,dans sa façon de penser ;elle devrait repenser ses
modéles d'organisation et sa façon de s'administrer trop éloignée
des problèmes des gens qui ne croient plus en ses élus ,ni en ses
politiciens ;elle devrait réinjecter de l'égalité et de la
fraternité là où il n'y a plus que des divisions administratives
inopérantes souvent efficaces,mais souvent aussi déficientes ,car
trop routinières. J'observe le mouvement sociale des gilets jaunes à
présent avec de plus en plus de septicisme ,j'éprouve des
sentiments contradictoires faces aux agressions racistes et
xénophobes qui se multiplient dans ce mouvement qui semble avoir
perdu la boussole .Mes jugements sont troublés je m'interroge.Je ne
vois plus le monde qu'à travers mes affects,je suis isolé mes
jugements sont instables ,je n'aperçois à présent le monde qu'à
travers mes préjugés,mes incohérences ,mes doutes; ma vie
artistique ma marginalisé,elle ma rendu égoiste ,je me suis éloigné
de la civilisation idéale que j'avais en tête lorsque j'étais un
adepte de la société des lumières ,j'avais par cette fenêtre en
vue un idéal d''émancipation ,aujourd'hui il me semble l'avoir
perdu,je ne sais plus à quoi me raccrocher ;je suis devenu un
citoyen en rupture ,je ne sais plus où est le pays que j'ai admiré
dans mes livres d'écolier,celui des droits de l'homme,celui de
l'esprit des lumières.Je ne vois plus le monde qu'à travers mes
paranoias passagéres.Je dévisse j'ai l'esprit déformé,je
recherche le monde réel,je peine à le trouver ,je glisse dans de
vastes moments d'incertitudes je me suis affaisé,j'ai veilli sans
doute ,je ne vois plus le monde tel qu'il est ;d'ailleurs l'ai je
jamais vu tel qu'il est !.Depuis quelques années je ne vois plus le
monde qu'à travers ma lutte personnelle pour ma survie,ma survie
artistique.Ma survie sociale et dans la peinture donc je peins,je
peins pour survivre .J'ai l'impression que la peinture n'est plus le
grand feu amoureux qui m'avait animé au départ de mes premiers
désirs de créer ,je peine à retrouver l'optimisme merveilleux qui
m'avait fait traverser les tempêtes de la vie ordinaire avec l'oeil
extasié du conquérant .Je m'étiole peut être,je me rattatine,
sans doute ,je dois m'aérer l'âme,me détendre l'esprit,relire
Miller pour me saoûler,car Miller est un incorrigible optimiste,me
replonger dans des ivresses poétiques qui me font perdre pieds,car
je suis devenu trop ringard trop terre à terre.C'est la poésie que
je cherche à retrouver à travers mes tatonnements et mes zizags
dans l'écriture.Trop souvent je m'égare dans mes écrits ;je
n'aperçois plus le monde qu'à travers ma psyché dégentée
d'écrivain égaré ,j'ai perdu pieds avec le monde réel , le monde
des sens,celui qui parle de la beauté cachée.Comme j'écris pour
des lecteurs invisibles ,je me comporte comme un écrivain invisible
,j'écris sans songer au lendemain ,je suis un écrivain
imaginaire.Si
j'étais vraiment un écrivain avec un public comme Houelbek
,j'écrirais peut être sur mon époque .J'écrirais une fiction qui
retracerait la prise de l'Elysée par les gilets jaunes
,j'assisterais en direct à cette révolution,et à l'engendrement
promis par les gilets jaunes d'une nouvelle république
participative,j'assisterais à leurs luttes pour se maintenir au
pouvoir ,naturellement tout cela finirait mal .Comme je suis un assez
piètre observateur je n'aurais pas vu la fin du mouvement ,je ne
l'aurais pas vu mourir à travers la main de l'extrême droite où
par celle celle du parti islamiste un peu aussi à cause l'extrême
gauche;je n'aurais pas vu les gilets jaunes fachés avec la
démocratie gangréner subreptissement l'assemblée
républicaine,l'assemblée du peuple,corrompue par les idées d'un
ordre nouveau. ;c'est comme ça,c'est l'histoire qui commande et
aujourd'hui l'histoire ressemble à mes yeux à une déferlante
grise.Lorsque je pense à l'écriture de mon roman Odysseus ,je
m'émerveille d'être encore si naif, je peu nager au milieu de mes
songes ,voyager dans mes souvenirs,je suis hors d'atteinte,hors de
tout ,mon écriture s'envole par dessus la page avec où sans lecteur
,elle vole sans se soucier de la pesanteur ;je circule de part et
d'autre d'une contrée flamboyante qui à pris la couleur de mes
rêves ;rêves d'eternité,rêve de gloire imaginaire Je suis
Odysseus,héros littéraire intemporel .Louée ,soit la valeur
sacrée du monde!.Je suis le rameur aveugle ,qui voyage sur des
mers invisibles.La réalité ne ma pas encore atteint ,je peu
êtreindre le monde tout mon saoul à travers la ronde de mes
caprices.
-
Je peu remuer les feuilles de papier blanc d'Odysseus comme si je
conduisais l'orchestre assourdissant d'un ineffable paradis-.Phrase
volée à Elytis p 231.Les Laudes..
.
BROUILLON
Passage
des Ecrits 2001,repris et transformé en 2018.
ODYSSEUS .
A l'époque de mes
quinze ans,dans les années cinquante il y avais déjà beaucoup de
gilets jaunes,mais ,comme ils n'y avait pas encore de rond points ,il
ne pouvaient pas si accrocher,et puis les corps intermédiaires
faisaient barrage,il endiguaient les mécontements populaires .A
cette époque,j'étais devenu un révolté,la crèche était mon
manifeste.Certains y avaient vu un manifeste réligieux ,moi j'y
avais vu un manifeste intellectuel et social.Aujourd'ui j'approche de
mes soixante dix ans ,je suis à deux pas de tomber dans la
décrépitude ,mais pour y résister,je me suis lancé un défi
,c'est ce roman, un roman post-moderne j'ai appelé ça comme ça
dans un moment d'égarement ,c'est devenu Odysseus un roman épique
et métaphysique que peut être que personne ne lira à, part moi
;j'écris avec la lenteur d'une limace sans me soucier du
temps.comme si j'étais devenu un simple immortel. Je sais que le
temps ce grand censeur de l'ordre universel régléra tout ça à son
heure ,il aura vite fait de dépecer mon âme et mes écrits,je m'en
réjouis presque ,car j'ai toujours rêvé d'un grand sommeil
;lorsque je vois s'avancer les nouveaux modes d'esclavages qu'on nous
destine sous prétexte de faire avancer l'ordre moderne je me dit que
c'est peut être mieux d'échapper au futur!.
Je vais pourtant
vous confier une chose,un secret que je cache jalousement en moi de
peur qu'on me folle ou me le prenne.En réalité je suis toujours
follement et furieusement amoureux de la vie ,je prend plaisir à
chaque parole à chaque mot prononcé,à chaque sourire à chaque
baiser,à chaque frôlement de ma respiration sur les parois de mon
nez ,car c'est par là qu'elle passe en premier .Je suis je dois vous
l'avouer ,un homme parfaitement heureux d'être en vie.Je suis de
toute évidence trop dépendant de mes vieilles manières d'être.
-
Quand tu te sens à la
conscience, tu te sens élevé, tu te sens bien, tu te sens détendu,
tu te sens épanoui. L'ego vous donne un sentiment de possession et
de satisfaction, " je l'ai !". mais avec la conscience, il
n'y a pas de sens de la possession.Il y a un sentiment
d'accomplissement - c'est la différence totale.-
Yogi bhajan
Yogi bhajan
SUITE
DE MON ROMAN SUITE DE MA VIE HEROIQUE
Passage
des Ecrits 2001,repris et transformé en 2018.
J'AVAIS DECOUVERT
HIER QUE JE POUVAIS PENSER LE MONDE AVEC MON SEUL ESPRIT.
.Je vivais dans ma
jeunesse ,dans plusieurs mondes imaginaires ,ces mondes se
superposaient dans ma tête comme des objets qu'on entasse dans une
malle destinée à voyager,je ne voulais pas faire du surplace
,j'avais la conviction que demain je partirais ailleurs car j'avais
décidé que mon destin m'appartenais.Pourtant j'étais freiné par
une sorte de harangue qui assiégeait mon esprit,un être fataliste
l'occupait,je ne savais d'où il venait,il me disait que je ne
parviendrai jamais à sortir de cette maison de fou dans laquelle on
m'avait jeté.J'étais dépendant principalement de mes peurs et de
mes préjugés ,je me disais que je ne pourrais jamais sortir de la
citadele ou on avait emprisonné mon âme.De même aujourd'hui,je
suis redevenu le prisonnier de la nouvelle citadelle que j'ai
construit dans mon esprit,j'ai l'impression qu'une sorte de fatalité
m'empêche de m'échapper de mes trajets habituels; j'ai l'âme
embarassé par des langueurs et mes ardeurs même plus qu'hier pour
les combattrent se sont atténuées ,je dois retrouver l'ancienne
obstination qui m'avait fait le vainqueur de mes faiblesses au départ
de la vie.Hier je gravitais entre deux monde ;il y avait le monde
fastidieux du labeur et de l'usine et il y avait un peu plus loin
à l'écart le monde protecteur de la famille .A la maison j'avais
crée mon bunker;une sorte de bunker culturel alternatif ,il
abritait,mes études,mes livres mes créations et mes rêves qui
foisonnaient . A l'usine,j'étais sous la dépendance d'un monde
hostile sans illusion,mais je m'y était adapté ,car je n'avais pas
le choix, j'avais compris que la seule manière de pouvoir lui
résister ,c'était de le tenir secrètement à distance ,loin de
moi en esprit.Je devais me construire ma propre raison d'être ma
vraie patrie était ailleurs,elle était logée dans l'espace de mes
rêves. C'est pourquoi j'avais des rêves de toutes sortes,souvent
des rêves démesurés .Mes rêves me nourissaient.A la sortie de
l'école, j'avais refusé de rentrer dans le moule triste du lycée
technique,celui dans lequel rentra mon frère . J'avais passé des
tests mais on s'était résigné ,je veux dire ma mère surtout à ne
pas m'y fourrer,elle avait dût admettre que j'étais inapte à ce
genre d'exercice. Je préférais souffrir et garder pour moi
l'illusion secrète d'être un être à part ,un être flamboyant
nourrit de pures rêveries,plutôt que d'être comdamné à faire des
choses que je trouvais sans intérêt. J'avais préféré au début
l'univers de l'usine,je m'y sentais plus libre ,il semblait m'offrir
au début malgré sa dureté des avantages. C'est du moins ce que
j'avais entraperçu au début de ma rentrée dans cette matrice de
fer ;j'étais pressé de gagner ma vie ,pressé d'obtenir mon
indépendance.Si je me suis mis à déchanter ce fût uniqueent petit
à petit ,une fois passé les sublimes instants de griserie,qui me
permettaient de me livrer à mes occupations favorites,peindre lire
et écrire tout en gagnant un peu d'argent. Une fois que la chape de
fer du travail mécanique de l'usine s'est refermée sur moi j'ai
senti qu'il était trop tard ,je ne pouvais plus m'enfuir ,j'étais
pris au piège,je m'étais transformé en statue de plomb ,j'étais
devenu prisonnier du corps de l'usine. Pourtant juste avant de
rentrer à l'usine ,ma mére avait tenté de me sauver des eaux
(j'avais quatorze ans)on m'avait fait travailler dans un petite
entreprise ou on fabriquait des composants électroniques,mais dans
cet univers étriqué, très vite ma vie me déplut ;ma tâche
principale consistait à souder à longueur de temps,des fils
électrique sur la membrane de haut- parleurs qui défilaient tête
noire poreuse sur une chaîne,nous étions une vingtaine assis à une
table forcés d'exécuter des opérations qui n'avaient absolument
aucun attrait pour moi.Je n'aimais pas du tout cette atmosphère
confiné ,j'avais détesté instinctivement les petits chefs qui nous
surveillaient ,il y avait une femme et un,homme,ils étaient hautains
,leur vulgairité m'agressait ,leur laideur me rendait malade.J'ai
profité d'un mal de foie survenu a bon escient ,pour dire à ma mère
que l'odeur des soudures provoquait en moi des irritations et des
nausées . Elle se résigna après de longues discussions avec mon
pére à m'envoyer travailler à l'usine. Elle aurait aimé pour moi
une autre vie,mais elle devait se rendre à l'évidence ,j'étais un
sujet compliqué et difficile ;elle fini par se ranger à l'avis de
mon père .Je n'étais pas franchement hostile au fait de devoir
rentrer à l'usine,j'étais pressé d'obtenir ma liberté Mon père
qui avait passé l'essentiel de sa vie à dans cet antre trouvait
naturel que j'y rentre à mon tour.Papa mon père ,avait commencé à
y travailler dés l'âge de treize ans,c'est pourquoi il ne semblait
pas être traumatisé comme ma mère ,par l'idée de me voir rentrer
dans cet univers qui lui paraissait relativement stable et
satisfaisant puisqu'il il n'en connaissait pas d'autre.Il nous
racontait à mon frére et à moi lorsque nous étions plus petit,des
anecdotes qui touchaient à ses exploits dans cet univers mythique
.Il nous racontait ses exploits de garçon,indiscipliné,turbulent un
peu tête brûlé dans cet univers qui l'avait acceuillit.Dans mon
imaginaire ,lorsqu'il m'en parlait ,j'avais la sensation d'évoluer
dans un roman clauque à la Zola dont j'avais vu des extraits à la
télévision; j'avais aussi en tête des photos de lui adolescent ,il
me faisait penser,habillé commme il était à une sorte de
saltinbamque ,il portait un képi sur la tête des
jambières et des galoches comme en portaient les enfants
pouilleux ,ceux des milieux très pauvres ,tout cela faussait mon
jugement sur lui ;je ne pouvais pas m'identifier à sa vie ,elle me
paraissait vraiment trop éloignée de la mienne,mon père
ressemblait sur cette photo à un être étranger. J'étais devant
lui comme un civilisé,il me semblait qu'il appartenait à un monde
qui ne l'était pas .Tout heureux de nous raconter ses exploits de
l'époque il prenait un certain plaisir à le faire .Un de ses
souvenirs dont il aimait à se rappeler ,c'était qu'étant
adolescent ,il sautait de la fenêtre de l'usine où il travaillait
pour attérir sur un tas de charbon situé plusieurs métres plus
bas , il risquait de se casser le cou et en était fier,cela
montrait son intrépidité.,J'avais du mal à m'imaginer,la scéne
lorsque je passais parfois devant l'usine elle était à moitié
détruite,je ne parvenais pas à reconstituer la situation héroique
que mon pére décrivait.Les contremaîtres lui criaient dessus ,il
était heureux de nous montrer son côté irrégulier,sa sauvagerie
,il nous disait qu'il parvenait toujours à s'en sortir grâce à sa
mère qui venait plaider sa cause auprès des
contremaîtres,lorsqu'ils était en faute ,il disait:- A ma mère
je lui en faisait voir de toutes sortes !-.Dans l'univers de
l'usine tout le monde se connaissait ,les contremaîtres finissaient
par passer l'éponge sur ces exploits,sa mére était bien connue
d'eux ;les directeurs les employés,les chefs tout le monde
connaissait tout le monde ;la vie de chaque famille,contenait un
livre qu'on pouvait lire les yeux bandés ;les patrons en jouaient
,ils pratiquaient une politique de tolérance et de blâme qui
servaient les grands intérêts de l'entreprise,et la paix sociale
c'était ce qu'ils disaient .Dans mon esprit qui commençait par
mûrir,j'apercevais là les séquelles d'une société paternaliste
que je commençais par détester ;c'était cette société là que
j'allais critiquer d'une façon plus radicale un peu plus tard,
lorsque rentré dans le corps de l'usine à mon tour; j'allais
m'insurger contre ce monde qui datait d'une autre époque .J'étais
rentré en rebellion au début contre ses pratiques, influencé par
les discours émancipateurs de Pascal mon maître à penser,et par
ceux de mes camarades de la Joc qui étaient admiratif eux aussi des
discours de Pascal,j'étais encore à cet époque séduit par l'aura
du Christ émancipateur que décrivait Pascal et je m'y raccrochais
de temps en temps avec la gravité des âmes simple et une foi qui
me tarodait encore l'âme .
ODYSSEUS
Passage
des Ecrits 2001,repris et transformé en 2018.
Je connaissais la
vie de labeur que dessinait mon pére à travers ses récits
héroiques plein de candeur ; mais c'est lorsque j'ai eu sous les
yeux la mienne que j'ai compris de quoi était faite cette vie de
labeur ;c'était suffisant pour me faire rentrer définitivement en
révolte contre cette société là .La jeunesse de mon père me
renvoyait à une époque protohistoriques,c'étaient celle des années
mille neuf cent vingt ,mille neuf cent trente un monde trop léloigné
de moi pour que je puisse l'appréhender sans en avoir une idée
fausse .Si j'avais fait le rapprochement avec la vie de mon père à
cette époque et celle qui surgissait dans les colonnes de
l'histoire,j'aurais vu surgir les dadaistes, Mondrian,le bauhauss,les
surréalistes Kirchner ,Duchamps ,Henry Miller,et toutes les idoles
littéraires que j'ai admiré par la suite ;par la suite c'est à
dire ,lorsque je suis parti à la recherche de nourritures
spirituelles et de modéles assez convaicants pour me donner la force
de grandir et de m'élever .J'observais dans ma prime jeunesse
l'univers de mon pére avec l'oeil que me tendait sa vie faites de
récits populaires et d'histoires singulières issue de sa propre
mythologie ,j'écoutais ses exploits ,il prenait plaisir à raconter
sa vie en l'embellissant;ma mére,le critiquait souvent elle lui
reprochaitr de raconter toujours les mêmes histoires.Lorsque j'étais
enfant je prenais toujours plaisir à entendre raconter les exploits
de mon père,j'étais fasciné par sa vie héroique;mais arrivé à
l'adolescence,cela me perturbais,depuis que j'étais rentré à
l'usine ,je savais qu'il racontait une histoire qui ne serait jamais
la mienne,car j'avais décidé dans mon fort intérieur que son
destin et le mien ne seraient pas identique .J'avais fini par me
détacher de cette vie héroique,la sienne qu'il décrivait comme
une vie exceptionnelle.je commençais par regarder le monde avec
l'oeil froid et glacé d'un gladiateur qu'on obligeait à combattre
;on m'avait jeté dans une arêne obscure,je savais que je ne pouvais
sortir vivant de celle ci qu'en m'inventant une autre vie.Je devais
me battre pour prendre possession de cette autre vie,que j'imaginais
sans doute encore plus héroique que celle vécue par mon pére ;mes
exploits je les imaginaient encore plus grandioses ,car j'avais
hérité d'une imagination sans bornes,et sans doute aussi de l'
amour débordant de ma mére qui me voyait je crois au début comme
un être exceptionnel.J'étais un être exceptionnel qui avait
surgit du fond de ses entrailles ,elle avait fait de moi peut être
sans s'en rendre compte d'ailleurs ,un être presque divin qui
rachetait les blessures secrètes qu'elle portait en elle.C'est peut
être pourquoi ,j'ai longtemps conservé ,même au fond de la pire
des miséres le sentiment d'être unique .Mais ,ma mère qui m'avait
vu en héros très tôt ,s'est mis à me regarder un peu plus tard
comme un monstre; à l'adolescence,je cherchais à me dégager de son
emprise,elle ne me comprenait plus,j'étais devenu pour elle une
sorte d'énigme ;je lui échappais ,je n'étais plus l'être innocent
et divin qu'elle avait apercu à ma naissance,j'avais muté,elle
avait beaucoup de mal à me comprendre et à m'appréhender .Elle y
parvint avec le temps,car c'était toujours une mère aimante .elle
me regardait pourtant de temps en temps avec un fond de désespoir
,je le voyais dans son regard ,elle s'inquiétait pour moi,elle se
demandais ce que j'allais devenir et si j'allais m'en sortir ,elle
ne comprenais pas vraiment la direction que j'avais pris ;ma vie
rêvée d'artiste lui paraissait une chimére ,une chose malheureuse
qui ne pouvait m'attirer que des ennuis ,pour elle une vie menée
dans cette direction ne pouvait que mener à la misére,cétait
fatal.
ODYSSEUS
RECONSTITUTION
Passage
des Ecrits 2001,repris et transformé en 2018.
Suite
de mon autobiographie .
Un
ROMAN -post-moderne I
Je suis rentré comme apprenti,non pas dans l'usine ou
travaillais mon père et ou ma mère travailla quelques années ,mais
dans une autre située juste en face .C'est si éloigné de ma
mémoire ,qu'à présent j'ai du mal à me rappeler le premier jour
de ma rentrée dans cet univers à la zola. Je croyais d'ailleurs
avoir effacé certaines images datant de cette époque ,j'en vois
pourtant réapparaitre certaines,sans grands efforts ,elles sont
restées collées en moi comme les duplicatas d'une vie à moitié
rêvée ;fermant les yeux,je revois très bien l'usine et les
premiers pas que je devais faire pour franchir le matin vers cinq
heure la gueule enfarinée le portail de bois gris et rouge en
forme de triangle qui marquait l'entrée de l'usine.Je devais retenir
ma respiration pour franchir un peu plus loin le mur en plastique
souple qui me séparait de l'océan tumultueux du grand tissage
;une fois à l'intérieur les lumières aveuglantes des néons et le
bruit assourdissant des machines me sautaient au visage ,l'odeur du
tissu agrippait mes narines je me revois encore à moitié assommé
franchissant la tempête sonore qui déferlaient vague après vague
dans l'immensité du tissage ;j'étais au début complétement
démunis,j'étais un peu comme un oisau qui vient de heurter une
vitre et qui ressort groggy,je mettais du temps avant de me
rétablir.Au début et par la suite ce fût toujours la même chose
je travestissais mon âme ,je traversais cet univers comme dans un
rêve ,je me comparais à cet instant à un navigateur exilé sur une
planéte hostile,je naviguais comme argonaute au milieu des pires
enfers ,j'avais l'impression de plonger la tête la première dans un
monde distordu.Puis aidé par mes rêves je parvenais doucement à
me rétablir,je naviguais mais très lentement à la dérive
,j'avais l'impression de plonger dans des espaces irréels ;mon
univers était souvent peuplées d'êtres imaginaires. J'étais un
navigateur perdu au milieu d'une mer hostile,puis soudain je devenais
un rameur qui naviguais les yeux bandés sur une mer enchantée
,j'étais monté sur une neef magistrale ,je voyageais en compagnie
d'être extraordinaires ,à la recherche d'un univers mythique.Tout
cela se passait dans ma tête,j'étais plongé dans mes délires ,des
déesses aux pieds argentés m'accompagnaient dans mon périple .Un
coup de sifflet strident me faisait brutalemen retomber les pieds
sur terre,je plongeais de nouveau dans l'enfer de la réalité ;à
l'autre bout de l'allée un tisserand épouvanté me faisait signe à
grand renforts de gestes que je devais remplir d'urgence les
barillets des machines ,elles se vidaient fautes de trames elles
allaient s'arrêter ,c'était pas permis d'en arriver là ,c'était
un déshonneur total ,cétait la catastrophe !.J'étais pas là pour
ralentit le rythme et dérégler le tempo du tissage ,j'étais là
pour rester les pieds sur terre ,je devais assurer,je revenais
subitement à moi.Alors je courais comme un dératé et je
réapprovionnais en courant les machines à tisser. Le monde pouvait
continuer de tourner,j'étais redevenu docile ,je suivais le rythme
imposé par les machine ,j'étais redevenu esclave du monde réel
,comme tout le monde.
UN
ROMAN post-moderne II
LES
PREMIERS VISAGES D'ODYSSEUS
Passage
des Ecrits 2001,repris et transformé en 2018.
ARCHIVES
J'ai
retrouvé les fiches de paye datant de ma rentré dans la boite
électronique,elles dates de décembre 1962 ;quelques mois plus tard
je rentrais au tissage ,j'allais sur mes quinze ans.J'ai parcouru
durant les deux premières années ou j'étais placé comme rameur
dans cette usine textile plusieurs centaines de kilomètres
,j'alimentais en fil les métiers à tisser.Je poussais devant moi
une charette rempli de trames ,mes petits camarades qui étaient
rentrés en même temps que moi dans l'usine faisaient de même. Nous
nous connaissions tous,nous avions usé nos culottes sur les même
bancs d'école . On nous appelait -Les
rameurs-
nous devions alimenter les rames des machines à tisser en trames
.Il fallait oeuvrer quelques années comme rameur avant d'accéder au
rang plus distingué de - relayeur-
qui
secondait directement le tisserand;passé relayeur nous devions
attendre plusieurs années pour saisir une place de tisserand ,les
places étaient limitées,accéder au poste de tisserand c'était la
reconnaissance d'un savoir faire,une sorte d'apothéose .Si j'avais
été un vrai romancier,j'aurais pu raconter mes premières années
d'apprentissage à l'usine avec plus de maestro,de simplicité et de
bienveillance,mais j'ai du mal de retracer ses années là,sans
passer par le sentiment d'indignité et de perdition qui m'anima
bientôt lorsque saisit par le démon de la lecture,je me suis mit à
comparer mon sort à celui d'un martyr ;mes lectures avait
développées en moi un arrière sentiment d'injustice ; j'avais
l'impression que ma vie avait été sacrifié aux réalités d'une
systéme social injuste et surtout inégalitaire ;pourquoi moi qui
n'aspirait qu'à l'étude de la beauté et des choses sensibles,je
devais m'atteler et tirer comme un boeuf sur les rennes de là
charrue du labeur ,il y avait là une injustice sociale que je
n'acceptais pas .C'est pourquoi je pestais contre la société ;je
suis rentré en révolte contre elle assez rapidement , je la
trouvais hypocrite cette société ;j'avais le sentiment malheureux
que je devais passer mes plus belles années dans ce grand tissage
merdique pour expier une faute inventée par le fait que ma condition
sociale m'avait reléguée dans les couches défavorisées ,c'est à
dire dans les couches noires de la société,j'étais une sorte de
damné,comdamné à trimer du seul fait de mon appartenance à la
société des laborieux. Je ne pouvais pas raconter l'histoire
d'Odysseus à ses débuts sans tenter d'éclairer l'affreuseté de
cette logique sociale qui m'avait fait voir des ennemis très tôt
,là où il y avait aussi probablement peut être des hommes et des
femmes de bonne volonté ;je m'étais mis à considérer à cette
époque le monde des riches comme une classe conquérante ,je voyais
surtout en eux des exploiteurs ,je m'étais pris la tête dans les
rêtes de mon malheur ,je ne voyais plus le monde avec candeur
.J'admirais toujours Voltaire ,mais je découvrais qu'il était
d'une autre extraction que la mienne,je me demandais si tous les
intellectuels du monde des lumière que je vénérais et admiraient
n'appartenaient pas tous un peu à la bourgeoise.Dans ma tête tout
se bousculais ,il me semblait que ma nouvelle vision des choses
faiait culbuter les normes sociales .La logique sociale s'organisait
dans mon esprit selon des modalités qui ressemblaient à un
complot;je me demandais si l'exploitation que je subissais n'était
pas le fait d'une organisation sociale discriminatoire préméditée
.J'apercevais les grands esprit français différemment,je les
observais sous l'angle de leur origine sociale .Montaigne échappait
à ma vindicte,j'avais toujours les essais toujours à portée de la
main , Montaigne était devenu inclassable j'étais resté sous les
charmes de ces héros francais qui avaient contribué à développer
en moi une culture humaniste ,j'ai commencé par les regarder
différemment lorsque j'ai pris conscience que j'appartenais peut
être à un autre monde que le leur;je commençais par remettre en
cause le monde d'en haut ,j'assimilais mes anciens héros littéraires
à une classe dominante,je me demandais si je ,ne devais pas les
haïr
;j'aurais voulu devenir comme eux,mais je voyais bien que j'en étais
empéché .Les circonstances de la vie m'avaient naître différent
,elles m'avaient fait naître ailleurs que là ou j'aurais aimé
naître,j'aurais aimé naître dans un milieu aisé ce qui m'aurait
permis de me livrer corps et âme à mes passions délictueuses ,lire
écrire peintre,me livrer à la spéculation,ces passions étaient
presque toutes d'ordre immatérielles ;dans le milieu ou j'étais
né,ces passions semblaient paresseuses inutiles et superficielles
,elles étaient même considérées dangereuse par certains ,je me
demandais parfois su ceux là qui les critiquaient n'avaient pas
raison de les fustiger,car lorsque je regardais en moi même,je
voyais bien qu'elles freinaient mon appétences pour le travail
laborieux. C'est dans cette ambiguité troublante que j'ai vécu
durant une partie de mon d'adolescent ,je me sentais attiré par le
monde de la culture,le monde des arts ,par le monde de l'esprit;mais
j'avais le sentiment d'évoluer dans un milieu qui se méfiait de
toutes ces attirances,elles paraissaient étrangères . Dans notre
famille,c'était maman qui était la plus instruite,elle me regardait
de temps en temps lorsque j'étais plongé dans mes obsessions
artistiques ,comme un être incertain ,elle ne comprenait pas mon
penchant excessif pour la lecture,mais comme elle l'avait toujours
encouragé,elle ne pouvait pas me le reprocher ,pour elle j'étais
resté un enfant difficile,cela l'interrogeais,mais elle avait
toujours le reflexe maternel de me protéger.Mon père bon vivant ne
se souciais pas lui des problématiques obscures qui torturaient mon
esprit,il avait des passions beaucoup plus terre à terre,c'était
un jouisseur , un artiste de l'ombre.Mes aspirations à la culture
auraient paru pour lui une byzarerie si il les avaient
déchiffrées,mais il ne cherchait pas à les déchiffrer;j'étais
son second fils,il me regardait un peu comme une énigme,je savais
qu'il préférait mon frère qui considérait plus proche de lui en
esprit.Je me remplissais l'esprit avec des nourritures qui
n'appartenaient pas à son milieu,mon père qui avait l'esprit
terre à terre; raisonnait avec ses propres jugements et une sagesse
qui pouvaient varier selon ses humeurs,mais en général il était
bien établit dans ses jugements ,moi ,il me regardait plongé dans
activités comme si j'avais été atteint par une maladie
byzarre.J'ai vécu une partie de ma jeunesse ,comme un fou ,surtout
lorsque je m'exerçais à essayer d'imiter mes héros qui étaient
tous plus ou moins intellectuels ,mes grand auteurs préférés
étaient mes démons.Je n'avais pas vraiment conscience ;de la
réalité,je nageais entre crise de désespoir et sublimes idées de
moi même, j'étais partagé entre mon admiration pour le monde
artificiel de la culture que j'avais idéalisé et une sorte de
conscience malheureuse ,car j'avais le sentiment que le monde que
j'essayais de d'atteindre était pour moi une chimère,un monde
inatteignable ,les difficultées que j'avais à imiter mes modéles
,me rendait instable,parfois à moitié obscur. Je me débattais
dans des filets invisibles;mes aspirations à la consécration,
tournaient souvent au drame,je renonçais souvent à terminer mes
brouillons,un soupçon de malaise me tarodait en permanence;en me
relisant,j'avais la curieuse sensation d'être le plus souvent à
côté de la plaque; je manquais d'appuisje ne croyais qu'à
l'inspiration .Seule la peinture me rassurait ,mais j'avais décidé
que je serais aussi un futur écrivain,cela était fatalement sans
issues, car dans mes efforts pour écrire,et pour composer je me
heurtais à des difficultées sans nom .Je me retournais la nuit dans
mes rêves pour observer à la dérobée mes passions secrètes,celles
qu'avaient enfanté mon âme rebelle désireuse de s'affranchir des
lois tyranniques de la société .J'étais souvent en lutte contre
moi même ,je me demandais ,pourquoi j'avais en moi cette rage
d'entreprendre , quelle était cette espèce de passion qui me
faisait courir avec obstination ,avec cette volonté – de vouloir
conquérir le monde – comme si j'avais droit à tout,comme si tout
m'appartenais,je voulais m'élever hors de tout ,hors de moi
même,hors de mon milieu d'origine.Je voulais m'ennoblir,passer dans
un monde à part ,un monde où resplendissait en rêve une culture
nouvelle ,universelle.
ECRITURE
Passage
des Ecrits 2001,repris et transformé en 2019.
Plus tard,lorsque je me suis entiché de Proust ,je me
suis senti emporté par un regain de passion pour la littérature ;à
travers sa présence,je redevenais possédé par le désir d'écrire
je me sentais des ailes,je me trouvais des affinités avec son monde
sensible et raffiné; ,d'un autre côté,j'avais conscience que le
miroir que tendait Proust me trompait,mais j'avais besoin de me
contempler à travers l'image d'un autre .Proust m'aidait à sa
façon à comprendre mon grand rêve littéraire.Il me tendait
l'image de ce que j'aurais aimé devenir,un être intemporel qui
passe son temps dans la contemplation de lui même.J'avais érigé
un rituel pour rentrer dans l'univers précieux de Proust. En
rentrant de l'usine où je travaillais ,après avoir mangé et
m'être détendu,,je faisais une courte sieste ;c'est seulement alors
que je pouvais rentrer dans un autre monde .Avant de pénétrer dans
l'univers de Proust et me glisser dans sa peau je devais revêtir
les mêmes habits que je m'imaginais qu'il portait .Je revêtais la
robe de chambre rouge couleur lie de vin que m'avait offert ma mére
pour mon anniverssaire,et là durant quelques minutes je venais me
contempler dans la grande glace de l'armoire familiale qui trônait
dans ma chambre.Habillé de cette façon,j'avais l'impression en
regardant mon image dans la glace de pénétrer peu à peu dans une
partie secrète de moi même ;je pénétrais soudain l'univers
littéraire oisif et raffiné de Proust. Je lisais avec délectation
quelques paragraphes de ses écrits ,et en peu de temps,je devenais
l'équivalent de Proust,je me hissais à son niveau je rentrais dans
son esprit je devenais corps et âme semblable à lui,j'étais même
emporté par le même génie que lui.Bientôt j'allais me mettre à
écrire à mon tour sur ma table de travail,et bien sûr ,j'allais
écrire des choses géniales.J'aimais Proust comme une chose qui
ressemblait à une immense nébuleuse ouatéé.Je me baignais dans
son univers,avec un sentiment de satisfaction intense ,propulsé par
mes rêveries,je m'abandonnais à son langage,comme si c'était un
parfum subtil qui me pénétrais de l'intérieur et qui infusait en
moi son régne d'écriture intemporel.Mais me replongeant dans mes
brouillons,j'apercevais mes limites avec un sentiment odieux de
culpabilité;je me m'étais à aimer Proust comme une chose
vénéneuse,car ne pouvant écrire avec la même hauteur que lui ,je
voyais mon regard se détacher de lui et plonger dans les arcanes de
mes affect et de mes contradictions;son monde admirable dégageait
soudain des parfums suspects,qui prenaient la forme de longues
phrases abstraites qui s'enroulaient capricieuses sur la page
;j'apercevais à travers ces mots par instants ,les caprices et les
déjections d'une société aristocratique décadente qui essayait de
survivre à elle même ,Proust en décrivait le chaos , il était
comme un voleur qui tentait de lui ravir ses secrets.Proust devenait
lui même dans ces instants d'égarement de mon esprit ,une sorte
d'être superficiel et racoleur ,qui somnolait au coeur d'une société
décadente,je n'apercevais plus les beauté somptueuses de son
écriture ,mais uniquement un être indolent et efféminé qui
tentait de survivre au milieux des rêves décadents d'une société
aristocratique arrivée à bout de souffle. En le lisant je me
sentais parfois comme un voyeur ,je tentais bien de dérober des
parfums ou des mots qui erraient dans son univers,mais c'était un
univers si à l'opposé du mien ,que tout à coup me réveillant
Proust me devenait aussi étranger que l'aurait été pour Proust lui
même le monde laborieux dans lequel je vivais .Sorti de mes
hantises,et de mon détraquement ,lorsque je revenais à moi ,je
n'arrivais pas à détacher mon regard de la profonde sensibilité
artistique que j'apercevais dans ses pages ;bercé par le
flamboiement de sa prose ,je redevenais enfin moi même.
J'ai admiré Proust à une période que j'ai du mal de
situer exactement ,car ma mémoire me joue souvent des tours
;j'avais sans doute un peu mûris à cette époque ,mais toujours un
violent désir d'écrire me tarodait ,j'avais besoin de nourritures
pour entretenir mon feu intérieur,j'étais à la recherche
d'inspiration et de modéles .Je cherchais obstinément à
écrire,mais j'avais du mal d'y arriver.Je rêvais d'égaler Proust
,mais comment d'écrire mon univers avec ses yeux,c'était trop
difficile je n'y arrivais jamais .Comment décrire le monde de ma vie
quotidienne sans blémir,mon travail éreintant à l'usine était un
supplice ,mes rapports avec maman ma propre mère me paraissaient
beaucoup moins intimes que ceux qu'il avait sa mére qu'il appelait
d'ailleurs toujours - maman- ,le monde étriqué de ma vie
intellectuelle me paraissait peu digne de figurer dans un roman de
grande envergure ,j'avais bien tenté de m'y frotter c'était peine
perdue,un fossé me séparait de ce génie de l'écriture .Je devais
me contenter de rêver à ce que j'aurais pu écrire si j'avais été
lui;il y avait une rupture dramatique dans la perception de mes
sentiments vis à vis de ma vie et de la perception que j'en avais
;j'aurais voulu écrire d'une façon sublime ,aussi sublime que celle
de Proust ,mais se révelait à cet instant mon impuissance à le
faire;je m'apercevais qu'écrire sur mon présent était une chose
effroyablement compliquée ;je me sentais alors humilié,comme mis à
l'écart de moi même.Lorsque je revenais à moi ,il y avait entre
Proust et moi un fossé qui ressemblait à un abîme;cet abîme me
semblait une injustice une injustice de la nature impossible à
combler .Dans mes pires moment de détresse ,je me disais pour me
jusitifier ,que cet abîme était le résultat des clivages de
classes instaurés par la société ,ces clivages étaient des
malentendus d'ordre social , j'en rendais responsable la société
toute entière ;rentré en période de crise, je ne voyais plus que
ça ,l'ordre social réducteur ,c'est pourquoi obsédé par cette
forme révoltante d'injustice ,j'ai essayé de me venger à
m'attaquant à elle,c'était aussi un moyen d'exercer ma
clairvoyance et mon esprit critique qui était abondant y trouvait du
plaisir.C'est en étudiant Marx que je me suis transformé petit à
petit en révolutionnaire.En lisant Marx,la culture dominante
revêtait une autre dimension , je pouvais déchiffer mes souffrances
avec un regard distancé;les écarts qui faisaient de moi un artiste
né dans un milieu pauvre prenait un sens nouveau.Marx avait ennoblit
mon milieu d'origine,en en faisant l'éloge,il lui rendait sa dignité
,je l'admirais profondément pour ça.J'avais adopté ses vues ,mais
je parvenais pas pour autant à me libérer de l'emprise de la
sensibilté des artistes humaniste,les artistes bourgeois qui
incarnaient la sensibilité des classes dominantes faisaient toujours
partie de mon bagage intellectuel ;j'aimais Marx,mais,j'aimais
toujours Chateaubriand,Montaigne et Rousseau ,et je restais un
adepte instinctif de Spinoza ;j'avais découvert entre temps Stirner
Proudhon,et beaucoup de penseurs dissidents;Marx régnait en maître
sur mon univers,mais lorsque je pensais à mes passions ,mes
sentiments restaient les mêmes ;les artistes riches et les artistes
pauvres se ressemblaient; je ne les voyaient plus avec l'oeil
critique de l'idéologue que j'étais devenu en lisant Marx ,ces
différences au fond de moi me paraissaient falacieuces ,je ne voyais
plus lorsque j'étais absorbé dans mon désir de lire que la beauté
des phrases et ma passion pour les mots .La lecture transformait mon
regard.Cette passion de la lecture ma sauvé du fanatisme dans
lequel je serais inévitablement tombé ,si j'avais cédé à la
vénération d'une seule idée comme m'y incitaient ,certains
idéologues de gauche ,que je découvrais à travers la lecture des
journeaux de l'époque;je restais dans le fond presque malgré moi un
adepte de la libre pensée.
Ma sensibilité toutefois s'était exacerbée ,je
voyais l'injustice là où peut être elle n'était pas .J'avais
refléchit à la question .Je m'étais convaincu assez tôt que le
caractére d'un invidu était ce qui déterminait sa nature .J'avais
entrepris une lecture Marxiste de la société ,mais restait ancrée
en moi une lecture totalement individualiste du monde ;je pensais au
fond de moi que c'était les qualités propres d'un individu et non
son conditionnement social qui déterminait ce qu'il était,sa
volonté propre devait lui permettre de dépasser sa condition
sociale ;j'étais convaincu que si l'individu en avait la volonté
,il pouvait s'affranchir de la norme sociale,cet état statique qui
m'enfermait dans une classe ,je n'en voulais pas,je ne voulais pas
être enfermé dans une classe .C'est aussi pourquoi dans le fait
que je sois obligé de travailler pour gagner ma vie ,j'y ai vu aussi
à un certain moment une chance et un défi ;c'était un défi que
me lançait la nature,je devais y faire face et y répondre
positivement ,c'est pourquoi j'avais admiré avant d'admirer Marx ,un
certain Lincoln président américain anti esclavagiste ,j'avais
appris qu'il était issu d'un milieu populaire,il avait réussit
grace à son acharnement et à sa volonté à se hisser à la tête
de la nation américaine ,c'était pour moi l'exemple éclatant que
l'individu pouvait transcender les clivages sociaux instaurés par la
société.Si par la suite j'ai vu s'aggripper à moi une forme de
rancoeur sinueuse ;c'est que je voyais s'accumuler les injustices
sociales ,c'est peut être aussi que j'apercevais souvent le monde à
travers le noeud de ma sensibilité qui était fragile ,je me voyais
comme un penseur perdu au centre des abîmes ,j'étais avant toute
chose un solitaire .J'étais toujours à la recherche d'une vérité
ultime et sublime ,je me rêvait déjà à cette époque probablement
en Odysseus ,en être lumineux et conquérant,mais je me voyais
pourtant sans cesse en train de dériver ,j'avais l'esprit troublé
,j'étais toujours à la recherche d'une vérité qui me fuyait.Je me
voyais selon les jours en penseur égotiste,au charisme flamboyant
,d'autre fois j'étais une victime en perdition sur un radeau perdu
dans l'océan ,je tentais d'échapper aux flots ;j'étais un jeune
homme emporté par ses idées ,je tentais de me frayer un chemin à
travers une société qui semblait indifférente aux sort des humains
;le jeune homme révolté n'était jamais loin,il s'inquiétait du
sort du monde ;il sétait promis de sauter à travers les obstacles
posés sur sa route pour freiner sa croissance,il était obstiné et
têtu l'émancipation intellectuelle qu'on lui avait refusé hier à
cause de sa naissance ;il était décidé à l'obtenir de lui
même,il se frayerait un chemin à travers l'opacité de
l'existence,il continuait croire en son étoile,car en dernier
recours c'était uniquement à elle qu'il de fiait .
Passage
des Ecrits 2001,repris et transformé en 2019.
ODYSSEUS
Hier,il
y avait toujours des continents qui se heurtaient dans ma tête.J'ai
essayé de comprendre et de refléchir à travers mes
particularités propres au sort qui était le mien ,mais je me suis
toujours heurté à des déterminismes sociaux qui parfois
m'échappaient,je voyais assez clairement que j'étais dépendant
d'une forme d'atavisme intellectuel issu de mes propres façon de
penser,mais je savais que c'était difficile d'y échapper ,souvent
,j ai pratiqué l'errance pour tenter d'y remédier et ce vieux
reflexe je l'ai toujours gardé instinctivement en moi ,je pratique
toujours l'errance comme mode intermédiare de décompression ,errer
est pour moi une forme d'apaisement .Celui qui erre ,n'est jamais
fixé,il n'est jamais établit,il n'a aucune certitude,il doit sans
cesse se tenir en éveil,il ne peut vivre qu'en parcourant le monde
avec l'air d'un éternel insatisfait ,il a beau faire des efforts
pour s'approcher du but ultime qu'il s'est fixé ,il sait où croit
savoir qu'il ne parviendra jamais à l'atteindre ,alors faute de
l'atteindre,il erre dans l'attente de l'atteindre.Cette situation est
inconfortable,et il est difficile pour moi de l'accepter;mais c'est
aussi un reflexe de défense qui me permet de ne pas m'enfoncer trop
loin dans mes certitudes,car une fois lâché je ne sait plus me
déprendre,m'arrêter ,me freiner.L'âge n'y fait rien,je suis resté
le même ,toujours aussi fragile,toujours sceptique et instable au
fond de moi même ,je vois bien que la certitude que j'ai
d'atteindre la vérité s'effondre aussitôt que je la vois
luire,car j'aperçois tout aussi rapidement les inconvénients qu'il
y aurait à la mettre en branle pour l'atteindre.Je me dit lâchement
que s'il faut l'atteindre au prix de la disparition de tout ce qui
fait moi même ,je n'y arriverai pas ,car je suis trop faible et
crains trop de perdre dans mes idées.Même si je sais que la
délivrance est au bout du chemin,je crains de l'atteindre ,car même
si l'ai aperçu luire sur ma route,je la crains.Car pour la gagner,il
me faudrait abandonner immédiatement toutes mes certitudes du
moment,tous mes préjugés sur moi même,tout la masse de confort que
j'ai installé en moi pour fortifier et entretenir mon ego.Si
atteindre la vérité se fait au prix d'une résolution telle que je
sois obligé de m'éloigner de mes habitudes ,j'ai du mal d'y
arriver,car je suis infiniment borné par mes habitudes.Hier un Saint
Yogi ma dit que je pouvais m'éveiller,si je parvenais à me
déprendre de moi même et de mes habitudes;mais je suis toujours en
en l'état actuel en train d'errer ,je ne parviens pas à m'élever à
la hauteur qu'il faudrait pour atteindre l'éveil.Je livre ces
reflexions à la pertinence du lecteur,je ne cherche pas à jouer les
Montaigne en écrivant comme lui sur le régistre des essais,je
cherche seulement à combler le vide qui me sépare de la vérité
,vide que je voudrais combler en m'approchant un peu plus prés et
assez doucement d'une façon raisonnable de l'atteindre .Mais le
moment ou j'aurais décidé de pourfendre mes peurs et les préjugés
qui m'empêchent d'avancer dans le ciel des Yogis ,je ne le vois pas
encore poindre,je suis trop effrayé par le sautr magistral que je
devrais faire pour y accéder.Ainsi je reste sur la rive ,j'observe
de là le grand fleuve de la vie qui s'écoule ,je me contente
d'être à l'unisson des sensations vrais qui m'atteignent.
Le monde est un monstre qui n'obéit à aucun de mes
désirs.Je le capte de temps en temps à travers quelques des
écrits secrets que j'ai installé dans ma vie .
J
Les rêveries
immobiles
PREMIERE
RËVERIE .
Le
22 Mars 2019
Rien
que le ciel bleu épars d'un bleu limpide en fond d'horizon,juste
quelques blancs lacets qui traversent la beauté du ciel.Un pigeon
perché sur une partie sombre du toit,reste seul à rêver.Sur un
fragment du mur près de l'escalier là bas,l'ombre d'un sapin dont
je vois la cîme;l'autre partie est cachée par l'atelier qui me fait
face.Dans ces instants,le bonheur de l'inactivité à laquelle je me
livre,n'est pas fait pour atteindre des sommets;je suis assis
ici,comme un rêveur qui observe sa propre oisiveté.
Le
soleil qui me réchauffe va bientôt se cacher derrière le faîte
d'un immeuble ,l'éblouissement de ses rayons ne m'atteindra
plus;dans quelques instants je n'aurais plus qu'à partir pour me
consacrer à d'autres tâches.
Ma
tache essentielle à présent,c'est d'assister à la disparition du
soleil,c'est une tache qui demande du respect et de la discrétion;la
tache n'est pas compliquée,mais il faut quand même la mener à
bien.
Sur
le fragment de mur près de l'escalier ,j'aperçois à présent
l'ombre d'un pigeon.A cette heure,le soleil se retire.Je sens sur mes
épaules la froideur du froid qui reviens.Je dois profiter de ces
quelques instants pour boire mon thé,en observant dans le ciel
légérement bleuté une grande trainée blanche,celle d'un avion.Il
est à peine seize heure,nous sommes au début du
printemps,j'aperçois des fleurs de chaque côté de moi dans le
voisinage;j'aperçois une vague concentration de lumière à haut au
dessus de l'immeuble.Le soleil est parti,j'ai froid,je m'apprête à
partir.Ce monde est plein d'imprévu,je peu voir que derrière
l'immobilité de chaque chose se cache en réalité une sorte de
mouvement.La beauté des choses n'advient que par instants,mais elle
baigne à chaque instant dans mon regard;il n'y a que moi pour
décider de l'instant où je la quitterai.
Samedi
23 Mai.
Du
contentement de soi.
Je
me suis réveillé à mon heure habituelle vers six heure
trente;depuis que j'ai pris l'habitude d'écrireune ou deux heure le
matin,j'ai adopté ce rythme.Lorsque j'ai ouvert la porte,j'ai aperçu
la brume épaisse qui colorait le paysage,j'ai décidé en la
voyant,de me poser quelques minutes pour savourer sa présence et
écrire.Dans la brume,on distingue mieux les reliefs obtus du
paysage,mais c'est surtout pour le plaisir que je prend à écrire
que je suis venu ici,je voulais coucher sur le papier mes impressions
du moment.Un livre à mes cotés les rêveries de Rousseau,j'en lis
et relis abondamment des passages.Je trouve dedans de quoi
accompagner mon voyage solitaire à travers le temps.Normalement,je
travail à cette heure sur mon Odysseus,mais comme je me suis décidé
à ouvrir d'autres fenêtres j'ai ouvert ce cahier bleu sur mes
rêveries .mes rêveries sont faites sur place,elles sont en
apparence statique et immobiles.En écrivant sans marcher,en marchant
uniquement dans mes pensées,j'observe les paysages du dehors avec un
nouveau sentiment;je deviens l'observateur de ma propre
langueur.Cette langueur qui m'anime me fait découvrir tous les
aspects variables du monde depuis un lieu unique ma propre
personnne.
Un
oiseau chante,j'écoute le son d'un avions invisible qui vol là haut
dans l'azur,j'observe la susbtance de ma vie à travers les
éloignements et les rapprochements du paysage.Je recherche quoi?.A
vrai dire ..rien,de particulier,sauf à capter les élancements de ma
vie.A travers les élancées du paysage,je ne recherche rien,je
regarde les brumes qui s'élévent aux abords des immeubles et leurs
ombres que j'aperçois de loin me suggérent de me tenir à la
distance de tout.Je peu m'abriter dans ma mémoire,c'est elle qui
contient tout;à travers elle j'aperçois mon présent,mon passé et
certains fragments du monde forcéments fugitifs;le chant d'un oiseau
m'indique que je suis de passage dans ce monde et que l'éternité
n'est rien d'autre qu'un souffle passager.
Je
respire ,je suis libre et heureux d'exister,il n'y as pas d'autres
vérités que celle là.Je suis un homme heureux qui dispose de sa
vie dans l'agrément d'elle même ;inutile d'aller plus loin ou
ailleurs,je peu me retirer et enfanter doiucement mes mémoires.
Mon
état d'errance n'est q'une figure singulièrement différente de
celle dont j'espérais faire l'éloge en me remettant en mémoire
un texte de Akira Mizubayashi ce professeur de français japonais qui
a écrit un *Petit
éloge de l'errance .folio. ;sur
ce point même je suis un errant,je ne parviens pas à fixer mes
pensées dans une direction continue et cohérente ,je ne suis jamais
arrivé à fixer en pensée une impression unique,toujours mes
sentiments sont mélés,ils se jettent sur moi et me contredisent ;à
chaque fois que j'ai tenté de comprendre comment s'organisait les
choses de ma vie il me semble que j'ai échoué ,j'ai toujours eut
l'impressions d'affronter des vents violents lorsque j'ai tenté
d'affronter l'univers de mes pensées ,je ne vois souvent apparaître
en moi que des divergences,et des sentimentrs contradictoires .Dans
les pires moments lorsque j'affronte mon passé je n'y aperçois pas
les joies fécondées par l'amour ,le travail dicret qu'y a tenu
l'amitié ,je m'aperçois comme un être mélé d'angoisse ,et plein
de vénération pour de vieilles haines perdues ,je ne vois que mes
rêve et mes désirs de gloire décus ,tous les humiliations enfouies
me reviennent en mémoire et des colères anciennes ressurgissent
,des idées de moi narcissiques m'assiégent l'esprit ,je deviens
l'inverse de ce que j'ai toujours voulu être un être saint ou un
yogi.Ma vie contemplée sous l'étendart de la sagesse,n'est plus
qu'un ancien mirage ,je suis possédé aux pires moments de ma vie
,possédé par une idée de moi qui est changeante et instable;même
aujourd'hui à l'instant ou j'écris j'ai du mal de fixer mes
sentiments dans une idée positive de moi ,mes pensées m'échappent
et sont mélés,elles s'enchevétrent les unes aux autres d'une façon
parfois brutale ,je ne vois pas se dessiner en moi l'harmonie tant
désirée .où une forme de serennité que j'ai déjà acceuillit en
mon sein à d'autres moments .J'ai toujours été poursuivi par la
vindicte irrationnelle de mes sentiments,c'est parfois seulement
après de long combats que je dois livrer contre moi même que je
parviens à trouver un morceau de cette paix auxquels tout le monde
aspire .Si les fragments autobiographiques un peu baclés de ma vie
sont difficile à avaler ,ce n'est pas que je fais exprès de les
étaller ;ils sont le résultat d'une passion que je cultive depuis
longtemps pour la débacle sous forme de confession .Ces écrits que
je jette sur la page de mon ordinateur sont destinés à un roman qui
semble m'échapper;ce roman que je tente de faire émerger à travers
mes récits ,est peut être ce que je légue de plus précieux à
mes lecteurs malgré tout ,car c'est le signe que non content de
moi,je ne cherche pas uniquement à satisfaire mon égo en écrivant
,c'est aussi le signe que je m'observe avec la volonté sincère de
comprendre les contradictions insolentes du monde qui émerge de moi
et qui m'habitent.C'est aussi une façon de montrer les ressorts de
l'âme humaine,à travers mon panoramique intellectuel très
personnel ,et de tenter de le faire partager avec ceux qui possédent
la même âme contrariée que moi ,ou encore mieux ,de le faire
partager avec ceux qui possédent une âme radicalement différente
de la mienne,pour montrer qu'en définitive ,nous sommes tous
traversé par les mêmes maux en dépits de nos différentes manières
de penser ;nous sommes tous nous humains désespéremment à la
recherche d'un coeur à planter au milieu des abîmes,notre marche
est solitaire,mais nous avons surtout besoin de la chaleur d'une main
poseée dans la nôtre pour continuer à avancer d'un coeur joyeux et
dyonisiaque sur l'espace bleu de nos rêves terriens .
Fin du Livre I
SUITE
J'ai
décide de faire figurer à la suite de cette autofiction ,quelques
notes de voyage et des poèmes que j'ai écrits pendant mon séjour à
Athénes en compagnie d'Iris ma femme,je voulais montrer d'Odysseus
avait plusieurs visages.De même le texte qui sert à boucler ce
premier livre est tiré de mon journal daté de février 2019 ,ma
vie et mes mémoires sont mélangées ,mon présent croise mon
passé mon passé croise mon futur ,pourtant l'instant présent
dans cette autofiction n'est jamais très loin.
J
ODYSSEUS
POEMES DE NUIT
Ecrits en l'an 2019
CHANT
DE MA DETRESSE
suivi de quelques
ANCIENS POEMES
BARBARES
et d'un poème
dédié à
LA DEESSE DE L'ATTIQUE
écrit en
2019
CHANTS DE MA DETRESSE
Samedi
9 février 2019 au soir
POEMES
DE NUIT
Croissance vers le vide
Quand
le feu se repand
Accroché à mon âme
Je
retiens mon souffle
Ma
vie tangue
Mais
je respire
Ma
detresse est profonde
mais
ma respiration est vive
et
féconde
Je
tiens l'homme plus fort
que
la détresse
LUTTE
Mon
âme enfonce un clous
Dans le ciel
Je
me bat au milieu des nuées
Je
regarde passer les ombres
Et
leur passage me fait trembler
Sur
mes épaules se tient un jeune chien
Qui
aboie à la nuit
Poeme
de l'aube dorée
Je
perce de la main indolent
Le
soleil qui luit dans mon coeur
UN
SONGE
Je suis
exactement à l'opposé
De ce qui bat
à l'aube
Ma douleur
s'efface dans le milieu de ton regard
Je suis l'aube
et le milieu de la clarté
Le poème qui
habite dans tes yeux
Me donne du
courage
Je sais
distinguer la beauté du néant
Il faut que
je m'échappe
Me redonnes
du courage
SEUL AU SOIR
Je dois courir
Après les
lèvres d'une déesse
Pour racheter
ma vie
Car elle
s'affaisse
Soeur
Donnes moi le
baiser
Des amoureux
Je suis si
faible
UNE VAGUE
Il faut courir
sans cesse
Je dois gonfler
la poitrine
Respirer l'aube
fraîche
Attenuer mes
défaites
Embrasser la
fortune
REMOUS
Valse de l'ombre
Sur le ciel de
midi
Valse de l'amour
dans tes bras
Je suis le
marcheur
Le marcheur
inquiet
Qui danse à
l'ombre d'un train
Sur le ciel de
midi
A l'ombre de
tes bras
AIME
MOI
A
cheval sur l'aube
Un pied
dans l'étrier
L'autre
dans l'essieu
Je
regarde le soleil
Qui
jaillit de ta splendide poitrine
SOEUR
DE NUIT
Je
caresse le fil de soie
Qui est
suspendu
A ton
âme
Je suis
l'amant égaré
Je suis
l'amant idéal
J'attends
la promesse du vent
Je
m'apprête à mourir
En
regardant s'ouvrir
Ton
poitrail
De
déesse solitaire
SEUL
Après
m'être rendu
Sur
le sentier
Egaré
dans les senteurs merveilleuses
J'ai
réalisé en te tenant dans mes bras
Que
le soleil respirait
Au
rythme de ton ombre
Je
me suis dévêtu
Et
j'ai dormi sur ta main
Ta
main pleine de douceur
Tu
as soulevé mon bras
Placé
un couteau de gipse
Sur
mon coeur
Et
puis lentement la transpercé
Avec
les larmes des Laudes
Du
poète antique
ANCIENS POEMES BARBARES
-Le
progrès fait les routes droites,mais les routes tortueuse non
améliorées sont les routes du génie-
William
Blake.Proverbes de l'enfer.
-Le
poète est celui qui entend des voix,celle de la mort,celle de
l'amour,et celle de l'art-.AlbertBensoussan.Sur
lorca.
-
Dans ce monde ,cher Clotaldo,tous ceux qui vivent ne
font que rêver.-Calderon.La
vie est un songe.P.28.
UN SONGE
La chambre de l'astre
à la peau douce
la chambre de l'astre
est plus belle
que les poèmes de Charogne de
Baudelaire
La chambre de l'astre
éclaire de ses rayons brulants
L'esprit du rêve qui m'anime
La chambre de l'astre
ressemble à la beauté foudroyante
et à la douceur
De la maison Egyptienne de ma bien
aimée
UN MAUVAIS REVE
Certes
Je regrette d'avoir jeté
une pierre
sur la route du pélerin
qui s'était
endormit au bords du
chemin
Sa tête trop lourde
penchait du mauvais côté
Sa tête penchait du
côté du ravin
j'ai du intervenir
J'ai appuyé mon front
sur le sien
et l'ai frappé d'une
main
Il s'est réveillé
Alors j'ai vu sa tête
chuter dans le ravin
Sa tête avait la
forme d'un blog de chiste
qui c'était détaché
du ciel solitaire
ou naviguait mes
envies
NU
Nu à, travers les roches
J'ai aperçu le conte
barbare
De ma vie
Les longues années
passées dans les
allées
Du temple dédié
à la création
Non pas rendu mon âme
plus chaste
Ni ma langue plus
exigeante
Malgré tous mes
efforts
Je n'ai pas réussi
à devenir le même que
les immortels
Je suis resté un
homme
au coeur chargé de
vents de plaintes et d'illusions
Lorsque je regarde les
longues vallées
peuplées d'arbres
tristes et flamboyants
Que j'ai parcouru
En effet
Je m'étonnes
D'être toujours en
vie!
Lorsque je regarde
le ciel
Je constate
Que les nuages
Le soleil
Les rosées
matinales
La couleur des
arbres
Ainsi que
le vol silencieux
des abeilles
Tout cela
et aussi vivace
et simplissime
qu'hier
C'est comme si
Rien n'avait
changé
depuis ma
naissance
Ais je fais le
voyage en vain?
Ais je parcouru en
vain
tous ces lieux
aussi étrange
que fabuleux?
Mes cours
d'astronomie
de littératures
comparées
et de
mathématiques amoureuses
Ont ils servis à
autre chose
Qu'a me repaître
d'un esquis
sentiment de joie
et d'orgueil
L'homme n'est il
né
Que pour se
comparer aux Dieux
A la nature
A ses semblables
Ou à lui même
L'homme n'est
il qu'un vagabond
qui erre dans
des espaces réputés sacrés
N'est il qu'un
fou qui erre en vain
Dans les
abîmes du commencement
a la recherche
de quelques secrètes origines?
Nulle
révélation,
Nulle
transformation chimique
ou métaphysique
pour lui
L'homme n'est
il qu'un éternel errant
Un vagabond?
Il parcours sa
vie les yeux bandés
Sans jamais
recevoir les signes emblématiques
d'une
connaissance
Que lui
apporterait
Ceux qui
connaissent tout de lui
Passé
présent futur
Parce qu'ils
ont reçu
la morsure
éclatante et le baiser des déeesses
Ils
parcourent le monde
Libre de
toutes espérances
Car leur
esprit est libre
Et leur
coeur toujours en éveil
QUESTIONS
L'homme n'est
il
Que pure
évaporation
Une espèce à
part
Ou un reflet
du néant?
Pourquoi si
il est d'essence divine
Loge t'il
dans le creuset étroit
De ses rêves
sans clarté?
Qui l'aidera
à saisir l'esprit
La flamme
originelle
Celle qui
féconde et enveloppe tout
De la
naissance à la mort
Elle tient
invisible dans ses mains
Les
substanciels secrets de la vie.
CIEL
O CIEL
Apportes moi
Le
réconfort !
Suis je
seul à vénérer les sages nvisibles
Qui
naviguent en silence
au centre
du cosmos
Sommes nous
si nul en effet
Pour qu'il
faille prier enncore
Pendant des
millénaires
Avant que
de pouvoir contempler
Le visage
de la race éternelle
Qui nous a
engendrée
Sommes
nous si peu digne d'elle
Pour
qu'elle s'applique
A nous
soustraire à l'amour
Des
principes qui a donné naissance
A la
totalité du monde.
Sommes
nous si peu digne de respect
Pour que
nos âmes
Restent
enveloppées
D'une
telle suite d'inquiétudes
Et d'un
voile si épais d'illusion
Qu'elle ne
puisse percevoir la lumière
Qui gît
cachée dans les ténèbres?
AUSPICES
Quant
deviendrons nous voyants?
Quand le
jour se manisfestera t'il à nous?
Quand
deviendrons nous
Des
êtres célestes et lumineux
Des
êtres transparents
Aussi
transparents que le coeur invisible
De
l'azur?
VOYAGEURS
Le
coeur emporté
Par les
tempêtes du désir
Et par
les outrages du cogito
Quant
deviendrons nous apte
Au
repos?.Pour que l'âme céleste
Qui est
en nous puisse s'élever et éclore
Dit
mois CIEL!
Dit
moi !Quand
Serons nous apte
A
NAGER DANS L'OCEAN
DE
L'AMOUR ETERNEL
SCULPTEURS
D'AMES
Sous le feu
magistral
Se déploie
Le mouvement infini
Qui reproduit
Le son de la
première
Respirations
Dans mon dos
gravitent
,
Insoumises les
espèces
Rêveuses,qui
luttent contre le ciel
Ici
Les cannes
digitales
de l'astre poétique
descendent des
riviéres de jaspe
La pesanteur
s'accroît
Elle traverse
La beauté des
reliefs
que la première
génération
De sculpeurs
d'âmes
Nous a a laissée
Avant de se
répandre
Dans le silence
de la nuit
Depuis leur
apparition dans
les temps
anciens
Nous appelons
POEMES
Tous les sons
Que font les
pierres
Quand elles
roulent
Magistrales
Dans le fond
des torrents
Ou dans le
creux des abîmes.
Et lorsqu'elles
se trouvent
par un hasard
Qui n'en est
pas un
Dans la
bouche
d'un Sadhu
Nous
comprenons pourquoi
L'Inde est
devenu après
Quelques
millénaires
Un pays
Divin.
J
LA
DEESSE DE L'ATTIQUE
Poèmes
en souvenir d'Athéna
Chante ivresse et songe O Azur!
Que dans l'espace
tes pas croisent les
contours
d'une loi supérieure
fidéle à tous les
degrès
de la pensée
Elle s'élève auprès
du divin rivage
ou dort le front pensif
De la dame rouge
OR FEU
La fleur rouge est revenue
bercer les rivages de
l'océan
Qui déborde
de la nuit
Sur le sol
Une vague
caresse un visage
Elle s'avance nue
une rose à la main
Ses hanches
répandent sur mon coeur
Une longue rivière de
soie
Grandeur minoenne
Génie mycénien
j'aime pour
toujours
Son train céleste
qui jette sur mon
chemin
les baisers rouge
de l'attique
ELLE
S'AVANCE
Sur sa poitrine
blanche
pend
Un grand dauphin
un coeur de
cristal
La mer
Arrache un baiser
à
celle qui fût
jadis
l'icône Dorique
d'une Athénes
futuriste
Elle jette des
soupirs
dans les eaux
d'un continent
bleu
Celle qui fût
jadis
l'icône Dorique
d'une Athénes
futuriste
Apparaît dans
le jour finissant
sous la forme
d'une femme blonde
Sa cambrure folle
se jette
dans l'incendie de
marbre
qui dévore la
colline
SOUVENIRS
Vestiges de neige
et de sang
Un soleil de
brumes
s'allonge sur la
colline
Un poème de
cristal
ouvre sa gorge
sur
la plaine océan
Le fil d'or qui
pend
du sexe de la
déesse
fait revivre
Le mythe céleste
de la Grèce
antique
la ville saignée a
blanc
dégorge et agonise
sous un ciel de
lumière
Les tagueurs
de la société
moderne
jettent des chiures
sur la ville
d'or et d'argent
Au loin la déesse
Appuie son front
Sur une canne
Elle observe pensive
les brouillards de
l'Attique
J'ai vu sa main
surgir comme un
oiseau
ses ailes larges
déployées
jetaient des
couteaux d'or
dans l'azur
La déesse regardait
songeuse les
tags nombreux qui
rongent la ville d'Athénes
ODYSSEUS
J'ai vu surgir une
nouvelle race de dieux
la nuit etait
couverte d'étoiles bleues
scintillantes
Sur des radeaux
encombrés de satyres
les vagues étaient
ouvertes
elles gémissaient
Des vaches
dormaient
enlacées au coeur
de la voie lactée
Les pointes de l'aube
fraîchement polie
glissaient une dernière
fois sur le marbre
d'un temple endormi
Les larmes de la déesse
glissaient entre les
fils de l'aube
Sur le ciel je voyais
Une barque qui
s'inclinait
devant le corps éclatant
d'une déesses aux yeux
pers
Les arbres dans mes
songes
étaient comme des
oiseaux qui s'alignaient
sur les étoiles
Au retour d'une vague
je vu l'océan qui
embrasais le ciel
SUBLIME
Mon regard plonge dans
l'incendie
des rosées matinales
sur les hanches arrondis
d'aphrodite
Mon âme enluminée
s'éprend de la rosée du
matin
Mes pensées sont plus légères
et plus rose que l'éventail
des rêves
Mon sommeil dessine des arcs
solaires
j'ai fini mon voyage
Demain sera un autre jour
L' ESPOIR
FAIT VIVRE
A présent,mon
corps blanc de désir
s'élance à la
conquêtre de l'océan
Perché sur le
flanc de la déesse aux yeux pers
je regarde passer
les fièvres de l'attique
elles brulent d'une
feu doux
Je suis parti à
leur poursuite
J'ai décidé pour
toujours
"De
vivre intensément"
_____________________________________________________
J
LE VOYAGE A ATHENES
06/03/19
Dans
la chambre de l'hotel Parnon 7heure j'ai finalement installé mon
ordi.Je me demandais si j'allaisle faire je n'avais pas envie de me
lever.Après notre arrivé hier,nous nous sommes promené dans le
centre ville d'Athènes ou notre hotel est situé.Assez surpris et
décontenancé par l'apparence de celle ci elle est sale,triste et
couverte d'une multitudes de tags,ce qui la fait ressembler à une
ville tombée dans un état primaire de pauvreté et de
sauvagerie.Pourtant la nourriture est présente en abondance dans les
magasins,l'abondance et la variété des patisserie est
saissisante,c'est une ville bruyante ,une ville à l'état brut
traversée par toutes sortes de pulsations.Une faune cosmopolite la
traverse,sans qu'on sache d ou elle est originaire;beaucoup de
migrants en transit dans cette ville.Nous avons tenté de rejoindre
le Partenond (l'acropole) à pied.L'impressions de traverser une
ville couverte de haillons n'arrétais pas de nous poursuivre.C'est
dans une cité ravagée par la laideur que nous nous sommes
promené.Le conte éblouissant de la Gréce antique se transforme en
cauchemar ,cette cité durant des siècles a l'époque de Alexandre
à l'apogée de sa splendeur abritait la plus haute des culture;à
présent Athénes ressemble à une ville misérable,déclassé,couvertes
de tags de haut en bas elle semble sous l'emprise d'un cahos ,une
crise de mutation la transformée en ville négre,couvertes de signes
primaires sauvages.
Nous
n'avans pas réussi à voir le parthénon ou ce qu'il en reste sauf
de loin,nous nous sommes retrouvé à longer des grilles qui
semblaient conserver en leur interdisant l'accés des ruines qui
semblaient dormir d'un repos éternel,conférent à leur aspect des
airs d'une grande tristesse.Ici le rêve de la Gréce antique semble
dérisoire,il ressemble à une fumisterie;ou est passé la Gréce
splendide qu'on s'était promis d'observer après avoir conservé
dans nos mémoires les images de .ses chef-d'oeuvres du temp ou ils
éblouissaient ?.Nous nous sommes peut être trompé de côté,nous
devons demain matin tenter de nous frayer un nouveau chemin dans
cette ville qui ressemble au vestige d'un rêve que nous avons fait
un soir d'amnésie au cours d'une dérive somnanbulesque ,cela n'est
pas réel cela ressemble seulement aux vestiges d'un rêve vengeur un
rêve malheureux.
07/03/19
Dieu
soit loué!Nous nous sommes révéillé aujourd'hui et nous avons
cotoyé la splendeur ,celle promis aux disciples de la Gréce
éternelle.
Après
la journée décevante d'hier,nous nous sommes tout à coup
ressuscité; remis de notre déception de la veille,nous avons de
nouveau marché et nous avons réussi sans peine,à nous hisser sur
le sommet mythique de la colline sacré sur le sommet de
l'acropole.Ce lieu éclairé par les ruines blanches de la plus haute
civilisation que l' occident ait pu concevoir à suffit à racheter
nos mauvaises impressions d'hier .Il suffisait de prendre la ligne
rouge celle qui conduit au site pour accéder à l'acropole ,nous
n'avions pas pris le temps de regarder le plan de la ville dans le
détail,nous nous étions jeté au hasazd dans le mauvais côté de
la ville.Notres ascension vers l'acropole réalisée sous un soleil
légérement éclatant à peu à peu éffacé de notre eprit le décor
aggressif de la veille.Nous avions pris la ville souterraine pour la
vraie ,mais la ville soutteraine n'était qu'une infime partie de la
ville réelle ;C'est parceque notre hotel situé dans le nord de la
ville près de la, station de métro Ominium,que nous avans fini hier
par nous égarer ;cette partie de la ville très populaire ,ressemble
l'équivalent de Barbés à Paris;les rues autour du métro sont
laides et sombres couvertes de tagues elles sont remplie de dormeurs
empétrés dans des couettes de couleurs sales et d'exilés à la
recherche de travail et d'argent.Dans la vraie Athénes la propreté
et la clarté,tout ce qui nous rapproche de la civilisation,tout
cela était là étalé au grand jour ,c'était à proximité de
l'Acropole que le rêve avait lieu.Ici nous étions de retour dans la
ville éternelle ,celle qui avait donnée naissance à l'Europe;hier
nous avions fait un mauvais rêve emprunté un mauvais
chemin,aujourd'hui nous étions de retour dans la Grèce éternelle
,celle que notre esprit occidental vénére ;les ruines de cette
ville n'étaient plus qu'un affreux mirage.Une fois hissé au sommet
du mont sacré ,nous avons pu admirer les ruines céleste du temple
d'Athéna,nous réjouir de retrouver le souffle d'une beauté
intemporelle qui semblait subsister malgré le passage des siécles
est celui de nombreux touristes qui marchaient comme nous,avec leurs
portables sophistiqués en faisant des selphies vers ce lieu
vénérable ,tout imprégné de l'aura subtile des temps anciens qui
perduraient ici.Les anciennes splendeurs de la démocratie Athénienne
se perpétuaient devant mes yeux éblouit par tant d'ordre et
d'éclats,car je me souvenais à cet instant de mon admiration pour
la Gréce ,lorsque adolescent j'ouvrais et contemplais mes livres
d'histoire,l'histoire de l'Europe à ses origines jaillissait ici
toute nue,elle me rattrapait.Il fut une époque ou la civilisation
pris son essor ici,je prenais conscience moi et tous ceux qui
admiraient le ciel au même moment que moi ,que de ce ciel avait
jaillit une lumière surnaturelle qui ajoutait de la rigueur de la
douceur et de l'envergure à la pierre et aux paysages alentour;de
là avait jaillit l'esprit qui avait naissance à la beauté des
choses du passé ;en observant les traces de son passage à travers
le temps ,je restais admiratif,admiratif surtout qu'on ai pu
conserver les signes d'une telle beauté pour nous la montrer ici
presque intacte.Ce lieu conserve une grâce qui perdure à travers
les ruines blanche qui se dressent devant moi; j'observe médusé la
beauté d'un monde disparu qui respire encore la serennité .Ce que
la civilisation occidentale a de plus précieux se contemple peut
être ici ;grâce au recul que nous avons à présent sur l'histoire
des hommes ,depuis que nous savons que les civilisations sont
mortelles,nous sommes plus disposé à reconnaître à la notre ses
défauts et sa fragilité et de voir s'étaller ici les anciennes
sagesses qui ont pu s'établir sur cette terre nous redevenons plus
humble par rapport à la nôtre.Surtout je m'étonnais qu'à son
point de départ la civilisation Grecque ait pu inventer les notions
de rigueur d'harmonie et de sagesse en les disposant dans un espace
pas plus grand que dix stades de football,faisant de ce lieu
l'acropole la pierre angulaire emblématique de l'histoire moderne
.Notre civilisation sans la Gréce ne serait pas ce qu'elle est ;elle
serait surtout faite de crimes,d'exploitation éhonté,de profits de
pratiques barbares de principes décadents .Ce qui fait l'originalité
de l'occident et de sa civilisation ,c'est la hauteur de vue apporté
par la Gréce antique aux sociétés qui suivirent ,dont celle dont
nous nous réclamons ;avant d'être sublimées par l'esprit de la
Gréce antique,l'occident était barbare,c'est seulement lorsqu'il
qu'il a découvert les possibilité d'engendrer une morale supérieure
et un idéal supérieur que l'occident s'est transformé .En
prenant modéle sur la Grèce l'occident à essayé d'engendrer un
monde supérieur ,en s'appuyant sur l'esprit fécond du Christianisme
et sur celui de la Grèce antique ,l'occident à essayé d'engendrer
une civilisation basée sur une vision faite de simplicité
originelle et de cogito ,si la civilisation occidentale est amenée à
disparaître et qu'il n'en reste plus qu'un simple bout exposé sur
un morceau de colline dérivant au coeur de l'univers que
découvrirons nous qui reste de notre civilisations?.A part quelques
déchets surnageant dans les tréfonds de l'univers sous forme de
sattelites dorés et probablement rouillés? ;Qu'offrira ton à ceux
qui auront traversé d'innombrables voix lactées pour venir à notre
rencontre?.Quel esprit de grandeur ,quelle sorte de beauté quelle
sorte de simplicité et d'irradiance verront ils en observant les
restes de nos demeures?.Au centre de l'Attique,la colline de
l'Acropole,rocher calcaire situé à 156 métres au dessus de la mer
reste l'incarnaion symbolique de tout ce que l'occident porte de plus
précieux en lui la philosophe,l'art ,la politique les arts du
théatre et l'art de débattre qui a donné naissance à la
démocratie .Des plus anciens habitants du monde Grec que la
tradition appelle Pélasges jusqu'à ces êtres androides à moitié
civilisés que nous sommes devenus,nous autres occidentaux que
restera t'il?.D'autres civilisations encombrent l'espace terrestre,et
demain elles s'imposeraont peut être à contre courant de la
civilisation occidentale ,mais aucune ne semble en état à l'heure
actuelle de pouvoir engendrer une civilisation aussi radieuse et
moderne que celle engendrée par la Gréce .Il faudrait une
civilisation aussi radieuse et moderne que celle engendrée par la
Gréce pour sauver la terre ,de son désarroi actuel ,elle semble
impuissante à régler ses problémes,son sort semble scellé,elle
semble se propulser vers un anéantissement faute de parvenir à
s'oxygéner ;un lieu d'expansion politique supérieur ,un lieu
d'engendrement d'une spiritualité raisonnable et fécond lui manque
pour créer un nouveau lieu d'énergies capable de propulser la terre
et ses enfants vers une civilisation poétique supérieure ,comme
celle que j'ai entrevu en escaladant les rochers de l'Acropole
;après avoir observé tant de beauté ,j'ai compris qu'à la
naissance de toute civilisation se trouvait simplement le génie d'un
peuple et l'art qu'il avait d'engendrer une poétique radieuse
pouvait à elle seul influencer durablement la pensée et fournir à
l'humanité les raisons de croître à son dépassement
07/03/19
A
l'heure ou j'ecris,nous avons fait en plus de l'ascension de
l'Acropole le tour de multiples splendeurs exposées dans les
immenses salles du nouveau musée de l'Acropole inauguré en juin
2009.Puis cet après midi nous avons visité le musée national
d'archéologie,ces musées contiennent tous ce qu'il est possibbe de
voir aux niveaux des civilisation Mycéennes de l'art paléolithique
à l'art achaiques jusqu'aux chef d'oeuvres de l'époqie
Hélénique;immergé dans ces sanctuaires nous ressortons comblé
même si nous sommes saturé par tant et tant de beautés.Ces temps
anciens sont admirables ,d'un raffinement et d'une culture qui
subjugue.Que dire après être passé en l'espace de deux journée à
travers l'étalement prodigieux de ces civilisation?.J'ai assisté
comme dans un réve au défilement de l'âme premiére de l'humanité
et j'en ressort éblouit,je m'imagine toujours pourtant comme
Caldérone que la vie est un songe,mais qu'il est doux et agréable
de rêver en présence de telles beautés.Nous repartons déjà pour
Paris demain.
POSTFACE
COMPRENDRE LE MONDE
Un
texte libre issu de mon journal pour boucler le premier fragment
(Livre I) de mon autofiction
18/02/19
C'est peut
être en regardant le ciel ce matin ,un ciel cuivré d'étoiles à
peine où à demi cachées,un ciel gris,noir baigneé par les lueurs
du parapluie cosmique qui enserre notre planète,un ciel dadigeonné
par des traînée meurtière d'une beauté sidérale,de simple
traînée de laine ramollies laissées par les avions nos anges en
fer brillant comme des oiseaux .Je regardais le ciel ,dans l'air
frais du matin;à peine réveillé,je regardais le ciel par dessus
les dômes de la cité où je vis,encerclé par les immeuble la
grande banlieue,je regardais le ciel éblouit par sa beauté
sidérale.Ce matin en me réveillant,j'avais revu comme dans un film
les images de ma vie la veille sur le marché près de la grandes
tour qui s'élance dans Paris à la conquête du ciel,c'était à
montparnasse ,il faisait du soleil j'en avais profité,soleil béni
des Dieux,soleil qui éblouit,soleil béni du ciel pour venir
m'allonger sur ma chaise longue et asperger mon corps déjà usé
par les rayons rassurant,j'avais oublié mes lunettes de soleil,et
j'avais du fermer les yeux pour ne pas être éblouit.J'avais passé
ma matinée à attendra le fou qui tomberait en extase devant mes
oeuvres,certains avaient mordus,mais pas assez pour m'acheter,ils
reviendraient peut être plus tard.,j'avais toujours espoir.J'avais
passé le reste de ma journée à attendre...en vain.C'est de cette
folie que je voulais parler ce matin au réveil car l'idée subite
m'était venue d'écrire sur le monde,car ce matin ,c'était beau et
bizarre j'avais le cerveau ouvert je voulais essayer de comprendre le
monde;cela m'arrivait de temps en temps et c'était un sentiment
plutôt singulier.Des images me revenaient liées à mon passé,elles
étaient plus ou moins reliées à ma vie à l'époque où je
travaillais dans la grande usine blanche et que j'écrivais en
paralléle des pièces de théâtre qui m'aidaient à ma façon à
comprendre le monde.J'avais écris une pièce,(que je dois déterrer
pour la relire- La vie fantasmatico-fantastique
d'Arthur Plank ouvrier de production dans la société du spectacle-
un pièce pro-situ) ,elle parlait de ma vie de
prolétaire ,c'était l'époque ou j'essayais de décrypter les
figure du monde et surtout celle de mon aliénation à travers le
filtre salvateur de la dramaturgie.Je repensais à cette pièce,car
dans les controverses que nous avions hier avec mes amis sur le
marché nous ne parlions que - des gilets
jaunes -,une sorte de peste pour certains,et
peu être des héros pour d'autres ,depuis qu'ils manifestaient
depuis deux mois d'une façon régulière sans débander tous les
samedis ils avaient creusé un nid dans nos esprit ,surtout un nid
dans l'actualité.Je me creusais la tête pour m'expliquer pourquoi
ce mouvement qui engendrait autant de tensions,d'avis contradictoires
et de passions continuait d'exister et ce qu'il représentait
réellement.Depuis qu'on avait agressé un Philosophe très
médiatique ,qui soutenait ouvertement israel ,et que certains
l'avaient insulté,l'idée du racisme anti-juif était réapparue
surtout dans les conversations et dans l'entre soi des médias ,tout
cela alimentait les controverses sur le mouvement des GJ et
permettait en partie de le discrétiter,car on traitait à présent
les GJ de suppot de satan,de complotistes de racistes et de demeurés
,on pouvait croire que la situation des sondanges qui était en leur
faveur allait bientôt basculer ,céder la place à un sentiment de
ras le bol et qu'on reléguerrais leur existence dans le passé de
nos souvenirs. Dans la controverse avec mes débatteurs j'avais revu
surgir mes anciennes révoltes d'hier ,j'avais revu ma jeunesse,mon
opposition au systéme d'aliénation et mes phobies contre la
société d'explotation capitaliste .J'avais ensuite dans la
froideur du matin ,après avoir médité tout en contemplant la
beauté immatérielle du cosmos parlé avec ,Val..mon jeune voisin
avec qui je me suis lié d'amitié,car il me ressemblait beaucoup;il
avait presque la même forme d'esprit que moi lorsque j'avais son âge
,c'était étrange et fascinant de voir évoluer mon double à
proximité de moi .Val est un artiste engagé dans la société
d'aujourd'hui,comme moi je l'étais à mon époque dans la société
d'hier .Ce matin,il me dit que hier il n'était pas aller manifesté
au coté des GJ,il commençait par se lasser du mouvement.En général
lorsqu'il marchait avec eux il ne portait pas de gilet il ne se
reconnaissait pas totalement dans leur démarche mais il était de
leur côté ,il les soutenaient ,car lui était un militant social,un
opposant au systéme libéral de Macron,il trouvait leur combat
justifié.Je l'interrogeais sur cette agression de A.Finkielkraut,il
me dit que ce n'est rien qu'un tout petit incident monté en épingle
par les médias .Je lui dit que cela faisait un gros plan dans les
médias officiels ,il me dit que tout ça c'est de la fumée.Lui
puise ses infos dans médiapart,il s'y est abonné ,le journal
contient de vrais infos;- Je te filerai mon
numéro d'abonnement si tu veux!.- Val ma
planté là, il lit Médiapart sur internet j'aurais aimé moi lire
un bon vieux journal papier,j'étais hors jeu .Val ma quitté,il
devait amener ses enfants à l'école.Le jour commençait à se lever
,je suis rentré,pour consulter mes mails et pour tenter d'écrire la
suite mon roman Odysseus sur lequel je m'essoufflait pour
l'instant.En ouvrant mes mails je suis tombé sur une photo que
Cécile D..une jeune photographe de talent avait fait de moi lors
d'une séance photographique mouvementée.La photo apparaissait sur
mon écran ,car à chàque fois que je consulte un site ,je suis
suivi en permanence un oeil artificiel me renvoit à présent mes
moindre déplacement sur le net..J'avais consulté la veille,un de
mes blogs ou figurait cette photo ,la machine invisible d'internet me
la renvoyait ce matin. Cette photo sur laquelle j'apparaîs a demi
grimé témoigne de ma folie ordinaire,j'avais badigeonné sur mon
visage la pâte blanche d'une mousse à raser ,car j'avais voulu
faire apparaître dans cette séance photographique,la partie occulte
et mystérieuse du monde archaique auquel j'étais lié et qui
m'envoûtait toujours .Cette photo me rappelais mes performances
primitives ,à une certaine époque dans ma vie d'artiste
squatter,je pratiquais des rites mythiques qui imprimaient à ma vie
une splendeur imaginaire,je dressais des campements lumineux,dans les
contrées sauvages des friches industrielles ,je pratiquais des
rituels un peu comme ceux que Josep Beuys pratiquait de façon
chamaniques dans les grandes villes d'Allemagne pour exorcicer peut
être ses délires d'artiste engagé et dégenté .Après la seconde
guerre mondiale,le monde avait besoin de se refaire une santé donc
de se refaire aussi une âme,et lui reconnu comme Artiste Vivant par
les médias culturel d'avant garde ,dérivait sur le monde de l'art
d'une façon prodigieuse en impulsant ses idées d'extrême avant
gardisme dans toute la sphére de l'art consacré de son époque.Dans
la même période sévissait Andy Wharol la star très médiathique
du pop art ,tous ces artistes se connaissaient ,ils incarnaient le
nec plus ultra de l'art-de cette période ont appelait ça l'art
d'avant garde,même si entre Beuys et Wharool il y avait tout de même
un large fossé .Moi je vivais avec mes amis artistes squatters dans
une autre époque ,une époque qui venais juste après celle
là,c'était une autre face de la société marchande .Les deux papes
artistiques Beuys et Wharools s'étaient rencontrés dans un
vernissage à la galerie Hans Mayer de Düsseldorf.En 1979 je
venais à peine de prendre la résolution de me lancer dans
l'art.J'avais des visions complétement décallé sur le monde de
l'art.Le groupe transmigration que nous venions de lancer avec Manuel
Rodrigues mon complice artistique ,était sans doute plus proche des
conceptions chamanique de Beuys que celui de Wharool,mais il s'en
éloignait en même temps par une façon aussi peu politique que
possible de concevoir la geste artistique.Nous étions déconnecté
du monde réel,.nous étions sous l'emprise d'une inspiration proche
des surréalistes et grâce aux attirances presque hypnotiques que
nous avions pour les religions orientales,surtout pour le boudhisme
,nous étions parti à la conquête d'une révolution cosmique dont
nous les étions les premier après les surréalistes à poser les
bases ;nous étions convaincu de travailler pour une révolution
gigantesque destinée au futur.Nous étions des explorateurs des
contemplateur de l'âme humaine,je cartographiais comme les
aborigénes mes états d''âme ,mes amis transmigrationistes
faisaient de même.Peu de chose à voir avec Andy Wharool à
priori-.Pour Warhol, le monde est déshumanisé et
lui-même ne peut qu'en faire partie: «Je voudrais être une
machine». Warhol est son propre ready-made.
Un ready-made d’artiste. Un robot artiste parfait de la société
capitaliste. Qui produit donc comme une machine, en série.Je
tire cette phrases d'un essai que j'ai visualisé sur le net. FORMES
DE L’ART CONTEMPORAIN JOSEPH BEUYS, ANDY WARHOL : LA RENCONTRE
(1979Didier
Stathopoulos
).Les transmigrationistes se sentaient investit d'une
missions qui allait à l'opposé de celle de Wharool,ils voulaient
redonner du sens à l'art ,selon eux,l'art avait perdu son âme,il
fallait lui en redonner une.-Pour Beuys il y a des «moules de
pensée», un projet de «sculpture sociale»… La plasticité est
dans l'objet, dans la société, mais également et peut-être
surtout dans l'artiste lui-même, matériau plastique «de base»
essentiel à ses Performances-Didier
Stathopoulos..Je me sentais proche de la
sensibilité artistique de Beuys proche de son chamanisme,proches ses
outances artistiques,mais j'étais encore enveloppé au début de mon
rêve transmigrationiste par une grande dose de délires pas très
éloignée d'une forme d'automystification, j'imaginais que l'on
pouvait transformer le monde par le biais des rêves ,c'est pourquoi
je pratiquais à mon échelle des dérives qui avait pour but
essentiel de me soustraire au monde superficiel de la société
capitaliste ,je ne voulais pas me mêler au monde matériel,je le
fuyait,je voulais le transformer de l'intérieur d'une manière
poétique J'avais recours aux stratégies d'émancipation que j'avais
observé chez les aborygénes pour m'envoler; ils pensaient eux que
le monde était sacré,que chacun de leur dessin portait l'empreinte
d'un monde invisible qui existait avant eux,ce monde sacré existait
à travers leurs rêves;je pensais comme eux,je pensais que ce monde
était sacré et que ma mission comme être humain était de le
mettre à jour les essences poétiques de la vie sur terre. Je
croyais au monde des Rishis que j'avais contemplé dans mes lectures
dans la bibliothèque de l'arsenal alors que j'étais étudiant en
théâtre,je croyais en ce monde magique plus qu'à l'existence du
génie scientifique qui entourait les sociétés matérialistes
moderne.J'étais un être décallé ,je vivais un rêve insensé
,j'aurais dût vivre probablement dans une autre époque,dans un
autre temps ,dans un temps qu'on dit archaique,dans ce temps on
accordait plus d'importance à la conquête de l'âme et à celle des
rêves qu'à celle des biens matériels.J'étais attiré depuis
longtemps par les êtres excentriques,par les fous ,par les êtres
qui divergeaient ,par les irréguliers ,par les insoumis et les
poètes rebelles comme Rimbaud ;ils allaient chercher leur vérités
jusqu'au fond des abîmes ou en Abysinie. C'est sans doute pourquoi
,j'avais rejoins Art-Cloche ce groupe d'artistes rebels qui avait
crée une oasis d'art au milieu du désert capitaliste. J'admirais
les illuminés, ils incarnaient mon idéal humain.Mes outrances
d'hier,mes délires,mes déambulation dans l'art,tout
cela me revenait à l'esprit , je revoyais mes délires ,ils étaient
toujours présent en moi.Cécile mon amie photographe avait réussit
à capter à travers mon visage peint un instantané de ma vie saisit
dans le feu de mes délires anciens.Cette photo je la retrouvais ce
matin collé sur la surface de mon ordinateur,le boomerang des êtres
artificiels qui vivent sur internet me la renvoyait en pleine gueule
. Dans cette photo je revois des questions qui m'obsédaient.A
travers mon cogito d'homme égaré dans la splendeur du temps ,je
revois celui qui s'interrogeait en scrutant les abîmes les plus
lointains,ceux des temps archaiques. - Ou vais
je ?Qui suis je?,Quel
est cet homme qui porte encore en lui le temps des origines ?.Ce
temps ultime, paradis des hommes épris de liberté,temps propice à
l'éclatante beauté .Beauté mystérieuse que j'ai entrevu hier,
lorsque j'ai traversé sans débander les grandes plaines des mondes
originels.Et surtout celle que j'ai aperçu à travers la puissance
vitale Kundalini ,celle qui loge en nous et qui conduit jusqu'a
l'ultime cakra ,celui qu'on nomme -Sahasrara- le centre aux mille
pétales--- Qu'en est il aujourd'hui de ces extases d'hier?.
..Portrait éclipse d'un état mystérieux
de la conscience,je m'interroge à présent sur cette apparition qui
ma bouleversé au delà de tout.N'est elle que le reflet d'une vague
dérive effectué par ma psyché malade?.Ou le privilége unique que
ma offert le livre des upanishades d'expérimenter par moi même ,la
réalité de l'énergie cosmique qui loge en chacun de nous.J'entends
chanter l'éclatant frisson bleu du poète qui réclame son dût ,je
vois une ancienne partie de moi qui ne veut pas se détacher de la
beauté du ciel;je saisi à cet instant la figure du vieux trouble
immatériel qui est en moi.Je redeviens ,à cet instant le marcheur
aux semelles de vent ,je transporte avec moi un fil de ciel bleu ,je
récite un morceau de la très brève histoire de ma vie .Je suis
devenu l'arrière petit fils d'Odysseus ,je parcours un récit qui
trace des vagues sur les lignes segmentées de ma mémoire.
J'ai ouvert
un livre de poésie ,dans les instants de troubles ,ce sont les seuls
qui m'invitent à me réjouir de la vie.Dans mon livre le poète
parle d'une femme qui lui a entaillé le coeur ,elle marche dans un
manteau d'automne,il l'a vu surgir un matin où la neige tombait
,elle était juste devant sa porte ,sa ,mèche blonde défaite comme
un rayon d'or éclaire sa silhouette.Alors assis devant la porte le
poète écrit son songe.
Que
sommes nous donc,ô chère?
Du temps
passé,de ses heurts,
Reste à
peine une rumeur..
1957.Pasternack
Rendez vous.P.357.De
l'anthologie de la poésie russe.
Qui
suis je? Mon portrait dans la
glace par Cécile .
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